Les vacances de printemps arrivaient à leur terme et comme tous les autres internes du lycée Yōsen, Kuroko venait d'emménager dans la chambre qu'il partageait, comme par hasard, avec son ami du collège Teikō, Atsushi Murasakibara.

La cérémonie de bienvenue devait avoir lieu le lendemain et le géant se demandait encore pourquoi le passeur fantôme avait choisi le même lycée que lui, même s'il en était ravi. Ils n'avaient pas la même vision ni la même conception du basket, mais à part ça, ils s'entendaient bien et s'appréciaient. La cohabitation s'annonçait sous les meilleurs auspices. Ils n'auraient pas pu tomber sur meilleur colocataire.

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La cérémonie s'était parfaitement déroulée et les deux anciens de Teikō savaient qu'ils étaient dans la même classe. Ils étaient même assis côte à côte, au fond de la classe. Ils s'étaient rendus ensemble au club de basket et Kuroko dut encore une fois se signaler, personne ne l'ayant remarqué, comme d'habitude. Masako Araki, la coach, le regarda, étonnée. Mais que venait faire ce nain dans son équipe ? À côté d'Okamura(2m00), de Liu(2m03) et de Murasakibara(2m08), il ressemblait à un enfant.

- Je peux savoir ce que tu fais là ? Tu es sûr que tu ne t'es pas trompé de club ?

- Oui, j'en suis sûr. Je viens m'inscrire au club de basket.

- Si c'est une blague, je ne trouve pas ça drôle.

Le géant s'énerva d'un coup.

- Faut pas vous fier aux apparences ! Kuro-chin est super fort ! Et s'il est pas dans l'équipe, alors moi non plus ! Le basket sans Kuro-chin, c'est trop chiant !

La tirade du géant fit réagir tout le monde et un brouhaha de murmures mêlés se fit entendre.

- Ça suffit ! Silence ! Cria Araki. Bien, nous allons lui faire passer des tests de sélection si ça peut te faire plaisir. Nous verrons bien de quoi il est capable.

- Non ! Les tests normaux marcheront pas pour Kuro-chin ! Il faut qu'il vous montre dans un match. Sinon, vous pourrez pas voir sa vraie force ! C'est Aka-chin qui m'a dit de vous le dire.

- Aka-chin ? C'est qui celui-là ? Demanda la coach.

- Il parle d'Akashi-kun, notre ancien capitaine.

- Tu veux dire son ancien capitaine.

- Non, je veux bien dire notre ancien capitaine. Rétorqua le bleuté, impassible comme toujours.

- Attends, tu veux dire que tu étais titulaire à Teikō ?

- Oui, pourquoi ?

- Tu plaisantes ?

- Non, il plaisante pas, c'était notre sixième homme, notre joueur fantôme.

- La légende disait donc vrai ? D'accord, faisons un match d'entraînement...

- Je joue avec Kuro-chin ! Déclara le violet, coupant ainsi la parole à Masako.

- D'accord, c'est pas comme si j'avais le choix, de toute façon. Marmonna la coach.

La première équipe fut formée par Okamura, Liu, Fukui, Murasakibara et Kuroko. La deuxième équipe fut formée par un mélange de troisième, de deuxième et de première année. Araki décida qu'ils ne joueraient que deux quarts-temps. Cela fut suffisant pour lui couper le souffle. Un sentiment étrange s'était insinué en elle. Elle n'aurait pas su dire lequel, mais plus elle regardait le match et plus ce sentiment devenait fort. Le ballon prenait des trajectoires étranges et il lui semblait qu'il manquait quelque chose sur le terrain. Vraiment bizarre. Mais le score fut sans appel. La première équipe avait gagné haut la main. 40-03.

Murasakibara avait un grand sourire qui lui barrait le visage.

- Je vous avais dit que Kuro-chin était trop fort. Vous l'avez pas trouvé incroyable ?

- Si, tu avais raison, Murasakibara. Ce garçon est un véritable phénomène. Répondit la coach, le sourire aux lèvres. Bienvenu dans l'équipe, petit.

- Merci. Mais pourriez-vous arrêter de m'appeler petit, s'il vous plaît ?

