Chapitre 18


Je bâille et me redresse sur ma chaise. Enfin, le voilà.
Plus d'une semaine qu'il n'est pas venu travailler. Je me demande bien ce qu'il avait. Peut-être était-il trop occupé avec les préparatifs du mariage ? On en parle beaucoup dans les journaux du coin.

Je me demande si cela peut avoir un rapport avec ce qui s'est passé entre nous lundi dernier. Pourtant il n'y a pas de quoi, je lui ai bien dit que ce n'était rien et qu'il n'avait pas à culpabiliser. Et puis quand il m'a ramenée après le match, il avait l'air plutôt normal. Mais peut-être était-il quand même gêné ?

Il s'arrête devant moi et baisse la tête, se passant une main dans les cheveux.

— Hey...

Je pince les lèvres et hausse un sourcil.

— Je vais faire comme si ça ne faisait pas dix jours que tu me laisses faire le sale boulot et te gratifier d'un gentil geste pour te souhaiter un bon retour.

Je me penche et lui tapote le bras. Il rigole et tout embarras disparaît de son visage.

— Désolé. J'étais occupé.

Je me retourne vers mon bureau et m'empare de mon sac.

— Pas de problèmes. M'en fiche. Faut rattraper le temps perdu, lancé-je laconiquement en me dirigeant vers l'ascenseur.

Je l'entends soupirer et me suivre.

— Combien de cafés as-tu pris en m'attendant ?

J'entre dans la cabine et pivote vers lui.

— Un nombre assez important pour t'égorger si tu me contredis.

Il ébauche un sourire et s'adosse contre la paroi de métal.

— Ça change de d'habitude ?

Un sourire en narquois s'étire sur mon visage.

— Non.

Arrivés en bas, on se dirige vers sa voiture. Une fois à l'intérieur, il se tourne vers moi et demande :
— Où va-t-on, mon capitaine ?

Il était temps qu'il demande.

— Direction le studio de disque de Bruce Payne, Melody's Production.

Il me fixe un instant puis démarre.

— J'espère que tu as un plan parce qu'on s'engage sur le terrain du loup et il connaît nos tronches.

Je pince les lèvres.

— Tu crois que je me serais peinturlurée la face comme ça, si je n'avais pas déjà tout prévu ? Toi tu repère les indices, mais moi, je suis le cerveau de l'opération. Souviens-toi qu'en terme de prévoyance, je bats les records, Watson.

Il secoue la tête, l'air de m'accorder ça. Je sors de mon sac à main un calepin.

— Donc, si on récapitule. D'après les autres infos d'Amélie Portman, il aurait tendance à faire de la promotion canapé, mais ça c'est dans le meilleur des cas. Non, le plus souvent sa méthode serait de convier à un rendez-vous, soit disant professionnel, des jeunes femmes inconnues du public qui souhaiteraient faire carrière dans la musique. Mais une fois arrivées à l'étage du rendez-vous, elles auraient la surprise de découvrir que le producteur ne les attend pas dans un studio d'enregistrement, mais dans une chambre. Et personne n'en sait plus jusqu'au moment où les jeunes femmes ressortent bouleversées avant d'êtres reconduites à la sortie par des collègues de Bruce qui seraient complices. Ces derniers seraient alors chargés de leur conseiller d'envoyer une démo de musique à telle ou telle autre maison de disques, leur glisser un gros chèque où leur parler d'une possible opportunité de collaboration avec une star. D'acheter leur silence, quoi.

Il hoche doucement la tête, intégrant les infos.

— Oui, et selon elle, il aurait commencer à opérer de cette façon après ce qui lui est arrivé. Pour s'assurer qu'il n'y aurait pas un autre procès.

J'hoche la tête.

— Je pense qu'avec une preuve irréfutable de ses agissements, on aura gagné.

Il secoue la tête.

— Oui, mais le dossier devra être béton avant l'envoi à un journal. On devrait travailler ça en dehors du travail et avoir de nombreux témoignages.

Je le note sur mon carnet.

— T'as l'air calé pour quelqu'un qui n'a pas fini ses études de journalisme.

Le silence me répond et je me tourne vers lui. Il est figé, la mâchoire serrée et les poings crispés sur le volant.

