Chapitre 32
Histoire éternelle~Sophie Delmas.
—Trois choses sur toi, s'il te plait !
Il hausse les épaules, le regard rivé sur la ville s'étendant à perte de vue en dessous de nous. Il faut dire que depuis cette cabine du London Eye, la vue est spectaculaire.
— Mais c'est pas possible, tu travailles pour le FBI ! Je te livre mon plus grand secret et toi tu continues à creuser plus profond.
Je rigole doucement. Je suis contente qu'il aille un peu mieux depuis tout à l'heure.
— Tu m'as démasquée ! Zut alors !
Il esquisse un sourire puis doucement tourne son regard vers moi.
— Que veux-tu que je te dise de plus sur moi ? Tu connais ce que personne d'autre ne connais. Tu veux que je te dise que j'ai fait que des putains d'erreurs depuis l'accident ? Que je culpabilise d'être heureux alors que ma mère ne le peut plus par ma faute ? Que j'ai fais de mauvais choix car ma soeur me me répétait sans cesse de profiter de la vie? Ou alors si c'est obéir aux volontés d'une fille plongée dans un état végétatif qui m'a changé en monstre incapable de ressentir la moindre compassion pour autrui, un mec agressif, un mec que tout le monde voit fort et parfait alors qu'il est putain de détruit et complètement pourri ?
Il traverse la cabine d'un pas déterminé avant de s'arrêter à quelques centimètres de moi.
— Eh bien oui, toutes ces choses je pourrais te le dire, mais entre nous Belle, on s'en fou. Tout ce qui compte, c'est le moment présent, toi et moi, ici, maintenant.
Je me mords la lèvre pour empêcher un sourire bêta de s'étirer sur mon visage. Je ne pense pas à ses premières phrases pleines d'amertume, seule la fin de son monologue tournoie dans mon esprit. Seul sa dernière phrase m'obnubile par sa sincérité et sa beauté.
— L'idée me plait bien. Juste toi et moi. Dans cette capsule qui culmine à plus de cent mètres du sol. Les étoiles et les lumières de la ville en arrière-plan.
Un sourire s'étire sur son visage et ses yeux se mettent à pétiller dans l'obscurité de ce début de soirée où la seule source de lumière provient de quelques néons.
Délicatement, il m'attrape la main et lentement m'attire à lui. Le visage si près du sien, ma respiration se fige, mon cœur s'emballe; et doucement, il dépose mes mains l'une après l'autre autour de son cou avant de me tenir par la taille.
— Tu sais ce que j'ai envie de faire, tout de suite maintenant ?
Je secoue lentement la tête, incapable de prononcer le moindre mot. Est-ce qu'il... ?
— Danser. J'ai envie de te faire tournoyer sous ce ciel étoilé, à une centaine de mètres du sol.
Je fronce les sourcils et rigole en même temps. Cette idée me paraît si saugrenue et amusante en même temps.
— Mais il n'y a pas de musique et...
— Belle, lâche prise. Ici, personne ne te dicte ta conduite, tu peux faire ce que tu veux. La musique ça peut vite se régler.
Il baisse la tête et même si je suis incapable de le quitter des yeux, je sais qu'il a sorti son téléphone de sa poche pour lancer une mélodie.
Je le fixe, captivée. Je n'en reviens pas. Il est tellement beau. Si près, je vois sa mâchoire carrée se contracter légèrement, la ride entre ses sourcils quand il réfléchit, les microscopiques plis de ses lèvres charnue ou encore les mouchetures dorés égarés au milieu du vert de ses prunelles.
Soudainement, une douce symphonie de piano s'élève dans la cabine. C'est Histoire Eternelle du film La Belle et La Bête. Moi qui suis fan du film, je le suis encore plus de la mélodie.
Il relève la tête vers moi et prise sur le fait, mes joues virent au rouge et je me mordille la lèvre. Il esquisse un sourire en coin puis doucement attrape une de mes mains et entrelaces ses doigts avec les miens avant de m'entrainer dans une valse assez lente. Nos yeux sont ancrés dans ceux de l'autre et nous ne nous lâchons pas du regard au point de ne plus cligner des yeux, complètement envouté par l'autre.
Et on tourne ensemble, encore et encore. Les papillons valsent avec moi, dans mon ventre. Ce moment et magique. Et je voudrais qu'il dure à jamais.
Puis enfin, il me fait tournoyer sur moi-même, si vite que j'en ai le tournis. La tête qui tourne, je me retrouve plaquée contre lui. Mais je ne m'écarte pas, au contraire, je passe mes bras autour de son cou et notre valse se transforme et slow.
