Chapitre 43

Love me like you do

Je referme mon manuel de maths et me lève pour aller en salle d'examen. Avril est arrivé et aujourd'hui a lieu notre dernier bac blanc. Je suis sereine, souveraine et droite. J'ai passée des jours et des heures à réviser. Je connais tous sur le bout des doigts. Tout est encré en moi jusqu'à la fin de ma vie.

J'entre dans la salle et me place à la table étiquetée avec mon prénom. Mon regard croise celui de Lexie et elle me sourit. Je suis contente qu'elle soit encore mon amie, même si on s'est un peu éloigner depuis quelque temps. Moi, je ne pense plus qu'à mon avenir et elle à s'amuser, et cela a tendance à m'exaspérer. Mes lèvres s'étirent en un geste automatique et faux. Sourire n'a plus rien de significatif. C'est devenu aussi machinal que dire bonjour, aller chercher le pain ou marcher. Je ne sais plus sourire. Je crois même que cela fait des semaines que je n'ai pas rigolée. Depuis lui.... Mon cerveaux a repris le pas sur mon cœur.

Je suis redevenu Isa ; la fille sérieuse, la fille à sa maman. On note les informations d'introduction et c'est parti. Mon crayon gratte le papier sans interruption. Je connais tout. Réfléchir est devenu ma seul échappatoire. Les révisions mon seule moyen d'oublier. D'oublier que j'ai tout perdu. Que je l'ai perdu lui. C'est stupide, mais j'ai l'impression qu'en franchissent la porte de l'immeuble, il a arraché mon cœur de ma poitrine. J'ai arrêtée de vivre à ce moment-là. Je ne suis plus qu'un robot. Pourtant, si je demande à Rose et à Nils, il me répondront que je ne me suis jamais aussi bien portée. Rose a retrouvé sa gentille fille sage et bonne élève. Et Nils sa petite amie dévouée et fidèle.Mais moi je me suis perdu.

Les heures défilent et enfin je sors de la salle, un sentiment de victoire au fond de moi. Un bras s'enroule autour de mon cou et des lèvres se pose sur ma joue. Je tourne la tête vers Nils et le fixe, impassible, dénudée de toutes émotions. Sans un mot je me dirige vers le bout du couloir d'une démarche assurée, le dos droit et le regard dur, Nils en écharpe.

Je passe à côté de Jayden et de la bande des populaires mais je ne leur accorde pas un regard. Je sais qu'il me fixe, le cœur au coin des lèvres, les yeux avides d'un regard, d'un sourire où du moindre signe d'attention. Je suppose qu'en me repoussant il s'imaginait que je resterais la même. C'était une erreur. Et je sais que ça l'inquiète.

Mais je ne lui adresse plus la parole. Je le refuse. Il m'a écarté du droit chemin une fois et il ne recommencera pas. Je me dois d'être parfaite, de tout contrôler. Et je refuse qu'il revienne à nouveau tout chambouler comme un jeu de quille dans ma vie. Si lui reste cordiale, me dis bonjour quand il me croise et coopère au travaille, moi je m'interdis de lui accorder la moindre seconde de mon temps. Je ne lui parle pas, ne le regarde pas et je m'efforce de ne pas penser à lui.

Je l'écoute et je l'oubli.

Je ne le connais pas.

L'ai-je déjà vraiment connu ?

Le reste de la journée défile à la vitesse de la lumière. Et je ne lui accorde aucune attention. Plus rien ne mérite mon attention si ce n'est moi. La vie entière ne mérite pas mon attention. Rien. Pas même les supplications de Lou qui tente de me ramener à la raison. Pas même les paroles de félicitations de Nils sur mon comportement. Pas même les regards inquiets de Jayden.

Enfin, 18 heure sonne et je sors du lycée. Le regard droit, le visage froid et ma démarche aussi digne que celle d'un roi. J'emprunte le chemin du retour, rassurée par ce chemin devenue stable et constant. Tout ce qu'il reste de normal dans ma vie.

Alors que mon esprit vague vers ma dernière consultation chez le médecin qui ne s'est pas passé comme je l'espérais, mon prénom retentit dans Paris. Et je me fige car je reconnais sa voix. Mais je ne me retourne pas. Il ne le mérite pas. Il n'a pas le droit de me faire ça. Il va tout réduire à néant comme la dernière fois. Ses long doigts s'enroulent autour de mon poignet et il me force à me tourner vers lui.

