A trip for love

J'ouvre difficilement les yeux et grimace fortement. Ma tête me fait un mal de chien. Je me mets à geindre de douleur et râle que j'ai mal.Pourquoi je suis dans cet état ? Alors que je prends la peine de regarder péniblement autour de moi, je me rends compte que je ne suis pas chez moi. Qu'est-ce que je fiche chez Gabriel ? Je fronce les sourcils, ne comprenant rien à cette situation. Je suis en plein rêve ? Alors que je cherche en boucle dans mon cerveau, je me rends compte que je n'arrive absolument pas à me rappeler de ce qu'il s'est passé hier soir. Je me suis pris un coup sur la tête ?

-Alors, ça fait quoi ?

J'ouvre grandement les yeux, surpris par cette voix suave et me redresse péniblement. Il s'agit de Gabriel. Je peste contre lui, étant sûr que c'est à cause de lui que je suis dans cet état puis je me laisse à nouveau tomber dans le lit. J'ai trop mal ! Il s'assied à côté de moi sur le lit et pose sa main sur mon épaule.

-Ça fait quoi quoi ? Râlais-je ce qui le fait rire. Ha ! Putain tais toi,ça me brûle la tête...
-
Il tape sur mon front, ça résonne. Parle moi bien.
-J'ai mal, arrête !

Il étouffe un rictus et soupire. J'ai l'impression que quelqu'un tape avec un marteau dans ma tête et c'est profondément désagréable.

-Pourquoi je suis comme ça ? Et qu'est-ce que tu fous là ?
-Qu'est-ce que toi tu fous là plutôt, non ? On est chez moi.
-Ah ouais mais parle doucement s'il te plait, tu cries

-Je crie pas, c'est dans ta tête.
-Pourquoi je suis comme ça ?

-T'as la gueule de bois idiot. Ça va, pas trop mal ?
-Si !!

J'étais bourré hier soir ?! Le dernier truc dont je me souviens c'est d'avoir bu chez Mat, d'être parti et de lui avoir affirmé que je n'étais pas saoul en comptant mes douze doigts. Je pars dans un fou rire et grimace automatiquement à cause de la douleur. Ça résonne dans ma tête, c'est pénible...

-Encore bourré ?
-Je crois pas
.
-Pourquoi tu ris alors ?

-Je viens de me rappeler un truc.

Je suis profondément idiot. Pourquoi j'ai bu autant et surtout pourquoi je suis venu chez Gabriel. Lui et moi ça fait déjà quelques temps que nous ne nous sommes pas parlé et dans le fond je suis toujours fâché. Ou plutôt, je suis déçu. Gabriel soupire comme si je l'exaspérais puis il m'attrape par mes épaules pour me faire m'asseoir dans le lit. Je le détaille, méfiant. Il est trop gentil,c'est bizarre...

-Qu'est-ce que tu fais ?
-Bois.

Il me tend un grand verre d'eau avec un cachet. Je plisse les yeux et le regarde perplexe.

-C'est quoi ?
-C'est pour la gueule de bois. Avale cul sec.

J'ai confiance en lui, je sais que ça n'est pas de la drogue ou quelque chose d'étrange. Il ne me ferait rien de toute manière. J'avale doucement l'eau et le cachet. Ça fait du bien, j'avais soif.

-Merci.
-Me remercie pas trop vite.
-Pardon ?

-Je vais t'engueuler comme un petit enfant. Reprend-t-il. Pourquoi t'es venu ici, hein ?
-Je sais plus... Prononçais-je lentement alors que je baisse la tête.

-
Il tape sur mon crane et claque sa langue contre son palais. T'es complètement inconscient ! T'aurais très bien pu avoir de gros problèmes.Ça va pas la tête de boire comme ça ?! Espèce d'idiot. Tu prends vraiment jamais soin de toi. Tu tiens pas à ta vie ou quoi ?

