Breaking my heart
J'ai pas envie d'être ici... je voudrais être chez moi, j'ai passé un week-end merdique à cause de notre discussion avec Gab vendredi soir. J'ai également passé deux nuit de pur enfer... J'arrive pas à croire qu'il m'aie fait ça, c'est impossible. Totalement impossible même, comment il a pu jouer avec moi à ce point ? Je m'affale sur ma table et glisse ma tête entre mes bras avant de céder aux larmes. Je m'efforce à retenir mes sanglots même si c'est loin d'être facile.
- Yoongi !!
On me saute dessus et un câlin surprise me déconcerte. Je renifle et sèche brutalement mon visage contre ma veste. Je sais que c'est Mat', j'ai reconnu sa voix et puis c'est le seul qui me fait des câlins comme ça. Je le regarde difficilement. Il prend une expression grave et s'assied à côté de moi.
- Ohla, toi, ça va pas...
Je hausse les épaules. Je veux pas lui parler de ce qu'il s'est passé hier. Surtout pas, ça me brise trop. Le dire de vive voix reviendrait à accepter qu'il a joué avec moi et que toute notre histoire était qu'une blague. Mais pourquoi il m'a fait ça ?!! Il voyait bien que j'étais amoureux alors pourquoi il a continué ? Pourquoi il a fait ça ? Il aurait dû arrêter dès le début ou jamais commencer... Je tremble un peu et me mords les lèvres pour calmer mes émotions. Mat' fronce les sourcils et murmure :
- Tu m'as pas envoyé de message hier soir, ça allait ? T'as pu parler avec Gab ?
Mon cœur se comprime à l'entente de son prénom. Ça me fait mal, y repenser me détruit mentalement. Je mens et fais non de la tête :
- Il était pas chez lui et je l'ai pas vu à la sortie des cours.
- Oh je vois... Sois pas si triste, quand vous en parlerez tout ira mieux.
Sa phrase me bouleverse complètement. Si seulement il savait... On en a parlé et j'ai appris un truc qui m'a tellement anéanti que j'ai l'impression que je serais plus jamais capable de sourire. Je suis actuellement plus bas que terre. Ma vie semble éteinte... Complètement finie.
- Mmh...
Il m'envoie un léger sourire qui a pour but de me réconforter et me calmer mais ça ne marche pas. Je sais que c'est fini entre nous et qu'en réalité ça a jamais commencé. Même si je le sais, j'arrive pas à l'admettre, je suis tellement amoureux de lui que je peux pas accepter qu'il m'aie fait ça.
- Mais si, sois pas déprimé comme ça, ça me déprime aussi.
Ça me touche ce qu'il me dit mais je serais pas capable de sourire là. Je vais plus y arriver. J'ai bien trop mal. Je me sens trahit et détruit. C'était juste un jeu ? Alors comme ça c'était drôle de me voir tomber amoureux de lui chaque jour un peu plus ? Quel connard... Quand je pense que j'avais de la peine pour lui. En fait, il m'a bien berné avec toutes ses conneries. Je suis sûr qu'il m'a menti tout le long.
- Tu veux passer chez moi ce soir ? Ça te remontera le moral.
Il me fait un clin d'œil. Je refuse d'un bref coup de tête et replonge mon visage dans mes bras. Rien que parler ça me brise. Ma voix est toute tremblante et nouée au fin fond de ma gorge et je peine à laisser les sons sortir.
- Allez Yoongi, je t'assure que ça ira mieux. Te morfondre tout seul comme ça, c'est pas bien...
- Ça ira... Je veux juste être un peu seul je pense.
Il soupire et passe sa main dans mon dos pour me réconforter. Ça ne marche absolument pas. J'aimerais qu'il puisse panser mes blessures, cette horrible blessure au niveau de mon cœur, mais il n'y arrivera pas. Mon muscle vital est en mille morceaux, je vois pas comment on peut le réparer.
- Je compte pas te laisse seul, c'est mauvais et puis je te connais. J'ai traversé le pire avec toi déjà, je serais prêt à le traverse à nouveau si ça doit être le cas...
Le pire, la mort de mon père et maintenant cette rupture si douloureuse. Je croyais qu'il m'aimait, que j'avais réussi à baisser ses barrières et l'amadouer, j'y ai tellement cru, j'étais persuadé que j'avais fait un grand pas et qu'on allait y arriver. Et finalement, il m'a mené à la baguette depuis le début. Depuis ce moment dans cette ruelle sombre...
- Yoongi, je suis là. L'oublie pas.
Il me sourit et passe sa main chaude sur ma joue toute froide et humide à cause de mes larmes. Ça me fait plaisir et ça me met du baume au cœur de savoir que je peux compter sur lui, mais c'est pas assez. C'est clairement pas suffisant pour panser la blessure qu'il a laissé au fond de mon cœur. Gab m'a clairement détruit, j'arrive pas à me faire une raison. Comment il a pu jouer tout ce temps ?! Il a joué les amoureux transit, m'a fait des cadeaux, m'a fait découvrir des choses, m'a mis à l'aise, m'a rendu joyeux et tout ça pourquoi ? Mieux me briser après ? J'ai un rictus dépité, parce que si c'était ça son but, c'est réussi...
