𝑬𝑻 𝑷𝑼𝑰𝑺 𝑱𝑬 𝑻'𝑨𝑰 𝑹𝑬𝑵𝑪𝑶𝑵𝑻𝑹𝑬






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𝗘𝗧 𝗣𝗨𝗜𝗦 𝗝𝗘 𝗧'𝗔𝗜 𝗥𝗘𝗡𝗖𝗢𝗡𝗧𝗥𝗘

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Tout était calme dans l'atelier, le bruit des machines à coudre apaisait les individus présents. Certaines personnes brisaient le silence le temps d'une question pour Mitsuya. Mais l'ambiance générale restait très calme, chacun s'attelait à sa tâche. Pour beaucoup ce club était comme une thérapie, un moyen d'échapper à la réalité. C'était son cas. Tori Matsuno, s'y était inscrite depuis son entrée au collège, cela lui permettait d'oublier le décès de son père, mais aussi d'éviter de trop traîner avec son frère, car elle ne voulait pas approcher du monde des gangs.

Brutalement, la porte de la salle s'ouvrit laissant place à un homme vêtue d'une chemise a fleur trop colorée pour son uniforme scolaire noir. Sa démarche était ridicule, son expression se fit d'abord méfiante avant de zyeuter la salle. Il prit immédiatement un air bien plus assuré voir hautain et tenta d'interpeller Mitsuya, malheureusement pour lui, une jeune femme aux cheveux couleur miel s'interposa devant lui.

― Tu dois être Hayashi, Yasuda m'a parlé de toi.

― Et alors qu'est-ce que ça peut te faire ?

L'homme se pencha sur elle, en pivotant son visage sur la droite pour essayer de l'intimider. Chose qui ne fonctionna pas. L'adolescente croisa les bras sur sa poitrine en maintenant sa position face à lui, avant que le président du club ne vienne gérer l'altercation.

― Yo Peyan. Tori calme-toi c'est un pote.

― Un pote comme mon frère, membre de gang ?

― Elle veut quoi la demi-portion hein ?

L'expression de Tori restait neutre, elle ne voulait pas rentrer dans un quelconque jeu de provocation, ou du moins pas de cette façon-là. Elle fit pivoter son corps vers Mitsuya qui acquiesça pour répondre à sa question avant d'expliquer certaines choses au dénommé Peyan.

― Pourquoi c'est elle qui me fait chier ? Yasuda ne va pas me tomber dessus quand même ? Son visage reprit une forme d'inquiétude à l'invocation de Yasuda.

― Elle est malade, un virus bizarre bref à l'hôpital quoi. Mais non tu ne viendras pas faire chier tout le monde avec tes réunions à deux balles, le président reste ici.

La jeune femme s'énerva sans vraiment le vouloir, elle voulut s'excuser immédiatement ayant peur des représailles de ses paroles. Cependant, en levant les yeux, elle remarqua le visage stupéfait de l'homme qu'elle venait de confronter.

― Fais pas gaffe à Peyan, Tori t'en fais pas je gère. Déclara Mitsuya avec une voix douce.

― Non tu vas retourner te battre. Yasuda m'a bien dit de ne pas te laisser faire avant la fin du club.

― Je pige pas un mot de ce que tu racontes, mais bouge, je viens chercher Mitsuya.

― Non je te laisserais partir que si tu as les couilles de m'offrir un café.

Tori savait bien ce qu'elle faisait. Elle avait remarqué que malgré l'air de voyou qu'il voulait se donner il n'était pas particulièrement à l'aise avec la gente féminine. Bien qu'elle ait réellement envie d'un café, elle savait qu'il ne le ferait pas. Et ses suppositions furent vite confirmées quand elle put voir son visage se décomposer, alors qu'elle pouvait entendre les petits rires de son président derrière.

― T'es complètement folle.

― Donc t'as pas les couilles ? Je me disais bien aussi. Tori pivota son corps pour retourner à ses occupations.

Lamain de l'homme se ferma sur le poignet de Tori et l'entraîna à l'extérieur dela salle pour continuer sa route vers la sortie du collège. Il traversait lescouloirs d'un pas très déterminé ce qui entrainait de petit rire de la part dela jeune femme qui le suivait de force. Arrivé au niveau du portail del'établissement, Peyan se redressa d'un coup pour regarder sur sa droite puis sursa gauche avant de tourner son regard sur Tori.

― Il est où ton café en fait ?

La lycéenne explosa de rire venant alors se plier en deux pour se tenir le ventre, elle ne s'attendait pas du tout à cette remarque de la part de l'homme, qui restait là, à la regarder sans pouvoir rien faire. À bout de souffle, Tori se remit droite pour regarder celui qui l'avait tant fait rire afin de lui indiquer la direction à prendre pour se rendre au café le plus proche.

