14

La nuit est tombée sur la forêt, enveloppant tout dans une obscurité presque palpable. La tension au sein du groupe est devenue insupportable, et tu sens qu'il est temps de régler les choses avec Eiji avant que tout ne dégénère davantage. Tu te diriges vers lui. Il est isolé à l'autre bout du campement, les yeux fixés sur les flammes du feu de camp. Il semble perdu dans ses pensées, mais tu sais qu'il est crucial d'avoir cette conversation.

Tu t'approches lentement, cherchant les mots justes pour exprimer ton inquiétude et ton désir de clarifier la situation.

— Eiji, il faut qu'on parle, dis-tu d'une voix ferme mais calme.

Il tourne la tête lentement vers toi, un mélange de surprise et de méfiance dans ses yeux. Il semble hésiter un instant, puis acquiesce d'un mouvement de tête. Il se lève, s'éloignant du feu de camp pour te suivre dans un endroit plus privé, à l'écart des autres.

— Qu'est-ce qui se passe, Noa ? demande-t-il, son ton empreint d'une curiosité teintée de suspicion.

— Je veux juste mettre les choses au clair, dis-tu, essayant de rester aussi posée que possible. Je t'ai vu avec Cléa, et je me rends compte que la situation devient de plus en plus compliquée.

Eiji t'écoute, mais ses yeux ne montrent aucune compréhension, juste un éclat de frustration croissante.

— Qu'est-ce que tu veux dire par « compliquée » ? demande-t-il, son ton devenant plus sec.

— Je sais que tu joues avec les sentiments de Cléa pour me provoquer, expliques-tu, le regardant droit dans les yeux. Je ne sais pas ce que tu espères accomplir, mais je ne veux pas que tout cela cause plus de douleur.

Eiji se rapproche de toi brusquement, un éclat d'agacement dans ses yeux. Son expression change, devenant plus intense et presque désespérée.

— Tu ne comprends pas ! s'exclame-t-il, sa voix tremblante d'émotion. Depuis que je t'ai vue, je n'arrive pas à penser à autre chose. Je rêve de toi, même dans mes moments les plus intimes. J'imagine ce que ça serait de t'avoir à mes côtés, nue et vulnérable.

Tu restes figée, choquée par ses paroles. Ses yeux brûlent d'une passion presque effrayante, et tu sens une vague de malaise monter en toi. Eiji se rapproche encore plus, sa main se dirigeant vers ton corps.

— Arrête, Eiji ! cries-tu, reculant instinctivement.

Mais Eiji ne semble pas entendre. Il tend la main vers ta poitrine, son regard fixé sur toi avec une intensité presque animale. Tu te prépares à te défendre, la peur et la colère se mêlant en toi.

Soudain, Raphaël surgit de l'obscurité, ses yeux remplis de colère et d'inquiétude. En un mouvement rapide, il attrape Eiji par l'épaule et le tire en arrière, te mettant hors de portée.

— Noa ! Tout va bien !? s'inquiète Raphaël, ses mains se posant sur tes épaules pour s'assurer que tu n'as pas été touchée.

— Oui, je vais bien, dis-tu, le cœur battant à tout rompre, les tremblements de ton corps révélant la profondeur du choc.

Eiji se débat brièvement avant de se calmer, la colère dans ses yeux se mêlant maintenant à un sentiment de honte. Il regarde Raphaël avec une expression qui mélange colère et confusion.

— Qu'est-ce que tu fais ici ?! rugit Eiji, la voix enragée. Je n'avais pas besoin de ton intervention.

Raphaël reste calme mais ferme, le regard déterminé, mais la veine qui pulse sur sa tempe montre la colère qu'il réprime. Il l'égorgerait, s'il n'y avait pas les conséquences qui allaient avec l'acte.

— Je t'ai vu en train de harceler Noa, et elle n'avait pas l'air très consentante quand tu as tenté de la toucher, sale porc.

Eiji détourne le regard, visiblement bouleversé par la confrontation. Tu sens que l'atmosphère est devenue encore plus tendue et compliquée, chaque mouvement et chaque mot pesant lourdement sur la situation déjà délicate.

Tu te tournes vers Raphaël, tes émotions toujours en désordre mais soulagée par son intervention.

— Merci, murmures-tu, le cœur encore battant.

Raphaël te fait un signe de tête, son regard toujours préoccupé. Il se tourne ensuite vers Eiji, essayant de calmer la situation.

— Faut que tu te reprennes, la personne que je vois en face de moi, c'est pas mon meilleur pote.

Le silence qui suit est chargé de tension. Eiji se tourne vers vous, sa honte visible, tandis que Raphaël et toi essayez de reprendre vos esprits. L'atmosphère est lourde, et il est clair que les relations entre les membres du groupe sont désormais plus complexes et fragiles que jamais.


Si tu veux t'éloigner dans la forêt pour être un peu seul.e (numéro 17)

Si tu veux rester avec Elena et Raphaël auprès du feu de camp (numéro 13)

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