- Allez ~ Souris, te voir malheureux me rend malheureux.
Ça me fait un peu mal de l'entendre me dire ça. Mais comment je pourrais le rendre joyeux alors que moi je sais même plus ce que veux dire ''sourire'' ? J'en ai pas la force. J'aimerais pouvoir le rassurer, lui dire que tout va bien, comme à mon habitude mais j'en suis totalement incapable. Je tourne péniblement la tête dans sa direction. Il fait une moue toute triste pour me faire sourire.
- Ça marchera pas, j'ai un cœur de pierre aujourd'hui...
- Hey dis pas ça ! C'est pas toi le cœur de pierre, c'est l'autre idiot.
En entendant cette phrase une onde de tristesse me parcourt intégralement. Ça me fait repenser à Gabriel, à ce qu'il m'a dit hier, à ces choses qu'il m'a fait croire... Il a un cœur de pierre, moi qui au début disais ça pour rire, maintenant j'en ai la confirmation. C'est qu'un pur connard. J'ai envie de l'encastrer dans un mur !
- L'autre ''connard'' je te prie.
- Hein ?
- Euh nan rien aha... Laisse tomber, je parlais tout seul.
Je serre mes dents et mes poings et soupire un grand coup. C'est sorti tout seul... je sais pas trop pourquoi j'ai dit ça, ça a franchi la barrière de mes lèvres sans même avoir mon accord. N'empêche j'ai beau penser et dire qu'il est un pur connard et salaud, ça me fait mal de penser ça. Je l'aime tellement... malgré ce qu'il m'a dit que c'est pénible de dire du mal de lui.
- Tu sais, la folie ça se soigne pas vraiment mais je peux t'appeler un hôpital psychiatrique si ça peut te faire du bien.
Je le regarde avec des yeux noirs et laisse passer un ''tsssss'' avant de lui mette un faible coup dans l'épaule. Ce qui le fait rire. Je suis pas fou ! Ou du moins pas encore... mais avec ce qu'il se passe en ce moment, ça ne saurait tarder. J'ai l'impression que ma tête est sur le point d'exploser. J'arrête pas de me prendre la tête, je repense à tout ce qu'il s'est passé avec Gab, à tous les moments géniaux qu'on a eut et j'essaie d'y déceler du faux, des sentiments mauvais que je n'aurais pas perçu au moment même mais j'y arrive pas. J'étais tellement persuadé qu'il avait fini par tomber amoureux de moi.
- C'est toi qu'on va envoyer en hôpital, à l'asile même...
- (Il me tire la langue)Je te manquerais trop.
- Ça, c'est ce que tu crois.
J'arque les sourcils, il me regarde faussement outré et fait claquer sa langue contre son palais. En temps normal j'aurais souri à cause de son attitude mais là, j'en ai pas le cœur. Je me sens bien trop mal et déprimé pour ça... La main de mon meilleur pote passe mes cheveux.
- Tu serais triste de plus avoir de papouilles dans les cheveux.
- Ouais bon j'avoue, mais ça serait juste que ça qui me manquerait.
Il rit et fait oui de la tête d'un air de dire ''Mais bien sûr je te crois parfaitement''. En vrai, il me manquerait énormément cet idiot. On se connaît depuis tellement longtemps que j'arrive pas à imaginer de ne pas continuer ma vie à ses côtés. Je sais pas comment je ferais si je devais le perdre. Ça me tuerait. Ce mec est réellement un pilier dans ma vie.
- Avoue ma gueule d'ange te manquerait aussi.
- Hoo oui, ta beauté m'illumine chaque jour.
Il positionne son visage face au mien, à seulement quelques centimètres et m'envoie un brillant sourire. Je me pétrifie et le détaille. Des ondes positives de joie se propagent jusque moi.
- Si elle t'illumine, offre moi un smile ~
J'ai un faible rictus. Ça faisait longtemps qu'il m'avait pas appelé par mon surnom. Je souris quelque peu et lui pince le nez. Il fait la moue et grimace un peu.
- C'est bon, content ?
- Oui ~ Même si je sais que t'es tout triste... j'aimerais que tu m'en parles.
Je me pétrifie et fais non de la tête. A cet instant, ce flot de sentiments négatifs me pénètre à vive allure et ma dépression me frappe de plein fouet. Je fais à nouveau faiblement non de la tête en laissant retomber mes bras le longs de mon corps.
- Pas pour le moment... Je sais plus où j'en suis, j'ai besoin de temps...
Il fait oui de la tête, comme pour me montrer qu'il comprend. J'ai réellement besoin de temps, pour digérer, pour essayer de comprendre et surtout pour voir si je suis capable de le récupérer. Je refuse de le laisser partir comme ça. C'est louche... D'un coup, il me quitte comme ça, alors qu'il était tout mignon et adorable avec moi. Il semblait réellement amoureux mais il me dit que c'était complètement manigancé depuis le début ? Dans le fond, je n'arrive pas à y croire... Quelque chose me dit que c'est pas normal.
