Chapitre 23 - Te perdre ?
PDV INTERNE THOMAS
Jeudi 2 octobre
Je me réveillais au côté de Newt, me remémorant petit à petit les évènements qu'ils s'étaient passés il y a à peine quelques heures. Je devins vite rouge constatant que le visage de Newt, apaisé et serein, les yeux clos, était à quelques centimètres du mien. Pourquoi l'adrénaline me procurait tant de plaisir et d'angoisse à la fois ? Je devrais être rassuré, Newt est plus âgé que moi et a de l'expérience, mais non, ça m'angoisse. Je me dégageais doucement de son étreinte en prenant garde de ne pas le réveiller et m'enfermais dans la salle de bain.
J'avais rapidement élaboré une stratégie pour éviter Newt. Impossible de le regarder dans les yeux après ça. J'allais devoir tenir dans un lieu public, avec des flashs de cette nuit hantant mes pensées, quelle torture !
Il fallait que je me prépare le plus vite possible et que j'arrive au lycée avant lui. Une pensée me foudroya l'esprit, je l'avais en premier cours. Merde ! Tant pis au moins je retarderais le moment où je devrais affronter son regard.
Je mis mon plan en marche et en arrivant devant le lycée, je ne pris pas la peine d'expliquer à Minho ce qu'il s'était passé, trop chamboulé moi même, bien que je lui jettais quelques regards significatifs de ma panique.
Arrivé en classe, je m'assis à ma place et attendis, le stress montait dans mes veines, je le sentais. Quand il poussa la porte de la salle, je plongeais la tête dans mon cahier. Pas très discret ni subtil mais c'était de la survie à ce stade.
Cette heure fut un vrai supplice. J'étais sûr de réagir bêtement en public, de mal répondre aux questions posées et que les gens fassent le rapprochement. Je ne voulais pas que Newt ait des problèmes, et surtout pas à cause de moi. Je sentais bien les regards pleins d'incompréhension qu'il me lançait et je me forçais à ne pas y répondre et à les fuir.
A la fin de l'heure, je me levais en vitesse et je voulus prendre Minho comme alibi mais il était en train de discuter avec sa copine dans le couloir, c'était trop tard. Mes pensées filèrent à une vitesse folle pour trouver une solution de secours mais rien ne vint. J'entendis la voix de Newt derrière moi, mon cœur se mit à battre plus vite.
"Thomas, je peux te parler ?"
Il ferma la porte, c'était comme si la scène de notre premier baiser se rejouait. Je me forçais à fermer les yeux pour faire taire tous ces souvenirs qui me faisaient monter le rouge aux joues.
"Pourquoi tu me fuis comme ça ? C'est à cause d'hier ? J'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ?" Demanda t-il, inquiet.
Je mettais retenu toute l'heure mais là c'était trop, ses petits yeux qui me suppliaient pour avoir des explications et ses lèvres qui me faisaient de l'œil me poussèrent à l'embrasser comme seule réponse. Il s'appuya contre un bureau. Il posa sa main sur ma taille puis rapidement dans mon cou. Des frissons parcoururent mon échine. Je sentais que l'effet qu'il me procurait était réciproque. On se détacha l'un de l'autre, hors d'haleine.
"Moi qui croyais que quelque chose clochait." Ironisa t-il.
Je détournais le regard, haletant, mon anxiété resurgissant dans mon souffle me donnant une claque, un amer rappel à la réalité.
"On ne peut pas faire ça ici, et je ne peux pas me retenir donc si, ça ne va pas. Je ne veux pas que tu ais d'ennuis...à cause de moi." Mon ton était incertain, reflétant parfaitement mon état. Je ne voulais pas être un poids pour lui et pourtant je le désirais du plus profond de mon âme.
Il passa rapidement sa main dans mon cou et m'attira vers lui, son autre main autour de ma taille. Mon cœur se mit à battre plus rapidement que je ne l'aurais voulu. Je me rappelais soudain que pour lui les actes avaient plus de valeurs que les mots. C'était peut-être ce dont j'avais besoin, arrêter de penser.
"Tout ira bien, je ne veux surtout pas que tu culpabilises."
J'hochais timidement la tête et me mordillais la lèvre inférieure, pas très convaincu.
"Si tu savais ce que j'ai envie de t'embrasser." Souffla t-il.