Sur le trajet, qui se déroulait bien plus calmement, Hayashi continuait d'avoir le regard mauvais après les moqueries incessantes de Tori. Ce qui faisait toujours rire cette dernière. Le grand bâtiment se dessina devant eux, l'enseigne était entourée de néons verts qui étaient déjà allumés en cette fin d'après-midi d'avril.

Peyan ouvrit la porte en laissant passer la fille qui l'accompagnait. À cet instant, il posa les yeux sur elle et prenant le temps de la détailler chose qu'il n'avait toujours pas pris la peine de faire auparavant. Ses cheveux coupés en carré laissaient certaines mèches rebiquer vers l'avant ou vers l'arrière. En les regardant attentivement, il pouvait apercevoir des reflets gris sur certaines de ses mèches, sûrement trace d'une ancienne coloration. Un léger sourire traversa le visage de l'homme qui trouvait son accompagnatrice très jolie.

Il secoua la tête avant de reprendre son expression fermée et se racler la gorge pour attirer l'attention de la jeune fille. Immédiatement cette dernière se tourna vers lui, avec ce même sourire pur et innocent qu'elle avait depuis le début de leur rencontre.

― Tu prends quoi ? Ce furent les seuls mots qu'il prononça à son égard.

― Un frappuccino café caramel, s'il te plaît.

Peyan s'avança jusqu'au comptoir en indiquant une place à la blonde afin qu'elle puisse aller s'asseoir en l'attendant. Un vendeur lui demanda sa commande, il répéta alors l'envie de la lycéenne quelques minutes plus tôt, puis le vendeur lui demanda à quel nom il devait mettre le café. Ce fut le moment de réalisation pour Peyan, il ne connaissait pas le nom de cette jeune fille. Il lui semblait l'avoir entendue dans le club, mais impossible de s'en souvenir. Peyan chercha du regard la petite blonde, qui semblait avoir prévu cet oubli puisqu'elle lui cria son nom depuis sa chaise.

― Au nom de Tori Matsuno, s'il vous plaît.

Après l'avoir entendu, il réalisa que ce nom ne lui semblait pas totalement inconnu. Cependant, il fut incapable de remettre la main sur sa provenance.


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La jeune fille avait longuement hésité avant de faire ça. Elle ne voulait pas le déranger, mais elle était tout de même quelque peu gênée par le fait qu'un inconnu lui a payé un café juste pour son bon plaisir. C'était donc avec conviction qu'elle avait suivi son frère à une petite réunion du Toman. Son comportement attira la curiosité de Chifuyu, elle qui avait toujours refusé de l'accompagner.

― Pourquoi tu m'accompagnes aujourd'hui ?

― Occupe-toi de tes affaires, tu veux Chiffon.

― Arrête de m'appeler comme ça, putain.

Tori se mit à rire franchement, elle aimait beaucoup se moquer de son frère, malgré tout, ils avaient une relation très fusionnelle surtout depuis la perte de leur père, ils avaient été le plus grand soutien de l'autre. Elle observa son frère lui raconter le synopsis du dernier Shojo qu'il avait lu. Elle y était toujours particulièrement attentive, mais aujourd'hui ses pensées divaguaient sur cet homme qu'elle avait rencontré plus tôt dans la semaine.

― On est bientôt arrivé, Tori, je pourrais te présenter aux gars ?

― Si ça te fait tant plaisir, fais-le.

La blonde vit le sourire de son frère s'agrandir, cela lui faisait plaisir de le voir aussi heureux pour quelque chose qu'elle trouvait particulièrement futile. D'un seul coup, Tori vit son frère se précipiter en faisant de grands signes de main. Elle porta alors son attention vers la direction qu'il observait et elle comprit qu'ils venaient de rejoindre le Toman. Elle voyait les différents hommes et à son plus grand étonnement, ils ne faisaient pas si peur que ça.

― Les gars, je vous présente ma grande sœur, Tori.

Chacun des membres présents la salua et elle se fit un plaisir de leur rendre leur sourire, certains ne lui était pas totalement inconnu, Mitsuya et Hayashi, mais aussi Baji Keisuke qu'elle avait déjà croisé à de nombreuses reprises en présence de son frère. Alors qu'elle avait salué tout le monde et que son frère l'avait abandonné pour retrouver son capitaine, l'homme aux cheveux clairs s'était approché d'elle.

― Tori, pourquoi tu es venue, c'est bien la première fois que je te vois ici ?

― Je voulais parler à quelqu'un.

― Peyan. Voyant que son interlocutrice n'était pas respective à ce nom, il compléta ses propos. Ryohei Hayashi, le gars qui t'a payé un café, tout le monde l'appelle Peyan.

