11
L'obscurité de la forêt vous enveloppe dès qu'ils quittent la maison, les arbres semblant se refermer derrière eux comme des gardiens silencieux. Le groupe avance avec hâte, chaque craquement sous les pieds résonnant dans le calme nocturne. Vos visages, illuminés par les faibles lueurs des torches, sont marqués par la fatigue et la peur. L'évasion de la maison était une victoire, mais après tant d'évènements effrayants, vous êtes tous exténués.
— On devrait trouver un endroit pour nous installer, propose Raphaël, sa voix rauque. La nuit ne fait que commencer, et nous devons nous regrouper et nous calmer.
Eiji, visiblement épuisé, acquiesce d'un mouvement de tête. Cléa, toujours perturbée par les récents événements, suit silencieusement. Toi, en tant que Noa, prends la tête et guides le groupe vers une clairière légèrement dégagée que vous avisez au milieu des arbres.
— Ce sera parfait ici, dis-tu, le soulagement visible dans ta voix. Asseyez-vous, je vais m'occuper du feu.
Tu te mets au travail, rassemblant des branches sèches et des brindilles. La nuit est fraîche et l'air est chargé d'une inquiétante tranquillité. Pendant ce temps, Raphaël sort les couvertures et les sacs de couchage de la voiture, les étalant sur le sol pour créer un espace de repos.
— Je vais essayer d'allumer ce feu, dis Raphaël en essayant de faire jaillir des étincelles avec des allumettes.
Eiji se joint à lui, utilisant des pierres pour créer une étincelle. Après quelques minutes d'efforts acharnés, le feu prend enfin, et les premières flammes éclairent la scène d'une lueur chaleureuse. Les membres du groupe se rassemblent autour du feu, les visages illuminés par sa lumière vacillante.
— Merci pour votre aide, dit Raphaël en s'asseyant sur l'herbe, un soupir de soulagement échappant de ses lèvres. On doit vraiment se poser et réfléchir à ce qu'on va faire maintenant.
Cléa, encore secouée, regarde le feu avec des yeux perdus, essayant de calmer ses émotions. Tu te joins à elle, t'asseyant près d'elle et lui offrant un sourire réconfortant.
— Ça va aller, Cléa, dis-tu doucement. On est ensemble, et on va trouver une solution.
Eiji, assis en face de vous, observe le feu d'un regard pensif, son expression marquée par la fatigue et une inquiétude sous-jacente. Il semble avoir du mal à oublier les événements récents et les tensions qui ont éclaté.
— On devrait discuter de ce qu'on fait ensuite, suggère Eiji, en regardant tour à tour les membres du groupe. Nous ne pouvons pas rester ici indéfiniment. Il faut un plan.
Raphaël hocha la tête, son regard sérieux.
— On peut passer en revue toutes les options, mais avant tout, nous devons nous assurer que nous sommes tous en sécurité et que nous avons tout ce dont nous avons besoin. Nous ne savons pas ce que la maison ou la forêt peut encore nous réserver.
Vous vous retrouvez tous autour du feu, chacun prenant un moment pour digérer la situation. Le crépitement des flammes et la chaleur du feu offrent un contraste bienvenu avec l'atmosphère glaciale et menaçante de la forêt environnante.
Alors que la chaleur du feu commence à apaiser vos nerfs, une tension persistante demeure, chaque crépitement des flammes semblant accentuer la vulnérabilité de votre situation. Les regards échangés sont chargés de non-dits, et chacun semble perdu dans ses propres pensées.
— Je sais que tout ça est difficile à encaisser, reprend Raphaël, en faisant une pause pour chercher les mots justes. Mais nous devons rester concentrés et forts. Nous avons survécu jusqu'ici, et nous devons nous soutenir mutuellement.
Cléa et Eiji acquiescent, un sentiment de résignation et de solidarité flottant dans l'air. La nuit s'étire, et l'obscurité de la forêt semble se resserrer autour de vous, mais pour l'instant, vous êtes unis autour du feu, cherchant à trouver un peu de réconfort et de clarté dans cette épreuve.
L'atmosphère devient plus calme, bien que l'inquiétude reste palpable. Chacun d'entre vous est perdu dans ses propres pensées, conscient que cette nuit pourrait être le prélude à des événements encore plus troublants.Alors que les autres se regroupent autour du feu pour discuter de la situation, tu remarques que Raphaël te lance des regards discrets mais insistants. Tu sens que son désir de réconfort est partagé, et il semble que vous avez besoin d'un moment à deux pour vous recentrer.
— Noa, viens, murmure-t-il, sa voix rauque mais pleine de douceur.
Vous vous éloignez du groupe, traversant les ombres de la forêt, jusqu'à un petit espace dégagé où la lumière des étoiles et la lueur des lampes torches ne pénètrent pas. La tranquillité de cet endroit contraste vivement avec le chaos que vous avez laissé derrière vous. Le silence est presque apaisant, et l'air frais de la forêt est un répit bienvenu.
Raphaël se tourne vers toi, ses yeux remplis d'une passion et d'une inquiétude que tu reconnais maintenant comme étant une part de lui-même que tu n'avais pas pleinement perçue auparavant. Il se rapproche, et tu peux sentir la chaleur de son corps contre le tien. Avant même que tu aies le temps de réagir, ses mains se posent doucement sur ton visage, le serrant avec une tendresse mélangée à une urgence palpable.
