Chapitre 17
Je retire ma veste et entre dans le 4x4 de mon ex. Nous nous asseyons et rivons notre regard au loin, encore choqués par ce témoignage poignant.
— Je me sens mal, murmure Jayden en se passant la main dans les cheveux.
Je hoche la tête, essuyant les dernières traces de larmes de mon visage. C'est tellement affreux ce qui lui est arrivé. Et quand je pense qu'elle n'est pas la seule, j'ai envie de vomir. Ça me retourne l'estomac qu'il puisse exister de telles ordures sur terre.
Soudain, mon regard s'arrête sur une petite fille blonde avec une énorme peluche licorne dans les bras. Elle me fait penser à Lou. Je me demande ce que dirait mon amie si elle était ici. Probablement une de ses répliques fétiches qui redonnent toujours le sourire même quand elle les dit avec le plus grand sérieux.
Je me mords la lèvre, pensive. Peut-être que je devrais faire comme elle. Faire rire et exprimer mes émotions à la fois.
J'inspire puis lâche dans un souffle :
— Je me sens comme un vieux chewing-gum qu'on aurait mâché pendant des heures avant de le recracher par terre, en proie aux semelles dégoutantes des new-yorkais...
Je me tourne vers la fenêtre et y croise le regard de Jayden. Il me fixe en clignant des yeux, dubitatif.
— Hum... Quelle profondeur !
On se fixe encore un instant avant d'éclater de rire. Ça fait du bien, ça détend après toutes ces émotions négatives. Mais je me sens un peu coupable de rire après avoir entendu tant d'atrocité. J'ai l'impression de lui manquer de respect.
— On a besoin de se changer les idées, déclare-t-il calmement.
Je hoche doucement la tête avant de me tourner vers lui. Lentement, ses yeux s'éclairent et un sourire malicieux s'étire sur son visage.
— J'ai ma petite idée...
Et sans que j'ai le temps de poser de questions, il tourne la clef, tire sur le levier et se lance dans la circulation.
Je fronce le sourcils et le dévisage.
— Qu'est-ce que tu racontes ?! Et ralentis, putain !
Il claque la langue contre son palais et grommelle :
— Pas de gros mots.
Mes yeux lancent des éclairs tandis que je me cramponne au tableau de bord. Il s'en rend compte et soupire avant de ralentir petit à petit.
Soudain, mon regard accroche la devanture d'une pâtisserie. Alors que je me tourne vers lui, je constate que lui aussi l'a vue. On échange une œillade, pensant exactement à la même chose au même moment.
Sans attendre, il se gare comme il peut le long du trottoir avant de se tourner vers moi, tout sourire.
— Ne bouge pas d'ici.
Puis il ouvre la porte et sort.
— Non ! Jayden... Je t'interdis... reviens-là !
Mais il ne m'entend pas et passe déjà la porte de la boutique. Je soupire, ferme les yeux et m'enfonce dans mon siège. Si quelqu'un m'avait dit il y a un mois que je passerais du temps avec mon ex comme deux bons vieux amis, je lui aurais ri au nez. Mais étrangement ça ne me paraît même plus si étonnant, j'ai tellement l'habitude de me retrouver dans des situations bizarres. Une part de moi voudrait être loin de lui, et une autre, plus puissante et incontrôlable, ne veut pas le quitter. Et le pire, c'est que je trouve presque ça normal de passer du temps avec lui comme si de rien n'était. Peut-être parce qu'avant de sortir ensemble, on était vraiment des amis. Dans tout les cas, ça fait même du bien. J'arrive à oublier. Et peut-être que j'arriverai aussi à vraiment le pardonner...
Subitement, la porte de la voiture s'ouvre et je sursaute. Déjà ? Je n'ai pas vu les minutes passer.
Il me sourit malicieusement puis sort lentement de derrière son dos une boîte avec le logo de la pâtisserie.
— Vas-y, ouvre-là, m'invite t-il, tout sourire.
Je fronce les sourcils et le dévisage, méfiante. Mais il continue de me sourire, les yeux brillants comme ceux d'un enfant. Curieuse, je finis par céder et soulève le couvercle. Mon cœur manque un battement et je cligne des yeux, ahurie.
Un cheesecake new-yorkais. J'en étais sûre. Il est pas croyable...
Je relève la tête et dévisage Jayden.
— Je t'avais promis qu'un jour je te ferais goûter un vrai cheesecake new-yorkais.
Je le fixe, pantoise, touchée qu'il s'en souvienne. Je ne sais pas ce que je dois penser de cette initiative... Sûrement est-ce le signe qu'il veut vraiment repartir sur des bases saines et recommencer à zéro avec moi.
— Merci, marmonné-je avant de croquer dedans à pleine bouche.
Un sourire rayonnant au visage, il se détourne et démarre.
— Maintenant, c'est parti pour réaliser une autre de mes promesses.
J'hausse un sourcil et le dévisage.
— Ah voui ? Laquelle ? interrogé-je la bouche pleine.
