Chapitre 16

• . Un mois plus tard . •

Je commence à m'habituer à tout ce bordel.

C'est dingue mais, on peut vraiment s'habituer à tout dans la vie.

C'est peut-être même moins pire que la prison.


Si on zappe les coincages de couilles en enfilant des jeans et les érections...

Conor est toujours là pour m'aider.
Avec sa sœur ils cherchent des solutions dans les livres, au près de vieux indiens qui connaissent les légendes...
Mais pour le moment en vain...

Personne ne connait de légende qui prend en compte une histoire de vœux ni quoi que ce soit qui s'en rapproche.

- Je commence à me dire que c'est sans issue... Désolé Romy.
Marmonne Conor.

Je me décompose en l'observant en silence.
Je le voit différemment depuis que sa sœur m'a dit qu'il en pinçait pour moi.

- Va falloir que je trouve une solution pour mes papiers...
Tu connais pas des gens qui font de fausses cartes d'identité ?
Je demande.

- Romy...
Tu sors de taule...
Te lances pas dans des trucs illégaux.
Il me fixe avec sévérité.

Il est marrant lui.
Comment je vais faire pour retrouver un job, ou juste pouvoir vivre autrement que dans l'ombre ?

- Mais si je reste vraiment coincée indéfiniment dans ce corps, comment je vais faire ??
Je souffle.

- Ça je sais pas encore, mais sois patiente.
On est peut-être près de la solution.
Sa voix est morne, il n'y croit pas une seule seconde.

Je m'affale dans le canapé.
Devenir un mec à tout jamais...
Répartir de zéro...
C'est pas si facile.

- Tu vas t'en sortir.
Comaïta et moi, on te lâchera pas.
Il me rassure.

Je me plonge dans le silence.
Comment je peux m'en sortir face à un truc aussi farfelu ?

- Romy...
Conor pose sa main sur mon épaule, Abandonne pas...

Je fixe sa main, m'interrogant subitement sur ce qu'il ressent depuis que je suis en mec.

- Conor, t'étais sérieux quand tu disais que j'étais sexy dans ce corps ?

Il retire sa main et me lance un regard intense...
J'ai peur de sa réponse.

- Si je te dis que oui, tu trouveras ça bizarre ?
Il siffle à voix basse.

Je secoue la tête sincèrement.
Non je trouve pas ça si bizarre au final.

- Tu...
Tu me kiffe ?
Je demande sans passer par quatre chemins.

Il se fige et détourne les yeux.
Et merde...
Même en homme il m'aime toujours.

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