Mon cœur fit un bon. C'était si sensuel, spontané, et surtout pas du tout approprié mais l'adrénaline ne pouvait s'empêcher de s'insinuer dans mon cœur vulnérable.
"Mais si tu le fais, tu n'arriveras pas à t'arrêter." Dis-je, comme si j'avais pensé à voix haute. Ça s'adressait plutôt à moi qu'autre chose.
"On parie ?"
Ses yeux plongèrent dans les miens et il se contenta de m'embrasser à pleine bouche. Surpris, j'amplifiais le mouvement. Avait-il perdu la raison ? Si c'était le cas, il m'avait sûrement contaminé. Il finit par se détacher de moi.
"Tu es une torture, tu le sais ?" Dit-il en passant une main dans ses cheveux pour les remettre en ordre.
"C'est réciproque."
Il ne put s'empêcher de m'embrasser à nouveau et j'entendis des cris à la porte. Des cris si familiers que même les yeux fermés et mon esprit embrumé par la passion, je pus les reconnaître. C'était ceux de Minho.
Je me tournais rapidement, me détachant de Newt. Paniqué. Je courus en direction du couloir et vis Minho collé contre le mur, en état de choc mais un grand sourire sur les lèvres, comme figé. Je le secouais par les épaules, la panique ne me quittant pas.
"Tu.. attends.. toi et.. enfin je savais qu'il y avait quelque chose entre vous mais là.."
Je baissais la tête, honteux.
"Eh ! Y a pas de soucis mec, si t'es heureux avec lui mais évite de faire ça au lycée quoi." Dit-il un soupçon d'ironie dans la voix mais un ton bienveillant prédominant.
"T'es con !" M'exclamais-je en lui donnant un petit coup de poing sur l'épaule.
On allait partir bras dessus, bras dessous mais je l'arrêtais.
"Tu peux garder ça pour toi, pas sur que tout notre groupe de potes soit si ouvert que toi. Et puis, je ne veux pas qu'il est de problèmes."
Il me regardait d'un air très sérieux. Il acquiesça et sourit de toutes ses dents.
"C'est trop mignon, tu veux pas qu'il est de problèmes mooooh."
Il me prit la joue avec sa main et me l'agita dans tous les sens. Je grimaçais.
"C'est bon, c'est bon." Grognais-je. "Merci en tout cas."
"De rien, on doit être soudés entre coureurs."
"T'as raison, au fait ça fait longtemps que j'ai pas couru, mais je suis sûr que je te bats toujours !"
"Mais oui c'est ça ! En tout cas, tu dois avoir une meilleure cardio hein, hein."
"Eh !"
On continua notre joyeuse conversation en nous dirigeant vers notre prochain cours.
PDV INTERNE NEWT
Il m'avait laissé là, apeuré, rempli de doutes. Même si j'avais des problèmes suite à cette interruption soudaine, je ne regrettais rien. Je n'avais jamais ressenti ça pour personne et le goût de ses lèvres était un plaisir rare et exquis dont je ne me lasserais jamais. Il me manquera certes mais j'assumerais les conséquences. Je repris doucement mes esprits, mon cœur battant toujours plus vite appréhendant le moment où je devrais passer dans le couloir sous l'œil de tous. Est-ce qu'ils s'étaient doutés de quelque chose ? Respire, Newt, respire. Je fermais les yeux. Inspirais et expirais.
Je m'appuyais sur mon bureau, pris mes documents, les rangeais dans ma mallette et sortis avec précaution de ma salle. Il n'y avait personne dans le couloir. J'entendis le bruit d'une porte s'ouvrir ; une élève sortit d'une salle avec des copies dans les mains. J'avais imaginé Thomas courir vers moi et m'enlacer. Elle se tourna, remarqua ma présence et me sourit. Encore perturbé par mon imagination désinvolte, je lui souris en retour, distrait. Elle repartit d'un bon pas, je supposais alors qu'elle allait faire des photocopies ou donner des feuilles à un professeur d'une autre classe. J'essayais de m'encombrer l'esprit d'idées inutiles afin d'appréhender plus facilement notre potentiel séparation, même si j'étais littéralement addict. L'amour que j'avais pour lui coulait dans mes veines.