Elle lui sourit et le remercia, lui expliquant qu'effectivement elle voulait aller le voir, mais son ami la mit en garde. Peyan était tout de même un membre de gang et d'après Mitsuya, il était légèrement spécial. La jeune femme n'en avait pas grand-chose à faire, elle avait toujours préféré se faire son propre avis quitte à ce qu'elle soit parfois déçue. Ce fut donc d'une démarche assurée qu'elle se dirigea vers le groupe où se trouvait Peyan, elle pouvait voir qu'il était accompagné de son capitaine, Baji et Chifuyu, cela ne la fit pas reculer pour autant.

― Excusez-moi de vous couper, mais je voudrais parler à celui que vous appelez Peyan.

Les garçons se tournèrent vers elle, et le concerné fit les gros yeux en faisant basculer son visage vers la droite tout en se penchant pour être à sa hauteur. Tori fut quelque peu impressionnée par son comportement bien qu'elle a déjà dû y faire face.

― Qu'est-ce que tu veux la demi-portion ?

― Je voulais m'excuser, et te rembourser. Tu n'aurais jamais dû avoir à me payer ce café, je ne sais pas ce qu'il m'a pris de faire ça.

Alors que les deux plus hauts gradés avaient entamé une nouvelle discussion ensemble, Chifuyu ne perdait pas une miette de la conversation qui se déroulait sous ses yeux. Il voyait que sa sœur n'était pas très à l'aise dans cette situation, il la voyait se triturer les doigts et regarder en direction du sol, tout en se balançant sur ses pieds.

― Je m'en branle, je n'ai pas besoin de ton argent.

Tori n'aimait pas qu'on lui manque de respect surtout lorsqu'elle avait tout fait avec bienveillance. Dans un geste violent, elle fourra sa main dans sa poche avant d'en ressortir un billet, tout en affirmant sa posture et plantant son regard dans celui de Peyan qui prit un air surpris.

― Tu vas prendre ton putain d'argent et fermer ta gueule.

Elle était énervée et ça Chifuyu l'avait compris, sa sœur se mettait toujours à parler mal lorsqu'elle était en colère cependant, il connaissait Peyan et il savait très bien que ce ton n'allait pas lui plaire.

― Je peux savoir à qui tu parles comme ça ?

― À toi, espèce de bouffon.

Pour appuyer ses propos, la jeune fille lui lança l'argent avant de faire volte-face, disant à son frère de ne pas l'attendre. Ce dernier avait le regard ancré sur Peyan voyait bien qu'il était en train de bouillir. L'homme voulu rattraper Tori, pour la confronter à nouveau, mais Chifuyu s'interposa, le regard noir.

― Fais lui du mal et y'a plus de Toman qui tienne.

Pachin et Baji décidèrent que c'était le bon moment pour intervenir, ils s'interposèrent entre Peyan et Chifuyu essayant de les calmer avant que le ton ne monte trop. Baji, tenant Chifuyu par les épaules, lui chuchota quelque chose ce qui le calma immédiatement avant qu'il ne fasse un signe de tête à Pachin, ce dernier prit alors la parole.

― Chifuyu, il ne fera pas de mal à ta sœur, malgré le fait qu'il soit aussi bête que moi. Il aime bien ta sœur.

Chifuyu haussa un sourcil en attente de la suite tandis que Peyan, c'était calmé pour venir tourner le dos aux garçons.

― Il l'avait déjà vu en venant chercher Mitsuya, et pour lui ce truc avec le café, c'était l'occasion de lui parler. Mais tu sais comment il est. C'est un imbécile alors il ne sait pas comment y faire.

Chifuyu resta sceptique jusqu'à ce que Peyan vienne confirmer les propos de son ami. Les quatre garçons continuèrent alors leur discussion autour de Tori. Le jeune blond voulant maintenant tout faire pour les mettre ensemble se doutant bien que sa sœur appréciait Peyan, sinon elle n'aurait voulu lui rendre son argent.

Cette dernière avait eu le temps de rentrer chez elle, et de se calmer par la même occasion et étrangement, ses pensées continuèrent de tourner autour de cet homme. Elle le trouvait particulièrement intriguant et elle avait en tête le moment passé au café où elle l'avait trouvé plutôt mignon. Elle fut cependant coupée dans ses pensées, par une notification de son téléphone.

Chiffon | 20H04
Torchon prépare à graille stp, faut que je te raconte un truc.

Tori | 20H05
Torchon ? Sérieusement ?
D'acc ça marche

Ce message de son frère lui retira toutes ses pensées sur Peyan, elle avait juste hâte de passer un bon moment avec le blond.


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Maintenant deux mois étaient passés depuis les insultes de Tori, et Chifuyu lui avait expliqué que Peyan était simplement un imbécile qui ne savait pas s'y prendre avec les autres, surtout quand il s'agissait d'une fille. La blonde avait donc particulièrement tenu à lui présenter ses excuses, ce qu'elle avait fait lorsqu'il était venu au club de couture et étrangement il ne s'était pas énervé et lui en avait donné en retour. Durant cette période, les deux jeunes adolescents c'étaient souvent retrouvés au café pour le plus grand plaisir de la jeune fille, même si elle avait toujours du mal à cerner Peyan, elle aimait beaucoup sa présence.

