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Elle relève la tête, mais son visage n'est plus le même. Tu ne la reconnais pas. Le beau visage d'Elena, habituellement fin et serein, est désormais déformé par un immense sourire qui s'étire jusqu'aux oreilles, une expression grotesque et inhumaine. Ses yeux, révulsés, sont striés de veines rouge sang, et son teint livide vire au jaune maladif. Un hurlement démoniaque s'échappe de sa bouche, un cri qui te glace jusqu'aux os.
Ton corps se fige, incapable de réagir face à l'horreur qui se tient devant toi. Elena, ou ce qu'elle est devenue, se dresse avec un couteau à pain entre les mains, la lame brillant faiblement dans la pénombre de la maison abandonnée. La porte de sortie semble à des kilomètres, et l'escalier menant à tes amis est encore plus loin. Tu es seule avec elle, et elle avance lentement, savourant ta terreur.
— Noa... murmure-t-elle d'une voix rauque, déformée. Viens... viens jouer avec moi...
Tu recules, ton dos heurtant le mur froid de l'entrée. Le couteau dans sa main droite scintille, prêt à frapper. Tes jambes tremblent, ton cœur bat si fort que tu crois qu'il va exploser dans ta poitrine. L'air est lourd, suffocant, comme si la maison elle-même te piégeait dans cet enfer vivant.
— Pourquoi t'enfuir, Noa ? On est amies, non ? continue-t-elle, sa voix se transformant en un ricanement macabre.
Elle lève le couteau, ses yeux injectés de sang brillant de folie. Ton esprit crie de fuir, mais ton corps refuse de bouger. Tu es paralysée, ton souffle court, ton sang glacé par la peur.
Soudain, elle bondit en avant avec une rapidité déconcertante. Tu réagis au dernier moment, te jetant sur le côté. La lame tranche l'air à quelques centimètres de toi, mais un cri t'échappe alors que tu sens une douleur fulgurante à ta cuisse. Le couteau t'a coupée, une blessure profonde qui te fait trébucher. Tu t'écroules au sol, le sang commençant à imbiber ton jean. La douleur est aiguë, mais tu sais que tu n'as pas le temps de t'y attarder.
Elena, possédée par une force maléfique, se tourne vers toi, son sourire s'élargissant. Elle s'approche, et tu rampes désespérément, cherchant un moyen de t'échapper. Mais elle est sur toi en un instant, levant le couteau pour frapper de nouveau.
Dans un ultime élan de survie, tu attrapes une vieille chaise près de toi et la brandis devant elle. Le couteau heurte le bois avec un bruit sourd, et tu parviens à la repousser un peu. Mais elle est trop forte, trop déterminée, poussée par une rage inhumaine.
— Pourquoi résistes-tu, Noa ? chuchote-t-elle, ses lèvres tordues en un rictus terrifiant. Ce n'est qu'un jeu...
Elle frappe encore, et tu ressens une autre douleur, cette fois au bras. La lame a entaillé ta peau, le sang coulant librement. La panique te submerge, mais tu refuses de céder. Tu lances la chaise sur elle avec toute la force qu'il te reste, la déséquilibrant suffisamment pour lui arracher le couteau des mains. Dans un geste désespéré, tu le lances à l'autre bout de la pièce.
Elena recule, son visage déformé par la rage. Elle hurle, un cri inhumain qui résonne dans toute la maison. C'est à ce moment-là que tu entends des pas précipités venant de l'étage. Les garçons arrivent.
— Noa ! crie Eiji en se précipitant dans l'entrée, suivi de près par Raphaël.
Ils s'arrêtent net en voyant le spectacle devant eux. Le visage d'Elena, ses yeux rouges et fous, le sang qui coule de tes blessures. Raphaël jure en se précipitant vers toi, tandis qu'Eiji, pâle comme un linge, attrape Elena par les épaules pour la maîtriser.
— Qu'est-ce qui s'est passé ? murmure Raphaël, sa voix tremblant alors qu'il examine ta cuisse ensanglantée.
— Elle... elle n'était plus elle-même... réussis-tu à articuler malgré la douleur.
Elena, désormais retenue par Eiji, cesse de se débattre. Ses yeux reviennent à la normale, son visage se relâche, redevenant celui de ton amie. Elle éclate en sanglots, réalisant ce qu'elle a fait.
— Je... je suis désolée... gémit-elle, sa voix déchirée par la culpabilité.
Mais tu ne peux plus répondre. La douleur te submerge, et tout ce que tu peux faire, c'est te laisser tomber dans les bras de Raphaël, qui te soutient tant bien que mal. Tes forces te quittent peu à peu, et tu sens le monde autour de toi se brouiller. Eiji te jette un regard désespéré, cherchant un moyen de t'aider, mais il est trop tard.
L'obscurité t'enveloppe, et la dernière chose que tu entends est la voix d'Eiji qui appelle désespérément à l'aide.
Que faut-il faire pour sauver Noa ?
Appeler une ambulance (numéro 3) ou chercher des bandages dans la cave (numéro 6) ?
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