Ma patrie !

Hokage. Ce titre, à la fois prestigieux et écrasant, représentait bien plus qu'un simple poste de dirigeant pour Konoha no Sato. Contrairement aux idées reçues, il ne s'agissait pas simplement de régner depuis un siège à la tête du village. Être Hokage, c'était porter le poids d'une nation entière sur ses épaules, un fardeau que peu étaient capables de comprendre. Et aujourd'hui encore, ce fardeau reposait sur Hiruzen Sarutobi, le Sandaime Hokage, en quête de stabilité pour Hi no Kuni.

Lorsqu'il avait accepté ce rôle, désigné par Tobirama Senju, Hiruzen n'avait pas imaginé à quel point cette charge serait éprouvante. À l'époque, il voyait cela comme une ascension logique, une reconnaissance de ses talents, une gloire supplémentaire dans l'édifice de sa carrière. Mais il s'était gravement trompé.

Être Hokage ne se résumait pas à organiser les missions ou à arbitrer des conflits internes. C'était affronter les dilemmes les plus déchirants : prendre des décisions où la vie et la mort étaient des variables à manipuler. C'était naviguer à travers la diplomatie fragile, les tensions incessantes, et les attentes contradictoires des habitants de Konoha. Chaque jour, il lui fallait sélectionner des ninjas pour des missions où le moindre faux calcul pouvait leur coûter la vie. Le poids de ces décisions pesait lourd, et plus encore depuis qu'il avait repris le rôle après la disparition tragique du Yondaime Hokage.

Depuis l'attaque dévastatrice du Kyûbi, la méfiance envers le clan Uchiha grandissait, alimentant un ressentiment réciproque. Une fracture invisible mais croissante menaçait l'équilibre du village. Le Sandaime, conscient de cette situation explosive, avait tout tenté pour apaiser les tensions. Mais plus les jours passaient, plus il semblait que l'apaisement était une chimère.

Manipulation et sacrifice.

Ces deux mots résonnaient comme la véritable essence de la vie d'un shinobi, peu importait son rang. Hiruzen savait que chaque acte, chaque décision, engendrait des conséquences. Et celles-ci devaient toujours servir le bien du village, quitte à briser des vies au passage. La crise avec les Uchiha en était le parfait exemple. Sous la pression de ses conseillers, et en particulier de Danzô Shimura, il avait dû envisager l'impensable.

Les tensions atteignirent un point critique lorsqu'un intrus réussit à percer les défenses de la barrière de Konoha, à plusieurs reprises. Ce mystérieux individu semblait opérer à proximité du quartier des Uchiha, sans jamais laisser de traces. Hiruzen envoya Kakashi Hatake, un de ses Anbu les plus fiables, pour enquêter. Mais malgré ses talents, Kakashi ne trouva rien de concluant, si ce n'est un climat de méfiance extrême au sein du clan.

La situation nécessitait une approche plus délicate. Hiruzen se tourna alors vers un jeune prodige du clan Uchiha : Itachi. Son choix pouvait paraître ironique au vu des circonstances, mais le jeune ninja, malgré son âge, avait déjà prouvé une loyauté et une maturité dignes d'un Hokage. Itachi accepta de jouer un double rôle : espionner son propre clan tout en collaborant avec la Racine de Danzô. Ce choix stratégique porta ses fruits. Grâce à lui, le conseil de Konoha apprit que l'intrus inconnu avait bel et bien établi un contact avec le clan. Plus inquiétant encore, Itachi confirma les soupçons de Hiruzen : les Uchiha tramaient un coup d'État.

Ces révélations scellèrent le sort du clan. Malgré ses efforts pour trouver une solution diplomatique, Hiruzen voyait la situation lui échapper. Les négociations n'aboutissaient à rien, et chaque jour rapprochait Konoha d'un conflit interne. Dans un village encore affaibli par la Troisième Grande Guerre Ninja, par l'attaque du Kyûbi, et par la perte du Yondaime, une révolte des Uchiha aurait signé la fin. Les autres grandes nations auraient profité de cette fragilité pour attaquer.