En ce moment, elle n'avait plus le temps de penser à quoique ce soit, elle était concentrée sur son patron. Elle s'était inscrite à un concours et elle devait absolument finir son projet pour la fin de l'été, le problème était qu'elle n'arrivait pas à trouver la bonne idée. Mitsuya avait beau essayer de lui venir en aide, la blonde n'était jamais satisfaite. Ne pensant plus à ce qui l'entourait, elle ne prit même pas conscience que l'homme qui hantait habituellement ses pensées était entré dans la salle, elle s'était habituée au fracas qu'il pouvait engendrer en entrant.

― Ah ouais tu galères vraiment enfaite.

Le souffle de l'homme dans son cou la fit sursauter, elle se retourna pour voir de qui il s'agissait, mais dans la vitesse de son mouvement son avant-bras percuta le visage de Peyan. Ce dernier poussa un cri très peu viril accompagné d'un "mais t'es complètement folle", qui laissa un éclat de rire de la part de Tori, avant qu'il ne se redresse tout en se tenant le nez de douleur, la jeune adolescente accourait alors vers lui pour voir l'étendue de sa blessure.

Elle prit ses mains dans les siennes, et se rapprocha pour observer l'endroit de l'impact. Peyan déglutit bruyamment face à cette proximité, ce qui fit prendre conscience à Tori à quel point elle était proche de lui. Elle pouvait sentir le souffle de l'homme sur sa peau, ses joues s'empourprèrent immédiatement et elle voulut reculer à grands pas tout en agitant ses mains. Malheureusement pour elle, son pied entra en collision avec une des chaises présentes dans la salle, et alors que Peyan voulut la retenir, la blonde l'entraîna dans sa chute.

Sous le coup de la chute, Tori avait fermé les yeux, en les ouvrants elle tomba face au visage de Peyan qui se trouvait désormais allongé sur elle. Cette situation ne l'aidait absolument pas à calmer les chaleurs de ses joues, elle était toute rouge, mais l'adolescente avait tout de même remarqué que lui aussi avait commencé à rougir.

― Bon je vais vous aider avant que l'un de vous deux ne tue l'autre par maladresse. Déclara Mitsuya en riant, prenant par le bras du châtain pour le relever.

― Je suis vraiment désolée, excuse-moi ! Je n'ai jamais voulu te mettre dans l'embarras.

Tori était littéralement en train de se plier en deux afin de pouvoir s'excuser auprès de l'homme. Ce dernier était particulièrement gêné par ses actes lui plaça ses mains sur les petites épaules de la fille devant lui pour lui indiquer de se relever.

― Arrête de t'excuser, t'es juste complètement maladroite.

L'adolescente lui fit une légère tape sur l'épaule avant de remercier Mitsuya et retourner à sa place, en face de son patron raté, car elle n'avait toujours pas la moindre bonne idée.

― T'es vraiment con, allez viens t'asseoir.

Tori recula la chaise à ses côtés pour pouvoir laisser la place libre à Peyan, qui ne tarda pas à s'asseoir. Son regard se porta sur le travail de la jeune femme, alors qu'elle prit de nouveau son crayon en main en tentant de traverser de nouvelles formes.

― C'est vraiment moche Tori.

― Vas-y alors si tu es si fort.

Par réflexe d'agacement, elle gonfla les joues tout en croisant les bras sur sa poitrine pendant que le châtain prit une feuille et le crayon de Tori pour y griffonner quelques formes plutôt abstraites. La jeune fille le regardait faire avec la plus grande attention, elle était impressionnée par l'esquisse du jeune homme jusqu'à ce qu'il lui tende la feuille.

― Voilà. Par sur un truc comme ça. C'est quoi le thème ?

― Tu as appris où ?

― À force de regarder Mitsuya. Mais fais pas chier avec ça et réponds à ma question. Rétorqua-t-il légèrement gêné par la question de la jeune blonde.

― Arrête de râler ça va, je vais te le dire le thème. Romance extravagante, mais je pensais le faire ressortir avec les couleurs.

Avant qu'il n'ait le temps de répondre la jeune femme glissa entre ses mains différentes teintes de marron, sous le regard septique de Peyan. Elle lui expliqua qu'elle souhaiterait se baser sur une teinte rappelant son amour pour le café. Ensemble, ils chercheraient la couleur parfaite pour le projet bien que l'homme semblait plus regarder la jolie blonde, détaillant une nouvelle fois ses cheveux qu'il trouvait toujours aussi beau. Il remarqua qu'elle venait de les couper pour les garder toujours à la même longueur.

― Tori tu veux le marier avec quoi ? C'est super dur de travailler cette teinte de marron. Intervint Mitsuya légèrement inquiet.