- Euh, oui. Bien sûr.

- Je vous remercie.

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Le temps passa, l'inter-lycées aussi. Yōsen y finit troisième, derrière Tōō et Rakuzan, respectivement deuxième et premier et ainsi qualifiés d'office pour la Winter Cup, sans qu'aucun membre de la GM, y compris Kuroko, ne participe aux demi-finales et finale. La demande venait d'Akashi lui-même. Personne n'avait donc pu s'y soustraire. Même dispersée, la génération miracle restait soudée et respectait les consignes de son capitaine.

Les deux anciens de Teikō s'étaient petit à petit rapprochés. Ils étaient devenus plus intimes qu'au collège. Ça avait commencé comme une amitié qui grandissait de jour en jour. Puis un jour, comme si c'était naturel, ils s'étaient embrassés. C'était arrivé un soir, après le dîner, deux semaines avant la demi-finale de l'inter-lycées. Ils discutaient dans leur chambre, assis sur le lit du violet. Ils s'étaient regardés droit dans les yeux et leurs lèvres s'étaient scellées, comme s'il s'agissait d'une évidence. Ils avaient donc commencé à sortir ensemble naturellement.

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L'automne amena avec lui un nouvel élève, un deuxième année fraîchement débarqué d'Amérique, Tatsuya Himuro. Il s'intégra parfaitement bien, que ce soit dans sa classe ou dans l'équipe de basket. Il s'entendit tout de suite bien avec Atsushi et Tetsuya. Tous les trois étaient devenus inséparables.

Les matchs qualificatifs pour la Winter Cup commencèrent et Yōsen les remporta tous plutôt facilement. Le renfort que constituait l'arrivée d'Himuro était un plus considérable en attaque. Son shoot mirage était imparable et déroutait tous leurs adversaires.

La Cup débuta et les victoires se succédèrent jusqu'en quart de finale où ils perdirent contre l'équipe de Kise (1).

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Les vacances de noël approchaient et chacun se préparait à rentrer chez lui pour y passer les fêtes en famille.

- Dis, Tetsu-chin, tu rentres chez toi pour les fêtes ?

- Oui, je n'ai pas vraiment le choix. Les dortoirs ferment pendant cette période.

- Hein ? Tu n'as pas envie de rentrer ?

- Non, pas vraiment. Mes parents sont à l'étranger. Je serai donc seul. Et puis je n'ai jamais vraiment aimé les fêtes de fin d'année. Ça n'a jamais été amusant pour moi.

- Ah, mais c'est très triste ça, Tetsu-chin. Mais j'ai une idée ! Pourquoi tu viendrais pas chez moi ? Comme ça, tu pourras enfin voir ce que c'est d'être en famille et comme ça, tu seras habitué quand on aura notre famille à nous !

- C'est très gentil de ta part, Atsushi-kun. Mais je ne voudrais pas déranger. Répondit le petit passeur, les yeux humides.

- Dis pas n'importe quoi, tu es mon petit ami, alors tu dérangeras pas ! En plus, ma famille a dit qu'elle avait très envie de te rencontrer !

- Tu leur as parlé de nous ?

- Oui, et ils étaient bien contents pour nous. Et ils ont dit qu'ils voulaient te rencontrer parce que quelqu'un qui est capable de me supporter est forcément quelqu'un d'exceptionnel. Alors je leur ai dit que c'était pas gentil pour moi de dire ça, mais que c'était vrai pour toi, que tu es exceptionnel, comme une friandise qui sortirait en édition limitée, sauf que toi, t'es une édition unique.

- Ha ha ha. Tu es adorable, Atsushi-kun. Je t'aime tellement. C'est d'accord. Je viens chez toi.

- Tant mieux. Et moi aussi, je t'aime.

Et les deux tourtereaux s'embrassèrent passionnément.

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Kuroko se retrouva au beau milieu d'une famille de géants aux cheveux violets qui lui posèrent tous des questions en même temps. Pour le coup, il aurait vraiment aimé pouvoir disparaître. Lui qui n'aimait pas attirer l'attention, il était celle de six géants et la raison de la jalousie d'un septième.

