Meilleur ami...

-Je suppose que ça veut dire que t'as compris.
-M'en fiche, si tu me rejettes uniquement parce que je sais pas faire quelque chose, je t'étrangle, pigé ?!
Je ne connais rien du tout en amour et au cul mais t'as bien intérêt à m'apprendre toi, ok ?!

Il a un rictus et souffle contre mon visage, étant visiblement fatigué par mes excès d'émotions. Il a mangé un bonbon à la menthe !J'en suis sûr, je le sens. Je hume cette bonne odeur, comment j'ai pu ne pas le remarquer avant ? J'étais sans doute trop occupé à réfléchir.

-Je te l'ai dit, je vais t'en faire découvrir des choses.
-Pas que des trucs sur le sexe...
-
Contrairement à ce que tu crois petit pervers, je compte pas t'apprendre des choses uniquement liées à ça.
-Liées à quoi alors ?
-Ça, tu verras plus tard.

-Pourquoi tu me dis pas ?
-T'es beaucoup trop curieux.

Je fais la moue. Je sais que je suis curieux et donc je n'aime pas être dans le flou, je veux tout savoir, tout connaître, tout comprendre.Sinon, ça me frustre profondément. Je décide de dévier la conversation pour ne plus être perturbé :

-Tu sens la menthe.

Il me regarde étonné et s'éclaircit la voix, gêné. J'enroule mes bras autour de son cou. Il voulait également paraître bien au réveil.

-En effet, avoue-t-il. Tu veux un bonbon à la menthe ?
-P-Pourquoi ?? Je sens pas bon ?

Je m'empresse de mettre ma main devant ma bouche. Il rit doucement et lève les yeux au ciel. Il m'embrasse le dessus ma main puis se penche sur le côté et attrape une boite de bonbon, il m'en tend un.Tout en ayant une expression de défi il prend la parole :

-Qui sait...

La honte ! Je baisse la tête et attrape timidement le bonbon pour le manger. Je me sens tellement mal à l'aise !! Je le fuis du regard, c'est vraiment pas romantique ça !

-Je t'embête idiot. T'es trop naïf halala, crois pas tout ce que je dis.

Il laisse son bras s'enrouler dans le creux de mes reins. Mes joues prennent une légère teinte pourpre. Pourquoi il s'amuse à me taquiner comme ça à chaque fois ? Je prends enfin le temps de détailler Gabriel alors que je serre son haut entre mes doigts. Il était habillé comme ça hier soir ? Je suis sûr que non !

-Tu t'es déjà changé ?
-C'est que maintenant que tu le remarques ?
-Pourquoi tu t'es changé avant que je me réveille ?

-Pour pas que tu profites de moi
.
-Ça serait à moi de dire ça...
je fais claquer ma langue contre mon palais.
-Peut-être bien en vrai, ouais,
avoue-t-il d'une voix langoureuse.
-
Profiteur va...
-Pas tant que ça. Est-ce que je t'ai fait quelque chose là ?
-Non mais t'aurais très bien pu.

-Mais je ne l'ai pas fait.

Un point pour lui. C'est vrai qu'il m'a un peu caressé et embrassé mais sans plus. Je sais qu'il me respecte et que si je lui dis non parce que je me sens trop mal il arrêtera. La menthe m'explose en bouche, je me mets alors à tousser.

-Trop fort ? ricane-t-il.
-Oui !! Tu aurais pu me dire que c'était de la menthe forte !
-Halala petite nature, vas-y crache.

-Nan, c'est crade !

Il met sa main devant ma bouche, l'air de me dire qu'il s'en fiche. Il a vraiment cru que j'allais cracher ? Quitte à m'étouffer, je le garde dans la bouche. Il secoue la tête puis la penche d'un air de dire ''Mec, tu vas t'étrangler, fais ce que je te dis''. Hors de question que je crache dans la main de mon copain !