Je le regarde étonné sans savoir quoi répondre. Je ne sais pas quoi lui répondre, je sais qu'il a raison, c'était pleinement inconscient mais je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça ! C'est comme si je n'avais plus été maître de moi-même. Je triture nerveusement mes doigts. Tout ce que je parviens à dire est :

-Arrête de crier, ça me fait encore mal à la tête.
-Ça t'apprendra à boire sans raison valable.
-Pourquoi tu me fais la morale comme ça ? C'est bon, il y a pas de quoi en faire toute une histoire, je vais bien !

-T'as eu du cul surtout ! Vu comme t'étais bourré, t'as de la chance d'être arrivé en un seul morceau chez moi. Imagine un gars taré t'aurais trouvé seul, incapable de se défendre dans la rue ?Il aurait fait quoi tu crois ? Il en aurait profité.

Quand je prends conscience de tout ce qu'il me dit, les larmes me montent aux yeux. Il ne m'est vraiment rien arrivé ? Parce qu'en réalité je n'en ai pas la moindre idée, je n'arrive pas à me rappeler la soirée de hier et ça commence à m'angoisser profondément. Gabriel passe ses pouces sous mes yeux humides.

-Pleure pas idiot, tu vas bien. Personne t'a rien fait.
-T'es sûr de ça ?
-Pas à cent pour cent mais je pense que c'est bon.

Il ébouriffe mes cheveux. Je me calme alors, essayant de me souvenir de la veille mais impossible. J'espère que je n'étais pas bizarre...Je me sens excessivement mal à l'aise à l'idée de savoir que Gabriel m'a vu complètement bourré. Et si j'avais fait des choses étranges ?!

-Tu m'as vu bourré ?
-Ouais et pas qu'un peu.

Il se retient de rire. Je plaque mes mains devant ma bouche et me tends légèrement. Oh non la honte ! Je préfère ne même pas savoir comment j'étais. Il pose ses doigts sur mes tempes et les masse délicatement. Qu'est-ce qu'il fait ? Il m'aide avec mon mal de tête ? Je reste muet, ayant du mal à tout comprendre. Hier encore nous étions en froid et ne nous parlions plus et aujourd'hui il est parfaitement tendre avec moi. C'est louche...

Je finis par me rendre compte que mes vêtements sont différents de hier, ça je m'en rappelle. Je n'étais pas habillé de cette manière là.

-Pourquoi j'ai pas les mêmes vêtements qu'hier ? T'as profité de moi ?!
-
Qui sait.
-Hein ?!!
Mais t'es malade !
-Ça va je déconne idiot. C'est plutôt toi qui a profité de moi.

Il rit un peu et sourit en me regardant. Ça veut dire quoi ça ? Moi profiter de lui ? C'est pas possible, j'ai pas assez de force et je suis bien trop coincé pour tenter quelque chose. Je le regarde du coin de l'œil essayant de scanner chacune de ses expressions. Je finis par répondre de manière lasse :

-Impossible...
-T'étais carrément chaud lapin et pas qu'un peu.

J'ouvre grand les yeux. Ma bouche s'entrouvre à cause de la surprise. Mes joues me brûlent et mon bas-ventre se tord un peu. Je suis sûr qu'il dit n'importe quoi, ça n'est pas possible !

-Chaud lapin ? reprenais-je, incertain.
-Complètement en chaleur je dirais même/
-Je suis pas un animal et tu mens !

-Tu crois ?
-Oui, je sais très bien que je suis pas comme ça.

-Tu m'as demandé et dis des trucs assez pervers en fait.
-Pardon ?! Quoi donc ?

-Tu veux que je te montre ?

Je dois à tout prix me rappeler de ce qu'il s'est passé hier soir. Je ferme fort les yeux en tentant de me rappeler cette nuit. Gabriel arrête de masser mes tempes, ça m'a fait du bien. Il passe ses mains mes cheveux, j'ouvre timidement les yeux. J'ai du mal à lui faire avec ce qu'il vient de me dire. Mon souffle devient plus lent et profond.

-Pour de vrai, j'étais comment ?
-Exactement comme je t'ai dit. En chaleur et hyper émotif.
-Ho non...
Je prends ma tête dans mes mains, me sentant bête.
-Si.
-J'ai dit quoi ?

-Tu m'as demandé des choses.
-Et quoi donc ?

