✔chap 68 Monstres

Et voici le chapitre temps attendu
Hâte de lire vos avis n'hésité surtout pas. 😁

Pdv de Éryne


Je reprends mes esprits quand j'entends des ordres être donnés. Je dois rêver, c'est pas possible autrement. J'essaie d'ouvrir mes yeux, mais je vois flou. Il me semble distinguer par le petit trou au niveau de ma tête, des hommes en tenue militaire qui s'affairent à rassembler les blessés. J'ordonne à mes muscles de se contracter pour me relever quand je vois une ombre se pencher par le trou, mais je distingue mal, car la silhouette est à contre-jour je l'entends chuchoter d'une petite voix me dire de ne pas bouger ; ce sont les rebelles, je me concentre sur ma vue et un point au loin, il me semble que ce sont mes hommes blessés qu'ils ramassent mais comment, pourquoi ? L'effort me demande trop d'énergie et je replonge dans un monde de ténèbres et de souffrance. Dans mon monde de noirceur, il me semble sentir les morceaux de mur au dessus moi bouger, puis un courant d'air parcours ma peau, mais quand ces personnes tentent de me bouger je pense avoir crié avant de sombrer dans l'inconscience.

Je ne sais pas depuis combien de temps je navigue entre conscience et inconscience, mais à chaque fois que je me réveille j'ai l'impression de délirer ainsi que d'entendre les voix de mes hommes qui me supplient de m'accrocher. Quand je me réveille enfin pour de bon je suis seule dans une chambre aménagée comme une pièce de soin et apparemment je suis la seule patiente qui occupe cet endroit. J'entends des bruits à l'extérieur, mais je me concentre sur les dégâts que mon corps a subi puis à ce qui m'entoure puis ma mémoire pour savoir comment et pourquoi j'ai atterri ici. Je me remémore l'attaque quand j'ai cru qu'on allait enfin être secourus et que j'ai compris que non, alors, comment suis-je arrivée ici ? Mon cœur s'emballe à l'idée que j'ai peut-être atterri entre les mains des rebelles ! Mais, je doute fort qu'ils aient un hôpital de fortune, non ? Pour le reste c'est trop flou dans ma tête pour bien comprendre ce qui s'est passé. Je crois même qu'à un moment donné j'ai éclaté de rire à cause de ce qu'on m'a donné à boire pour guérir. Je crois même que j'ai dû rêver ça ne peut pas être possible que certains de mes hommes ai survécus et si oui, ils ont surement dû être amenés par les rebelles pour des interrogatoires ce qui passe forcément par le mode torture et merde ! Je tape sur les draps de mon lit en colère contre moi et mon incompétence à ne pas avoir pu prévoir cet échec, de ne pas avoir pu les protéger de mon mieux, car dès le début je me suis retrouvée out et dans l'incapacité à commander et merde j'ai envie de hurler toute ma rage et douleur qui envahit tout mon être. Quand je soulève les couvertures pour regarder exactement dans quel état sont mes jambes, ce que je vois me rassure. Je décide de me rétablir aussi vite que possible pour comprendre ce qui à quel moment tout s'est cassé la figure et comme c'est possible d'avoir tout foiré à ce point.

Je me rallonge en entendant des bruits se diriger vers moi. Je ferme les yeux pour faire croire que je dors encore, car je ne sais pas si se sont des ennemis ou amis qui m'ont soignés. On ne sait jamais mieux vaut être sur ses gardes, et puis cela me permettra peut-être de glaner quelques infos sur qui, quand, où, comment, mais surtout pourquoi.... La personne qui entre dans la pièce a un pas léger qu'il me semble reconnaître, mais ne pouvant faire aucun geste, je reste de marbre pour ne pas attirer l'attention. Après un long moment de silence, j'entends la porte s'ouvrir et une deuxième personne rentre dans la pièce et c'est le choc en entendant leur voix. Non, je refuse de croire que ma meilleur sniper de mon équipes Séléna et son mari Ryan mon second, notre couple d'idiot quoi, entre la dominatrice et le soumis soit peut être des traître. Bon non et encore non ce n'est pas possible, pas eux impossible je refuse catégoriquement de croire à leur traîtrise. Non j'aurais remarqué quelque chose bien avant qu'on soit dans ce maudit pays, il doit il y avoir une explication rationnelle à tout ça. Je refuse d'y croire. J'essaie de me concentrer sur ce qu'ils se disent à voix basse pour mieux comprendre le pourquoi du comment on en est arrivés là et si je me fais des films. Depuis 1 heure ils parlent de tout et de rien sauf de ce qui m'intéresse, j'ai envie de me lever pour les secouer comme des pruniers afin d'avoir des réponses à mes questions. Mais j'ai du faire un mouvement qui a attiré leur attention et on s'adresse enfin à moi :

_ Enfin réveillé mon colonel ?