-Fais pas l'idiot, crache.
-Mais c'est sale de cracher ! Je vais avaler...

Il a un petit rictus, son visage s'ouvre. Un petit sourire coquin prend place sur ce dernier.

-Quoi ?!
-Rien, j'espère simplement t'entendre tenir le même discours dans une autre situation.

Il est sérieux ? Je m'offusque alors :

-Pervers ! Merde, c'est pas le moment d'y penser ! râlais-je tout en toussant.
-Dans ce cas avale je t'en prie. Mais ne t'étouffe pas, c'est tout ce que j'ai à te dire.

Je m'empresse alors d'avaler le bonbon pour faire disparaître le goût intense de menthe. Je soupire longuement et m'affale sur Gabriel, j'aime quand mon corps est contre le sien, je trouve cela tellement sécurisant. Je me sens bien et complètement accro à lui.

-Prends pas trop tes aises, faut qu'on y aille.
-J'ai pas envie... Je veux rester là.
-Pas moi.

Je le regarde dans les yeux et tente de lui envoyer des éclairs à travers ces derniers. J'attrape doucement sa lèvre inférieure entre mes dents et mords très délicatement, comme si je cherchais à le punir pour m'embêter de la sorte. Gabriel me regarde de manière confuse.

-T'as une drôle de manière de me faire part de ton embarras dis donc...
-J'ai pas fait ça parce que j'étais gêné !
-Mouais plutôt pour... m'embêter alors ?
tente-t-il.
-Ça marche mieux ouais...
-T'es mignon
. Allez dépêche sinon on va pas tarder à faire un peu de sport ici tous les deux. Alors bouge ton petit cul.

Il parle encore une fois de mon cul et je l'étrangle...

Je m'affaire donc à ranger toutes nos affaires en silence. Je plie mon sac de couchage puis mon duvet. Gabriel fait de même. Je souris,qu'est-ce que je me sens heureux avec lui. Alors c'est ça l'amour ?Je ne suis pas tombé amoureux de la personne la plus simple à supporter c'est vrai mais je devrais pouvoir m'en sortir.

Une fois tout rangé, je mets mes chaussures, j'ouvre la tente et sors.

-Je t'attends dehors...
-Vas-y, fais ta vie.
-Dis... Pour noël tu...

Mais je ne sais pas ce qui me prend, j'angoisse. Le stress tord mon estomac et alors je me ravise :

-Non rien oublie, j'en demande beaucoup... ma phrase perd en volume sonore.

Je sors sans attendre qu'il réponde. Je me sens stupide. Je voulais lui demander s'il accepterait de passer Noël avec moi mais il doit avoir des plans. On est dans encore dans une relation stable après tout.En Corée c'est dans notre culture de passer Noël avec notre partenaire. Ça n'est pas commun de le fêter en famille. Même si j'ai pris l'habitude de le fêter avec mes parents depuis tout petit,je sais que ma mère n'est pas particulièrement attachée à cette fête et donc il n'y a pas ce côté magique. Alors que je suis perdu dans mes pensées on me saute dessus. Je me rends rapidement compte qu'il s'agit de :

-Mat !
-Tu sais qu'on vous voit de l'extérieur ?
-Pardon ?!

Le pourpre me monte aux joues. Je me défais brusquement de lui et manque de tomber sous le choc, il rit et me rattrape. Mon dieu mais hier on a fait des choses coquines... Tout le monde a pu nous observer ?!

-Je rigole idiot. Pourquoi, vous avez fait des trucs coch... ?
-Tais toi ! On a rien fait, ok ?!
l'interrompais-je.
-Moyennement crédible...

-On a absolument rien fait
, balbutiais-je.
-Pourquoi j'ai autant de mal à y croire, hein ?
Face à mon mutisme, il ajoute : cachottier va ! Alors, c'était bien ?
-On a rien fait merde !