Ai-je dit quelque chose de mal ?
Je pose une main sur son épaule mais il se dégage dans un grognement.

— Jayden ? Qu'est-ce que j'ai fait ?

Il serre les dents puis souffle doucement dans l'espoir de se calmer.

— Tu les as écoutés.

Je fronce les sourcils. Puis soudain je comprends. Il parle des messages vocaux. C'est vrai qu'il m'a annoncé qu'il avait abandonné ses études dans son ultime message. Il doit penser que c'est là que je l'ai appris.

— Pas tous... soufflé-je. Mais où est le problème ? Ils m'étaient destinés, non ?
Je plisse les yeux et  son corps tendu étiré son tee-shirt . Je fronce les sourcils et attend. Une minutes, deux, puis trois.

Enfin il daigne me répondre :
— Je pensais que tu ne les avais jamais écoutés... Qu'ils étaient partis dans l'oubli.
Je tourne la tête pour regarder les buildings défiler par la fenêtre. Je ne supporte pas de le voir comme ça.

— Je n'ai pu m'y résoudre, soufflé-je.

— Dans ce cas, pourquoi ?!

Je pivote et le dévisage. Ce soudain accès de colère me laisse bouche bée. Je perds le contrôle de la situation et je n'aime pas ça. Mais qu'ai-je fait !?

Je fixe ses jointure blanches sur le volant et demande :
— Pourquoi quoi ?

Il serre les dents et je sursaute en voyant son poing s'abattre sur le volant, activant le klaxon.

— Tu vas l'avancer ta caisse, oui !?!

Je regarde la voiture de devant qui avance à une vitesse constante, bien loin déjà. Je pince les lèvres. Il doit vraiment être frustré pour se défouler pour rien sur les autres. Il me fait penser au Jayden que j'ai rencontré il y a deux ans. On s'arrête à un feu et il fait volte-face vers moi, les yeux enflammés.

— Pourquoi tu m'as jamais appelé alors ?! Pourquoi ?! Pourquoi tu m'a laissé dans cet état ?! Pourquoi tu m'as ignoré ?! Tu t'es fait porter disparue juste pour rajouter à ma peine ?! Tu sais comment ça me faisait mal de pas avoir de nouvelles de toi !?

Je recule contre la porte, surprise par la rage dans sa voix. Il souffle et se passe une main dans les cheveux, avant de s'affaisser sur lui-même.

— Tu savais à quel point je souffrais que tu sois partie et tu n'as pas bougé le petit doigt, murmure-t-il sur un ton déçu. Mais c'est sûrement tout ce que je méritais...
Je cligne des yeux, ne réalisant toujours pas ce qui m'arrive.

— Je n'ai écouté ces enregistrement qu'il y a quelques semaines... J'essayais de comprendre.
Il se redresse et me fixe de ses yeux émeraude.

— Vraiment ?

Je hoche doucement la tête. Alors que je m'attends à le voir sourire, il s'affaisse dans son siège, gêné.

— Tu les a écoutés... répète-t-il, prenant conscience de ce que cela signifie.

Je vois ses joues s'empourprer légèrement.

— Je... J'étais vraiment au bord de la dépression... Excuse-moi pour certain de mes propos... C'était ridicule... Je-enfin... je veux pas dire que je mentais... non, tout était vrai et je méritais bien cette souffrance... mais... enfin... j'étais pitoyable et... Et si tu oubliais tout ?

Je souris. C'est assez comique de le voir dans cet état. Lui qui est si inébranlable.
Je me mords le doigt pour ne pas exploser de rire et il s'en rend compte et me fusille du regard.

Je souris et lui tapote l'épaule.

— Ce que je ne risque pas d'oublier c'est cet instant.

Il soupire et sans un mot, se tourne de nouveau vers la route. Enfin, il finit par se garer devant un immense building.

— On est arrivé. J'espère que ton plan est excellent.

Je lui fais un clin d'œil.

— Oh que oui, mon cher Watson. Attrapez votre appareil, on va le prendre en flagrant délit.

Sur ce, on sort de la voiture et nous dirigeons vers l'entrée. Le temps que les portes coulissantes s'ouvrent, j'ébouriffe mes cheveux, relève légèrement ma jupe et enfile mes lunettes.