― J'aime bien relever des défis et sortir de l'ordinaire, tu sais.

Elle se leva de sa chaise afin d'aller chercher tous les nuanciers entassés au fond de la pièce, en revenant elle en donna une partie à Mitsuya et une autre à Peyan afin qu'ils testent différent mélange de couleur. Tori était particulièrement concentrée mais elle rejetait chacune des propositions du président du club alors que l'autre homme se balançait sur sa chaise regardant les quelques couleurs dans ses mains sans aucune envie.

Soudainement Tori se redressa d'un seul coup pour venir approcher son visage près de celui de l'homme à ses côtés.

― C'est quoi ta couleur préférée Peyan ?

― Euh... le vert émeraude.

L'homme fut quelque peu troublé par ce rapprochement alors que la blonde retourna à ses nuanciers pour y sortir un tissu d'un magnifique vert émeraude et lever son bras en l'air en signe de victoire.

― J'ai trouvé la couleur parfaite.


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La fin du mois d'août n'était pas toujours ensoleillée et ce jour-là, Tori l'avait bien remarqué. En sortant du club de couture, elle n'avait pas pensé à prendre son parapluie, le résultat était qu'elle se retrouvait sous une pluie battante pour rentrer chez elle. Tout aurait pu bien se passer si la blonde avait suivi le chemin d'une traite, mais elle avait entendu des miaulements ce qui avait allongé son trajet. Accroupie au bord d'un mur, elle caressait le petit chat bicolore, essayant tant bien que mal de le protéger de la pluie alors que son corps tremblait de froid tellement ses vêtements s'imbibaient d'eau.

Les gouttes de pluie cessèrent sur son corps alors qu'elle pouvait encore les entendre, en se concentrant sur le son, il fut évident que les gouttes rebondissaient sur une surface synthétique. Son regard se leva pour apercevoir un parapluie vert se tenir au-dessus de sa tête, ses yeux divaguèrent pour en trouver le propriétaire, qu'elle reconnut comme être Peyan, qui la dévisageait de haut dans l'incompréhension.

Pourquoi tu fais ça, t'es stupide ou quoi ?

― Le pauvre, il n'a pas de famille, il est tout seul sous la pluie.

― Et c'est une raison pour que tu fasses la même chose, tu vas être malade. Déclara-t-il sèchement.

― Mais je suis plus toute seule.

Tori avait recentré son attention sur le chaton aux couleurs de son cappuccino préféré. D'une main, elle jouait avec, l'autre était délicatement posé sur ses jambes pour éviter les courants d'air inutiles. Il était resté debout, le bras tendu pour que son parapluie la protège, elle et ses doux cheveux déjà imprégnés d'eau. Il pouvait les voir perler le long de son dos. Lorsqu'ils avaient pris l'eau, ses chevaux étaient plus foncés et plus longs, Peyan trouvait ça mignon et drôle à la fois.

Étrangement ces derniers temps, il avait eu l'impression de la voir toujours de dos ou de loin, bien qu'ils aient partagés une grande partie de leurs étés ensemble. Les visions qu'il avait d'elle, était celle où elle marchait d'un pas assuré devant lui en levant les bras toujours plus hauts pour appuyer ses propos des anecdotes qu'elle racontait. Ou encore, sa préféré de toute, lorsqu'elle se retournait vers lui, le visage souriant, qui même à contre-jour pouvait éclairer tout un pays, et qu'elle tentait sa petite main vers lui pour qu'il puisse l'accompagner, ses cheveux suivaient toujours le mouvement de son corps leur donnant une impression de profondeur.

― Qu'est-ce qui te fait sourire comme ça ? Tu te moques de moi parce que je suis trempée. Demanda Tori faisant alors sortir l'homme de ses pensées.

― Totalement. Je te jure, t'es vraiment stupide.

― Tu l'es encore plus puisque tu restes là.

Un léger rire sorti de sa bouche, il était stupide oui, il devenait toujours plus stupide lorsqu'il était à ses côtés. D'un doux mouvement, il laissa son pied envoyer quelques gouttes d'eau sur l'arrière des jambes découvertes de Tori, ce qui voulu un léger sursaut accompagné d'un petit cri aigu de sa part.

― Je te raccompagne si tu veux.

― C'est gentil Peyan, mais je ne peux pas le laisser ici. Ma mère va me tuer si je ramène un chat déjà que ce débile de Chiffon a ramené un chat. Il a appelé Excalibur, non mais vraiment celui-là. Elle s'arrêta et planta ses pupilles vertes dans les siennes. Je parle trop, désolée.

Ce dernier lui répondit en secouant la tête de gauche à droite et lui indiqua de continuer si c'était ce dont elle avait envie, elle lui sourit en retour.

― Finalement, le chat s'appelle Peke-J, c'est Baji qui a voulu qu'il garde ce nom. Mais à cause de cette histoire, maman nous a interdit de ramener de nouveaux animaux errants à la maison.