Il colle sa bouche à mon oreille. Une vague de chaleur remonte en moi et me ravage.J'espère qu'il me ment ou que je suis en plein rêve.J'ai envie de disparaître.

-De te faire mien. Susurre-t-il dans le creux de mon oreille, me faisant frissonner.

Je le repousse sans un mot. Ma mine choquée lui fait face. Je me cache finalement derrière mes mains, n'arrivant pas à y croire. Je veux rentrer chez moi, je suis tellement embarrassé.

-J'ai vraiment fait ça ?!
-Oui.
-Oh mon dieu !

Il me sourit et m'embrasse tendrement. Oh... Le doux contact de ses lèvres contre les miennes suffit à m'apaiser. Ce baiser était chaste et bref mais il m'a donné des papillons dans le bas ventre.Je détaille Gabriel, ne sachant pas quoi dire ou faire. Je serre mes mains dans son haut et m'approche un peu plus de lui, ayant envie de l'embrasser à nouveau. Nous nous détaillons longuement. Finalement,je casse le silence et me risque à demander :

-On a fait des trucs ?
-Des trucs ?
Reprend-t-il.
-Des cochonneries...

-
A ton avis ?
-Me mens pas sur ça c'est important pour moi, tu le sais...

Il me fait reculer en soupirant. J'espère qu'on a rien fait...

-Heureusement que j'ai dit non.
-Toi, t'as dit non ?
-Je savais que tu le regretterais sinon. T'as de la chance d'être tombé sur moi.

Et c'est tout ce qu'il s'est passé entre nous ? Je suis venu pour lui demander de faire des cochonneries avec lui et rien de plus ?Ça me paraît étrange...

-Et sinon, qu'est-ce qu'il s'est passé ?
-Essaie de t'en rappeler par toi-même.

Pourquoi donc ? Pourquoi est-ce qu'il ne veut pas me dire ? Je commence à m'inquiéter. Je fronce les sourcils et l'observe longuement pour tenter de percer le cours de ses pensées.

-Pourquoi tu veux pas me raconter ?
-Je préférerai que tu t'en rappelles tout seul.
-Pourquoi ?

-Parce que.

Il me sourit et me dérobe un baiser. Je reste interdit, incapable de parler ou de bouger. J'ai l'impression que même respirer est complexe. Je suis comme figé dans l'ère du temps. Je le regarde presque choqué. Il a l'air différent de d'habitude. Mon cœur bat très vite et mes mains se crispent dans le drap.

-T'as l'air différent.
-Tu trouves ?
-Carrément. Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu sois comme ça ?

-
Il caresse doucement mon menton. Va savoir.
-Dis moi s'il te plaît... J'ai aucun souvenir de ce qu'il s'est passé.

-Vraiment aucun ?
-Oui.

-Disons qu'on a parlé.
-Et on s'est dit quoi ?

-Ça, essaie de t'en rappeler tout seul, d'accord ?
-Non, dis moi !

Il se recule et tente de se lever mais je le tiens fortement par son haut. Je l'attire vers moi. Il a l'air surpris et bascule un peu contre moi, nos fronts se tapent. Je grimace et gémis de désagrément. J'ai vraiment aucune délicatesse ! Il rit et se recule de moi en me regardant intensément.

-Et après JE suis une brute...
-J'ai pas fait exprès.
Pourquoi tu t'en vas ?
-Parce que.

-Tu fuis !
-Reste là le temps que tu ailles mieux et après rentre chez toi,ok ?

-Non, explique moi d'abord ce qu'il s'est passé entre nous, je suis perdu...
-Nan. Trouve tout seul ~
Dit-il après m'avoir dérobé un bref baiser.
-Il te prend quoi ?
-Et toi alors, il t'a pris quoi de venir ?

-Je sais plus...

Il se pousse de moi et se dirige vers sa porte en marchant très lentement. Tout me paraît improbable. Mon regard reste braqué sur le corps de Gabriel qui s'en va de la pièce. Tout est tellement étrange, rien n'a de sens et je me sens confus au possible. Avant qu'il passe totalement le pas de la porte, Gabriel prononce :

-Tarde pas trop à rentrer d'ailleurs, ta mère t'attend.

