Chapitre 18 - Alcool

PDV INTERNE THOMAS

Samedi 27 septembre

Ces derniers jours, Newt était distant avec moi, pas un regard, un sourire ou même un mot pour me taquiner comme il en avait l'habitude. Il mangeait mal et faisait semblant de dormir alors que je savais pertinemment qu'il ne dormait pas vu les énormes cernes qu'il avait sous les yeux. Je m'inquiétais pour lui mais il refusait de me parler. Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez lui ? Peut-être qu'il avait mal pris ma réaction de l'autre fois ? Pourtant je ne l'avais pas vraiment repoussé, il s'était jeté sur moi, qu'est-ce que j'étais censé faire ?

Je me réveillais, ma tête déjà remplit de questions sans réponses. Je partis me doucher et m'habillais.

C'était la première tenue avec les vêtements de Newt que j'avais porté. Je sortis et déposais la chemise pliée sur mon oreiller. Sa chemise. Son odeur était presque entièrement partie du tissu. Comme quoi, tout était éphémère. Je fermais les yeux et soupirais. Mon regard tomba sur le corps du blondinet étendu sur le lit. Il dormait à poings fermés, est-ce que ces quelques heures compenseraient les heures de sommeil perdues ? C'était certain que non. Je déposais un baiser sur son front et descendis. 

Ma mère buvait un café, assise à sa place habituelle. Je l'observais un instant, attendant qu'elle me remarque. Elle leva les yeux vers moi et fronça les sourcils. Elle me fit signe de la main d'approcher. 

"Ne reste pas planté là, viens manger."

Je savais à quel point elle détestait quand je ne mangeais pas le matin, une liberté que me laissait Newt. Il fallait vraiment que je lui parle, ça devenait urgent. S'il continuait comme ça, son état de santé allait vite décliné. Je m'assis et fixais ma tasse fumante. Ma mère sembla percevoir mon anxiété et posa sa main sur la mienne. Je relevais les yeux vers elle. Elle semblait tout aussi inquiète que moi. 

"Qu'est-ce qu'il y a ?"

"C'est Newt, tu as bien vu son état."

Elle soupira. 

"J'ai bien remarqué mais, il refuse de me parler. C'est toi le plus proche de lui de nous deux. Tu devrais aller lui parler."

"J'ai déjà essayé. Sans succès."

"Essaye encore."

Je grommelais, frustré de ne pas recevoir plus d'informations de la part de ma mère. 

"Vous avez le weekend de libre, profite en."

J'hochais la tête et montais pour trouver Newt. Il n'était plus dans son lit mais j'entendais l'eau couler. Peu de temps après il sortit à toute vitesse, sans même m'adresser un regard. Il cherchait encore à m'éviter et à m'ignorer. J'attrapais son bras, me mis devant lui et fermais la porte derrière moi. 

"Lâche moi Thomas, j'ai des trucs à faire." Grommela t-il.

"Ah oui ? On dirait que tu as beaucoup de choses à faire en ce moment pour m'éviter autant."

"Il semblerait."

Je cherchais un contact visuel, difficile à faire sachant qu'il évitait constamment mon regard. Est-ce qu'il avait peur ou honte de quelque chose ? Ou est-ce que j'avais fait quelque chose de mal ? Je ne tenais plus. 

Je relevais son visage et le forçais à me regarder. Ces yeux étaient remplis de peine et d'indifférence. Je passais d'un œil à l'autre cherchant la moindre faille.

"Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Pourquoi tu m'évites ?"

Il cherchait ses mots. Ses lèvres tremblaient. J'avais une furieuse envie de l'embrasser. Je me mordillais la lèvre inférieure par réflexe et il détourna la tête. J'étais rempli d'incompréhension. 

"Retire tout de suite ce que tu as en tête Thomas."

"Et qu'est-ce que j'ai en tête ?"

Il tourna sa tête dans ma direction, le regard remplit de haine.

