OS 29 Elle est moi

ALLEGIANT

Tobias

Je sais qu'elle va avoir besoin de moi alors, je l'attends impatiemment dans le couloir. Lorsque je la vois arriver, je m'avance rapidement vers elle. Ses traits sont tendus et elle semble pale. 

- Est-ce que ça va? je m'informe.

- Oui, même si ça ne devrait pas, me répond-elle. Parce qu'au final, c'est comme s'il était mort depuis un moment pour moi. Depuis que je l'ai trouvé en  compagnie de Jeanine chez les Érudits. Tu vois ce que je veux dire?

J'acquiesce en avançant doucement vers elle. Oui, je comprends ce qu'elle veut dire parce que j'ai ressenti la même chose avec ma mère.

- Les Altruistes avaient une ligne de conduite à ce propos. Sur le moment où l'on doit laisser les autres se sacrifier pour nous, même si c'est égoïste. Ils disaient que si ce sacrifice est le moyen ultime pour quelqu'un de nous montrer son amour, il faut le laisser faire. Que dans ce cas-là, c'est le plus grand cadeau que cette personne puisse nous faire. Comme tes parents quand ils se sont sacrifiés pour toi.

- Le problème est là justement. A mon avis, mon frère ne fait pas ça par amour mais à cause de la culpabilité.

- D'accord. Mais pourquoi se sentirait-il coupable de t'avoir trahie s'il ne t'aimait pas?

Elle hoche la tête et reste silencieuse quelques instants, réfléchissant à ce que je viens de lui dire. Je ne demande qu'à être là pour elle comme elle l'a été pour moi. C'est à ce moment que je me dis que je devrais la remercier. Je ne l'ai jamais fait mais, j'en ressens le besoin.

- Le moment est peut être mal choisi, mais il y a une chose que je voudrais te dire.

Je la vois se tendre. Son regard fixe le mien dans l'attente de la suite de ma phrase.

- Je voulais juste te remercier. Une bande de scientifiques t'ont assuré que mes gènes étaient déficients, qu'il y avait un truc anormal chez moi, résultats de tests à l'appui. Même moi, je commençais à le croire.

Elle m'écoute avec attention tandis que je pose ma main sur sa joue.

- Mais toi, tu ne les as jamais crus. Pas une seconde. Tu as toujours soutenu que j'étais...je ne sais pas, complet.

Elle lève sa main pour la poser sur la mienne. Ses yeux traduisent toute l'émotion qu'elle ressent.

- Parce que tu l'es.

- Personne ne m'a jamais dit ça avant toi.

- Pourtant, tu mérites de l'entendre. Tu es quelqu'un de complet, tu mérites qu'on t'aime, et tu es la meilleure personne que je connaisse.

Je n'y tiens plus. Je brise la tension qui s'est installée en moi et posant mes lèvres sur les siennes. Elle s'accroche à mon T-shirt et répond à mon baiser avec fougue. J'empoigne sa taille et l'attire le plus possible à moi. Elle me pousse le long du couloir et je la laisse faire. Je ne sais pas ce qu'elle fait et je m'en fiche royalement.

Nous finissons par entrer dans une petite pièce qui voisine le dortoir. D'un coup de pied, elle ferme la porte. Il n'y a jamais eu cette ambiance électrique entre nous. Mais, au final, cela nous ressemble quand même. Nous sommes un couple fort, quoique les autres puissent en dire. J'ai toujours cru en nous, même dans les moments critiques. Elle est un de mes seuls piliers.

Mes doigts passent dans ses cheveux, les emmêlant. Je la sens trembler légèrement mais, pour une fois, cela ne semble pas la déranger. Elle soupire mon prénom entre deux baisers et je souris légèrement. 

Elle est moi.

Et elle est à moi.

Elle retire mon T-shirt et ses mains se baladent sur la peau nue de mon torse. Elle enlève ensuite le sien, avec un mouvement de recul. Je pose les yeux sur elle, essoufflé mais ne le montrant pas. Je ne l'avais jamais vue si dévoilée et, je sais ce qu'elle pense. Mais je ne la crois pas. Je la couve du regard, gravant dans mon esprit ce moment.