Je ne suis donc pas folle, je ne leur réponds pas, mais tourne mon regard vers eux, mais je ne laisse aucune émotion traverser mon visage.


_ Que se passe-t-il mon colonel ? Vous ne dites rien ce n'est pas votre genre pourtant ? Un souci peut-être ?

Je ne leur réponds toujours pas, mais les fixes avec insistance jusqu'à ce que l'un d'eux se décide à craque.

_ Bien joué mon colonel vous l'avez mis mal à l'aise il va être infernal après ça ! Avez-vous perdu la mémoire pour nous fixer ainsi ? Vous ne vous souvenez plus de nous ? En même temps vu le choc que vous avez subi c'est possible. Je pense que le docteur devrait vite arriver, il a être prévenu de votre réveil.

Refusant toujours répondre à ses questions, je continue de la fixer, mais apparemment cela ne lui fait ni chaud ni froid. Si je me souviens bien elle a toujours était douée à ce jeu, mais ne m'a jamais gagné non plus tout comme les autres, pourtant il me semble pas avoir un regard glacial à ce point. Tiens-la voilà qui détourne le regard pour fixer la porte comme ci celle-ci allait s'ouvrir et lui apporter des réponses ou la sauver de moi allez savoir, je ne suis pas dans sa tête.

Au bout de quelques minutes une femme entre dans la pièce, il me semble la reconnaître, mais je n'arrive pas à me rappeler où j'aurais pu la croiser. Et j'ai beau chercher ça ne me revient pas. C'est quand elle commence à parler que je me rappelle enfin d'elle : c'est la femme que j'ai aidé à accoucher, mais que fait-elle ici ? Jusqu'où s'étend ce complot ? Ce n'est pas possible je dois être en plein cauchemar ça ne peut être que ça, oui voilà je délire encore et je vais bientôt me réveiller tout ceci ne restera qu'un risible cauchemar.


_

Bonjour colonel Fabre, vous souvenez-vous de moi ? De pourquoi vous êtes ici ?

J'hésite à lui répondre puis finalement je me décide à parler en me faisant passer pour amnésique, comme et je pourrais voir quelle version ils vont me sortir pour expliquer mon état.

_ Bonjour, non je ne me rappelle de rien et vous qui êtes vous d'abord ? Où sommes-nous, et quel jour aussi ?

_ Alors je me présente je suis une femme médecin d'un village d'à côté de votre camp militaire, ensuite vos hommes sont venus me chercher en me demandant de vous aider à vous soigner, car vous avez subi une attaque lors d'une sortie de patrouille dans ce village. Il y a quelque temps vous m'êtes venu en aide, vous m'avez aidé à accoucher de ma deuxième fille que vous avez baptisée Samira. Cela ne vous dit toujours rien ?

_ Non, pas vraiment enfin, c'est fou ce que vous me racontez et un peu surréaliste. Je veux dire, moi ? Vous accoucher alors que je n'y connais strictement rien excusez moi, mais c'est plus que tiré par les cheveux.


J

'entends le couple d'à côté soupirer à mes paroles. Eh oui je ne vous rends pas la tâche facile, mais nous sommes en temps de guerre et j'avoue qu'en temps normal j'aurais entièrement confiance en vous, mais la je suis encore un peu au pays des fées donc je préfère me méfier de vous pour l'instant.