Quand elle sortit de mon chant de vision, je repris ma marche et sortis le plus vite possible, en manque d'air. Je venais vraiment d'envisager notre séparation ? Il fallait être réaliste, j'étais professeur, il était élève. Quelles autres options avons-nous ? Je m'appuyais sur le mur du lycée, pris de nausées. J'inspirais à nouveau profondément et expirais. Je me rendais malade pour lui. Est-ce que c'était toxique ? Est-ce que je me prenais trop la tête ? Pourquoi est-ce que j'avais l'impression que cette relation reposait entièrement sur mes responsabilités ? Est-ce que c'était.. mal ? Pourquoi est-ce que je paniquais comme ça ? J'avais pourtant l'habitude de garder mon sang-froid. C'est parce qu'il s'agit de Thomas, quand il s'agit de lui, je n'arrive plus à penser correctement.
Je décidais de rentrer à la maison, je n'étais pas en état de faire cours. Si les élèves me voyaient rougir toutes les 5 minutes, ils ne resteraient pas concentrés une seconde sur le cours, m'accablant de questions dont je me passerais bien et auxquelles je ne pouvais, de toute façon pas répondre. J'enverrai un mail.
PDV INTERNE THOMAS
J'étais actuellement en cours de maths. Ma jambe droite s'agitant nerveusement. Mon regard rivé sur l'horloge. Je pensais à Newt, de toute façon, qu'est-ce qui pourrait occuper mes pensées autre que lui. Je lui devais des explications. J'espérais qu'il ne s'était pas trop inquiété, il ne montrait jamais vraiment ses émotions. Pourtant, il allait devoir lâcher du leste s'il ne voulait pas se détruire. Je savais bien qu'il pensait que tout reposait sur lui mais c'était faux, nous sommes une équipe !
"Monsieur Edison, c'est à votre tour de corriger l'exercice au tableau."
Je sursautais. Je me levais, essayant de reprendre une contenance. Je fis évidemment n'importe quoi au tableau, les maths n'étaient pas mon fort. Quand je revins à ma place, je sentis un regard peser sur mon dos, je me retournais, Minho.
"Tu pensais à lui hein avoue !"
Je rougis instantanément, faisant les gros yeux.
"Chut ! Pas si fort !"
"Oh oui pardon. Mais je te préviens, tu me raconteras tout et avec les détails."
"Mais oui, mais oui, tu peux toujours rêver."
"Je pourrais au moins venir chez toi après les cours."
"Je sais pas trop.."
"Tu m'as reproché de pas passer assez de temps avec toi et maintenant tu fais la même chose que moi avec ton Newtie."
"Je t'interdis de l'appeler comme ça !"
"Ouuuh Thommy sort les griffes."
"Putain, tu soules Minho. C'est bon, tu peux venir ce soir, mais tu restes pas longtemps."
"Oh t'inquiète pas, je compte pas voir vos parties de jambes en l'air."
"Minho !"
"Oh ça va !"
"Bon taisez vous les garçons, on entend que vous !" Nous coupa la prof.
Après les cours, comme convenu, Minho m'accompagna jusqu'à chez moi. Le stress montait doucement. J'ouvris la porte et mis un pas à l'intérieur. Silence. Je ne savais pas si c'était bon signe.
"Newt !" Criais-je dans toute la maison pour savoir s'il était là. Pas de réponse. Je montais les escaliers, Minho sur mes talons. Je repensais à sa chemise sur mon oreiller, Minho saura que ce n'est pas la mienne. J'essayais d'organiser mes pensées. J'ouvris la porte de la chambre et tournais la tête pour avoir une vue panoramique de la chambre. Il était là, sur le lit, à lire. Il leva la tête quand je posais les yeux sur lui.
"Oh, tu es rentré-"
Il blanchit en voyant Minho. Je montais sur le lit et voulu lui prendre les mains pour le rassurer mais il eut un mouvement de recul.
"C'était lui, le 'cri'." L'informais-je.
"Oh." Il se radoucit bien que toujours sur la défensive.
"Il est venu passé un peu de temps avec moi, on a pas trop eu l'occasion de sortir ces derniers temps."
Il ne parla pas d'avantage, comme si, chaque choses qui allaient sortir de sa bouche allait être préjudiciable.
"On parlera plus tard." Lui dis-je un regard insistant plongé dans le sien.
Il était mal à l'aise. C'était comme si on lui faisait une mauvaise blague. Malheureusement, je ne pouvait rien faire d'autre que de changer de pièce pour soulager la gêne ambiante. Minho était resté là, à nous observer, silencieux. Je le tirais par le bras et on descendit au salon. J'essayais de changer de sujet pour détendre l'atmosphère.