La décision fut finalement prise : le clan devait être éradiqué. Une décision monstrueuse, mais jugée nécessaire pour la survie du village. Et pire encore, ce fut Itachi lui-même, à peine âgé de 13 ans, qui accepta cette mission. Hiruzen, déchiré, n'eut d'autre choix que de donner son accord.

Hiruzen Sarutobi savait que ce massacre hanterait le village pour les générations à venir. Mais il savait aussi que c'était le seul moyen de préserver la paix. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était porter le poids de cette décision, comme il l'avait toujours fait, et espérer qu'un jour, quelqu'un puisse briser ce cercle de manipulations et de sacrifices qui semblait définir Konoha.

L'Hokage se tenait immobile, droit comme un roc, face à la large fenêtre de son bureau. La lumière blafarde de la lune baignait Konoha no Sato, donnant au village une apparence étrangement paisible, presque trompeuse. Il était près de minuit, et la mission d'Uchiha Itachi devait être terminée depuis un moment.

Avait-il réussi ?

La question tournait en boucle dans l'esprit d'Hiruzen Sarutobi. Était-il parvenu à éradiquer tous les membres de son clan ? Probablement. S'il avait échoué, des jutsu cataclysmiques auraient déjà embrasé le village. Mais malgré cette conviction, une autre question, bien plus dévorante, ne le quittait pas : avait-il pris la bonne décision ?

— Fais chier, murmura Sarutobi en plaquant son front contre la vitre froide. Une lassitude écrasante pesait sur lui, un fardeau qu'il portait depuis trop longtemps.

Il inspira profondément avant de porter sa pipe à sa bouche. Une bouffée d'herbe vint brûler sa gorge et ses poumons, procurant un léger soulagement, une illusion éphémère de répit. En exhalant lentement la fumée, il murmura pour lui-même :
— Je suis trop vieux pour toutes ces conneries.

Il s'apprêtait à appeler un des Anbu postés à l'extérieur pour donner l'ordre de lancer la phase finale du plan : rassembler les troupes et nettoyer le quartier des Uchiha. Mais son geste fut interrompu par un pic de chakra, fugace mais intense, qui fit vibrer l'air autour de lui. Hiruzen pivota brusquement.

Là, dans l'ombre de la pièce, se tenait Uchiha Itachi, dans sa tenue d'Anbu, une silhouette inerte sur son épaule.

— Itachi ? dit Sarutobi, incrédule. Itachi aurait dû quitter le village immédiatement après avoir accompli sa mission. Et cet homme... Qui était-il ?

— Mission accomplie, Hokage-sama, déclara Itachi d'une voix neutre, presque mécanique.

Hiruzen observa le jeune prodige. Derrière son apparente impassibilité, il devinait une lutte intérieure féroce.

— En es-tu certain ? demanda-t-il, se tournant complètement vers lui.

— Oui. J'ai éliminé la menace, comme vous l'aviez ordonné.

Tout en parlant, Itachi utilisa sa main libre pour exécuter un rapide signe Anbu. Sarutobi comprit immédiatement.

— Ours, Chat, laissez-nous, ordonna-t-il d'un ton ferme.

Il sentit les deux présences Anbu se retirer sans un bruit. L'Hokage n'éprouvait aucune peur face à Itachi. Malgré son génie et ses talents impressionnants, Hiruzen restait un vétéran aguerri, confiant en son expérience.

Une fois seul, Itachi déposa le corps qu'il portait au sol. Délesté de ce poids, il retrouva sa mobilité. Et sans la moindre hésitation, il passa à l'action.

Dans un mouvement d'une vitesse fulgurante, Itachi fit apparaître un kunaï chargé de chakra dans sa main droite. Il activa brièvement son Sharingan, visa, et lança l'arme avec une précision chirurgicale.

Le kunaï traversa le bureau de l'Hokage avant de se planter dans la gorge d'un homme jusque-là dissimulé dans l'ombre. Un râle d'agonie emplit la pièce alors que l'espion, incapable de stopper l'hémorragie, s'effondrait au sol. En quelques secondes, sa vie s'éteignit.

— C'était un espion de Danzô-sama, Hokage-sama, déclara Itachi, son ton aussi glacial que son geste avait été précis.