_ Je comprends que tout ça soit déstabilisant, mais sachez que vous êtes avec des amies et entre de bonnes mains pour votre guérison. Vos jambes ont pris un sacré coup dû à l'explosion d'une bombe à proximité de vous, elles ont été brûlées au deuxième degré à l'arrière, d'où le bandage autour de votre jambe, en mettant de la crème plusieurs fois par jour nous avons pu déjà bien aider la peau à cicatriser. Je pense que d'ici quelques jours cela deviendra une simple gêne le temps que la cicatrisation se finisse, mais il faut les laisser le plus possible à l'air et ne pas mettre un pantalon sans bandage pour les protéger du frottement car ça vous empêcherait de cicatriser correctement. L'avantage que l'on a eu c'est le fait que vous étiez plus souvent inconsciente que consciente du coup nous avons pu guérir vos autres blessures qui étaient moins graves. Vous risquez de sentir quelque muscles crispés c'est normal : votre épaule gauche était déboitée on l'a remise en place dans votre état de semi-conscience donc juste quelques exercices avec prudence et pas de port de charge trop lourde les premiers jours. Voilà vous devez surement avoir beaucoup de questions à poser à votre équipe donc je vous laisse et repasserais plus tard pour vous examiner.

Une fois la femme médecin sortie je vois une partie de mon équipe arriver et se positionner comme ils peuvent afin de tous tenir dans la pièce une fois la porte fermée. Je les regarde et attend leur compte rendu en faisant toujours comme si je ne me rappelais pas ce qui s'était passé. C'est que le déroulement de l'attaque m'est inconnu vu que j'étais sonnée et limite enterrée vivante sous une habitation. Vu que personne ne parle, je me décide enfin à parler.


_

J'attends des explications détaillées et concises, et pas tous en même temps.

_ Colonel que vous rappelez vous exactement pour savoir par où commencer !

_ Je me rappelle que nous sommes arrivés sur la place du village et là l'enfer a commencé.

_ Nous nous sommes mis à couvert ou nous le pouvions pendant que les villageois fuyaient en essayant de ne pas nous faire tuer. Vous avez passé un appel radio, je me rappelle vous avoir entendu et que le QG vous a répondu, car votre radio a grésillée. Peu de temps après un de nos camions a explosé, celui dans lequel se trouvaient des hommes qui nous lançaient les munitions de rechange. Vous n'étiez pas loin d'eux, je vous ai vu voir la déflagration venir vers vous et puis vous vous êtes envolée dans les airs et être projetée contre une habitation et quand vous avez essayé de vous relever, le mur s'est écrouler sur vous. Me dit Max

_ Moi j'ai essayé de venir vous porter secours, mais des camions se sont rapprochés à toute vitesse en tirant dans tous les sens, nous avons fuis pour nous cacher au mieux, excuser nous pour cette honte de ne pas être mort au combat, mais il fallait bien que nous restions en vie pour essayer de vous sauver. Certains habitants nous ont ouverts leur porte pour nous cacher le temps que les rebelles ramassent leurs blessés, mais surtout nos blessés. Le plus dur à été de rester terrés à attendre qu'ils partent, en regardant ces chiens tuer d'un coup de balle dans la tête, que ce soit les nôtres comme les leurs qui étaient trop gravement blessé. Ce sont de vrais monstres, tuer leurs propres soldats alors qu'ils pourraient les ramener et les soigner non, ils les exécutaient comme de vulgaires animaux c'était.... Je n'ai pas de mots appropriés pour décrire la scène qui s'est déroulée sous nos yeux. Josh a l'air assez secoué par ce à quoi ils ont assisté impuissants.

_ Quand ils sont enfin partis les villageois nous ont aidés à dégager ceux qui étaient encore en vie, mais ensevelis, nous avons dû vous porter vous étiez dans un sale état mon colonel, cela fait bientôt 2 semaines que nous sommes tous portés disparus.

_ Ola! attendez deux petites minutes, si je résume bien la situation, de 1 les rebelles ont pris nos blessés avec eux pour en faire je ne sais quoi, de 2 aucun de vous n'a prévenu le camp que nous étions toujours en vie, mais pourquoi ?

_ Comment vous expliquer mon colonel? Je ne sais même pas par quoi commencer...


_

Par le début, ça serait bien, je pense.

_ Ah! ah! vous êtes très très drôle mon colonel. Bref en fait si c'est super simple les renforts ne sont jamais venus.....