— Noa... dit-il, sa voix tremblante à peine audible.
Sans attendre de réponse, Raphaël plonge ses lèvres dans les tiennes. Le baiser commence doucement, comme une caresse, puis s'intensifie. Ses lèvres sont chaudes et insistantes, demandant et offrant en même temps un réconfort dont vous avez tous deux besoin. C'est un baiser profond, chargé de toutes les émotions que vous avez retenues : la peur, l'anxiété, et une étincelle de désir.
Ses mains glissent lentement le long de ton cou, puis se posent sur tes épaules avec une intensité protectrice. La chaleur de son baiser réchauffe ton cœur, contrastant avec le froid ambiant de la nuit. Tu réponds à son étreinte, t'accrochant à lui comme à un ancrage dans une mer déchaînée.
Pour un instant, tout semble s'estomper autour de vous. Le baiser devient un refuge, une échappatoire aux horreurs et aux tensions que vous avez affrontées. Tu te sens vivante, enflammée par le contact de ses lèvres, par les promesses non dites qui flottent dans l'air entre vous. Le monde extérieur disparaît, et il n'y a plus que vous deux dans cette étreinte.
Cependant, ce moment de paix est de courte durée. En arrière-plan, les cris et les éclats du groupe autour du feu sont à peine perceptibles, mais la présence de ces sons commence à rappeler à Raphaël et à toi la réalité que vous avez laissée derrière. Le baiser se termine lentement, ses lèvres se retirant des tiennes, et ses yeux rencontrent les tiens avec une inquiétude renouvelée. Au même moment, Eiji, visiblement agité par la scène que tu viens de quitter, commence à flirter avec Cléa de manière évidente, essayant de détourner l'attention. Il l'invite à danser autour du feu, son comportement s'apparentant à un jeu pour provoquer une réaction.
— Allez, Cléa, viens danser avec moi ! dit Eiji, un sourire charmeur aux lèvres. Je suis sûr que cela nous fera du bien.
Cléa, d'abord surprise, finit par céder, se levant pour le suivre dans une danse maladroite mais joyeuse. L'innocence apparente du moment est teintée de malice, et Eiji semble prendre plaisir à rendre la situation encore plus compliquée pour toi.
Tu observes la scène de loin, tes sentiments de confusion et de jalousie grandissant. Raphaël te tient encore près de lui, ses mains se déplaçant doucement le long de ton dos, alors qu'Eiji et Cléa continuent leur danse animée autour du feu. La tension est palpable, et tu sens le poids des émotions non dites entre vous.
— Pourquoi tu fais ça, Eiji ? murmures-tu sans que personne à part Raphaël ne puisse l'entendre, le regard perdu dans le feu.
— Je ne sais pas... je pensais qu'un moment ensemble nous aiderait à oublier tout ça, dit Raphaël, la frustration visible dans ses yeux.
Soudain, Elena, qui semble toujours tourmentée par la possession qu'elle a subie, s'approche timidement du groupe. Elle essaie d'intervenir pour calmer la situation, bien que son apparence soit encore marquée par des signes d'inquiétude et de culpabilité.
— Calmez-vous, tout le monde, s'il vous plaît, dit Elena, sa voix tremblante. Nous devons rester unis et ne pas nous laisser déchirer par les tensions. Nous devons trouver un moyen de nous échapper de cette situation, pas de nous déchirer entre nous.
Malheureusement, ses paroles semblent à peine avoir un effet. Eiji continue de jouer avec Cléa, et la tension entre Raphaël, lui et toi devient presque palpable. La situation dégénère rapidement alors que les sentiments de jalousie et de frustration se mêlent à la peur et à l'angoisse.
— Ce n'est pas le moment de jouer à ce genre de jeux, Eiji ! cries-tu, ta voix trahissant ta frustration.
— Oh, vraiment ?! rétorque Eiji, les yeux brûlants de colère. Peut-être que si tu arrêtait de te comporter comme une enfant, on pourrait trouver une solution plutôt que de rester là à se déchirer !
— Tu oses dire ça à Noa alors que c'est toi qui fait chier tout le monde ? N'inverse pas les rôles, commence à s'énerver Raphaël.
Les tensions atteignent leur paroxysme. Raphaël se lève, ses traits marqués par la colère et la frustration, prêt à défendre ta position. Cléa, quant à elle, regarde la scène avec une inquiétude croissante, désemparée par la tournure que prennent les événements.
Elena essaie de calmer les esprits, mais ses efforts se révèlent vains alors que les émotions prennent le dessus. Le groupe se retrouve bientôt dans une confrontation ouverte, chacun exprimant ses sentiments les plus profonds à travers des mots blessants et des accusations.
La nuit s'étire, et vous êtes tous confrontés à la réalité que les tensions internes pourraient être tout aussi dangereuses que les menaces extérieures. Vous devez maintenant décider comment gérer vos conflits tout en trouvant un moyen de sortir de cette situation effrayante.
Dois-tu d'abord parler en privé avec Cléa pour la mettre en garde (numéro 10) ou parler en privé avec Eiji pour remettre les choses en place ? (numéro 14)
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