- Ok, tu m'en parleras quand tu voudras, je suis tout le temps libre pour toi et tes problèmes.
Il me sourit tendrement. Je sais qu'il fera en sorte de toujours être là pour moi, comme moi je serais toujours là pour lui mais je veux pas l'embêter avec tous ces trucs horribles qui planent au-dessus de moi. Il pince mes joues et tente de me faire sourire, ce que je n'arrive pas réellement à faire, ou du moins, pas de bon cœur.
- Hého au fond ! Pour les amourettes c'est pas le bon moment, les deux jeunes filles vous flirterez plus tard, ok ?
Mat' sursaute et se remet droit sur son siège. Moi, je suis comme lui : droit comme un I. Je rêve ou ils nous a appelé ''les deux jeunes filles'', ce que ça m'insupporte qu'on me dise ça !!! Ça me rappelle... bref !! Mat' s'incline et passe sa main dans sa nuque en riant nerveusement. Je pensais pas que le prof aller nous capter, généralement il fait pas trop attention à nous... Au pire, tant-pis. Le prof pourrait me virer de cours, ou même du lycée ça m'arrangerait. Au moins, je serais cloîtré chez moi, j'aurais plus à venir ici et je le verrais plus. Ça me fera moins mal... Même si dans le fond ça me démange d'aller le voir et de lui parler.
- Mat'? Quand quelqu'un veut plus te voir mais que toi tu veux aller le voir pour essayer de comprendre, eum... C'est bien d'insister ?
Il me regarde intensément et semble essayer de lire en moi sauf que je me ferme complètement et tente de ne pas montrer les larmes naissantes qui me montent aux yeux. Il finit par hausser les épaules et m'avouer :
- Tente le tout pour le tout. Ça t'évitera d'avoir des regrets. D'après moi mieux vaut essayer tout ce que tu peux et après être déçu parce que ça a pas marché que de ne pas tenter et regretter d'être resté à rien faire.
Je réfléchis à ce qu'il me dit. Je pense qu'il a raison. De toute façon à priori j'ai déjà perdu Gabriel donc ça pourra pas être pire. Il pourrait me faire quoi ? Me frapper ? Ok ouais, ça serait la seule chose qui pourrait être pire mais je sais qu'il lèvera pas la main sur moi. Donc au pire j'ai plus rien à perdre, il est déjà loin et en réalité, il l'a toujours été d'après ce qu'il me dit. Sauf que j'arrive pas à m'en convaincre. Je peux pas me persuader que tout était totalement faux. Il y a forcément des moments où il était sincère. A noël par exemple ! Ma tête recommence à me faire mal. Je grimace et plonge mon visage dans mes bras. J'ai mal au crane... Faut que j'arrête de réfléchir. Après j'irais le voir, faut que je sache et que je comprenne...
On vient de sortir de cours avec mon meilleur pote, il pianote sur son tél sans regarder devant lui, ce qui qui fait que je suis obligé de le tenir par le bras pour éviter qu'il ne se prenne quelqu'un. Tsss mais pourquoi je fais ça ? Au pire, c'est son problème s'il rentre dans quelqu'un ! Il l'aura cherché cet idiot... Il glousse comme une dinde et se mordille la lèvre avant de répondre à son cher et tendre. J'ai un rictus intérieur vu ce à quoi je viens de penser.
- Hého la pintade, t'es toujours là ?
Il me regarde avec un air faussement dédaigneux.
- Tu sais ce qu'elle te dit la pintade ?
- Qu'elle m'adore ?
- (Il roule des yeux) Oh oui, j'allais te le dire.
- Je le savais.
Il un a rictus et continue à pianoter sur son portable. Mais quel associable depuis qu'il est love love de l'autre nain ! Mais je dois avouer que ça me fait plaisir que ça se passe aussi bien entre eux. Ils ont l'air amoureux même si ça leur fait encore peur. Je jette un bref coup d'œil dans sa direction. Il sourit de toutes ses dents et semble aux anges
- Je peux savoir pourquoi t'es si heureux ?
- Je lui manque et il aimerait que je passe chez lui ce soir.
Je souris faiblement. J'essaie de paraître heureux pour ne pas le blesser même si ce sourire est forcé dans le fond. D'ailleurs, j'ai remarqué qu'il prononçait rarement le prénom de Simon quand on parle de lui. C'est drôle.
- Évitez de faire des bébés...
Il paraît presque choqué suite à ce que je viens de dire. J'avoue que moi qui fait une réflexion ouverte et plutôt implicite, c'est rare. Mais comme je l'ai dit, je suis moins timide et puis surtout, j'ai pas la foi de réfléchir à ce que je dis. Tout sort de ma bouche sans passer par la case cerveau avant.
- T'es sûr ? Parce que tu sais, tu serais le parrain.