1, 2, 3, voici le nombre de secondes avant que mon cerveau traite l'information et que j'explose

_ What ! Je crois que j'ai mal entendu ? Les renforts ne sont jamais venus ? Même quand au bout de quelques jours nous ne sommes pas revenus à la base ? Il y a-t-il quelque chose dont j'ignore l'importance pour qu'aucun de vous ne soit directement entré en communication avec le camp pour les tenir informés ?


_ Vous êtes toujours aussi redoutable mon colonel, nous avons vu avec les rebelles un des soldats travaillant sous les ordres du colonel Ross. Ils disaient qu'ils allaient faire croire au général Wash que nous avions suivi une piste sur les rebelles....


Gros silence suite à cette révélation. Bon c'est pas comme ci je ne supposais pas que Ross n'était pas mêlé de près ou de loin à cette affaire de traître. Mais ça change la donne, nous ne pouvons pas retourner au camp demander de l'aide pour sauver les soldats peut être encore en vie. J'ai beau réfléchir je ne vois qu'une solution, mener nous même notre propre enquête et une fois fait, s'introduire en douce au camp pour référer au générale Wash nos découvertes. Puis s'organiser dans le dos du colonel Ross ainsi que son équipe la descente et sauvetage de nos soldats, cela se décidera le moment venu dans tous les cas nous sommes pas assez pour effectuer un sauvetage seule.

Une semaine s'est écoulée depuis mon réveil. Mes jambes ont bien guéries malgré quelques tiraillements de temps en temps, les autres ont fait leurs petites recherches sur le campement où se sont réfugiés les rebelles. Ils ont pu prendre en photo la taupe, mais je suis sur qu'il agit sous les ordres de quelqu'un d'autre, mais malheureusement nous n'arrivons jamais à savoir qui c'est exactement. Nous avons décidé qu'il était plus que temps de nous mettre en route vers la libération de nos camarades que nous espérons encore vivant, mais très probablement mal en point. J'ai réussi à contacter le général Wash hier, je lui ai expliqué toute la situation dans son ensemble et il m'a assuré de leur soutien pour venir délivrer nos soldats. Je lui ai donné les coordonnées exactes tout en lui certifiant que nous serons déjà sur place. Il m'a assuré qu'il ne nous enverrait aucun soldat en qui il n'aurait pas entièrement confiance et surtout pas ceux ayant travaillé ou ayant un lien même très étroit avec la taupe et / ou le colonel Ross sur qui pèsent toujours des soupçons. Mes inquiétudes ne font qu'augmenter de jour en jour et ma convalescence me rend impuissante, mais je vais l'avoir ce fumier! Je vengerais mes hommes tombés aux combats par sa faute!

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Attention scènes de violence pouvant choquer personnes sensibles s'abstenir de lire Merci

Cela fait quelques jours que nous sommes présents sur les lieux à observer leur routine, les tours de garde, quand ils se font rationner en provision et autres. Nous entendons souvent les cris de torture quand ils font leurs petites séances cela varie entre 1 à 3 fois par jours et parfois le soir aussi, mais jamais sur le même soldat car les voix sont différentes. Le pire sont les nuits quand nous entendons leurs râles de douleurs, c'est très durs pour nous d'être à côté et de ne rien pouvoir faire. On se sent impuissant face à autant de désespoir, cet endroit empeste la douleur, la transpiration, la malveillance, mais surtout la mort. Nous évitons de penser à ce qu'ils subissent là bas dedans, je ne pense pas qu'on va pouvoir tenir encore longtemps à attendre les renforts c'est trop durs d'entendre leur souffrance alors que nous sommes là pour venir les délivrer, l'attente nous porte sur les nerfs, la concentration commence à faiblir.

Un matin, après trois jours d'attente, nous remarquons un manège un peu bizarre se dessiner sur la place centrale du camp et quand j'ai pris les jumelles pour en savoir plus j'ai vite regretté mon geste. L'horreur de la scène qui s'est déroulée sous mes yeux est à jamais gravée dans ma rétine, c'est tout bonnement épouvantable, et d'une cruauté sans nom. Ils ont pendu un homme sur un poteau et une fois bien attaché ils ont fait monter d'autres hommes et les ont installés devant lui à même le sol attachés eux aussi, comme des chiens, je suis trop loin pour pouvoir entendre ce qu'ils leur disent, mais leurs actes parle d'eux même. Ils ont pris un gros couteau à dents et on ouvert le torse du pauvre homme en prenant leur temps. Ses cris resteront à jamais graveés dans mes oreilles, l'homme à surement perdu connaissance, car ils l'ont laissé là devant ses hommes avec les intestins qui pendaient de son torse. L'odeur métallique du sang a attiré les oiseaux charognards qui ont commencé à le dévorer vivant ce qui l'a réveillé et ses cris ont repris de plus belle. On voyait les soldats prisonniers en face de lui vomir leurs tripes face à ce spectacle écœurant, et les rebelles riaient à gorge déployée devant ses souffrances.