Ma mère ? Ho mon dieu elle va m'assassiner !! Je l'avais totalement oublié ! Je ne lui ai même pas dit que je ne rentrais pas ! Je grimace et peste à mon égard, mais quel idiot je suis ma parole !

-Je vais me faire tuer !
-Pas tant que ça. Je lui ai déjà envoyé un message.

Il sort rapidement avant que je ne puisse répondre. Comment ça il a envoyé un message à ma mère ? Je m'empresse d'agripper ce dernier qui est posé sur la table de chevet. Je vais dans mes messages dans la précipitation et regarde ce qu'il lui a dit :
''Je dors chez un ami, ne t'inquiète pas pour moi !''

Je souris. Il a pris la peine de rassurer ma mère c'est adorable de sa part. Ma mère, elle, a répondu :
''Fais attention à toi s'il te plaît et pas de bêtise ! ''

J'ai une sorte de flash. Gabriel en train de sourire en regardant mon portable et le reposant immédiatement après. C'était quoi ça ?Je me tracasse l'esprit et parcours les messages avec ma mère pour essayer de me remarquer quelque chose en particulier qui aurait pu lui décrocher un sourire mais je ne trouve rien. Tout d'un coup un nouveau souvenir me transperce. Je lui avais dit de contacter Mathéo.Oh bon dieu ! Je vais rapidement dans ma conversation avec ce dernier :
''C'est Gabriel. Yoongi est chez moi, ne t'inquiète pas pour lui il va bien.''

Je rougis violemment. Mon meilleur ami a répondu :
''Ok merci, dis lui que je vais le tuer. Prends soin de lui s'il te plaît il attend beaucoup de toi. Je t'aime vraiment pas mais bon... pour mon pote je peux bien faire un effort. Fais lui mal et JE TE détruis...''

Il était pas obligé de déballer tout ça... Mais du coup ça me paraît probable que Gabriel ait souri en lisant ce message là. Je soupire longuement, je suis sincèrement stupide de m'être bourré de la sorte. Je me lève péniblement et me dirige vers la porte, le monde tourne quelque peu autour de moi. Mon mal de crane a du mal à passer. Alors que je fixe le sol pour garder un repère et ne pas avoir trop d'informations dans mon champ visuel qui pourraient me donner mal à la tête, je rentre dans quelque chose.

-Pardon, je regardais pas où j'allais. Dis, t'as lu le message que Mat m'a envoyé ?
-Pourquoi ?
-Comme ça.

-Peut-être bien oui mais qu'est-ce que ça te fait ?
-T'as souris en le lisant ?

-Tu crois vraiment que je me rappelle de choses comme ça gamin ?
-Je suis pas un gamin !

J'ai envie de me rappeler de toute la soirée de hier. Ça me frustre énormément de ne pas savoir ce qu'il s'est passé entre nous. Je le regarde de façon mollassonne. Gabriel passe sa main dans ses cheveux.

-Tu te rappelles de certaines choses ?
-Je sais pas...

Il soupire et pose sa main sur mon épaule en me poussant vers la salle de bain. Qu'est-ce qu'il lui prend ?

-Qu'est-ce que tu fais ?
-Douche toi et rentre.
-Hein ?! Pourquoi ?

-Tu comptes passer ta vie ici ?

Et pourquoi pas ? Je passe limite plus de temps ici que chez moi normalement. Pas ces derniers temps à cause de la situation tendue entre nous, c'est vrai...

-On pourrait parler plutôt tu crois pas ?
-Non au contraire, si tu commences à te rappeler cette nuit rentre chez toi.
-Pourquoi ? Je le savais t'as profité de mon corps ! Je vais te tuer et appeler la police pour viol !!

Il rit fortement en me tournant le dos. Il a un beau rire en plus il a l'air franc. J'ai un nouveau flash, lui en train de rire franchement sans se cacher. J'écarquille les yeux et me mords la lèvre inférieure. J'ai peur de tous ces flash-back.