"La même chose que tu avais en tête quand tu l'as embrassé au skate park."

J'étais encore plus perturbé. Apparemment, ça avait 

suffit pour qu'il se retire de mon emprise et qu'il sorte de la pièce. Je l'entendis dévalé les escaliers avant de claquer la porte d'entrée. Je restais bouche bée. Il était là alors. J'avais vraiment merdé. Je frottais mon visage avec mes mains pour me ressaisir et dévalais les escaliers à mon tour. 

"Dépêche toi de le rattraper !" Cria ma mère en désignant la porte du regard. 

Je suivis son conseil et ouvris la porte à la volée. Je regardais de gauche à droite, paniqué. Aucun blondinet à l'horizon. Je me résignais alors assez rapidement. Je passais de nouveau le pas de ma porte, les mains vides. J'ignorais ma mère et montais m'affaler dans mon lit. Au moins, je savais pourquoi il était aussi contrarié. Pourquoi prenait-il ça autant à cœur ? On était pas ensemble et c'était juste un baiser. Je ne pensais pas qu'il était aussi vieux jeu. Je levais les yeux au ciel et soupirais. Un vrai gamin, il n'avait même pas été capable de m'en parler. Il avait simplement fait son petit caprice. 

Je m'endormis sans m'en rendre compte et fus réveillé par la porte de la chambre qui grinça à l'entrée de Newt. Je m'assis sur mon lit, silencieux, le fixant en attente de réponses, les bras croisés sur ma poitrine. 

Dérangé par mon regard qui pesait sur lui, il finit par se tourner vers moi. 

"Quoi ?" Demanda t-il, tendu.

"Je sais pas, à toi de me dire."

"J'ai pas envie de parler avec toi Thomas. C'est pas mon problème si t'embrasse la première fille qui passe."

"Tu ne la connais même pas !"

"Oh, donc c'est ta petite amie, ravie de l'avoir appris de cette façon si délicate que vous prendre sur le fait accompli."

"Qu'est-ce que ça peut te faire ?"

"Rien, c'est bon. On peut pas parler avec toi." Se résigna t-il.

"C'est toi qui te braque et qui fuis les discussions."

"Parce qu'on ne peut pas communiquer. Tu n'as même pas assez de confiance en moi pour me parler de ta petite amie."

"Ce n'est pas ma petite amie !"

"Ta langue s'est retrouvée toute seule dans sa bouche alors ?!" S'exclama t-il, en faisant de grands gestes avec ses mains.

"Newt !"

"Quoi ? Tu voulais qu'on parle franchement et bah nous y voilà."

On resta muet quelques secondes avant que je reprenne la parole.

"C'était simplement un défi." 

"Je ne savais pas que tu étais aussi idiot pour faire ce genre de défi."

"Et moi que tu étais aussi vieux jeu !"

"Excuse moi d'avoir un minimum de dignité." 

"Tu exagères tout. C'était juste un baiser. Pourquoi ça te dérange tant ?"

"Pour rien, tu me déçois c'est tout." Déclara t-il, en baissant le ton.

"Je ne savais pas que je te devais quelque chose." Répondis-je, indigné.

"Simplement le toit au dessus de ta tête !"

"Ne va pas sur ce terrain là.."

"Et pourquoi pas ?"

"Tu évites le sujet."

Résigné, il voulu entrer dans la salle de bain mais, je le retins et le plaquais contre la porte.

"On sait toi et moi pourquoi tu réagis comme ça."

Il fixa mes lèvres puis, planta son regard dans le mien. 

"Mais moi je ne sais pas pourquoi tu continues de jouer avec moi."

Son regard passa d'un œil à l'autre cherchant des réponses.

"Je ne joue pas avec toi."

"Bien sûr que si." Il ricana. "Tu ne sais pas ce que tu veux, mais je ne serais pas toujours là pour t'attendre."