— Belle ? Est-ce que ça va ?

Je croise son regard et l'inquiétude et le souci qu'il a pour moi me fait serrer les poings. Je lui arrache mon bras, refusant qu'il me touche. Il n'a pas le droit de s'inquiéter pour moi, de se faire du souci seulement maintenant, pas après ce qu'il m'a fait. Un sourire qui n'atteint pas mes yeux vint décorer mon visage. Un sourire faux et froid.

— Oui, bien-sûr. Pourquoi est-ce que ça n'irait pas ?

Il recule, déconcerté par mon attitude et ma réponse.

— Je-je ne sais pas... tu... tu n'as pas l'air toi-même.

J'étire encore plus mes lèvres dans ce qui s'appelle un sourire.

— Moi-même ? Parce que tu sais qui je suis vraiment ?

Il fronce les sourcils et ses yeux me détaille comme perdu, cherchant où se cache la véritable Isabelle.

— Oui, la Belle que je connais est souriante et sincère, gentille et généreuse, sensible et forte. Mais jamais elle n'a était aussi froide et rigide... aussi fausse.

Je relève le menton et le regarde droit dans les yeux, défiante.

— Pourtant, je suis ce que tu as dit de moi. Un jour, tu as dit que j'étais un monstre... une fille calculatrice et méchante. Ah oui j'oubliais.... Et psychorigide, je suis la petite fille sage à sa maman comme tu dis. La fille perfectionniste et têtue qui veut tout contrôler, qui obéit aux règles comme si c'était sa bouée de sauvetage contre les imprévues.

Il secoue la tête, comme s'il ne me croyait pas, que je mentais.

— Non ! La Belle que je connaissais n'était pas comme ça. Elle s'efforçais de se défaire de l'emprise de sa mère, de se laisser aller, d'éprouver des émotions.

Je m'approche d'un pas et le fusille du regard.

— Non. Ça, c'est celle que tu voulais que je sois. Celle que tu t'es amusé à modeler à tes envies, celle que tu as manipulée. Mais j'ai toujours été comme ça... jusqu'à ce que tu arrives. Tu étais l'imprévue dont j'ai toujours voulu me protéger. Celui qui, le temps de quelques mois, m'a détourné de mon réel but, de mon avenir.

Il me fixe, tristement.

— Et c'est quoi cette avenir ?

Un sourire en coin s'étire sur mon visage.

— Le même qu'avant que tu ne gâche tout. Devenir journaliste, habiter dans une jolie maison à Paris, me marier avec Nils et avoir deux adorable enfants.

Son regard s'assombrit.

— Je ne te reconnais plus. On dirait la fille que tu étais avant ton accident.

— Il semblerait que j'ai changée. Je veux être sûr de ne plus jamais refaire une telle erreur.

Il déglutit, les yeux humide.

— J'étais une erreur, Belle ?

Je relève le menton et lui souris froidement.

— La plus grosse que je n'ai jamais faite.

Une larme perle au coin de ses yeux.

— Je suis désolé pour tout, Belle. Mais tu as tort. La fille que tu étais avec moi, c'était elle, qui était vraiment parfaite. Et cela par toute les imperfections qui faisait d'elle un être humain unique.

Je serre les dents et crache :

— Alors dommage que tu m'ai laissée tomber !

Il secoue la tête et le visage déformé par la tristesse me contourne.

— Je suis désolé de t'avoir détruite.

Je le regarde partir, les mains dans les poches, les épaules voutées et la tête baissé. De nous deux, je suis la seule à avoir le droit d'être triste. Énervée, je serre les poings et lui cris :

— Comment pouvais-tu imaginer qu'il en serait autrement !

Il s'arrête et fixe le vide en face de lui, incapable de se retourner vers moi. Vers celle qu'il m'a fait devenir.

— Comment as-tu pu croire qu'en me repoussant, en m'humiliant, en me faisant espérer tu ne finisse pas par me détruire ?! hurlé-je, un peu plus folle de rage à chaque seconde.

Il ne répond rien et je continue.

— Parce que tu avais raison, tu as bien fini par détruire. Mais ce qui m'a détruite, ça a été d'être loin de toi !

Enfin il se tourne lentement vers moi et me fixe impassible. Le visage figé figé dans le marbre et le regard plongé dans les ténèbres. Je serre les poings et réprime un sanglot.