Puis enfin, on entre dans un immense hall au style moderne et épuré. Je fais signe à Jayden de rester en retrait puis me dirige vers la réceptionniste qui me dévisage, derrière son comptoir.

Je m'accoude au bureau et papillonne des cils.
— Bonjour ! Je viens de Chicago spécialement pour cette entrevue.

Elle redresse ses lunettes et pince les lèvres.

— Avec qui avez-vous rendez-vous ?

Je rigole niaisement et enroule une mèche autour de mon doigt.

— Oh, vous savez avec cet homme ! Il est grand et porte à merveille le costard. Il m'a entendu chanter au bar et m'a dit de venir pour un entretien.

Elle ouvre un carnet devant elle, sûrement celui des rendez-vous. Je me penche pour tenter de discerner des noms sans résultat. Je suis nulle pour lire à l'envers. Mon regard se pose alors sur son gobelet de café puis sur un cadre, et un plan machiavélique se forme instantanément dans mon esprit.

— Oh, c'est une photo de vos enfants, ils sont adorables !

Je me penche pour feindre de me saisir du cadre mais, à la dernière minute, fais un grand geste et renverse la boisson sur le bureau. Elle pousse un petit cri et se redresse avant que tout ne lui coule sur les genoux.

— Oh, mon dieu !

Elle de mouchoirs et plonge sous le bureau.
Je souris, victorieuse, et m'empare du carnet que je feuillette. Bruce Payne a un rendez vous dans dix minutes avec une certaine Rebecca Willis au dernier étage.
Je feuillette encore et trouve un autre rendez-vous qui a lieu en même temps.
Clarissa Meyer avec M. Smith, l'un des dirigeants de l'entreprise. Je me demande si lui aussi commet les mêmes agissements que Bruce ou s'il est juste complice.
Je repose le livret et attends que la femme ait fini.

— Oh, je me souviens maintenant ! Il s'appelait M. Smith.

Elle consulte l'agenda.

— Allez-y. Septième étage. Porte 13.

— Très bien. J'ai emmené mon manager, ça ne dérangera pas Monsieur ?

— Non, partez maintenant.

Je lui souris et tourne les talons.
Vu son manque de réaction face à cette annonce, M. Smith ne doit pas commettre les mêmes crimes que Bruce Payne. Sinon, il aurait recommandé à la secrétaire de ne faire monter que les jeunes femmes seules.

Je fais signe à Jayden de me suivre et on se dirige vers l'ascenseur. Du coin de l'œil, je le vois me fixer avec admiration et surprise. Un mélange qui me fait sourire jusqu'aux oreilles.
Enfin dans l'ascenseur, je me tourne vers lui et ne supportant plus qu'il me dévisage avec cet air ahuri, j'hausse un sourcil interrogatif.

— Je me rends juste compte à quel point tu es ingénieuse... et légèrement terrifiante aussi.

Je souris. Je le prends pour un compliment.
Je tape le numéro du dernier étage et l'ascenseur s'élève.

— Quel est le reste du plan ? demande-t-il.

— On surprend cet idiot et on filme.
Il hoche la tête.

— Bien, mais on ne se fait pas voir. On ne sait pas de quoi il est capable. Et je veux vivre vieux.

Enfin, on arrive à destination. L'ascenseur s'ouvre sur un immense couloir pourtant pourvue d'une seule et unique porte, menant sûrement à la suite de la star.
Je fais signe à Jayden de me suivre jusqu'au bout du couloir où nous nous cachons derrière une plante. J'espère vraiment qu'on va pouvoir le coincer. Il ne doit plus faire de mal à qui que ce soit.

L'attente commence à être longue quand, enfin, l'ascenseur arrive en faisant un bruit retentissant. Une jeune femme élancée au physique de mannequin, à la chevelure blonde et aux grands yeux pétillants, en sort dans un tailleur rayé. Elle a l'air si innocente et gentille, j'ai presque pitié d'elle. Quand je pense qu'elle croit que ses rêves sont sur le point de se réaliser...