En effet, Atsushi n'aimait pas voir son Tetsu-chin accaparé de la sorte. Quand il avait organisé la venue de son petit ami pour les fêtes, il n'avait pas pensé un seul instant que sa famille lui "volerait" son bleuté.

- Ça suffit, maintenant ! Tetsu-chin est MON petit ami. Il doit passer du temps avec MOI ! Pas avec vous ! En plus, vous le mettez mal à l'aise ! Ragea le pivot en tirant le fantôme contre lui.

- Calme-toi, Atsushi. Toi, tu le vois tous les jours depuis le collège. Nous, on le rencontre pour la première fois. On veut juste faire connaissance avec lui. Lui répondit l'un de ses trois grands frères.

- Oui, c'est vrai, on voulait juste apprendre à le connaître. Mais je reconnais que de tous lui tomber dessus en même temps, c'était pas très malin. De toute façon, vous êtes là pour une semaine, alors on va vous laisser un peu tranquilles. Tu devrais lui faire visiter la maison et les alentours. Rajouta un autre de ses frères.

Et le "petit" dernier de la famille prit son chéri par la main et l'entraîna à sa suite. Il lui fit faire le tour du propriétaire, en finissant par sa chambre. Kuroko retrouva ses affaires posées à côté du lit de son aimé. Il s'assit sur le lit, suivi par son violet (ils sont sept à avoir les cheveux violets dans cette maison immense autant en hauteur qu'en nombre de chambres. Sept pour être exacte, en tenant compte de la chambre d'ami qu'Atsushi a refusé d'utiliser, voulant son fantôme rien que pour lui). Le plus grand prit le plus petit dans ses bras et ils se laissèrent aller à une douce étreinte, calme et reposante après tout le tapage causé par leur arrivée. C'est ainsi qu'ils s'endormirent pour une petite sieste bien méritée après 3h50 de train épuisantes.

Les voyant ainsi endormis, le reste de la famille Murasakibara décida d'aller au marché de noël sans eux et de les laisser se reposer de leur long voyage.

Ce fut donc seuls qu'ils se réveillèrent, un mot laissé à leur attention dans la cuisine, accompagné de leur dîner, les autres ayant prévu de manger dehors et d'aller au cinéma. Les deux amoureux furent ravis d'avoir un peu d'intimité. Ils mangèrent donc en tête-à-tête, en silence, comme ils en avaient l'habitude à l'internat. Ils débarrassèrent et firent la vaisselle.

Ils prirent une douche chacun leur tour et se rejoignirent dans la chambre d'Atsushi.

- Ça fait trop longtemps que j'attends de pouvoir te goûter, Tetsu-chin.

Et sur ces mots, il lui sauta dessus. Il prit possession de ses lèvres, tout en soulevant son T-shirt pour caresser la peau diaphane si douce sous ses mains. Il titilla les tétons l'un après l'autre jusqu'à ce qu'il trouve le maillot gênant. Il interrompit donc le baiser et leur enleva à tous les deux leurs hauts. Les caresses et les baisers reprirent de plus belle, mais les mains et les bouches trouvèrent un nouvel obstacle. Ils s'arrêtèrent donc une seconde fois pour enlever pantalons et boxers. Une fois totalement nus, ils reprirent l'exploration corporelle qu'ils avaient dû interrompre. Chaque zone érogène était soigneusement mémorisée. Ils n'omettaient aucun centimètre carré de peau. Ils étaient affamés de l'autre. Les bouches se cherchèrent encore une fois et les langues dansèrent ensemble. Le tableau était hautement érotique et aurait donné chaud à n'importe qui.