"Tu veux un truc à boire ou à manger ?"
"Euh non, non merci."
Il s'assit sur le canapé, ses yeux scrutant le moindre détail. Je m'assis à côté de lui.
"Bon, tu as des questions, je suppose."
Changer de sujet était inutile, on était en plein dedans.
"Je ne t'obliges à rien, j'ai peut-être un peu forcé en cours, je suis désolé."
"Tant qu'on y est, vas-y pose tes questions."
"Et bien, tu m'avais déjà tenu au courant en cours de route donc j'ai pas vraiment de questions. C'est juste, genre, tellement étrange. Je suis dans la maison de mon prof de littérature, mon meilleur pote sort avec et il vit avec lui."
"Je comprends que ça fasse beaucoup."
Un petit silence s'installa.
"Mais du coup, vous êtes genre un couple ?"
"Je sais pas trop. Nos sentiments sont réciproques mais dans ce genre de situation, c'est un peu délicat."
"Ouais, j'vois."
La porte s'ouvrit soudainement. Ma mère revenait du boulot.
"Salut chéri ! Oh Minho bonjour ! Newt est rentré ?"
C'était vraiment lunaire.
"Newt est rentré. Minho est au courant et on voulait en parler et passer un peu de temps ensemble."
"Oh ok. Vous avez mangé ? J'ai super faim perso."
"Euh non, on a pas trop faim."
"J'en aurais plus pour moi, tant pis."
Elle ouvrit le frigo, prit une pomme et monta, probablement pour saluer Newt.
PDV INTERNE NEWT
Alors celle là, je ne m'y attendais pas du tout. J'avais paniqué pour rien. Enfin c'était vraiment une sensation bizarre de voir un inconnu pénétré dans notre cocon. C'était très inconfortable. Thomas l'avait ressenti aussi. J'entendais vaguement des voix à l'étage du bas. J'entendis la porte, puis les marches. Je pensais immédiatement que Minho était parti et que Thomas venait me parler. Mauvaise pioche. C'était sa mère. Je me redressais à la hâte pour être un minimum présentable.
"Ne t'inquiètes pas, je ne suis pas venu te fliquer."
Je souris, elle était tellement plus spontanée depuis qu'elle était libérée de l'emprise de son mari. Elle s'assit sur le lit. Plongeant son regard dans le mien d'un air déterminé.
"Tu ne ferais jamais de mal à mon fils n'est-ce pas ?"
Je m'empressais de répondre pour qu'il n'y ait pas de doutes sur mes intentions.
"Jamais."
"Très bien alors c'est réglé."
"J'ai peur de ne pas saisir."
"Vous êtes heureux tous les deux, c'est tout ce qui m'importe. Par contre, si tu lui fais du mal, j'te casse les jambes, c'est clair ?"
J'hochais rapidement la tête de haut en bas.
"Très bien, je vais demander à Minho de rentrer. Tu descendras manger ?"
"Oui, oui bien sûr."
Elle sortit de la chambre. Je n'étais pas sûr d'avoir très bien compris ce qu'il s'était passé mais, ce qui était sûr, c'était que je pouvais compter sur la mère de Thomas.
J'entendis la porte une deuxième fois. Cette fois, c'était Minho. Je posais mon livre sur ma table de chevet et descendis en vitesse. Je serais Thomas dans mes bras.
"Wow doucement." Rit-il.
"J'avais tellement peur de te perdre." Lui chuchotais-je à l'oreille.
"Les embrassades c'est pour tout à l'heure, là on mange." Déclara la mère de Thomas, d'un ton amusé.
On s'installa à table et on parla de tout sauf de Minho. En y repensant, il ne devait pas être si mauvais bougre seulement un peu dépassé par les évènements.
Nos regards se croisèrent autant que possible et nos mains se frôlaient sous la table.
Le repas fini, on monta à toute vitesse à l'étage. J'avais hâte d'entendre ce qu'il avait à me dire. On s'assit tous les deux en tailleur sur mon lit, les mains et les doigts entrelacés. J'attendis qu'il soit prêt à m'en parler, ne sachant pas comment il avait vécu la situation, je préférais ne pas le brusquer au cas où. Je pris ses mains et les portais à mes lèvres pour les embrasser. Je le sentis sourire, attendrit.