Je fais signe à Jayden pour qu'il commence à filmer, tandis que je plisse les yeux pour me concentrer sur la scène qui va suivre.
Rebecca Willis toque à la porte qui, presque instantanément, s'ouvre sur Bruce Payne. Puis elle recule d'un pas, surprise, et je le vois enfin. Et j'en perds ma mâchoire.
Le sale type est en peignoir !
D'ici, je sens déjà les ondes d'inquiétude qui se dégagent de la jeune femme. Et je la comprends. Moi même, je suis terrorisée. Elle doit se sentir oppressée, agressée, trahis...

Mais il est trop tard pour elle de changer d'avis, d'autant plus quand il place une main en bas de son dos et la conduit avec force dans la suite.
Jayden et moi échangeons un regard anxieux puis nous dirigeons vers la porte que, dans sa précipitation, Bruce Payne n'a pas bien fermé.
Je la pousse doucement pour l'entrebâiller juste assez pour qu'on puisse voir.

Je la regarde, au milieu de cette immense chambre, se frottant anxieusement le bras. Elle commence à comprendre dans quel traquenard elle est tombée. Et moi je prends conscience de ce à quoi je m'apprête à assister. Et j'ai peur. Car ce n'est pas une simple blague avec caméra cachée, non, je m'apprête à assister à une agression ou un viol. Je ferme les yeux et plaque ma main sur ma bouche. J'ai envie de vomir.

J'entends la voix lointaine de Rebecca qui ne cesse de parler de son expérience professionnelle et de sa musique à Bruce Payne. Tandis que lui ne cesse de la couper pour lui proposer un verre de vin, un joint ou encore la complimenter sur son physique.

— Je croyais que vous m'aviez conviée pour signer un contrat avec moi !

J'ouvre les yeux, percutée par la détresse qui perce dans sa voix.  Mais si je suis ici, c'est pour l'aider. C'est pour toutes les sauver. Je n'ai pas le droit d'avoir peur.
Il balaie sa remarque d'un geste de la main et se ressert un verre de vin.

— Après.
Elle recule vers la porte.

—  Après quoi ?

Il se retourne, un sourire si angélique plaqué sur son visage qu'il est presque impossible d'imaginer qu'il est capable du pire. Et c'est terrifiant.

— Après le massage, voyons. Venez donc me faire un massage.

Il lui fait un clin d'œil coquin puis attrape la ceinture de son peignoir et commence à le dénouer.

— Qu-quoi ?! Non !
— Ne fais pas ta timide, voyons.

Son peignoir tombe au sol, révélant sa nudité. Je grimace de dégoût et m'obstine à regarder son visage. Je ne veux surtout pas voir ça.
Rebecca recule encore.

— Non, merci. C'est gentil de m'avoir invité mais je vais y aller.

Le visage de la star se décompose brusquement, perdant son sourire charmeur. Il comprend enfin que sa proie veut lui filer entre les doigts.

— Ne dites pas de bêtises. Je sais que vous en avez envie.

Même de profil, je vois les larmes qui dévalent les joues de Rebecca Willis. Des larmes de désespoir. Car elle sait ce qui va se passer et qu'elle n'a aucun moyen d'y échapper.
Tel un prédateur, il fond sur sa victime, si vite qu'elle n'a pas le temps de fuir.

Il lui agrippe le poignet et la tire vers le bas, appuyant violemment sur sa tête pour la faire tomber à genoux.
Et moi je regarde la scène, complètement tétanisée par la peur. Je suis incapable de détourner les yeux du torrent de larmes qui perlent sur les joues de Rebecca. Et le temps d'une seconde, je crois voir le visage de Lou. Ma chère Lou, ça pourrait être elle. Ça pourrait être Lexie. Ça pourrait être Mackenzie, Delilah ou ma mère. Ça pourrait être moi. Et je refuse de laisser faire ça, je refuse d'être témoin, ou complice car je l'aurais laissé agir.

— Je vous en supplie ! Non ! Non ! Pitié...
C'est la cinquième fois qu'elle le supplie et c'est à chaque fois plus déchirant, sauf pour lui qui reste de glace.

J'ordonne à Jayden d'arrêter de filmer et j'entre en trombe dans la pièce.