Ace moment, Gabriel sort de la tente. Je veux disparaître... Il s'avance vers moi et me pousse doucement de Mat en me tenant par la hanche. Je regarde mon meilleur pote, ce dernier sourit en coin.Gabriel lève simplement la main pour lui dire bonjour sans parler pour autant. Mathéo fait de même. C'est vraiment la grande amitié entre eux... Étant donné que Mathéo s'amusait à me taquiner sur le fait qu'on ait pu faire des choses avec Gab, je me décide à le confronter à son tour :

-T'étais bien avec Simon dans la tente, je me trompe ?
-Oui et ?
-Je suis sûr que VOUS avez fait des choses... Après tu parles de nous...

-Et alors ? On profite, on est jeune...

Il ne le nie même pas ?! Mais moi je disais ça pour rire ! Je ne m'attendais pas à ce que ça soit vrai. Je mets un petit coup dans son torse et murmure :

-Je déconnais !!
-Pas moi.
-Je vais faire comme si je n'avais rien entendu...

Après avoir plié Gabriel nous rejoint. Il a un sourire en coin.

-T'es jeune ouais, profite t'as raison. Il y en a certains ils devraient le comprendre, ça.

Il me regarde et soupire ensuite. Pitié que mon copain et mon meilleur pote ne commencent pas à parler de cul entre eux parce que sinon moi je fuis.

-Il a toujours été coincé tu sais...
-Je suis là !! Et merde Mat, m'enfonce pas !
-Ça va, je t'embête.

-T'es chiant,
râlais-je.
-Je sais mais bon tu m'aimes quand même ~ ?

Il passe son bras par dessus mon épaule et rit doucement. J'observe la réaction de Gabriel, son regard s'assombrit. Je me défais alors de Mat. Mon copain toise mon pote et vient se mettre dans mon dos, il me serre contre lui. Qu'est-ce qu'il est jaloux. Je chuchote :

-Possessif...
-Ok c'est bon me regarde pas comme ça... j'ai compris. Je vais m'éloigner,
grogne Mathéo. Tu pourrais simplement me le dire au lieu de me regarder si méchamment.Tu changeras jamais, j'en suis sûr.

Il tourne les talons et s'en va, visiblement blessé par le comportement de Gabriel. Je sens que ce dernier me serre plus fort, il se crispe.J'interpelle mon meilleur ami mais il s'empresse de fuir :

-On se voit plus tard...

Moi qui pensais qu'ils étaient en train de sympathiser tous les deux, ça a dérapé tellement vite...

-Désolé... s'excuse alors Gabriel.
-Pourquoi tu réagis comme ça ? C'est mon meilleur pote, tu le sais...
-Ouais, justement !

Pourquoi il hausse la voix ?! Je me défais de lui et le détaille,surpris.

-On me la déjà dit ça... Si c'est pour que je te retrouve toi aussi au pieu avec ton ''meilleur ami'', sans façon.

Il se pousse et s'en va, nos sac sur le dos. Quand j'y repense, il m'avait dit que sa copine l'avait trompé... C'était donc avec son meilleur ami ? Je comprends mieux pourquoi il est si jaloux quand Mat est proche de moi, il a peur qu'on dérape... Mais ça n'arrivera pas ! Il n'y a jamais eu aucune ambiguïté entre nous.

Je rejoins le groupe d'étudiants attroupés autour d'un professeur.Gabriel est avec ses potes et écoute. Je veux aller avec lui et le rassurer... Il a besoin de savoir qu'il peut me faire pleinement confiance. Je m'avance lentement vers lui, il remarque que j'avance dans sa direction mais il me fuit du regard. Il me regarde à peine.Alors il veut la jouer comme ça ? Il l'a réellement mal pris ?Je n'écoute pas ce que le prof raconte. Je comprendre seulement qu'on repart pour le chalet quand je vois que tout le monde se met à marcher à direction de la foret.