Un petit sourire timide étire mes lèvres. Je pose doucement mes mains sur sa taille, ne voulant pas l'effrayer puis l'attire à moi. Je caresse sa peau et en embrasse des parcelles. Lorsque j'atteins son ventre, je chuchote "Tu es belle".

Je me relève et rencontre ses yeux qui demandent une attention si particulière. Je l'embrasse à nouveau. Mes doigts dans les passants de son jean la colle contre moi, comme si j'avais peur qu'elle s'en aille. Je dépose un baiser derrière son oreille et, malgré moi, je lâche un petit soupir.

- Tu sais que je t'aime, me dit sa voix douce.

- Oui, je le sais.

J'attrape ses jambes et la jette sur mon épaule d'un geste presque nonchalant. Je l'entends rire. Ce rire, tellement beau. Comme elle même si elle refuse de l'avouer.

Je la lâche sur le canapé et m'allonge à ses côtés. Ses doigts tracent mon tatouage Audacieux tandis qu'elle observe mon corps avec attention.

Me prenant par surprise, elle m'embrasse. Je roule sur le côté et m'allonge sur elle sans l'écraser.

Son corps répond au mien à la perfection. Mes mains suivent ses courbes et ses doigts se baladent dans mes cheveux et mon dos. Nos lèvres ne se quittent que pour respirer lorsque besoin est.

* * *

La lumière matinale me réveille doucement. Lorsque mes yeux s'ouvrent, ils se posent directement sur les choucas qui s'envolent, tatoués sur sa peau. Son T-shirt froissé a quitté le sol pour se retrouver porté par elle durant la nuit.

Cette nuit.

Cette nuit était clairement différente des autres. Unique, inoubliable. Une certitude : elle est belle. Je n'en ai jamais douté mais, maintenant, elle commence à l'entendre.

Je frôle son tatouage et ses paupières papillonnent pour me laisser entrevoir ses yeux. Son bras serre ma taille et elle se colle à moi.

- Salut.

- Chut. Si tu ne fais rien, le jour va peut être s'en aller.

Je souris. Je tends le bras pour la serrer plus aisément contre moi. Au fond, j'aimerais que ce soit vrai. J'aimerais que le jour ne vienne jamais, nous laissant seuls. Je glisse le long du canapé et dépose une ligne de baisers en partant de sa joue, puis son cou. Elle resserre son emprise sur sa taille et elle soupire. 

Elle me coupe dans mon élan :

-  Tobias. Désolée de te dire ça mais...je crois qu'on a quelques bricoles à faire aujourd'hui.

Je grogne, frustré. Je n'ai pas  envie, même si je sais qu'elle a raison.

- Plus tard.

J'embrasse chacun de ses choucas, un par un, lentement.

- Nous n'avons pas vraiment le choix.

Je m'éloigne d'elle et le froid me prend de court. Son corps n'est plus contre moi et il me manque déjà.

- Très bien. D'ailleurs, peut être que je devrais enseigner le tir à Caleb, sait-on jamais.

- Je suis d'accord. Il ne s'est pas servi d'une arme souvent.

- Je veux bien lui apprendre. 

- Merci.

Elle prend une position assise et tente de se coiffer avec ses doigts. C'est peine perdue.

- Je sais que tu ne l'aime pas, mais...

- ... mais si tu es prête à lui pardonner pour ce qu'il a fait, je vais tâcher d'en faire autant.

Elle acquiesce avant de m'embrasser chastement.

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Salut tout le monde! Alors, cet OS m'a été demandé différemment pas SweetieLittle et wendywhu donc j'en ai fait un mix, j'espère qu'il vous a plu!

Alors, nous sommes en vacances et je pars donc, prochain OS : 28 ou 29 avril!

A bientôt!

TrueWordOfLove



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