Il fige son geste, juste avant qu'il ne soit trop tard et tourne vers moi deux yeux arrondis ahuries. Je profite de cet instant de surprise pour prendre de l'élan et lui coller mon poing dans la mâchoire.
Il titube légèrement en arrière, juste assez pour lâcher sa prise sur Rebecca.
Je m'accroupis pour l'aider à se relever.
Elle tremble comme une feuille, c'est à peine si elle tient debout tant le choc est grand. Mais je suis rassurée, car ses larmes ne sont plus des larmes de peur, ce sont des larmes de soulagement. Elle est sauvée.

Je l'entraîne vers la sortie tandis que Jayden déboule dans la suite, les poings serrés.
Je me retourne juste à temps pour le voir balancer avec force son poing dans la tête de Bruce Payne.Cette fois, celui-ci tombe au sol sous le coup de l'impact, sonné.

— Sale ordure, lui crache littéralement Jayden.

Nous nous  dépêchons d'entrer dans l'ascenseur en soutenant la jeune femme de notre mieux. Puis nous traversons le hall le plus rapidement possible. Mais je suis étonné qu'on nous accorde si peu d'attention.
Mais que s'imaginent-t'ils tous ? Qu'elle n'a pas décroché de contrat ? Ou savent-ils la vérité ?
Je croise le regard de la secrétaire. Et j'ai ma réponse. Ils sont tous complices. Tous ceux qui travaillent ici savent. Et ils ne font rien.
Arrivés dans la rue, nous conduisons Rebecca jusqu'à la bouche de métro la plus proche. Elle s'est enfin calmée.

Juste avant qu'elle parte, je la rattrape par le poignet et, prise de culpabilité, lâche ces trois minable mots. Ces trois mots qui jamais n'effaceront toute sa douleur :
— Je suis désolée.

Elle hoche la tête, reconnaissante, puis file. Elle croit sûrement que je suis désolée de ce qu'il lui est arrivé. Mais en vérité, je suis désolée de ne rien avoir fait pour empêcher que ça arrive, de l'avoir laissé rentrer dans la chambre.
Je me tourne vers Jayden et accroche son regard. Cela suffit à faire jaillir toutes mes émotions à la surface et je grimace de douleur. Il me tend les bras. Je me laisse aller aux larmes et me blottis contre lui.
Dans ses bras, je me sens en sécurité, comme si j'étais loin des horreurs de la vie. Dans un monde merveilleux.

— Je suis égoïste, soufflé-je dans un sanglot. J'aurais pu tout éviter si je n'avais pas été si déterminée à détruire Bruce.
Il me caresse doucement les cheveux.

— Non, tu n'es pas égoïste. Tu te démènes pour ces femmes, pour les protéger.
Je relève la tête et le dévisage.

— Mais je ne savais ce qu'il allait arriver et j'ai laissé faire ! Tout ça parce que je voulais de minables preuves ! Je l'ai utilisée comme appât ! J'ai joué avec sa vie !

Lentement il relève mes lunettes sur ma tête. Son regard est si tendre et si affectueux que je me calme, perdue dans cette immensité verte.

— Parce que tu crois que si tu l'avais prévenue, elle t'aurait écoutée ? Qu'elle aurait renoncé à son rêve sur les dires d'une inconnue ?

Je secoue doucement la tête. Non.
Moi, je n'aurais pas fais demi-tour si on m'avait fait miroiter des promesses sur un avenir dans la musique.

Doucement il pose sa main sur ma joue et je me love contre elle, fermant les yeux pour sentir pleinement la caresse de son pouce qui essuie mes larmes.

— Tu es quelqu'un d'incroyable, souffle-t-il doucement.
J'ouvre les yeux et le dévisage.

— Ne laisse jamais qui que ce soit te persuader du contraire.

Je souris et pose ma joue sur son torse, profitant de l'étreinte. J'hume son odeur et tends l'oreille.
C'est fou comme son cœur bat vite.

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Coucou mes babies chups !

Vous avez aimé le chapitre ? Je vous promet que je le prochain sera plus gai 😅.

Trouvez-vous aussi que Belle s'est mal comporté en la laissant entrer alors qu'elle savait ce qu'il allait arrivé?

Un commentaire à faire sur Jayden ?

Mon Instagram si vous voulez me parler: 1610nao
Je donne aussi des avis sur mes lectures.

BISOUS PAILLETÉS!!❤️😙✨

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