― Je peux le garder si tu veux.

La moue triste de la jeune femme durant l'évocation de son histoire, avait fait parler Peyan plus vite qu'il n'avait réfléchi. Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il allait faire du chat et s'apprêtait à se désister son offre, mais le visage de Tori s'illuminait face à cette proposition. Il décida alors de ne pas revenir sur ses propos, et lui tendit la main pour qu'elle se relève sans difficulté avec le chaton dans les bras. Lui tenait le parapluie, elle le chaton, tous les deux marchant au rythme de la pluie qui tambourinait sur la matière synthétique.

Cette fois-ci, ce fut les yeux de Tori qui étaient posés sur l'adolescent. Elle le trouvait grand, il devait faire une dizaine de centimètres de plus qu'elle, peut-être même quinze. Ses cheveux châtain clair n'avaient pas pris une seule goutte de pluie et avaient l'air étrangement doux, elle le trouvait très beau. Son sourire s'agrandit durant l'exploration de ses prunelles.

― Je peux te confier quelque chose ?

Peyan tourna légèrement la tête vers elle, tout en arquant un sourcil pour lui signaler qu'il était à l'écoute.

― J'aime beaucoup passer du temps avec toi, tu es différent de l'image que tu veux rendre, ou de l'image que je m'étais faite des membres de gang. Tu es un garçon particulièrement drôle, souvent à tes dépens d'ailleurs, mais tu es aussi très gentil et je vois bien que tu as fait des efforts de langages lorsque tu me parles. Je t'apprécie vraiment bien Hayashi.

Tori continuait d'avancer comme si ses mots n'avaient aucune importance alors que la main de Peyan resserra sa prise sur le parapluie et que ses yeux s'écarquillaient, il ne savait pas quoi répondre. En la regardant, il comprit qu'il n'avait pas besoin de lui répondre, pas maintenant. Au fond de lui, il maudissait la pluie, car sans elle sa main aurait été libre, et il aurait pris celle de la jolie blonde qui réchauffait son cœur sans qu'il ait pu sans apercevoir.

Ses paroles avaient été les plus belles qu'il ait pu entendre depuis un certain temps, et il prit conscience de l'impact de la jeune fille sur sa vie, en y pensant il sourit tendrement remerciant l'univers de l'avoir mise sur sa route.

― T'es vraiment stupide Tori.


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― Alors le concours ?

― J'ai réussi, j'ai... j'ai gagné.

Tout le monde acclamait alors la collégienne, Chifuyu avait réuni les membres importants du Toman et le club de couture pour les résultats du concours. Son frère lui avait immédiatement sauté dans les bras, il savait à quel point la couture comptait pour elle. Tous ensembles, ils passaient un agréable moment entouré de rire et d'anecdote. Baji était d'ailleurs très calme, car il avait pour mission de s'occuper des chats, soit Peke-J et Frapuccino.

― Je suis super fière de toi, Tori. Tes efforts ont été récompensés. Félicita Mitsuya foncièrement heureux pour son amie.

― Merci à toi, tu m'as tout appris.

Tori le pris dans ses bras, elle aimait énormément son amitié avec le jeune garçon. Ce fut à cet instant que Mikey décida de s'intéresser un peu plus au monde autour de lui et posa la question que tout le monde se posait.

― Mais pourquoi t'as choisi tout ça en fait ?

Le rouge monta aux joues de Tori alors que tous les regards se posèrent sur elle, intriguée par sa réponse. Elle s'installa sur une chaise et prit tout son courage pour commencer ses explications, car elle savait qu'une fois lancée elle ne ressentait plus aucune gêne.

― Cette teinte de marron a été choisie, car elle me rappelle mon café crème préféré, elle est donc dominante pour cette même raison puisqu'il s'agit d'une boisson que j'affectionne tout particulièrement. On trouve dans les accessoires ou les tissus de nombreux rappels à cette boisson. Pour ce qui est du vert, il a été choisi, car c'est la couleur préférée de quelqu'un que j'affectionne particulièrement, et je trouve que contre toute attente ce vert se mélange parfaitement bien avec le marron.

Ses yeux avaient cherché Peyan durant ses dernières paroles, qui l'avait écouté avec attention jusqu'à l'arrivée du chaton sur ses genoux venu l'embêter en plantant ses petites griffes un peu partout sur le jeune homme. Alors qu'elle se fit applaudir et que les conversations commençaient lentement à reprendre, la jeune blonde se rapprocha du jeune homme et du chaton. Elle se mit lentement à jouer avec lui en souriant.

― Pourquoi tu l'as appelé Frapuccino ?

― Parce que... c'est la boisson que tu as commandé quand on s'est rencontrés.