Je regarde les élèves se disperser et partir. Gabriel passe à côté de moi, je le retiens par la manche. Je chuchote :

-Pourquoi t'as si peur que je te trompe ? Je suis pas comme ça...

Ma voix était sincèrement tendre, je veux lui faire ressentir toute la sincérité de mes paroles. Gabriel soupire. Son regard croise à nouveau le mien, je vois qu'il est pris de remord, il passe délicatement sa main dans mes cheveux :

-Ouais je sais..
-Je suis trop amoureux de toi.
-Je suis possessif de nature...

-J'ai remarqué.
-Ça va te faire fuir à force
, confie-t-il.
-
Je fais non de la tête. Tu me fais confiance ? Alors ne m'emprisonne pas. Je te fais confiance même si j'ai peur qu'au final tu ailles voir ailleurs alors j'aimerais que ce soit réciproque s'il te plaît. Je veux pas qu'on se fâche...

Il ébouriffe mes cheveux. Il se penche et me dérobe un baiser. Tout s'arrange si facilement ? Je ne suis pas rancunier alors je passe rapidement à autre chose pour être honnête. Je tente de paraître mignon pour le faire craquer. Je demande :

-On est pas fâché, hein ?
-Non idiot. Juste une chose... Je compte pas aller voir ailleurs, tu devrais l'avoir compris depuis le temps. Allez, on y va.
-Tu voudrais pas aller lui parler ?

-A qui ?
-Mat...

-Hors de question.
-S'il te plaît.

-S'il me fait pas confiance c'est son problème, j'ai rien à lui prouver.
-Tu sais bien qu'il t'apprécie dans le fond. Il reste jute méfiant car je suis son meilleur ami et qu'il ne veut pas qu'on me blesse.

Gabriel se met à rejoindre le groupe, je traîne des pieds et le rattrape.

-Bon, profite pas de moi et porte ton sac..

J'ai un rictus et attrape mon gros sac, je le mets sur mes épaules. On ne peut pas avoir une vie toute tranquille, sans avoir à se disputer ou à subir des moqueries ou critiques ?

-Parle lui ou prouve lui qu'il se trompe, t'es quelqu'un de bien.
-Tu lui avais pas dit de s'éloigner de toi.
-J'ai pas osé, désolé...

-Tu devrais avant que l'un de nous tue l'autre.
-Tu lui feras rien j'en suis sûr.

-Tant qu'il essaie pas de faire plus avec toi, ça devrait aller pour lui.
-C'est de toi dont je suis amoureux...

-
Il pose sa main sur la tête et m'attire contre lui. J'espère bien.
-Te moque pas de ce que je vais dire s'il te plaît mais... Je suis fou de toi.

J'ouvre grand les yeux et accélère. Pourquoi je lui ai dit ? C'était ridicule, j'aurais du garder ça pour moi. ! Je sens une main se poser dans le bas de mon dos, Gabriel semble amusé par la situation.

-Fou de moi ? répète-t-il. Intéressant. Continue à le rester.
-Si toi aussi tu tombes amoureux.
-Ça devrait être possible vu comme t'es adorable.

-Je te le ferai dire, tu peux en être sûr.
-Je te l'ai déjà dit, je demande que ça

Tout à l'heure je ne sais pas ce qu'il m'a pris mais j'ai failli lui dire''Je t'aime''... ça aurait été mon premier, j'ai senti mon cœur rater un battement du coup j'ai dit que j'étais amoureux. Mais j'aurais voulu lui dire ces trois petits mots magiques. Je baille, me sentant à moitié endormi.

-On se demande à cause de qui et pourquoi t'es fatigué.
-Pervers va...
-C'est juste un constat héhé. Allez dépêche, on est en retard.

Il a raison, je suis fatigué par sa faute parce qu'on a pris du bon temps. On aurait pas dû, maintenant je suis épuisé. J'attrape timidement sa main et entends quelqu'un mal parler sur moi. Gabriel me rend ma pression.