Après avoir marqué copieusement le cou de son amour, Atsushi s'attaqua aux grains de chairs dressés par le désir. Il les lécha et les aspira avec beaucoup de gourmandise, passant de l'un à l'autre au gré de ses envies. L'une de ses mains se perdit plus au sud, empoignant le membre durci de Tetsuya. Il fit glisser sa main dans un mouvement de va-et-vient langoureux. Sa deuxième main présenta quatre doigts devant la bouche du bleuté qui les lubrifia avec application, faisant tournoyer sa langue autour des appendices comme s'il leur faisait une fellation. Une fois ceux-ci prêts, il présenta le premier à l'entrée de son amant. Il la massa un peu avant d'y introduire son index. Il lui fit faire de simples allers-retours accompagnés de mouvements circulaires. Constatant que son homme s'était habitué à l'intrusion, il inséra un second doigt et entama un léger mouvement de ciseaux. Sentant le bassin du fantôme bouger pour aller à la rencontre des appendices, il ajouta l'annulaire et accentua les écartements. Il savait que vu la taille de sa verge, il ne devait pas bâcler la préparation. Il sentait déjà que c'était douloureux pour son petit ami.

Il prit alors son membre en bouche pour attirer son attention sur autre chose que la douleur et ajouta un quatrième et dernier doigt. Il continua les mouvements sur la verge de son chéri, mais aussi à l'intérieur de lui et trouva sa prostate, provocant un cri puissant de la part de son uke, ainsi que sa libération dans sa bouche. Le géant avala le tout avec gourmandise.

Il suréleva légèrement le bassin de Kuroko et se positionna devant son entrée. Il commença la pénétration lentement, voulant minimiser au maximum la douleur de son amoureux. Au bout d'une minute ou deux qui parurent interminables à l'un comme à l'autre, mais pas pour les mêmes raisons, le seme commença à bouger, tout en cherchant une nouvelle fois cette petite glande magique.

- Ouiiiiiiiiiiiii ! Encore, Atsushi, plus fort !

De toute évidence, il l'avait retrouvée. Il fit bien attention de garder le même angle et accéléra ses coups de boutoir, tout en prenant le plus d'élan possible. Il prit également le membre de Kuroko en main et y imprima des coups de poignet au même rythme que ses coups de reins. Toutes ces stimulations eurent raison du petit fantôme qui rendit les armes en éjaculant entre leurs deux corps. L'orgasme entraîna des contractions au niveau de son intimité, enserrant encore plus le membre du violet, ce qui le fit jouir. Ce dernier se retira et s'affala à côté de son amant, le prenant dans ses bras et essayant de calmer sa respiration, tout comme son chéri.

Tout comme ils les avaient laissés endormis en partant, ce fut endormis que la famille Murasakibara retrouva les deux tourtereaux. Les seules différences étaient qu'ils étaient passés du dessus de la couette à dessous et d'habillés à nus. Mais personne ne les réveilla. Ils étaient attendris par la scène et ravis d'accueillir Kuroko parmi eux.

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- Alors, ces fêtes ?

- C'était super, Muro-chin ! Sauf que ma famille me volait toujours Kuro-chin. Je leur ai pourtant dit qu'il était ma friandise à moi tout seul !

- Ta famille accueille un nouveau membre, il est normal qu'ils veuillent apprendre à mieux le connaître, tu sais.

- Hmm, ils m'ont dit la même chose. Mais ça me plaît pas quand même.

- Ne sois pas si jaloux, Atsushi-kun. Il n'y a aucune raison, je t'assure. Et puis moi aussi, j'étais content de faire connaissance avec tes parents, tes frères et ta sœur. Grâce à toi et à eux, j'ai découvert ce que c'était d'avoir une famille. Je ne vous en remercierai jamais assez.

- C'est vrai, Tetsu-chin ?

- Oui, Atsushi-kun. Je ne te mentirais pas.

- Alors je suis content.

- Et si on allait en cours, les amoureux ? Demanda Himuro, une pointe d'amusement dans la voix.

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Le reste de l'année se passa sans problème. Murasakibara offrit un énorme gâteau à la vanille pour l'anniversaire de son bien-aimé et des sons étouffés provinrent de leur chambre, la nuit tombée. Il en fut d'ailleurs de même pour la St Valentin. Pour les vacances de printemps, Kuroko fut de nouveau accueilli chez les Murasakibara, pour son plus grand bonheur. Il appréciait vraiment sa belle-famille.

Il était vraiment heureux d'avoir choisi Yōsen.

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(1): J'ai été obligé de prendre cette petite liberté avec l'histoire originale, étant donné que Seirin n'existe pas dans cette version.