"Tu sais, j'ai aussi eu très peur." Marmonna t-il, sa voix se cassant vers la fin.
Ses yeux s'humidifièrent et il détourna la tête, paupières closes. Je le pris dans mes bras, embrassant délicatement son cou, comme si je pouvais simplement absorber ses peurs et ses doutes. Je sentais son souffle devenant de plus en plus irrégulier taper sur ma peau. M'arrêtant dans mon élan, il prit mes épaules entre ses mains pour m'écarter de lui, la chaleur qu'il m'avait procuré se détachant de moi, pour scruter mes pupilles comme s'il voulait sonder mon âme. Je sentis ses doigts fins parcourir ma peau, mes joues virèrent au rouge. Il finit par déposer sa main sur ma joue et s'approcha doucement jusqu'à ce que ses douces lèvres touchent les miennes. Il colla nos fronts, nos yeux clos, écoutant la respiration de l'autre.
"Ne t'inquiète pas à propos de Minho, tu peux lui faire confiance. Il est comme un frère pour moi."
Je souris.
"On en a parlé et je l'avais déjà informé de la situation enfin, il supportait mes crises on va dire."
Je pris ses mains dans les miennes et les caressais doucement.
"Tu sais quand.. Enfin.. Quand tu me faisais tellement d'effet que je croyais défaillir sur place.." Un petit rire sortit d'entre ses lèvres alors que je rougissais d'avantage. "Le nombre de fois où j'ai débarqué comme un fou au lycée pour m'isoler dans une salle avec lui pour qu'il me rassure. Le pauvre a dut me prendre pour un fou.."
"Je ne veux pas trop insister mais, ça fait combien de temps qu'il est au courant ?"
"Et bien.." Il réfléchit quelques secondes. "Depuis que j'ai emménagé chez toi."
J'essayais de contenir ma surprise et ce sentiment amer de trahison. Je savais qu'il fallait que je mette de l'eau dans mon vin.
"Comment ça s'est passé ?" Grinçais-je, essayant de cacher ma réaction.
"Et bien, je ne me souviens plus très bien. Je sais seulement que j'étais au skate park, et qu'il a remarqué que j'allais pas bien. J'étais à bout de nerfs avec ce qui arrivait à mon père et à ma mère et puis toi. Enfin un tremplin quoi."
Il ne m'en avait jamais parlé. J'avais soudain l'impression d'avoir été un problème de plus au moment où il aurait eu besoin d'un peu de répit.
"Et puis, je lui ai tout raconté. Plus, il posait de questions plus je perdais patience et j'ai fini par dire à voix haute ce que je ne me serais jamais avouer à moi même. Ce que je niais. Je t'aimais Newt. C'était évident."
"Et pourquoi tu ne m'en as pas parlé plus tôt ?" Dis-je, un peu trop sèchement.
"C'est mon meilleur ami Newt !"
"Et moi ton petit ami !" Ajoutais-je, me levant, hors de moi.
Je fis les cents pas à côté du lit.
"Il y a d'autres choses que tu comptes me dire ?"
"Pourquoi tu veux toujours tout avoir sous contrôle comme ça ?"
Je m'arrêtais.
"Tu n'as pas besoin de me protéger ou de porter le poids de notre relation. Tu te mets une pression inutile sur les épaules."
"Inutile ? Et si jamais ton précieux Minho raconte tout ?"
Il se leva et voulu prendre mes mains. Je me tournais, dos à lui. Des larmes de rage glissant doucement sur mes joues pourpres.
"Regarde moi."
Je fis semblant de ne pas entendre. Je fermais les yeux et inspirais doucement. J'en avais marre de fuir, de me fuir.
"S'il te plaît Newt."
Je serrais les dents. Ses mains se frayèrent un chemin sur mes hanches et sa tête sur mon épaule.
"Je t'aime Newt, si tu savais comme je t'aime."
Je ne pus que m'écrouler au sol et pleurer toutes les larmes qui étaient restées bloquées bien trop longtemps. Je me recroquevillais doucement sur moi même tandis qu'il m'enlaçait, me protégeant de moi-même.
Note de l'auteur :
J'ai mis beaucoup de temps à l'écrire mais il est très long. J'espère que ça compensera !
J'espère que ce chapitre vous a plus. C'est normalement l'avant dernier, un truc dans le genre. C'est une happy end normalement (je déteste les sad end) alors rassurez vous.
Kiss !
[3369 mots]
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