"Tu sembles fortement attaché pourtant. Sinon tu ne m'aurais pas fait cette crise de jalousie."

"Et toi, tu ne le sembles pas du tout, sinon tu n'aurais pas embrassé cette fille."

"Mais ça ne voulait rien dire !"

Il se dégagea et entra dans la salle de bain. Il ferma à clef et je tapais à la porte de toutes mes forces. 

"Tu ne pourras pas fuir éternellement !"

Il ne répondit pas. 

A bout de forces, je m'affalais dans mon lit et m'endormis. Je ne pouvais pas tout faire en fonction de lui, moi aussi j'avais ma vie. Sa jalousie m'oppressait. Il attendait que je sois quelqu'un que je n'étais pas. Je ne changerais pas pour lui. 

Je fus réveillé par mon téléphone qui sonnait. J'écarquillais les yeux et le saisis rapidement. Le nom de Minho s'affichait sur l'écran. Je décrochais. 

"Mmh oui allo ?"

"Toi, tu viens de te réveiller."

"Mouais, bref, pourquoi tu m'appelles ?"

"Il y a une fête d'organisée par ma copine, je suis obligée d'y aller en temps que petit ami et je sais que tu es préoccupé à propos de Newt en ce moment alors je pensais que ça pourrait te changer les idées."

"Mmh mouais, tu viens me chercher ?"

"Bien sûr, je suis déjà devant chez toi."

"Quoi ? Mais je suis pas prêt ! Et Newt squatte la salle de bain, il fait sa crise."

"Vous vous êtes embrouillés ?"

"Ouais, c'est vraiment un gamin !" Dis-je suffisamment fort pour que Newt entende.

"On dirait un vieux couple c'est trop mignon !" Je l'entendis rire au bout du fil et je sentis mes joues rougirent. 

"La ferme !"

"Bon je t'attends." Il raccrocha.

Je m'habillais en vitesse avec les habits de Newt, ça lui apprendra à me faire la gueule. 

Je rejoignis Minho qui était sur le pas de ma porte avec son skate. Je pris le mien aussi et on alla jusqu'à chez sa copine, j'allais manger chez elle et l'aider à organiser. 

Le soir venu, de plus en plus de gens affluaient chez elle et je tchéquais Minho. 

"Merci d'avoir été là pour aider."

"Merci d'être là pour moi."

"C'est normal ! Bon je vais nous chercher des verres."

Il se fondit parmi la foule et revint avec des gobelets rouges en main. Je reniflais le contenu. Probablement de la vodka si mon nez ne me trompait pas. Je bus cul sec. 

"Woaw ! Toi t'as vraiment envie de te mettre une race ce soir."

Je me dirigeais vers le buffet et bus quelques verres. Je sentais déjà ma tête tournée quand une main me tira jusqu'à la piste de danse. J'avais les idées trop troubles pour voir qui elle était. Ce n'est que quand elle m'embrassa que je reconnus sa façon de faire. C'était la fille du défi. Après tout peut importe si elle m'embrassait ou non, ce soir j'oubliais Newt. 

Je sentais l'alcool dans mes veines me brûler l'âme. Ma tête tournait et ma vue était trouble. Mon corps continuait de bouger comme si j'étais possédé. Je n'avais plus le contrôle depuis bien longtemps. Je finis par sortir voulant prendre l'air comme si ça allait être la solution miracle pour éliminer tout ce poison. Je m'affalais dans l'herbe devant la maison et m'allongeais sur le dos pour observer le ciel. Mon cœur battait si vite que je crus qu'il allait exploser. Je sentis une remontée d'acide s'emparer de ma gorge et je vomis sur le côté. Me décalant, j'appuyais une main sur ma tête. J'étais brulant. Je saisis mon téléphone. Presque plus de batterie. Je fis défiler approximativement ma liste de contacts et appelais un numéro aléatoire. 