-Moi te violer ? Mais bien sûr le puceau en chaleur.
-C'est horrible comme surnom, arrête...
-Sinon, j'ai pas profité de toi, non.

Je le repousse en rougissant et tourne les talons jusqu'à la salle de bain. Je ferme à clé. Une bonne douche me fera du bien, je me sentais quelque peu poisseux. Peut-être que d'autres flash me reviendront à l'esprit.

Je viens de sortir de la douche. Mon uniforme est posé sur le lit de Gab, je m'approche de ce dernier et m'habille rapidement. J'ai comme une sensation bizarre en me rhabillant, c'est normal ? J'ai fait quelque chose d'étrange avec ces vêtements là hier ? Je crois que je ne veux pas savoir...

Une fois rhabillé, je me dépêche de descendre les escaliers. Gabriel est assis sur une chaise dans la cuisine. Je le fixe, le regard de ce dernier me croise. Il a une expression amusée sur le visage et me demande :

-Encore là ?
-Je m'en vais mais d'abord...
J'arrête ma phrase, prenant le temps de me rapprocher de lui.
-D'abord ?
-Je dois vérifier quelque chose.

Depuis ce matin j'ai une sensation différente de d'habitude quand je le touche, c'est particulier... Je n'arrive pas à comprendre pourquoi mais d'habitude je me sens simplement gêné ou impressionné mais là, c'était particulier. J'avais le ventre noué, des papillons qui m'embêtaient. Ça n'est pas normal. Alors que je suis devant Gabriel, je prends mon courage à deux mains et me penche pour l'embrasser. De nouvelles images me parcourent l'esprit. Rapidement,je perds le contrôle et me mets à l'embrasser avec bien plus de vigueur. Il ne rechigne pas et accepte ce long baiser agréable. Une de ses mains passe dans le creux de mon dos alors que j'accentue un peu plus ce baiser encore.

Ces nouvelles images qui étaient flou finissent par s'éclaircir alors que je l'ai embrassé plus vigoureusement que d'habitude. Je me vois l'embrasser passionnément, bien plus qu'à ce moment précis, tout en me déshabillant. Je me recule violemment de lui, choqué par ce qui vient de me revenir en tête. Il a un sourire victorieux sur les lèvres. Oh non mais j'ai réellement fait ça ?!

-J'ai pas fait ça ! J'y crois pas, pas moi !
-De quoi tu parles ?
-Non ! J'ai pas fait ça !

-Tu parles tout seul.
-
Je me ressaisis. Euh je... je dois rentrer ! Bégayais-je maladroitement.

Je me retourne brusquement et pars presque en courant. C'est le moment le plus gênant de ma vie entière. Si j'ai vraiment fait ça, je me jette d'un pont. Il m'empoigne. Je reste figé, la mâchoire prête à se décrocher. Je tremble fortement.

-T'as vu un fantôme ou quoi ?

On se fait face. J'ai le feu aux joues et n'ose même plus le regarder dans les yeux. Je dois rentrer chez moi !!

-Je rentre !
-Prends ton sac d'abord.
-Ah oui. Merci.

-Qu'est-ce que t'as ? T'as de nouveaux flash ?
-Et si c'était le cas ?

J'ose timidement rencontrer son regard, je me sens tellement bizarre,différent, mal à l'aise et choqué par moi même. Il sourit et s'éclaircit la voix. Il a les joues rouges ou je rêve ? C'est littéralement impossible, mais qu'est-ce qu'il se passe ?

-Tu pourrais être surpris.
-Pourquoi ?
-Parce que. Tu comprendras peut-être plus tard.

-Je suis pas un allumeur ou quoi que ce soit du genre d'ailleurs !
-
Il rit encore. Oui,bien sûr.
-Oui, à un autre jour !
-A lundi.

Je rougis de plus en plus et prends la poudre d'escampette. Mon bas-ventre se tord dans tous les sens comme si j'avais quelque chose dont j'avais honte. J'enfile mes chaussures et ouvre doucement la porte.

-Fais attention en rentrant.
-Merci.

