OS 33 Je l'ai tué
ALLEGIANT
Tobias
Tris refuse catégoriquement de m'adresser la parole et ce, depuis qu'Uriah est mort. Je peux le comprendre, après tout, je suis à l'origine du plan qui a mené à cette fin funeste. Uriah était un de ses amis le plus proche et, elle me reproche ce qu'il s'est passé. Elle affirme ne plus pouvoir me regarder comme avant. C'est cette dernière chose qui me fait le plus de mal. Elle était la seule à me voir comme je suis vraiment. Si elle ne parvient plus à me voir de cette manière, qui va le faire? Si elle m'abandonne, qui me reste-t-il? Zeke ne me pardonnera jamais de ne pas avoir tenu ma promesse. Je n'ai pas pris soin de son petit frère. J'ai fait tout le contraire : je l'ai tué.
En plus de cela, j'ai menti à Tris en ne lui parlant pas de mon plan prévu avec Nita. Je ne ne l'ai pas fait parce que je savais qu'elle ne serait pas d'accord, qu'elle me contredirait. Sauf que sur le moment, cela m'avait paru être une bonne chose. Il semble que je me sois trompé sur toute la ligne. Nous nous sommes disputés et je ne sais pas comment me faire pardonner.
Je me trouve dans la salle de généalogie, face à mon arbre. Je le connais par cœur, pour être venu ici plusieurs fois. Mon doigt suit les liens qui mènent jusqu'à ma personne. Fatalement, ils partent de mes parents. A cette seule vision, une grimace déforme mon visage.
- Salut, murmure une voix derrière moi.
Avant même de me retourner, je sais qu'il s'agit de Tris. Et je ne me suis pas trompé. Je ne dis rien, puisqu'elle a l'air de vouloir s'exprimer d'elle-même. Que veut-elle me dire? Va-t-elle m'accabler de reproches à nouveau?
- Ecoute, je pensais que j'avais besoin de temps pour savoir si je pouvais te pardonner. Mais ce que je pense maintenant, c'est que tu ne m'as rien fait qui exige mon pardon, si ce n'est peut-être m'avoir accusée d'être jalouse de Nita...
Je tente d'intervenir pour lui spécifier que, c'était probablement vrai. Qu'elle était sûrement jalouse de Nita. Mais, elle ne me laisse pas le temps de prononcer un seul mot.
- Si on reste ensemble, je vais devoir passer mon temps à te pardonner, et si tu restes dans le même état d'esprit, tu devras passer ton temps à me pardonner, toi aussi. Donc le pardon n'est pas vraiment la question. Celle que j'aurais dû me poser, c'est si on peut encore être bénéfiques l'un pour l'autre.
J'ai envie de crier que oui, nous pouvons encore être bénéfiques. Je voudrais la secouer pour qu'elle en prenne conscience et qu'elle n'en doute plus jamais. J'aimerais qu'elle ouvre les yeux, qu'elle comprenne que j'ai besoin d'elle de manière vitale. Mais, tout ce que je me contente de faire, c'est de lui demander la suite de son monologue.
- Et, je crois que tu restes la seule personne à l'esprit assez affûté pour affûter quelqu'un comme moi.
- Ça, c'est clair.
Je me sens instantanément soulagé de comprendre qu'elle accepte que nous continuions. Jusqu'à la fin de son discours, j'ai eu peur qu'elle m'annonce que tout était fini. J'étais terrifié. Oui, terrifié est le mot.
En quelques pas, elle se retrouve face à moi. Ses yeux me fixent avec une intensité telle que je me retiens de respirer. Lentement, elle se dresse sur la pointe des pieds et pose ses lèvres sur les miennes. Il ne me faut même pas quelques secondes pour comprendre ce qu'il se passe et lui rendre son baiser. Immédiatement, je referme mes bras sur elle, l'attirant au maximum contre moi. Je pensais ne plus jamais pouvoir l'embrasser alors, pouvoir le faire m'enivre de bonheur. Elle niche son visage dans mon cou tandis que je dépose un baiser dans ses cheveux blonds.
Je la serre peut être trop fort mais, je suis tellement soulagé de savoir qu'elle est toujours à mes côtés que je refuse qu'elle s'éloigne de moi.
- Pourquoi regardais-tu ton arbre? me demande-t-elle finalement.
- Je n'en sais rien. Je crois que je cherche une logique à mon existence.
- Et tu l'as trouvé?
- Toujours pas.
Elle se blottit un peu plus dans mes bras avant de s'en défaire et de s'avancer vers son arbre, proche du mien. Du bout des doigts, elle relie son nom au mien, comme pour former une case sous-jacente aux nôtres.
- Peut-être qu'elle est là, la logique, chuchote-t-elle. Peut-être qu'il ne faut pas que tu cherches au-dessus de toi mais plutôt en-dessous.
Je me place derrière elle et l'enlace.
- Tu penses?
- C'est une option.
- Je t'aime, je murmure si bas que je ne sais pas si elle l'a entendu.
Pourtant, c'est la vérité. Je m'en suis rapidement rendu compte et maintenant, cela fait partie de moi. Cette initiée Altruiste est devenue tellement pour moi que, parfois, cela a le don de m'effrayer. Mais, bien souvent, cela me rassure de me dire que, finalement, je peux être aimé par quelqu'un.
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Bonsoir!
OS demandé par alicelecturecool!
Vous a-t-il plu?
Il s'agit du dernier de ma liste. Je ne prends plus vraiment de plaisir à écrire sur Divergente, il faut dire que j'ai déjà pas mal écrit là-dessus! Enfin bref, si vous avez encore d'autres demandes, je les honorerai avec plaisir, autrement, je pense arrêter ici. Dîtes-moi!
TrueWordOfLove
Oh et, pour celles qui ne lisent pas mon autre histoire, je m'appelle Fantine!
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