Et si c'était plus simple
Dialogue entre le coeur et la raison
- Je crois que je l'aime.
- Quoi? T'es sérieuse?
- Oui...
- Mais va lui dire!
- Maintenant là tout de suite? Mais t'es folle!
- Et pourquoi pas?
- Je ne sais pas si c'est réciproque...
- Je pense qu'il t'aime bien... En tout cas vous êtes trop mignons ensemble!
- Je sais pas du tout. Des jours il est attentionné, il me fait rire, on s'envoie quelques messages, et le lendemain plus rien.
- Ça veut rien dire. Tout le monde dit qu'il est sur toi!
- Tout le monde, sauf lui.
- Mais toi, t'as l'impression qu'il peut se passer quelque chose entre vous?
- Toute la journée je cherche son regard. J'attends que ses yeux croisent les miens. Et c'est si rare... Mais il me plait. Beaucoup. Trop.
- Ah.
- Je ne sais pas si je préfère qu'il me dise maintenant qu'il ne m'aime pas pour que je l'oublie et que j'arrête de me faire des idées ou si je préfère ne pas savoir pour ne pas souffrir davantage.
- Et s'il t'aime aussi?
- Impossible.
- Et pourquoi pas?
- Parce que. Il est beau, intelligent, drôle... Tout ce que je ne suis pas.
- Et alors? Personne n'est parfait. Tu l'idéalises trop. Tente ta chance.
- J'ai trop peur.
- Peur de quoi?
- De me jeter à l'eau.
- Juste ça qui te fait peur? Et au pire qu'est-ce qui t'arriverais? Rien de grave non?
- Je souffrirais.
- Tu t'en remettras.
- Non.La dernière fois il m'a fallu des mois pour recoller chaque petit morceau de mon cœur éclaté. Des nuits blanches à fixer le plafond en me remettant en question.
- Tu exagères.
- A peine.
- Et pourquoi tu souffrirais?
- Je suis fatigué d'aimer des gars qui ne m'aiment pas. C'est toujours à sens unique. Mon petit cœur commence à en avoir assez.
- Parce que tu écoutes trop ton cerveau.
- Je suis fatigué de mes putins de sentiments que j'essaye encore et encore de refouler. Mon cœur va finir par déborder d'amour enfoui au fond de moi.
- Alors écoute-le. Pourquoi tu n'écoutes pas ton cœur?
- J'en ai marre de l'avoir constamment dans ma tête, sans fin, comme une mélodie qui se répète encore et encore.
- Tu m'écoutes?
- Mes sentiments me font mal. Je sens leurs goûts d'amertume et de regrets à chaque fois que je les ravale.
- Va lui dire.
- Un jour, je lui dirais.
- Non maintenant.
- Quand je ne l'aimerais plus.
- Non. Vas-y. Maintenant.
- Pourquoi c'est si dur d'affronter la réalité?
- Quelle réalité?
- Celle-là: l'Amour n'existe pas. Juste des émotions qui te donnent des putins de papillons dans le ventre.
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