Je referme la porte et m'appuie contre cette dernière. Oh mon dieu !Je crois que j'ai vraiment fait des choses pas saints d'esprits ou du moins j'ai essayé. Non ! J'étais simplement bourré, c'était pas ce que JE voulais c'était ce que mon moi maléfique désirait.

Je ferais mieux de rentrer et très rapidement. Je marche vite et respire fort en tentant de ne plus penser à tout ça...


*****


Ma mère vient de me déposer devant le lycée. J'empoigne ma valise et m'en vais rapidement en direction de mes potes. Ils sont déjà entrain de se chamailler et de rire ensemble. La bonne ambiance qui découle du groupe m'attire. Je sautille jusqu'à eux. Mat et moi nous tapons dans la main, je dis également bonjour à Louys et Antonin qui sont également là. Ils ont l'air d'être à moitié entrain de dormir. Moi perso j'ai l'impression que je vais mourir de fatigue. Je baille et m'assieds à côté d'eux. Je ferme les yeux et écoute leur conversation.

Rapidement,je me perds dans un flot de pensées toutes plus improbables les unes que les autres. Je n'ai pas arrêté d'avoir des flash de moi entrain de me déshabiller ou de déshabiller Gabriel et je me sens toujours aussi gêné d'avoir fait ça.

Je somnole à nouveau.

-Hey le comateux, tu nous écoutes ? Râle mon meilleur ami.
-Hein ?
Je me ressaisis.
-T'aurais dû te reposer ce week-end au lieu de faire la fête.

-Déjà j'ai pas fait la fête et de deux c'est de ta faute si j'ai fini dans cet état.
-Haha sorry !

Je râle un peu contre eux et me force à garder les yeux ouverts. Je tente de me concentrer sur leur conversation et me penche légèrement pour regarder qui est là. Bon en fait autant être honnête je cherche Gabriel. Je m'en fous un peu des autres.

Après de longues minutes de recherche je finis par le trouver dans la foule. Il est à côté de sa valise, il sourit et rit un peu en parlant avec ses potes. Il passe sa main dans ses cheveux et soupire.Il est tellement beau. Je pourrais jurer que je suis en train de rougir rien qu'en le regardant. Il tourne un peu la tête, nos regards se croisent. Je rougis et tourne violemment le visage. Je suis tellement gêné ! Mat se retourne et me fout une tape sur l'épaule.

-Hey mais t'es un gamin ou quoi ?
-Et puis d'abord tu peux parler.
-Moi je rougis pas rien qu'en regardant Simon à ce que je sache. Va voir Gabriel.

-Non !
M'empressais-je de répondre.
-Au moins pour dire bonjour.

-Même pas !
-De toute façon faut qu'on aille donner nos noms et qu'on range nos valises. Donc on va devoir leur passer devant

Merde...Louys et Antonin chahutent dans leur coin, ils sont en réalité meilleurs amis. C'est pour ça que lorsque que nous sommes tous les quatre il y a en réalité deux groupes de deux. Nous nous entendons bien et sommes proches mais pas au point d'être tous les quatre étroitement liés.

Je frappe sur mes joues pour me réveiller et traîne ma valise près du bus.

-Dites, on a combien de temps en bus ?
-On a onze heures...

Quel enfer ! Après avoir mis nos valises dans le bus, on part s'enregistrer. On attend en ligne devant la porte du bus. Je serre mes mains entre elles et regarde Gabriel. Il est juste à côté de nous et il discute avec ses potes, il ne me calcule pas, c'est pas plus mal... Je déglutis péniblement et continue à le fixer.J'aimerais qu'on parle mais j'ai trop peur... Je ne sais pas comment l'aborde en plus.

Une main s'agite devant moi je sursaute et me retourne vers mes potes.

-Oh, t'es encore parmi nous ?
-Euh ouais ouais !

Je leur souris et écoute ce qu'ils disent. Je me sens observé, je me tends un peu et tourne timidement la tête. Gabriel me regarde. C'est gênant et stressant !! Je bouge un peu et participe vivement à la conversation de mes potes. Je ne veux pas qu'on me trouve bizarre...

-Ça va être l'heure du départ. Allez, dans le bus !!

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top