Dit-il en me faisant un clin d'œil. Je le regarde de façon bizarre et préfère ne pas relever. Il rit et m'ébouriffe les cheveux. Il est grave ma parole. Mais c'est ce qui me plaît chez lui. Mat' des enfants ? Waaa la bonne blague, c'est impossible ! C'est encore un grand bébé lui-même. Il me tuera avec ses conneries celui-là un jour. Finalement, je me décide à renchérir.
- Holala vos gosses seraient pas dans la merde.
- (Il rit) Hey,pourquoi ?
- Tu veux vraiment une réponse ?
- Tsss je sais que tu vas dire que je suis un gamin, donc ça ira.
- (Je le tape dans l'épaule) Exact ! Et puis vous seriez trop triste de pas pouvoir vous envoyer en l'air chaque minutes, avec un gamin dans les pattes...
Il ouvre ses yeux qui deviennent rapidement ronds comme des billes. En temps normal je serais mort de rire mais là... C'est trop dur pour moi. Il m'attrape par les épaules et semble sérieux :
- Yoongi ? Où est mon Yoongi tout coincé, que lui avez vous fait ?
J'ai un faible rictus et baisse la tête. Je le suis plus autant, grâce à Gabriel. Si j'ai appris à me laisser aller c'était en parti pour lui, pour lui faire plaisir mais maintenant qu'il est parti... Je serre mes poings et mordille ma lèvre tremblante. Maintenant qu'il est plus là, ça me fait mal. Je prends une grande inspiration et fais à nouveau face à Mat' :
- Tsss, toujours là idiot, c'est juste la version 2.0 !
Ce qui le fait rire assez fortement. Plusieurs personnes nous regardent bizarrement. Évitez les amalgames s'il vous plaît, c'est lui l'être bizarre, l'alien, pas moi. Moi je suis juste quelqu'un de banal, qui a actuellement une vie horrible... Bref, n'y pense pas idiot ou tu vas encore finir par chialer ! J'aimerais éviter.
- La version 2.0 ? Aha...
- Te moque pas.
- Oh mais nan t'inquiète Mister Yoongi 2.0.
Mais pourquoi j'ai sorti ça moi aussi ? Raaa j'aurais dû me douter qu'il allait m'embêter avec ça, mais j'ai pas réfléchi. C'est sorti tout seul. Au pire, tant-pis. Qu'il me taquine sur ça si ça lui fait plaisir. De toute façon, je vais pas le taper, j'en ai pas la force. Faut que je pense à quelque chose de joyeux ou que je parle pour tenter de ne pas retomber dans mes mauvaises pensées. Je lui demande timidement :
- Du coup, tu vas aller chez lui ?
Il semble réfléchir et je pourrais jurer que ses joues changent de couleur. C'est mignon.
- Peut-être bien...
- Pourquoi tu hésites ?
- Bah... je sais pas en fait aha...
Quel idiot celui-là parfois. Il me fatigue par moment quand même. Je sais qu'il a aucune raison de refuser d'aller chez lui. Il est juste gêné et mal à l'aise. C'est particulier, parce qu'ils sont tellement à l'aise et adorables ensembles ! J'espère réellement qu'au final tout ira bien et que mon pote aura pas le cœur brisé comme moi je l'ai actuellement...
- Putain Yoongi tu tires une tête qui me déprime...
- Désolé...
Je peux pas faire autrement ! Comment tu voudrais être joyeux à ma place ?! J'ai appris que le mec que j'aimais de tout mon être s'est foutu de ma gueule et en plus il m'a largué comme une merde. Je peux que être déprimé...
- Je vais trouver de quoi te faire rire un peu.
Il sourit et regarde en l'air, comme s'il cherchait une solution. Bah bon courage. Je sens que les muscles de mon visage refusent de se détendre pour offrir un pur et léger sourire à mon meilleur pote. D'un coup, il se met à me chatouiller ce qui me fait rire puissamment.
- Mat' arrête ! S-Stop !
Il se met à sourire et continue à m'embêter. J'ai du mal à respirer et ris même si je n'ai pas le cœur à ça. Haa le fourbe ! Il m'a pris en traître !
- Ça suffit ahaha.
Il sourit, me tire la langue et fait non de la tête. Je vais le tuer celui-là aussi ! Je tente de le repousser du mieux que je peux mais à chaque fois il revient à la charge. Il finit par s'arrêter en remarquant que j'ai plus d'air.
- Héhé, je te l'avais dit que j'allais te faire rire.
- C'est de la triche.
- Tout moyen est bon à prendre.
Me dit-il en me faisant un clin d'œil. Halala... il me fatigue au plus haut point. N'empêche, je dois avouer que rire un peu ma fait du bien. Je lui offre un léger sourire et lui mets un petit coup dans les côtes pour me venger de ses chatouilles surprises. On continue à marcher dans les couloirs sans réel but en nous faisant dévisager par certains élèves. Ça m'avait pas manqué ça... Quand j'étais avec Gab, j'arrivais à ne plus trop y penser mais maintenant, je ressens clairement le dédain que les gens ont pour moi et c'est pénible. Tout ça à cause de Gab alors qu'au final, je me suis juste fait prendre pour un con. Rien qu'à cette pensée mon sang bouillonne en moi.
