Chapitre 44


— Beurk ! Qu'est-ce que t'as mangé ce matin ?!  T'as une haleine de chacal en décomposition à moitié bouffé par des vautours !

Le taxi se gare et je m'empresse de sortir. Non seulement je suis pressée de le revoir, mais en plus je n'en peux plus de leurs chamailleries.

Lexie et Lou sortent à leur tour et j'entends Lexie répliquer dans mon dos :
— Sûrement ton gâteau aux carottes infect !

Un hoquet outré résonne dans mon dos.

— Mais tu adores mon cake aux carottes !

— Non, coupe sèchement Lexie. Je t'aime TOI ! Et malheureusement tu cuisines aussi mal que Belle !

Sa pique me passe par-dessus sans même me faire réagir. Plus que mon regard, c'est tout mon être qui est rivé vers le poste de police de l'autre côté de la rue.
Je suis si impatiente que j'en viens même à sautiller sur place. Et dès que les voitures s'arrêtent, à cause d'un bouchon, je traverse la route en courant. En cet instant, même ma peur d'un nouvel accident ne peut m'arrêter.

Dans mon dos, mes amies crient mon nom.

— Non mais ça va pas bien ! Elle veut rejouer l'amnésie en version américaine, ou quoi ?!
s'écrie Lexie.

Malgré moi, mes lèvres se retroussent dans un sourire. Plus rien n'a d'importance. Et ce n'est pas une nouvelle amnésie qui pourrait m'empêcher d'atteindre mon objectif. Surtout quand il a des yeux aussi beaux et un sourire aussi charmeur.

Je m'arrête sur le trottoir devant le commissariat, essoufflée, et pourtant tout sourire. Tous mes problèmes me paraissent soudain ridicules. Je dirais même qu'ils se sont envolés. Enfin, je vois tout ce qu'il y a de merveilleux dans ma vie.
J'ai une famille en or, des amies géniales et bientôt je vais le revoir, lui.

Les secondes défilent et personne ne sort du commissariat. Lexie et Lou me disent de revenir pour attendre avec elles que ce soit l'heure, mais je ne bouge pas d'un iota. Et mon sourire non plus. Rien ne pourrait le faire faiblir.

Je veux être la première chose qu'il voit en sortant. La première à qui il sourit. La première à qui il parle après toutes ces heures d'enfermement. Je veux être la première pour tout. Mais aussi la dernière et l'unique.

Enfin, la porte du commissariat s'ouvre et il apparaît. Ses cheveux sont mal coiffés, ses yeux sont soulignés de cernes, son teint est grisâtre et ses vêtement froissés, mais dès qu'il me voit, son visage s'illumine.

Et chose que je croyais impossible, mon sourire s'agrandit de plus belle et je m'élance vers lui.

— Jayden !

Un sourire s'étend peu à peu sur son visage et il arrondit les yeux, n'y croyant pas.

— Belle ?

Je saute dans ses bras avec tant d'énergie que je le renverse presque. Une fois sa surprise passée, il enroule ses bras autour de moi et me serre de toutes ses forces, comme s'il avait peur que je m'envole.

— Oh, Belle, murmure-t-il dans mes cheveux. Tu es là... Tu es là... C'est bien toi ! répète-t-il comme s'il n'y croyait pas.

Je le serre contre moi, aussi fort que je le peux, ma joie coulant sur mes joues.

— Oui, je suis là, Jayden. Et je te promets de ne plus jamais te quitter. Plus jamais.

Surpris, il s'écarte légèrement pour me regarder dans les yeux.

— Quoi ? chuchote-t-il, ahuri.

Je souris et pose ma main sur sa joue, chassant du pouce une larme de bonheur.

— Tu m'as très bien entendue. Jayden Summers, je t'aime. Je t'aime tant que jamais je ne pourrai vivre sans toi. Et je ne laisserai plus jamais rien ni personne nous séparer. Ni Flore et encore moins son père ! Je suis si désolée d'avoir douté de toi !

Il cligne des yeux, surpris.

— Je ne comprends pas... C'est toi qui m'a fait sortir ? On m'a dit que c'était Flore. Et Clayton, alors ?

Même l'évocation de ces deux là n'arrive pas à entacher mon sourire.

— En fait, Flore m'a aidée. Grâce à elle, j'ai pu t'innocenter et faire emprisonner Henry Clayton pour complicité avec Bruce, extorsion de fonds ou encore maltraitance animal. Mais je m'en fiche, tout ce qui compte, c'est que plus jamais il ne nous posera de problèmes. On peut être ensemble comme avant.

Lentement, un sourire étire son visage et ses yeux brillent.

— Tu me pardonnes ?

Je rigole.

— Quand on aime, on pardonne tout. Et moi je t'aime tellement si tu savais...

Un sourire rayonnant se dessine sur son visage et il susurre :
— Et moi je t'aime encore plus. Plus que tout ! Plus que Roméo a aimé Juliette, plus que Clyde a aimé Bonnie, et plus que Jack a aimé Rose. Moi, je t'aime comme personne n'a jamais aimé.

Je me hisse sur la pointe des pieds et effleure sa barbe du bout du doigt.

— Moi, je suis sûre que ces femmes aimaient bien plus leur homme, et que moi, je t'aime mille fois plus encore.

Il sourit et se penche en avant jusqu'à ce que son front touche le mien.

— Tu me déclares une nouvelle guerre, Belle Collins ?