Hiruzen fronça les sourcils, ses pensées tourbillonnant. Comment n'avait-il pas perçu cet espion plus tôt ? Et comment Itachi avait-il pu le détecter avec une telle facilité ? Plus inquiétant encore, comment un membre de la Racine avait-il pu infiltrer son bureau ?

— Rapport, maintenant ! ordonna Hiruzen d'un ton tranchant.

Itachi se redressa, impassible sous le regard pesant de son supérieur.

— Le clan Uchiha ne représente plus une menace pour Konoha no Sato. À l'exception de Sasuke Uchiha et de moi-même, tous les membres ont été éliminés pour insubordination et trahison. La mission a été exécutée rapidement et dans le plus grand silence, comme prévu.

Hiruzen déglutit péniblement, les mots d'Itachi résonnant lourdement dans l'air.

— Et cet homme ? demanda-t-il en désignant le corps inerte à leurs pieds.

— C'était l'individu qui pénétrait la barrière du village. Je l'ai approché et sollicité son aide pour l'éradication des Uchiha. Il a accepté, poussé par un désir de vengeance envers Konoha. Je n'ai pas cherché à connaître ses raisons pour ne pas éveiller ses soupçons. Une fois qu'il eut rempli son rôle, je l'ai éliminé.

Il marqua une pause, fixant Sarutobi droit dans les yeux.

— Avant de le tuer, j'ai utilisé mon Sharingan pour extraire toutes les informations nécessaires.

Hiruzen sentit un frisson le parcourir. Itachi avait manipulé, trompé, et tué avec une efficacité glaçante. Pourtant, il voyait dans les yeux du jeune homme une souffrance qu'il connaissait bien.

Manipulation et mensonge.

Mais Hiruzen savait qu'il ne regardait plus un simple adolescent. Il faisait face à un homme marqué par des décisions impossibles, portant un poids qu'aucun être humain ne devrait supporter.

Sur le chemin de la tour principale, Itachi avait longuement réfléchi à ce qu'il devait révéler — ou taire — à son supérieur. Bien que son corps ait retrouvé les traits d'un adolescent de treize ans, son esprit portait le poids de ses expériences et de sa mort passée. Il possédait désormais des connaissances qu'il n'aurait jamais dû avoir à ce moment de sa vie, notamment sur les événements qui s'étaient déroulés immédiatement après le massacre de son clan.

Un tel savoir était une arme redoutable. Partager ces informations avec l'Hokage pourrait bouleverser l'avenir de Konoha, mais Itachi décida qu'il ne pouvait pas tout dévoiler. Il avait déjà tué le chef de l'Akatsuki avant que cette organisation ne devienne une menace majeure. Était-il vraiment nécessaire d'en dire davantage ? Probablement pas.

Konoha était la plus puissante des nations shinobi, et avec la disparition du dirigeant de l'Akatsuki, les risques d'une attaque directe s'amenuisaient considérablement. Itachi se promit de veiller à ce que cette sécurité perdure, même si cela signifiait continuer à œuvrer dans l'ombre.

— Montre-moi ton visage, Itachi, ordonna Sarutobi d'une voix calme mais autoritaire.

Le jeune homme s'exécuta, retirant lentement son masque d'Anbu. Ce que l'Hokage vit le laissa interdit.

Le regard d'Itachi avait changé. Lorsqu'il avait rejoint l'Anbu, son visage portait déjà la gravité d'un adulte qui avait vu trop de choses pour son âge. Mais ce qu'Hiruzen observait maintenant était bien différent : un regard dénué d'émotions, marqué par une lassitude accablante.

Ce genre de vide dans les yeux était typique des vétérans de guerre ou des anciens shinobi ayant traversé des décennies de combats. Comment un garçon de treize ans pouvait-il afficher une telle expression ? Était-ce le poids d'avoir exterminé son propre clan qui avait causé ce changement ?

Hiruzen sentit une lourdeur supplémentaire s'ajouter à sa conscience. Il avait accepté de confier cette mission à Itachi, et cette décision, bien qu'elle serve les intérêts du village, pesait sur lui plus que jamais. Pourtant, au-delà de la lassitude qu'il voyait dans les yeux de son shinobi, il discernait autre chose : une résolution inébranlable.