— Ce qui m'as détruite, c'est que tu choisisse de m'abandonner, plutôt que de te battre. Que tu préfères t'éloigner de moi plutôt qu'être heureux avec moi.

Il baisse les yeux.

— Mais ce que tu n'as jamais compris, Jayden Summers, c'est que tu n'allais pas me détruire. Au contraire, tu es la personne qui m'a réparée. Tu m'as changée, tu m'as sauvée de ma mère et de celle que j'étais. Quand j'étais avec toi, j'étais épanouis. Enfin je pouvais être moi-même, je n'avais pas besoin de faire attention au moindre de mes gestes, d'être parfaite. Avec toi, je ne faisais pas en sorte d'avoir une longueur d'avance, je ne contrôlais pas tout. J'acceptais de prendre des risques. Je prenais le risque de t'aimer car je pensais que je ne serais pas blessée et déçu. Parce que toi, tu m'acceptais comme j'étais.

Je baisse le yeux, des larmes dévalent mes yeux.

Quand enfin je reprends la parole, ma voix est brisée, aussi brisé que mon coeur.

— Tu étais le seule à me comprendre vraiment. Tu lisais en moi comme dans un livre ouvert. Et tu avais raison, le manque d'amour me rendait incapable d'aimer. Je n'ai jamais aimée Nils et jamais je ne l'aimerais. Parce que je n'ai jamais su aimer.

Il relève vers moi un visage inondé et des yeux rougit par les larmes, sa lèvre inférieur prise de tremblements.

— Mais toi, tu es arrivé! crié-je. Tu as pris mon cœur abimé entre tes mains et tu l'as réparé. Tu as su huiler ses rouages par tes attentions, tes paroles, ta sensibilité, par tout ce qui te représente et te définit. Tu as huilé mon cœur et il s'est remis à battre. Et c'est toi que j'aimais. Tu as était le premier, et tu sera le dernier.

Un sanglot m'échappe, me coupant dans mon élan.

— C'est toi que j'aime Jayden Summers.

Un sourire tremblotent apparaît sur nos visage dévastés.

Puis subitement Jayden se précipite vers moi d'un pas déterminé, presque en courant. Alors qu'il aller se jeter sur moi, il pile brusquement à quelques centimètres. Il se tient à une distance de sécurité, comme si le moindre gestes risquaient de me casser.

—Moi aussi, Belle, je t'aime. Je t'aime tellement ...

Et sans attendre, il me saisit le visage avec une douceur infinie. Et lentement il dépose ses lèvres sur ma bouche entrouverte. À l'instant où nos lèvres entre en contact, je sens mon cœur manquer un battement, la vie s'insufflant dans ses veines. Mon coeur vibre à nouveau d'amour.

Et il m'embrasse avec une infinie douceur, comme si à toute instant il avait peur que je me brise. Ses lèvres son douce et sucrée, passionnée et avide, tendre et aimante. Il m'embrasse avec tout l'amour qu'il ressent pour moi. Et tout comme la dernière fois, il m'embrasse sans jamais reprendre son souffle et je suis obligée de lui reprendre mes lèvres, car contrairement à lui, je ne veux pas mourir étouffée par ses baisers.

Reprenant son souffle il cale son front contre ma tempe et je l'entends humer mes cheveux, mon cou, moi.

— Belle ? appelle-t-il si bat que je me demande si je n'ai pas rêvé.

— Oui ? l'interrogée-je.

Un silence me répond jusqu'à ce qu'enfin il me susurre, tel un secret trop précieux pour parvenir aux oreilles envieuse et cruelles :

— Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime.

Et il continue de le chuchoter de plus en plus bat, à l'infini, jusqu'à ce que je plaque à nouveau mes lèvres sur les siennes.

Un sourire étire mon visage, allant jusqu'à mon regard.

Moi aussi je t'aime, Jayden.

Pour toujours.

****************

Hey, mes baby Chups!

Alors, je vous avez pas dit que vous alliez l'aimer ce chapitre?!

Qu'est-ce que vous en avez pensé?

Belle?

Jayden?

Question du jour:

Quel age avez-vous? Je crois que je ne vous l'ai jamais demandé.

Moi, j'ai eu 16 ans le 16 octobre dernier.

_______fin______

BISOUS PAILLETÉS MES BABY CHUPS!

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