- Au fait, on fait quoi là ?
Je hausse les épaules. En réalité, je tourne dans les couloirs dans l'espoir de trouver Gab pour lui faire la peau. Non plus sérieusement je veux saisir ma chance comme m'a dit Mathéo, ok ça sera pénible et douloureux de lui faire face mais temps que je peux le voir, lui parler et le toucher ça sera déjà ça. C'est malsain je le sais mais bon... On tourne encore et encore avec mon meilleur pote jusqu'à ce que finalement on aperçoive Gabriel au loin dans le couloir. Fixant le sol tout en marchant. J'attrape le bras de Mat' et murmure :
- Je vais aller lui parler...
- T'es sûr ? Tu veux que je reste au cas où ? Genre pour lui casser sa gueule ou ça va ?
- Ça ira.
Enfin, j'espère. Non, en réalité je sais très bien que ça ira pas et que je serais dévasté mais il faut que je lui parle. Mat' me met une petite tape encourageante dans le bras et me murmure un ''bonne chance'' auquel je ne réponds pas. Mon pote s'éloigne rapidement tandis que Gab ne semble toujours pas m'avoir remarqué. Je reste là, planté, au milieu du couloir vide. Sans savoir quoi faire, ayant peur et commençant à trembler de tous mes membres. Mon cœur semble vouloir défier la vitesse du son et j'ai des sueurs froides. Gab avance vers moi, lentement et sûrement alors que moi je suis pris d'une crise panique. D'une peur bleue et d'une affreuse tristesse en comprenant très bien qu'il ne viendra pas me voir tout joyeux pour me câliner et me donner un bisou qui me met de si bonne humeur. Il lève enfin la tête vers moi et un de ses sourcils s'arque. Aucun sourire, aucune once de joie. Il fronce simplement les sourcils comme si je l'énervais déjà. Il regarde son portable et le met à son oreille :
- Oui ?
Il a un sourire et me tourne le dos. Il s'en va en parlant mais je n'entends que du brouhaha. Hein ? Il me fuit ?! Aussi facilement ?! Je serre mes poings et le suis. Il tourne dans un couloir qui débouche directement sur les escaliers. Je suis sur le point de tourner pour le suivre mais remarque qu'il s'est arrêté sur la première marche. Je me mets donc contre le mur et attends en silence. Il m'a pas vu je crois bien. J'attends. Pourquoi je l'espionne moi ? Raaaa je crains ! Il rit. Gabriel ? Rire ? C'est certainement Jin ou Simon au bout du fil, à part avec nous trois il rit jamais. Je me mords la lèvre et tends l'oreille :
- Ouais t'inquiète, je suis débarrassé de l'autre, on peut se voir ce soir si tu veux.
L'autre ?Il parle de moi ? Je fronce les sourcils. Et puis, c'est qui qu'il doit voir ? Haaa je devrais pas écouter, c'est mal Yoongi ! On écoute pas les conversations des gens, je vais avoir des problèmes après... Mais c'est plus fort que moi. D'un coup, il s'esclaffe :
- Oh putain moi aussi ! Ça fait longtemps, j'en crève d'envie, faut remettre ça ! ... T'es en manque ? ... Tssss ça m'étonne pas de toi, t'inquiète on se voit ce soir quand je sors de cours .... Tu peux me croire que tu vas passer un bon moment.
Mon cœur se comprime dans ma poitrine. J'ai bien entendu ou j'ai rêvé ?Mes larmes piquent mes yeux et une douleur significative se plante en moi. Il parle de... Je serre ma chemise au niveau de mon cœur tellement cette douleur me fait mal. Mon souffle tremble et des larmes de dégoût, de rage et de tristesse roulent sur mes joues. Ne pas s'avancer trop vite Yoongi, t'as peut-être mal compris. Oui, forcément, j'ai forcément compris de travers. C'est ça, j'ai du mal comprendre.
- Eum je finis à dix-huit ce soir. Je te rejoins direct ? ... T'es sûr ? ... Aha ok, pas de soucis. Je t'assure que là tu vas être content héhé. T'inquiète, ça me manque aussi... Pervers toi même va ... Pfff si tu savais à quel point je m'en branle de ça.
Et il rit. Je manque de m'écrouler sous le choc. Il se tape déjà quelqu'un ?!! Vraiment ?! Alors il se foutait vraiment de ma gueule tout le long ? Il est déjà passé à quelqu'un d'autre ? Ça lui fait vraiment rien qu'on soit plus ensemble ? Je peux pas y croire... Un sanglot franchit la barrière de mes lèvres sans que je n'arrive à le retenir.
- Bon, je te laisse, à ce soir.