"Allo ?" La voix de Newt m'accueillit. Elle était froide. Elle aurait pu me glacer le cœur.

Je ris niaisement sans répondre.

"Thomas putain t'es bourré ! Et après c'est moi le gamin."

"Alors t'as entendu ce que je disais ? Ahah c'est marrant."

"T'es où ?"

"Tu sais c'est drôle mais, j'étais censé t'oublier ce soir et c'est toi que j'appelle."

Il y eu un blanc, j'entendais seulement sa respiration à travers le téléphone. Elle résonnait dans mon crâne comme un écho lointain. Je fermais les yeux voulant faire cesser ce mal de crâne qui s'intensifiait à chaque souffle. 

"Je viens te chercher." Dit-il avant de raccrocher.

Mes pensées étaient courtes et éphémères sous l'emprise de l'alcool. Je fermais les yeux et m'endormis sur l'herbe. 

Je fus réveillé par des bras me secouant. Des mèches blondes, une remontée d'acide. Je me penchais sur le côté pour vomir. 

PDV INTERNE NEWT 

Il était dans un sale état. Je tapotais son dos pour qu'il puisse évacuer ce qu'il restait dans son estomac, ça me dégoutais mais j'avais plus pitié de lui qu'autre chose. Après tout, c'était de ma faute, il avait voulu "m'oublier". Je culpabilisais un peu mais je pris sur moi. La priorité était Thomas. Je pris ses épaules avec mes bras et l'aidais à se relever. Il était plus lourd que je le pensais. 

"Allez Thomas fait un effort !"

"Newtie tu es là ?" 

"Tu m'as appelé comment là ? Tu sais quoi laisse tomber."

Je réussis à le relever et l'emmenais se balader pour qu'il reprenne un peu ses esprits. L'air frais du soir lui ferait passer son envie de vomir. Mon bras sous les siens, il avait du mal à marcher droit. Il était vraiment irresponsable ! Il s'arrêta en plein milieu du trottoir et regarda dans le vide. Je me mis devant lui, tenant ses épaules pour qu'il ne tombe pas. Il se mit à sangloter comme un enfant. Il se réfugia dans mes bras, je jouais le jeu, ses réactions étant imprévisibles. Je frottais son dos doucement et restais muet, attendant que ça passe pour pouvoir le ramener et retrouver mon lit. Je ne dormais pas beaucoup en ce moment, j'étais plus irritable, plus impatient et plus fatigué forcément. Je détestais être comme ça mais avec les évènements récents, je ne voyais pas l'intérêt de faire plus d'effort que ça.

"Je suis vraiment qu'un con. Je suis désolé pour tout ce que j'ai fait, j'ai merdé."

Je soupirais. 

"Tu es alcoolisé, tu ne penses pas un mot de ce que tu dis et en plus de ça demain tu auras oublié."

"Je le pense vraiment, si tu savais comme je suis paumé. Oh Newtie."

Les pleurs s'amplifièrent. Je le redressais et pris son visage entre mes mains. 

"Regarde moi. Je te pardonne. Tu as entendu ? Je te pardonne. Maintenant rentrons."

Il fut pris d'une euphorie folle et incontrôlable. Et merde. Au moins, il avançait maintenant. Je pris sa main dans la mienne pour qu'il ne parte pas trop loin. Il entrelaça nos doigts. Je me sentis rougir. Pourquoi mon cœur battait encore la chamade pour lui ? Il était évident qu'il était hétéro, ça s'était confirmé quand je l'avais vu embrasser cette fille. 

On arrivait à la maison, sa mère dormait. J'avais trouvé un argument bidon pour sortir donc elle ne s'inquièterais pas. Je montais et Thomas garda bizarrement le silence. On entra dans la chambre, je fermais derrière lui et je pus enfin souffler. 

"Je crois que je vais.." 

"Oh non pas dans ma chambre !"