-Ne dis rien. Faut pas répondre aux imbéciles, ça risquerait de les instruire.

Je ris doucement. Je sors avec Gabriel et j'en suis fier. Tant-pis si les autres trouvent notre relation ridicule ou malsaine ou que sais-je. Je m'en tape, qu'ils parlent dans notre dos. Alors que les secondes passent, je me risque à nouveau à demander :

-Dis, pour noël on...

Puis je me stoppe. J'ai peur de me faire rejeter. C'est pour cela que je n'arrive pas à lui poser la question. Je sens que s'il me dit non je vais être blessé et j'ai peur que sa brise quelque chose en moi. Je rectifie alors :

-Oublie ! Je viens de me rendre compte que... Non rien,oublie, c'est tout.

Je n'oserai jamais lui demander... Je lui offrirai simplement un cadeau. Quoi ? Je ne sais pas encore, je demanderai probablement à Jin, il saura m'aiguiller. Peut-être que même l'idée de s'offrir des cadeaux lui paraît stupide ?Est-ce qu'il va trouver ça ridicule ? Je m'inquiète...

*****

Nous sommes enfin de retour dans notre chambre. On a l'après-midi de libre avant qu'on parte faire de la luge ce soir. Je dirais pas que j'ai mal dormi cette nuit mais ça n'était pas le plus confortable,ça c'est vrai. Je n'ai pas arrêté de me réveiller.

-Les gars, vous me couvrez s'il vous plaît ? Je sors.

Je me redresse brusquement sur mon lit. Jin sort ? Où ? Je le questionne alors :

-Où ?
-Je sais pas trop mais je sors, j'ai envie de m'amuser un peu et d'être loin des profs.
-Mais on a pas le droit...

-
Pourquoi je vous demande de me couvrir d'après toi ?
-Yep c'est bon vas-y on trouvera une excuse, éclate toi !
intervient Gabriel.
-Merci les mecs ! Je reviendrai plus tard.

Il fait un clin d'œil à Gabriel qui est assis sur son lit. Jin me détaille et soupire simplement :

-Trop honnête...
-Mais on va dire quoi aux profs ? Et si jamais ils ne nous croient pas ?

Je ne veux pas avoir de problème moi ! Je me laisse tomber sur mon lit et ferme les yeux tout en geignant. Je sens le matelas s'enfoncer. J'ouvre timidement les yeux, Gabriel est dans mon lit.

-On dira simplement qu'il est aux toilettes.
-On nous croira jamais...
-On peut toujours dire qu'il est à la douche. T'inquiètes, je trouverai bien et puis je suis sûr que personne demandera. Arrête de t'inquiéter pour aussi peu.

-Je veux pas de problèmes...
-Je dirai que tu sais rien, arrête de t'inquiéter. On te mêlera pas à ça.

Je me sens bête. Lui il est prêt à prendre des risques pour son pote et moi je préfère ne pas me mouiller. J'ai l'impression d'être une poule mouillée.

-Non, c'est bon. Je rentrerai dans votre jeu...
-Oh bien, tu te surpasses.
-J'essaie...

-Dis moi, t
'as parlé avec ton pote ?

Il s'inquiète du fait qu'on se soit énervé à cause de lui et il se demande si mon pote lui en veut, j'en suis sûr.

-Il ne te déteste pas.
-Je m'en fiche.
-Menteur, je vois que ça te préoccupe...

-Pas plus que ça.

Il hausse les épaules. Quel menteur, je sais très bien qu'il va rester sur sa position et qu'il compte me faire croire qu'il se fiche de ce que pense mon pote alors que je me doute très bien que ça n'est pas le cas.

-On est que tous les deux...
-Et ?
-Qu'est-ce que tu veux faire ?

-Rien pervers !!
-
Il soupire et me fiche une pichenette. Je pensais pas à ça idiot... Tu penses encore plus au cul que moi en fait.

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