— Pour quelqu'un qui appréhendait de danser, tu es drôlement douée.
— Je n'étais même pas au courant. Avec moi c'est toujours la surprise, comme si à chaque instant c'était Noël.
Il esquisse un sourire triste puis baisse les yeux, contrarié, avant de les posé au loin derrière moi.
— Belle ? Est-ce que... est-ce que parfois tu te demandes comment serait ta vie en cette instant si tu n'avais pas perdu la mémoire ?
J'écarquille les yeux, mais sans me poser de questions, je réponds :
— Évidement ! À chaque instant je me demande ce que je serais devenue, si en ce moment même, je serais plus heureuse. Parfois, je regrette ma vie d'avant, où tout paraissait plus facile, où je n'étais pas constamment shootée aux médocs, où je ne devais pas aller si souvent à l'hôpital! Mais surtout, le temps où mon père n'était pas simplement une ombre, un fantôme, présent seulement sur des clichés, mais un membre de ma famille avec qui j'ai partagée des souvenirs. Mais il ne faut pas oublier que sans cet accident toi et moi ne serions pas si proche donc...
Il baisse à nouveau les yeux, une ombre noire s'abattant sur son visage.
— Et... est-ce que tu lui en veux ?
Je fronce les sourcils.
— A qui ?
Il relève vers moi un visage préoccupé et anxieux. Sa pomme d'Adam monte et descends avec difficulté. Puis il lâche dans un souffle :
— Au conducteur qui t'a percuté.
Je penche la tête sur le côté, puis fronce les sourcils, essayant de comprendre pourquoi il me pose une telle question.
— Pourquoi ?
— Répond-moi, coupe-t-il. Est-ce que tu lui en veux ?
Je fronce les sourcils et m'écarte de lui.
— Évidement que je lui en veux ! m'écrié-je. Il a gâché ma vie ! Il m'a tout volé ! Mon passé, mon présent et mon futur !!
Je grimage, le visage tordu par la rage.
— J'ai perdu mon père une deuxième fois à cause de lui! Comme si une ne suffisait pas !
Je reprends ma respiration, essoufflée.
En face de moi, le visage de Jayden est figé dans une expression terrorisée et choquée, son teint virant peu à peu au blanc. Lentement, son regard glisse vers le sol et il déglutit. Il fixe le sol, perdu, en silence.
Calmée, je m'approche de lui et pose une main sur sa joue pour le forcer à me regarder.
— Je m'excuse, ce n'était pas contre toi que je m'énervais. Ne sois pas si catastrophé, ça ne te concerne pas, tu n'as pas à être désolé.
Il me fixe, peiné.
— Et si tu avais tords ? Et si c'était contre moi que tu t'énervais ?
J'hausse un sourcil.
Il inspire et lâche :
— Et si ça avait été moi dans cette voiture ? Tu m'en voudrais ?
Je rigole.
— Mais d'où tu sors de pareilles idées ? La question ne se pose pas vu que ce n'était pas toi ! Toi, tu m'as sauvée ! Arrête un peu de me regarder comme si j'allais te crier dessus à tout moment, il n'y a pas de raison.
Mon regard dérive derrière lui et je m'exclame :
— Mais on est arrivé ! Descendons vite ou c'est reparti pour un tour !
Je me précipite vers la sortis en lui criant si fort de se dépêcher que j'entends à peine sa dernière phrase.
— Oh que si. Tu aurais toutes les raisons de me crier dessus.
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Hey mes chupa chups LAIT-FRAISE!🍭
Vous avez aimé?👍👎
Hum... et donc, que pensez-vous du passage de la fin? Était-il juste curieux de savoir, ou a-t-il quelque chose à se reprocher?😏🧐
Pour l'instant:
Le personnage que vous préférez?❤️
Le personnage que vous voulez passer au mixer?🤬
Question du jour ☀️:
Si vous êtes ici, c'est que vous parlez Français. Mais vous ne l'êtes pas tous. Donc, pour ceux qui ne le sont pas. Le français est-il la langue officiel de votre pays? Vous avez juste déménagé dans un autre pays mais le français est votre langue maternelle? Je suis curieuse de savoir. Comme pour certain pays comment ils en sont venu à adopter le Français? Comme la Belgique ou la suisse par exemple. Ou les pays d'Afrique même si malheureusement je crois avoir la réponse.
_______fin_________
BISOUS PAILLETÉS !😘
✨Naomie💫
😈Reine des sadiques😏
🍭 Maman Chupa Chups🍬
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