La Volonté du Feu.

Si ce concept devait être incarné, Itachi Uchiha était cet exemple.

— En plongeant cet homme dans un Genjutsu, reprit Itachi avec calme, j'ai découvert qu'il était le véritable chef de l'Akatsuki. En découvrant son identité, j'ai brisé ses défenses mentales pour extraire des informations cruciales. C'est pour cette raison que j'ai dû ajuster mes priorités, Hokage-sama.

Sarutobi écouta, impressionné. Une telle initiative aurait été remarquable chez un Jônin expérimenté, mais chez un adolescent, cela relevait de l'exceptionnel.

— Tu as bien fait, Itachi. Quels étaient leurs projets ? demanda Hiruzen, croisant les bras et s'adossant à son bureau.

— Ils avaient pour objectif de recruter des Nukenin de rang S pour capturer les neuf Bijû.

Sarutobi grogna doucement, comme pour digérer cette révélation.
— Fanatiques... murmura-t-il. Sais-tu pourquoi ils voulaient les Bijû ?

— Pour asservir le monde, répondit Itachi, laconique.

— Encore une bande de fous, grommela l'Hokage avant qu'Itachi ne reprenne.

— Des fous, certes, mais bien plus organisés que leurs prédécesseurs, Hokage-sama. L'un d'eux, Pain, semble être le second chef de l'Akatsuki. D'après ce que j'ai extrait de cet homme au sol, il possède un Dôjutsu que je n'avais jamais entendu mentionner : le Rinnegan.

Hiruzen redressa légèrement la tête, l'air pensif. Ce nom lui évoquait quelque chose. Jiraiya lui avait parlé d'un orphelin qu'il avait formé durant la Seconde Grande Guerre Shinobi, un garçon qui possédait ce fameux Rinnegan. Pain... se pourrait-il qu'il s'agisse du même individu ?

— Mais cet homme ici présent, poursuivit Itachi en désignant le cadavre, était le cerveau de l'Akatsuki. Il en savait plus que Pain lui-même.

Sarutobi fronça les sourcils.
— Qui est-il ?

— Obito Uchiha.

Ce nom résonna comme un coup de tonnerre. Hiruzen sentit son cœur se serrer. Obito Uchiha, un nom gravé sur la pierre commémorative de Konoha, honoré comme un héros tombé au combat. Comment pouvait-il se retrouver là, mort à nouveau, un kunaï dans la gorge ?

— En es-tu certain ? demanda-t-il, sa voix plus rauque.

— Affirmatif, Hokage-sama. Il s'agit de l'ancien coéquipier de Kakashi-sempai.

Hiruzen vacilla légèrement, se retenant à son bureau. Il s'agenouilla près du cadavre, saisissant le masque orange. Lorsqu'il le retira, il reconnut immédiatement le visage. C'était bel et bien Obito, plus âgé, mais indubitablement lui.

— Pourquoi ? murmura-t-il en tournant un regard lourd de sens vers Itachi.

— Je l'ignore, répondit ce dernier. Quand j'ai brisé son esprit, je me suis concentré sur les informations vitales pour la sécurité du village. Je n'ai pas exploré plus profondément.

Itachi omettait volontairement certains détails : qu'Obito prétendait être Madara Uchiha, qu'il avait orchestré la création de l'Akatsuki, et qu'il poursuivait un plan bien plus vaste. Ces vérités n'étaient pas nécessaires pour l'instant. Ce qu'il avait révélé suffirait à protéger Konoha... pour le moment.

Itachi ne pouvait pas non plus révéler tout ce qu'il avait appris en plongeant Kabuto dans l'Izanami. Ces connaissances, bien que précieuses, auraient été incompréhensibles pour l'Hokage. Et surtout, avancer des éléments liés à un avenir incertain aurait été terriblement imprudent.

Mais Sarutobi Hiruzen n'était pas l'Hokage pour rien. Même sans la moindre connaissance de l'avenir, il savait analyser les informations transmises par son shinobi avec un sens aigu de la stratégie.