J'esquisse un sourire.

— En amour, tous les coups sont permis.

Il ébauche un sourire en coin, son souffle me caressant les joues.

— Tu vas perdre. Jamais tu ne m'aimeras plus que moi je ne t'aime.

Je romps la distance entre nos lèvres et me plaque tout contre lui, emboîtant nos corps comme s'ils ne formaient qu'un. Ses lèvres sont si douces, si tendres, si passionnées. Dans ses bras, je me sens bien, en sécurité, chez moi. Je suis enfin heureuse.

Je me détache de lui, un sourire malicieux planant sur mes lèvres.

— Ça m'étonnerait que tu puisses rivaliser avec ma preuve d'amour à moi.

Il hausse un sourcil amusé et rigole :
— Essaie toujours.

J'esquisse un sourire puis recule d'un pas pour le voir tout entier, pour l'embrasser du regard, pour savourer à quel point je suis chanceuse de l'avoir. Lentement, je lui prends la main et la porte à mes lèvres.

Il sourit, me couvrant du regard d'un amour incommensurable. Tandis qu'on se dévore du regard, j'en profite pour sortir de ma poche l'arme fatale.

Sa main toujours dans la mienne, je lui intime d'un geste de la tête de baisser les yeux.
Il fronce les sourcils mais obtempère et soudain, en une fraction de seconde, son visage s'anime. Ses yeux étincellent de joie tandis que sa bouche entrouverte trahit son étonnement.

— C'est toi qui l'as ! J'avais peur de l'avoir fait tomber !

Je me mords la lèvre et savoure son expression de pure joie. On dirait un enfant au pied du sapin de Noël.

— Tu te souviens ce que je t'ai promis quand je t'ai offert cette bague ?

Il reporte son regard sur moi et penche la tête sur le côté, perplexe.

— Bien sûr.

— Qu'est-ce que je t'ai dit ?

Il cligne des yeux, de plus en plus perdu.

— Que... que cette bague c'était la promesse qu'un jour on serait officiellement ensemble.

Un léger rire s'échappe d'entre mes lèvres en voyant ses yeux s'écarquiller, alors qu'il comprend enfin où je veux en venir.

— Jayden Summers...

Il rive sur moi un regard d'une intensité bouleversante tandis que des larmes perlent au coin de ses yeux.

— Veux-tu m'épouser ?

Un sourire éblouissant étire ses traits et il hoche la tête, d'abord lentement puis de plus en plus vivement au fur et à mesure qu'il se rend compte ce que cela signifie.

— Oui ! Oui ! Oui et mille fois oui !!

Sans le lâcher du regard, je passe à nouveau la bague à son doigt. Mais la différence contrairement à la dernière fois, c'est que c'est à son annulaire que je la lui passe.
Dès que je lui lâche la main, il se jette sur moi et m'embrasse avec tout son amour, toute sa passion et toute sa tendresse. Sa main sur ma joue glisse délicatement dans mes cheveux tandis que sa main sur ma taille me rapproche brutalement de lui.

Dans ma poitrine, je sens mon cœur palpiter à mille à l'heure et mon âme vibre sur mille fréquences.

À peine quelques secondes avant qu'on ne meure tous les deux asphyxiés, il m'arrache ses lèvres et pose son front sur le mien. Cette fois, ce sont ses yeux qui me dévorent avec avidité. 
Peu à peu, je me perds dans ses yeux et mon cœur se perd dans le bonheur. J'aimerais que ce moment dure à jamais. Mais au fond, ça n'a pas d'importance, parce que, des moments comme celui-ci, nous en aurons des centaines. Et nous en aurons des milliers d'autres encore plus spéciaux. Parce que plus jamais rien ne nous séparera.

Au loin, j'entends mes amies crier et je souris.
On s'écarte légèrement, toujours dans les bras l'un de l'autre, pour tourner la tête vers Lou et Lexie qui nous sifflent comme des bonhommes et nous applaudissent tels nos premiers fans.
On explose de rire avant d'échanger un regarder complice. Puis notre sourire hilare se transforme en un sourire de tendresse et nos regards se fond plus doux, tout comme nos cœurs.

D'une même voix, on souffle dans sa langue respective :
— Je t'aime.

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Tant d'émotions ! J'ai envie de pleurer, pas vous ?

Surtout que c'était le dernier chapitre. Il ne reste plus que l'épilogue et on devra tous dire au revoir à nos petits chéris.

Bref, ça vous a plu ?

Vous attendiez à la demande en mariage ?

En tout cas, je suis que vous n'aviez pas envisager que ça puisse venir de Belle. Mais après tout, c'est assez logique. Belle est déterminée et moderne et elle préfère prendre les choses en mains plutôt que s'en remettre au hasard. Et puis, on est au 21eme siècles donc c'est bien naturelle que Belle fasse ce qu'elle souhaite sans se soucier de vieilles règles archaïques.

Bref, mes petits bébés vont se marier.

Mais j'ai pas envie de poster l'épilogue parce que ce sera la fin 😭. J'ai pas envie de quitter Belle, Jayden, tous les autres et vous !

Dernière question du jour :

Soleil ou lune ?

Train ou avion ?

Instagram ou Wattpad ?

Livre papier ou numérique ?

Rester toute sa vie au même endroit ou voyager tout le temps et ne jamais avoir de chez soi ?

Realiser son rêve ou trouver l'amour ?

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Bisous pailletés !! ❤️✨

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