Je le trainais rapidement dans la salle de bain et il vomit dans le lavabo. Je détournais le regard sinon j'allais vomir à mon tour. Il se recula et trébucha avant de se vautrer dans la douche. 

"Et bien, c'est parfait comme ça je n'ai pas à t'y trainer moi même."

Je pris le pommeau de douche et activais le jet vers le froid en direction de Thomas. Il cria et grimaça en recevant le jet. 

"Tais toi ! Tu vas réveiller ta mère ! Ce n'est pas de sa faute si tu t'es bourré la gueule !"

"Aide moi au moins à me relever."

Il me tendit sa main mais au lieu de le relever, c'est lui qui m'attira dans ses bras. Je m'étais fait avoir comme un débutant. Nos lèvres n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'une de l'autre. Ses yeux divaguèrent entre mes yeux et ses lèvres. Il passa sa main dans mon cou et s'approcha doucement de moi mais je me reculais en lui envoyant le jet dans la tête. 

"Tu peux toujours rêver, je ne profiterais pas du fait que tu ai trop d'alcool dans le sang."

"Maiiiis euuuh Newtieee ! Si c'est comme ça, je te boude."

Je crois qu'à ce moment là, mes nerfs lâchèrent mais je me rappelais de sa mère qui dormait paisiblement un étage plus bas et le relevais.

"Change toi et je viens te récupérer après. Tu peux faire ça quand même ?"

"Moui. T'as vu j'ai mis tes fringues pour te faire chier mais apparemment il a suffit de moins que ça."

"Allez arrête de faire ton gamin !"

"C'est toi le gamin d'abord."

Je soupirais et levais les yeux au ciel. Je n'irais pas sur ce terrain là. J'avais suffisamment donné pour ce soir. J'allais cherché son pyjama et fus attendris de voir ma chemise pliée sur son oreiller. Il l'avait gardé. Un sourire niais se dessina sur mes lèvres et j'allais la donner à Thomas avant de sortir pour le laisser se changer. 

"Elle n'a plus ton odeur.." Chuchota t-il avant que je ne ferme la porte.

Je me sentis rougir. Je me contentais d'attendre qu'il ait fini et il sortit titubant. 

"Une bonne nuit de sommeil ne va pas te faire de mal."

"A toi aussi." Murmura t-il.

J'ignorais sa réponse et le déposais dans son lit mais il attrapa ma main. 

"Ne me laisse pas."

Je m'assis sur le lit et caressais doucement ses cheveux en attendant qu'il s'endorme. Il marmonnait quelques paroles imperceptibles dans son sommeil mais je n'y prêtais pas attention, on faisait souvent des cauchemars ou des rêves étranges quand on buvait trop. Oui, j'avais été à sa place moi aussi. 

Je m'affalais dans mon lit et m'endormis instantanément. Thomas m'en faisait vraiment voir de toutes les couleurs et je restais malgré tout attaché à lui. Je ne savais pas pourquoi. L'impression de connexion que j'avais ressenti la dernière fois venait de se confirmer ce soir. Je n'arrivais pas à le détester, enfin je dirais plutôt qu'il m'insupportait mais que je trouvais ça craquant. Il était maladroit et perdu. Comme je l'étais et, je n'étais pas sûr de ne pas l'être encore aujourd'hui. Thomas me faisait sortir de ma zone de confort et j'avoue que tous mes repères devenaient de plus en plus flous en sa présence. Est-ce que j'étais vraiment prêt à ça ? Moi qui voulait me poser après tous ces évènements dramatiques arrivés aussi soudainement que Thomas dans ma vie. C'était pas gagné avec lui dans ma vie mais pourquoi pas après tout ? Est-ce que Sonya voudrait que je saute le pas ? Je ne sais pas. Je verrais bien là où tout ça nous mènera. 

Note de l'auteur : 

J'espère que ça vous a plus :) votre avis ? 

Xoxo

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