Il n'avait pas levé les yeux du petit chat sur ses genoux et esquissait un léger sourire, alors que la jeune avait vivement relevé la tête en écarquillant les yeux avant de les refermer en souriant tout en se redressant. Elle posa sa main sur les cheveux de Peyan en souriant ce qui lui fit redresser le visage.

― T'es mignon.

Elle commença à partir avant de se retourner de la façon qui faisait craquer Peyan pour lui dire qu'elle trouvait ses cheveux étonnamment doux, les deux éclatèrent d'un doux et sincère rire. Il fut interrompu par Pachin qui ne comprenait absolument pas la réaction de son ami.

― Tu l'aimes bien, pas vrai ?

― T'es trop con pour comprendre.

― Ta gueule putain.

Tori sirotant son verre de grenadine, les regardait de loin se disputer. Jusqu'à ce qu'une main fasse des allers-retours devant son visage pour qu'elle tourne la tête.

― T'es vraiment dans ton petit monde en ce moment. Lui demanda son frère.

― N'importe quoi.

― Bien sûr que si tu passes tes journées dehors à traîner avec Peyan alors qu'avant tu restais à la maison pour coudre. Tu sais je veux juste que tu sois heureuse, c'est important pour moi, et malgré les apparences Peyan est un mec bien.

― Je sais Chiffon, je sais.

Le blond gonfla les joues face à ce surnom et donna un léger coup d'épaule à sa sœur, qui éclata de rire en le communiquant à son frère. Elle aimait beaucoup sa relation avec lui, surtout le fait qu'il s'intéresse à sa vie sentimentale sans en faire trop, le fait qu'il lui donne son avis sur Peyan la touchait beaucoup et était très important à ses yeux. Elle était particulièrement reconnaissante de l'avoir dans sa vie.

― Mais Tori, c'est dégueu le café ! Intervint Baji en criant avec une mine dégoûtée après avoir dans une tasse sans doute remplie de café.

Tori partit donc en furie lui donnant une multitude de coups sur l'épaule sous les rires de la plupart des membres du Toman. Elle tentait tant bien que mal d'expliquer les bienfaits du café et pourquoi cela se trouvait être sa boisson favorite, mais les seules réponses qu'elle obtint furent de légères moqueries la traitant de vieille.

― Je vous avais dit qu'elle était bizarre cette blonde. Ajouta Peyan en prenant part à la conversation.

― Je vous jure elle boit du café jour et nuit depuis son entrée au collège. Elle est complètement folle.

― Tu ferais mieux de te taire, si tu ne veux pas que je raconte certains trucs sur toi imbécile.

Le visage de Chifuyu pâli se rendant compte que son aînée pouvant réduire sa réputation en cendre. Il se mit à la supplier de ne rien dire, alors que Baji tentait de la soudoyer pour avoir des informations croustillantes sur son second.

― Venez pour féliciter Tori et sa victoire on boit tous une gorgée du breuvage infecte qu'elle affectionne temps. Proposa Mitsuya prenant un air d'homme sérieux et vieillot pour se moquer gentiment d'elle.

Tout le monde acquiesça et laissa la jolie blonde remplir leurs tasses. La plupart avaient le réflexe de sentir sa tasse affichant ensuite des visages affreux, ne supportant pas vraiment l'odeur ce qui faisait bien rire, l'adolescente. Seule Peyan et Draken n'avaient pas de réaction particulière, en effet à force de fréquenter Tori, le châtain, c'était habitué à l'odeur du café.

― Kenny-chou, tu aimes vraiment ce truc ou quoi ?

― Arrête de m'appeler comme ça Mikey et oui. C'est bien pour se réveiller le matin.

― Mais t'es vraiment un daron. Conclut le chef du Toman, s'attirant alors les foudres du vice-capitaine.

Alors que tout le monde fut servi, Peyan leva sa tasse en l'air avant d'être suivi par les autres. Il posa ses yeux sur ceux de Tori, tous les deux eurent les joues qui se chauffaient et un sourire naissant, en se regardant. Il prononça des paroles que tout le monde répéta avant que chacun ne porte le café à ses lèvres, faisant, pour la plupart, des visages de dégoût.

― A Tori.


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L'automne prenait de plus en plus de place durant ce mois d'octobre laissant alors les feuilles se colorer dans des tons orangés, puis lentement se décrocher de leur place et aller épouser le sol. En cette fin d'après-midi, très peu de personnes avaient pu se rendre au club, il ne restait plus que Mitsuya et Tori, chacun occupés sur différents projets.

― Tu taffes sur quoi ?

― Une veste du Toman, celle de Mikey.

Tori se leva pour aller observer Mitsuya faire ses retouches, il était son modèle dans la couture, elle admirait beaucoup sa maîtrise des aiguilles et ses techniques. Elle entendit la porte s'ouvrir, leva la tête pour vérifier l'identité de l'inconnu et sans grande surprise, il s'agissait de Peyan, elle le salua et retourna à sa contemplation.