Je reste pétrifié, en sanglotant le plus silencieusement possible.J'arrive pas à y croire, non c'est pas possible. Il peut pas me faire ça !! Il a un cœur quand même ! On peut pas passer aussi vite à autre chose, à moins que... comme il l'a dit, il jouait vraiment. Je serre les dents et prends pleinement conscience des choses. En fait, il s'amusait vraiment. J'étais juste un passetemps pour lui. Une chose avec qui il pouvait passer le temps.J'étouffe à cause de mes pleurs et ai du mal à y voir clair. Je renifle puissamment et un haut le cœur me soulève. Gab passe devant moi à cet instant. Une rage s'empare de moi et ma pression sanguine est à son maximum. J'ouvre grand les yeux et pris dans un élan de rage lui saute dessus pour le plaquer contre le mur.
- C'est une blague ?!!
- Quoi encore ?
''Quoi encore ?'' C'est tout ce qu'il trouve à dire ?! Il se paie ma tête ou quoi ?! Il souffle fortement mais ne cherche pas à me repousser.
- Tu....
Les mots sont bloqués au fond de ma gorge et j'ai beaucoup de mal à m'exprimer clairement. Je le détaille le temps de me calmer un peu et de refouler mes sanglots qui m'empêchent de parler. Il a une expression impassible, je suis totalement incapable de deviner à quoi il pense. Son regard profond s'ancre dans le mien. Je déglutis difficilement et trouve le courage de parler même si je me sens déconcerté.
- Tu te tapes déjà quelqu'un d'autre ?
- (Il soupire) On t'a jamais appris qu'on écoutait pas les conversations des autres ?
Je sais que j'aurais pas dû mais c'était plus fort que moi. Et vu ce que j'ai appris je me sens tellement brisé que je serais capable de le castrer sur place. J'ai tellement les nerfs ! Mais quel connard ma parole !
- J'ai pas fait exprès, je devais passer par là... J'arrive pas à croire que tu ailles déjà voir ailleurs.
- Ce sont pas tes affaires, on est pas ensemble à ce que je sache.
Ses paroles me blessent au plus profond de moi. Je me brise intérieurement mais tente de garder la face. Gab ne me repousse pas, il me regarde simplement et attend sans montrer une quelconque expression particulière.
- Alors, tout était vraiment faux ?
- Faut que je te le répète dans quelle langue ? Fous moi la paix. Avec qui je baise ou pas ne te regarde pas.
Comment il peut être si cru et froid ?! Il a pas de cœur ou quoi ?! Je pleure à chaudes larmes et tremble de tous mes membres. Je m'agrippe avec détresse aux pans de sa veste et le regarde avec désespoir. Il a pas le droit de me faire ça !
- Gab...
- Arrête un peu. T'es fatigant.
- T'as pas de cœur ou quoi ?!!
Il a un faible rictus et baisse la tête un court instant. Il murmure quelque chose que je n'entends pas. J'ai même pas la force de lui demander de répéter. Quand il redresse le visage je peux y déceler une part de détresse à son tour. Puis il redevient froid et violent. Il décide d'inverser nos positions et me plaque brusquement contre le mur me faisant gémir. Je grimace et le regarde avec effroi. Il me fait peur.
- Laisse moi tranquille.
- Non !!
Je serre fortement ses poings et le regarde froidement à mon tour. Enfin, j'essaie, mais mon amour transparaît quand même. Je peux pas totalement renier le fait que je l'aime même s'il me fait du mal à m'en tuer.
- Comment tu peux faire ça ?!! Tu vas déjà voir ailleurs ?!! Mais merde j'étais qu'un jouet à tes yeux ?! Un truc sans sentiment ?
Il se tend, je le sens. Il dévie le regard et fait non de la tête puis il ancre à nouveau son regard dans le mien et il devient dur et méchant.
- Ouais, casse toi. T'es plus drôle maintenant. T'es même lourd là.
- M'en fous ! Je veux pas te laisser partir.
- Mais moi je m'en bats les couilles de toi ! Pigé ?!
Je sursaute. Ses paroles sont tellement dures à entendre. Je tremble et mes dents claquent ensembles. Il agrippe ma cravate à une main et rapproche son visage du mien. Son souffle fouette violemment le mien ce qui me fait tressaillir. J'ai juste la force de murmurer dans un sanglot :
- Pourquoi t'as fait ça ?
Il ne me répond pas et pose simplement son front contre le mien. Je secoue la tête pour le faire arrêter. Ça me rappelle trop quand on était ''ensemble'', qu'il était tendre et que je croyais que tout était pur et vrai entre nous. En fait, c'était tout l'inverse. C'était un jeu malsain et mauvais. Il susurre :
- Pourquoi pas ?
Je tremble à l'entente de cette phrase. Alors il a vraiment un cœur de pierre. C'est le pire des connards. J'arrive pas à le comprendre. Je renifle et secoue à nouveau la tête pour qu'il se décolle de moi, ce qu'il ne fait pas. Je finis par arrêter en ayant mal à la tête. En revanche, je n'ai pas la force d'ouvrir les yeux pour le regarder en face.
- C'est horrible.
- Peut-être bien ...
- Alors pourquoi ?
Ma voix se brise ce qui me fait moi même mal au cœur. J'ai l'air si pitoyable. Je m'en jetterais presque des pierres...