Je suis retournée par cette vision qui est d'une inhumanité intolérable, mon estomac se contracte au souvenir de ses cris déchirants, je sens ma ration de survie remonter le long de mon œsophage, je lutte pour ne pas dégobiller le peu de choses que j'ai ingéré dans notre camp de fortune. J'ai beau être forte mentalement, il y a quand même des choses qui sont aberrantes même en temps de guerre. C'est comme si l'homme perdait tous ses repères, son éducation, sa dignité et autres... Il devient quelqu'un d'autre : un monstre. Il y a de quoi devenir fou devant ces visions d'horreur. Après avoir assisté à ça, nous avons pris la décision de ne plus attendre et de lancer l'attaque le soir quand leurs effectifs sont plus largement réduits.

Les hommes envoyés par le général Wash sont arrivés par petits convois aux points de rendez-vous fixés plus loin. J'ai exposé la situation à mes collègues colonels venus prêter main-forte. Nous sommes tombés d'accord pour ne plus attendre surtout au vu de ce que je leur avais raconté de la scène de ce matin, il devient clair qu'il y a urgence. Une fois la nuit tombée nous nous répartissons en plusieurs petits groupes : chacun sait ce qui doit faire. Juste avant la tombée de la nuit nous avons vu la taupe dans le camp. Mon équipe et moi avons pour but de l'appréhender avant qu'il ne puisse mettre les voiles.

Nous nous glissons discrètement dans leur camp et une fois rentré dans le bâtiment nous comprenons de suite qu'il va falloir que l'on se sépare en deux groupes pour pouvoir retrouver sa trace. Et 5 minutes après notre arrivée l'alarme se déclenche. Merde ! Le temps presse c'est avec une démarche rapide, mais silencieuse que nous nous déplaçons dans les couloirs sombres qui vous filent la chair de poule. Au détour d'un couloir nous tombons sur un groupe de rebelles que nous tuons sans leur laisser le temps de comprendre ce qui se passe. En réponse à notre altercation, une porte s'ouvre pour laisser sortir la taupe en question qui une fois remise de sa surprise ordonne aux soldats rebelles de nous tuer pendant que lui part se cacher. Une fois ce petit contretemps réglé nous nous remettons en chasse de la taupe et nous le trouvons deux couloirs plus loin qui revient sur ses pas notre direction poussée par notre deuxième petit groupe, le voilà pris en tenailles. Nous lui tirons dans ses deux bras pour qu'il ne puisse plus nous atteindre et l'attachons comme un saucisson pour qu'il ne puisse pas s'enfuir. Une fois notre colis récupéré et mis en sûreté nous décidons d'aller aider les autres groupes à délivrer et transporter nos amis soldats.

Quand je pénètre dans les cellules, une odeur nauséabonde me saute au nez, ça pue la pisse, la merde, la décomposition, le sang, la mort. Nous continuons tant bien que mal notre périple dans les profondeurs de cet enfer que referme les cachots, nous sommes passés devant des cellules qui étaient ouvertes et l'horreur de ce qu'ils ont subis nous prend aux tripes c'est inhumain de commettre de telles atrocités. La rage me gagne au fur et à mesure de mon avancée et le pire c'est quand en ouvrant une porte d'où sort des gémissements plaintifs, j'aperçois des enfants de tout âge attachés à des chaises devant un écran géant ou ils regardent un programme qui fait défiler les atrocités de la guerre, mais surtout qui dispense des paroles à vous retourner le cerveau. Je comprends avec gravité qu'ils n'ont pas fait dans la dentelle pour recruter de futurs soldats, des enfants c'est immonde, je ne conçois pas que l'on touche à des êtres si innocents qui n'ont rien demandé à personne.