— Ce pourrait-il..., murmura Hiruzen, une pensée troublante émergeant dans son esprit.

— Hokage-sama ? risqua Itachi, espérant glaner un éclaircissement.

— Rien. Une réflexion personnelle, répondit Sarutobi d'un ton évasif, bien que son regard se soit assombri.

Entre ses doigts, il tenait toujours le masque orange aux cercles concentriques. Une vision enfouie dans sa mémoire refit surface, vive comme une brûlure. Il revoyait l'homme qui portait ce masque... celui qui avait tué sa femme lors de l'attaque de Kyûbi.

Les sourcils froncés, Hiruzen tentait de comprendre. Comment cet homme, autrefois prêt à mourir pour Konoha, avait-il pu trahir son village ? Pourquoi Obito aurait-il attaqué Konoha, invoqué le démon renard et causé la mort de son propre maître ? Les questions s'accumulaient, sans réponses. Une migraine fulgurante le força à masser son crâne.

— As-tu des informations sur les membres de l'Akatsuki ? demanda-t-il en reprenant ses esprits.

— Sasori, Kisame Hoshigaki, Kakuzu..., énonça Itachi calmement.

— Kakuzu ? protesta Hiruzen, incrédule. Cet homme est censé être mort.

Le souvenir de l'attaque ratée de Kakuzu contre Madara Uchiha lui revenait. C'était avant la Première Grande Guerre Shinobi.

— Je ne fais que rapporter ce que j'ai lu dans son esprit, Hokage-sama.

— Continue, ordonna Hiruzen d'une voix grave, l'esprit en ébullition.

— Orochimaru, l'un des Sannin légendaires.

À ces mots, Hiruzen soupira profondément et passa une main lasse sur ses arcades sourcilières. Cette soirée semblait accumuler les mauvaises nouvelles.

Après un moment de silence, Itachi poursuivit :

— Il y a aussi Deidara, un ninja de Tsuchi no Kuni, Konan, une femme sur laquelle je n'ai que peu d'informations, Hidan, un fanatique suivant un culte appelé Jashin, et enfin Zetsu, une créature humanoïde étrange.

Itachi savait que tous ces individus ne faisaient pas encore partie de l'organisation, mais mentionner ces futurs ennemis pouvait s'avérer utile.

— Donc, en plus de ce Pain, nous avons huit shinobis de rang S comme menaces potentielles, constata Hiruzen, visiblement accablé.

— Oui.

— Continue, Itachi.

— J'ai terminé, Hokage-sama. Mais, si vous me le permettez, j'aimerais faire une requête.

Hiruzen releva les yeux, intrigué. C'était la première fois qu'Itachi formulait une demande personnelle. Cet adolescent, entièrement dévoué au village, n'avait jamais cherché à obtenir quoi que ce soit pour lui-même.

— Une requête ? demanda l'Hokage, surpris.

— Hai, répondit Itachi d'un ton ferme. J'estime avoir payé le prix fort pour protéger ma patrie. Vous aviez prévu de me déclarer nukenin après cette mission, et de prendre soin de mon frère en mon absence. Mais en éliminant le chef de l'Akatsuki, et après avoir sacrifié mon clan pour le bien du village, je pense mériter autre chose que d'être traité comme un paria.

Les paroles d'Itachi résonnèrent profondément en Hiruzen. Ce garçon, qui avait prouvé une loyauté sans faille, ne pouvait être abandonné ainsi.

— Que proposes-tu ?

— Je souhaite quitter les rangs de l'Anbu et m'occuper moi-même de mon petit frère. Lui transmettre ma vision du village, et lui enseigner ce que signifie être un shinobi de Konoha.

Ces mots touchèrent Hiruzen, qui réalisa l'ampleur des sacrifices imposés à Itachi depuis son plus jeune âge. Cet adolescent, à peine âgé de treize ans, avait déjà vécu bien trop d'horreurs.

Avec une profonde culpabilité, Hiruzen acquiesça. Il n'avait pas le cœur de refuser. Trop de sang et de larmes avaient été versés au nom du village.

— Accordé.

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