- Va savoir.
Cette fameuse phrase. Ce que je la hais ! D'autant plus maintenant vu la situation. Comment il peut oser me répondre ça ?! J'ai besoin d'explications même si elles sont pénibles à entendre. Il faut que je comprenne. C'était si drôle de me voir tomber amoureux petit à petit ? La pression sur ma cravate se relâche légèrement ce qui me permet de mieux respirer.
- Espèce de salaud...
- Alors pourquoi t'es encore là ?
Peut-être parce que tu me maintiens contre le mur abruti !!! Et peut-être aussi parce que dans le fond je veux pas partir... C'est peut-être horrible mais même s'il me fait du mal, j'ai besoin de lui, de le voir et de le toucher, le sentir près de moi, comme maintenant.
- J'ai le choix peut-être ?
Il a un rictus et me maintient plus fort contre le mur avec un regard sans vie, sans aucune émotion. J'arrive pas à deviner ses sentiments et ce qu'il ressent. Pourtant j'essaie, même si je suis dans tous mes états et que mes larmes n'arrêtent pas de saccager mes pauvres joues. Je renifle et pose cette question qui me brûle les lèvres :
- Tu... as quelqu'un ? Déjà ?
- Ça te regarde pas.
Bien sûr que si ! On a rompu hier merde ! Ça me regarde forcément. Je serre plus fort ses poignets et le fixe avec tristesse et désarroi. J'ai besoin qu'il me dise que tout était une blague, qu'il se fiche de moi et que c'est un poisson d'avril en avance, bien trop en avance.
- Tu mens, hein ?
Je tente un léger sourire comme pour me convaincre moi même. Ce qui ajuste pour résultat de lui soutirer un rictus.
- A toi, depuis le début. Même si c'est pénible fais toi une raison. Il y a jamais eut de ''nous''. C'était juste ''moi'' et ''toi'' d'un autre côté.
A cet instant ma mine se décompose et mes yeux me piquent à nouveau. Où je trouve toute cette eau pour pleurer ma parole ? Il a vraiment aucun sentiment, il balance ce genre de chose tellement difficile à entendre si facilement. J'arrive pas à comprendre comment il fait. Mes dents claquent et mon front brûle à cause du sien, collé au mien. Je veux qu'il se recule, qu'il dégage de moi et que ses sales pattes lâchent mes vêtements. Je mets un faible coup dans son torse en le dévisageant.
- Je te déteste.
- Ça sera plus facile alors.
Plus facile ? De supporter tout ce que j'ai appris ? Non, j'y arriverai pas, je suis trop ravagé à l'intérieur de moi. Mon cœur est irréparable et j'arrive pas à voir comment je pourrais m'en remettre.
- Pourquoi moi ?
- Parce que... c'est toi : Yoongi.
Mon prénom dans sa bouche me fait frissonner. Je vibre et ai l'impression d'avoir des papillons dans le ventre. C'est ridicule !!! Pourquoi ça me fait ça ?! C'est stupide ! Corps de merde ! Pourquoi tu me fais des coups bas comme ça ?
- C'est bon, t'as compris maintenant ? Passe à autre chose.
Il me dit ça comme si c'était la chose la plus facile à faire. Il est sérieux ?! J'ai l'impression que je vais jamais me relever et que je pourrais plus jamais être heureux de toute ma vie. J'ai juste envie de lui répondre : ''Mais moi je t'aime''mais ces mots ne veulent pas sortir.
- Tu... es vraiment avec quelqu'un d'autre ? Tu me trompais ? Tu baises déjà quelqu'un et tu t'en fous de moi ?
Il ne répond pas, un simple soupire passe la barrière de ses lèvres. Les miennes tremblent comme jamais. Je fixe les siennes et regrette de ne plus pouvoir y déposer mes croissants de chair.
- Oublie moi, ok ?
Je tremble fais non de la tête sans m'arrêter. Il lâche à nouveau un long soupire et baisse la tête un court instant. Il la relève finalement et me défie du regard en murmurant :
- Avec qui je suis, t'as plus à t'en occuper, où je vais non plus, qu'est-ce que je fais non plus. Qui je vois ou baise ne te regarde pas. Ok ? Maintenant fous moi la paix. Tu te fais du mal pour rien. Je t'ai jamais aimé.
Je ferme les yeux et grimace fortement pour tenter de retenir mes larmes mais trop tard, elles ruissellent puissamment le long des joues. Il ne m'a jamais aimé ? L'entendre clairement de sa bouche me ruine,me détruit et me brise au plus profond de moi. Il se recule de moi et veut partir mais je l'agrippe par la manche. Je le maintiens contre moi et mes lèvres se plaquent contre les siennes incontestablement. Mes croissants de chair vibrent contre les siens. Je veux pas qu'il parte, je refuse de le perdre, je l'aime bien trop. Vraiment trop. Il tente de recule mais je murmure :
- Un... dernier...
- Un dernier.