Ma pensée va directement pour mes nièces! Elles sont si jeunes, si innocentes! Et ces pauvres petits, mon Dieu ! Je me contiens difficilement pour ne pas faire exploser ma colère aux yeux de tous, mais j'en tremble de fureur face à de tels actes. Nous trouvons plus loin une pièce avec des lits ou des femmes sont enchainées nues, droguées. Ils me débectent : ils n'ont aucune limite ces monstres.

Plus nous avançons plus nous voyons des soldats remonter aussi pâle que la mort en soutenant leur compatriote du mieux qu'ils le peuvent parfois même à plusieurs. Je rentre avec mon équipe dans une cellule dont nous venons de forcer l'entrée, au début nous ne comprenons pas tout de suite ce que nous avons sous les yeux, je crois même que mon cerveau refuse d'enregistrer ce qu'il voit. Il y a deux tas dans cette pièce de taille moyenne, contre un mur il y a des hommes serrés les uns contre les autres dos à la pièce qui fixe le mur comme ci c'était la que toutes les réponses de l'existence était inscrits, de l'autre côté il y a un tas de corps ensanglanté, je dirais même qu'il me semble apercevoir des membres arrachés et pendre comme si de rien n'était, je détourne vite le regard pour pouvoir contenir la nausée qui monte, mais en avançant mon pied glisse sur quelque chose, une fois mon équilibre retrouver je baisse les yeux pour voir sur quoi j'ai marché quand je réalise que sais un morceau de cervelle je vomis tout ce que mon estomac contenait et j'entends mes hommes faire de même.

Je crois que Lucifer lui-même ne rigolerait pas face à la barbarie que nous avons face à nous et pourrait aisément passer pour un saint. À quel moment l'être humain est-il devenu un monstre? La guerre c'est ça, la cruauté, la barbarie, la sauvagerie et j'en passe. Ce monde n'a jamais été en paix et ne le sera jamais. Mort, chaos, guerre, avarice et désolation seront visiblement toujours les maîtres mots de notre civilisation.

Quand je reprends mes esprits je me dépêche d'essuyer ma bouche et de me concentrer sur les tas d'hommes encore envie qui fixent toujours le mur. Je demande à Max d'aller chercher d'autres soldats pour nous aider à les remonter, car vu leurs regards on dirait qu'ils ne sont plus que des coquilles vides, comme si leurs âmes avaient quitté leurs corps, leurs yeux sont dépourvus de chaleur, je dirais même d'émotions, leur regard n'exprime rien pas même du soulagement une fois la porte de leurs cellules franchis, on dirait des zombies. Je ne sais même pas s'il sera possible de les ramener parmi les vivants.

J'ai déjà vu pas mal d'horreur, mais là ça surpasse tout ce que je n'ai jamais vécu et encore je suis loin du compte. Je décide de me blinder comme je peux pour la suite, mais c'est tout aussi dur à chaque fois que nous découvrons d'autres soldats, certains sont soulagés, ravis qu'on soit venus les sauver de cet enfer.

Une fois de retour au camp, l'ambiance est au plus bas, j'ordonne à mes hommes de se rafraîchir, manger et reposer et que l'on se verra plus tard. Je rejoins le général Wash dans la tente de commandement avec les autres colonels pour qu'on lui fasse notre débriefing sur notre mission sauvetage. Cela a bien duré plusieurs heures, à la fin le général était tout au temps que nous choqué par nos récits et découverte de l'état de nos soldats. Il nous dit que la plupart d'entre nous seront renvoyés au bercail avec les blessés.

Une fois dans ma tente , enfin propre et le ventre bien rempli je m'allonge dans mon lit de fortune et pense au bien être de pouvoir retrouver mes proches, les serrer contre moi, mais surtout me retrouver dans les bras de mon sexy pompier en sécurité. Je m'endors sur des pensées positives. Aller, maximum dans 48h, je serais dans l'avion-cargo en direction de mon pays.


Et voilà alors vous en avais penser quoi de ce petit grand chapitre de quand même 4350 mots rien que pour vous. J'espère qu'il vous à plu malgré certain passage.

Je vous souhaite une bonne journée, soirée.

Gros bisous lilylana8 qui vous adore 💋❤

04/12/2018

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