― Tori tu sais, tu n'as pas besoin de m'observer tu sais déjà faire ça. Tu es vraiment douée.

Elle lui sourit en le remerciant et reprise d'une grande confiance, elle s'installa face à ses tissus. Suivie alors de Peyan qui s'installa en face d'elle les bras croisés laissant ainsi sa tête y reposer. Tori était concentrée sur son patron, son visage montrait sa concentration tout en étant détendue par l'activité qu'elle pratiquait.

La blonde sentait très bien le regard doux de Peyan, elle en avait pris l'habitude. Elle voulait que leur relation avance et prenne une autre tournure, mais elle n'osait pas faire le premier pas. L'homme restait imprévisible et qu'elle avait peur de se faire rejeter. Elle avait déjà parlé de ça à Mitsuya car il connaissait bien le jeune homme, mais sa seule réponse avait était de ne pas s'en faire, ce qui n'avait pas vraiment rassuré la jeune femme.

Un mouvement bruyant de chaise fit tourner la tête aux deux protagonistes pour observer Mitsuya se diriger vers eux l'air agacé. Il posa sans calme ses deux mains sur la table pour venir les fixer durement tour à tour, voyant l'absence de réactions de ses interlocuteurs, il souffla de désespoir en laissant tomber sa tête vers l'avant.

Vous êtes vraiment deux cons aveugles.

Les deux concernés firent les gros yeux ne comprenant pas le comportement de leur ami, qui se dirigeait dès à présent vers la porte de la salle. Alors que Tori essayait de comprendre, elle écarquilla les yeux en réalisant, à l'instant même au Mitsuya ferma la porte à clé, laissant les deux adolescents seuls et sans issue dans la pièce.

― Je reviendrai quand vous aurez parlé. Cria-t-il au travers de la matière.

Par réflexe Peyan accouru vers la porte afin de vérifier qu'il était vraiment enfermé, ce qui s'avérât être réellement le cas. Alors qu'il entendit la jeune femme explosait de rire derrière lui, il se retourna en fronçant le sourcil ne la comprenant pas.

― Mitsuya doit vraiment en avoir marre de nous voir nous tourner autour.

Tori savait qu'elle n'avait pas toujours énormément de tact, mais elle aussi que si elle ne disait pas franchement les choses la situation ne risquait pas d'évoluer, que ce soit dans le bon sens où le mauvais.

― Je t'aime bien tu sais et j'ai du mal à imaginer mon futur si tu n'es plus là. Je sais que ça peut être bizarre, mais tout se passe tellement bien. J'avais un peu peur de tout gâché, mais j'ai développé des sentiments nouveaux pour toi, Ryohei Hayashi.

Au travers de la fenêtre, l'arbre était secoué par le vent laissant une multitude de feuilles s'envoler. Comme si elle prenait le poids du stress de Tori avec elles, la libérant de la pression de devoir dire ses mots même si elle attendait encore une réponse. L'homme, le rouge aux joues, s'avança lentement vers Tori, qui s'était levé, il vint se tenir debout devant elle.

La regardant, la détaillant, il cherchait ses mots, Tori n'en doutait pas une seule seconde, elle commençait à comprendre ses expressions. Alors elle attendit pour ne pas le presser, ne pas lui rajouter du stress ou une quelconque pression inutile, car cela devait être un beau moment. Elle ne doutait même plus de ce qu'il allait pouvoir dire, rassemblant dans sa tête les attentions, même subtiles, qu'il avait eu envers elle. Elle lui offrit, tout simplement, son sourire le plus sincère pour lui apporter son aide.

― Je sais que je ne suis pas très paroles, mais je ne veux plus que tu partes de ma vie. J'aime beaucoup passer du temps avec toi, même si c'est juste te regarder boire le dernier cappuccino de chez Starbucks, tu es mon sentiment préféré. Je suis vraiment nul avec les mots, je suis vraiment con, putain, j'ai toujours été qu'un imbécile...

Il passa sa main dans sa nuque gênée, ne sachant quoi faire dans ce genre de situation. Tori lui sourit, elle était touchée par ses paroles et l'effort que cela lui demandait. Avec une grande douceur, elle se mit sur la pointe des pieds pour gagner en hauteur et pouvoir enfin déposer ses lèvres sur celle de l'homme un court instant. Elle se recula afin de le laisser décider de sa réponse. Cette dernière ne se fit pas attendre puisqu'il vint délicatement attraper le visage de Tori pour sceller leurs lèvres de nouveau. Il la sentait sourire ce qui le fit lui-même sourire. Au fond de lui, il la remerciait d'avoir fait le premier pas, d'avoir toujours été là depuis leur rencontre, de le rendre si heureux, de lui faire voir le monde différemment.


Et puis je t'ai rencontré, Tori Matsuno. 




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𝗧𝗛𝗘 𝗘𝗡𝗗

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