Et il dépose tendrement ses lèvres sur les miennes. Ce court instant de douceur est en réalité dur à affronter. Je prends clairement conscience des choses et tout remonte en moi. Les images de nos moments heureux, de nos disputes et nos conneries. Tout. Sans exception. Je pleure toutes les larmes de mon corps et regrette immédiatement de l'avoir embrassé. Je meus mes lèvres contre les siennes, au début il est réticent puis se laisse faire et participe. C'est à ce moment où un truc se déchire en moi que je comprends que c'est foutu. Tout est parti en poussière. Je sanglote dans sa bouche et le repousse violemment en arrière. Je murmure :
- Je te hais.
Puis je pars en courant loin, très loin. Pourquoi je l'ai embrassé ?!! Pourquoi ?! Mais quel abruti !! J'aurais jamais dû faire ça !! Je tourne légèrement la tête. Gab est tombé par terre, il fixe le plafond et ne se relève pas ; j'espère que je lui ai cassé le cul !! Comme ça il ira plus baiser ailleurs !! Ce connard ! Mais dès que j'arrêterais de pleurer, ça sera plus crédible comme ça... Je renifle et tente de sécher mes joues mais c'est vain. Je pars me réfugier aux toilettes et pleure comme un bébé. C'est si douloureux, j'arrive pas à le supporter. Ça me fait bien trop mal. Mon cœur est comme pris dans un étau qui n'arrête pas de se resserrer. Mes dents claquent entre elles et mes tremblements redoublent. Mais pourquoi ? Comment tout a pu tourner comme ça ?
- Oh non...
Alors il va déjà voir ailleurs ? Il se moquait vraiment de moi et tout était une foutue plaisanterie ?! Mais pourquoi il a joué avec moi ! J'étais amoureux ! C'est tellement cruel de jouer avec les gens... je lui en veux horriblement. Je serre mes genoux contre ma poitrine et me balance un peu pour tenter de me calmer.
- Connard, connard...
Le dire me fait du mal, même si je devrais pas ressentir de la culpabilité. Mais c'est plus fort que moi. Je suis toujours transit d'amour pour lui malgré toutes les choses horribles qu'il m'a dit. A force de pleurer j'étouffe. Je peux pas le perdre, je vais pas y arriver. S'il n'est plus là à mes côtés, je vais pas m'en sortir. J'ai besoin de lui, c'est lui qui me rendait heureux et me faisait sentir vivant...
- Gab...
Je serre mes dents pour qu'elles arrêtent de trembler. Vous savez quoi ? Le plus blessant ça n'est pas qu'il me jette comme une merde mais qu'il aille voir ailleurs et qu'il semble heureux. Cette pensée me ronge et me tue. Je retiens un puissant crie de rage et de détresse et à la place sanglote plus fort.
- Oh mais non, j'y crois pas...
Peut-être que j'ai juste mal compris, après tout il me l'a pas confirmé, donc c'est peut-être pas sûr. Je peux pas y croire en fait. Tant que je le vois pas clairement, je peux pas croire ça. C'est impossible. Il faudrait être un pur connard et ne pas avoir de cœur pour faire ça. Je renifle et essuie mon nez dans ma manche. C'est faux, hein ? Il me ment... c'est juste une mauvaise blague de très mauvais goût ? Pitié, dites moi que oui... J'ai même pas la force de me relever ou d'appeler Mathéo, j'ai juste envie de rester seul à me tuer intérieurement et l'imaginer mille et une fois : Lui avec un autre, une autre, heureux, riant, s'amusant, sans moi qui étais son fardeau. Cette pensée me blesse. Comment je vais faire sans lui ? Il est mon tout. Je me replie encore plus moi et réfléchis à m'en rendre malade. Je vais le tuer. Ou moi, l'un des deux. Y'en a forcément un qui va y passer là. Parce que c'est trop pénible à supporter.
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On a eu un débat avec mes élèves aujourd'hui. La question était de savoir si la "liberté d'expression" c'était quelque chose de positif sur les réseaux sociaux ou non. On en est venu à parler de haters et des personnes qui mettent des commentaires insultants / grossophobes ou dégradants tout simplement. Pour certains de mes élèves ça fait partie de la liberté d'expression parce que parfois il faut remettre les gens à leur place.
Selon un de mes élèves mettre en commentaire sous une photo d'une fille ronde "T'es grosse." c'est ok parce qu'il faut qu'elle comprenne qu'elle est pas fraiche et que ses potes font que la saucer pour rien (Ses termes et non les miens).
J'exprimais que à mes yeux la liberté d'expression ça n'était pas aussi flexible et que pour moi si ton commentaire est juste méchant, tu dois simplement te taire. Quelques élèves étaient d'accord et d'autres absolument pas. J'ai d'ailleurs été très déçu car certains élèves qui n'étaient pas d'accord étaient des élèves que je portais en haute estime. Je les apprécie beaucoup alors je peux dire qu'à partir de maintenant je les vois différemment.
Je me demandais ce que vous pensiez du sujet ! Est-ce qu'on peut tout dire sous couvert de liberté d'expression ?
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