Il essuie des postillons de sa veste, hilare. Je pince les lèvres, embarrassée.
— Tu te souviens de cette fois où on remixait la chanson « New York avec toi » de Téléphone ?
Je plisse les yeux, cherchant dans le fouillis de mes souvenirs. Je sais que je devrais mieux ne pas me rappeler, que je devrais lui demander de me ramener au New York Time, mais c'est plus fort que moi. J'ai envie de voir jusqu'où il est prêt à aller pour se faire pardonner.
— Ah oui ! m'exclamé-je soudain en remettant le doigt sur le souvenir.
Il me fait un clin d'œil taquin puis se met à bidouiller son téléphone et la radio. Alors que je suis sur le point de lui demander ce qu'il fait, l'instrumental de la chanson retentit dans la voiture.
Il me lance un regard complice. Battant la cadence sur le volant, il commence à chanter notre version :
— Un jour, j'irai à New York avec toi. Toute la nuit on s'amusera, dans cette ville qui ne dort jamais, tu verras. On regardera aucun film en entier, ça va de soi. On traînera dans les boutiques de luxe sans rien acheter et on dansera sur les trottoirs sans jamais s'excuser de bousculer.
Je souris, ne pouvant m'empêcher de remuer des épaules. On échange un regard complice et il entame le couplet suivant :
— Un jour, j'irai à New York avec toi. Toute la journée on s'amusera, dans cette jungle où tous nos rêves sont permis, chantonne-t-il. On aura la ville au bout des doigts et on en jouera. On ira voir un match de baseball et on fera la ola, pour une équipe qu'on ne connaît pas. On écumera les restaurants sans finir aucun plat puis on montera sur les toits et on criera qu'on est des rois.
On échange un long regard et on rigole, continuant de battre le tempo et remuer les épaules.
Ensemble, on finit par crier à tue-tête le vrai refrain de la chanson, morts de rire :
— Un jour, j'irai à New York avec toi ! Un jour j'irai là-bas ! Un jour chat, un autre rat ! Voir si le cœur de la ville bat en toi ! Et tu m'emmèneras ! Un jour....Toucher à ci, toucher à ça ! Voir si le cœur de la ville bat en moi ! Et tu m'emmèneras ! Emmène-moi !
La chanson prend fin mais on continue de rigoler encore et encore, et cela pendant au moins cinq minutes. Incapables de s'arrêter, on enchaîne chanson sur chanson. Et pendant tout ce temps, à aucun moment je ne pense à lui envoyer un regard meurtrier, une réplique acerbe ou un juron bien senti. J'oublie ma haine envers lui. L'espace de quelques chansons, je reviens dans le passé.
Enfin, Jayden se gare et je comprends qu'il m'a emmenée à Central Park. On entre dans le zoo, toujours d'aussi bonne humeur. C'est presque un miracle.
Joyeux, on vole d'un enclos à un autre.
— Regarde ce panda roux, il a la même tronche que toi au réveil ! le taquiné-je en lui montrant le petit animal.
Il ricane et m'agrémente d'un petit coup de coude vengeur.
— Et toi, tu sais à quoi tu ressembles le matin ? À un vilain singe.
Sur ce, il m'attrape par la taille et me traine vers l'enclos de l'autre côté de l'allée. J'éclate de rire et cesse de ma tenir sur mes jambes pour l'empêcher de m'emmener, ce qui le force à me serrer un peu plus fort contre lui pour ne pas faire tomber.
— Je te ramène à ta famille, petite guenon !
Je rigole tant que j'arrive à peine à le taper.
— lâche-moi ! articulé-je entre deux rires.
Il arrive à l'enclos des singes des neiges et fait mine de me jeter dans la fausse.
— Petit, petit, petit ! Appelle Jayden. Venez chercher les poux à la vilaine guenon !
Je rigole tellement fort que je vois tout le monde me dévisager.
— Repose-moi ! ordonné-je, soudain consciente de mon ridicule.
Il rigole et obtempère. Je le fusille du regard avant de me diriger vers la sortie. Je ne devrais pas être ici à rire et jouer avec lui comme si on était encore des ados. Je suis ridicule à faire comme si de rien n'était, comme s'il n'était pas fiancé, comme si je ne lui en voulais pas.
Il me suit et on entre dans sa voiture en silence. Et pourtant, malgré ma détermination à rester neutre et le considérer comme un simple collègue, il arrive de nouveau à me faire rire après seulement vingt minutes de voiture.
De nouveau gagnés par l'allégresse, on va à Times Square, rentrant dans plein de boutiques farfelues. On achète des pleins sacs de bonbons à M&M's World, des vêtements dans des boutiques, des hotdogs à des stands, des barbes à papa à d'autres.
Je suis déjà venue plusieurs fois dans cette célèbre avenue mais c'est la première fois que je le vois comme ça. Que je le vois avec tant de magie dans les yeux. C'est comme si je le redécouvrais. Aujourd'hui, je le vois avec mes yeux de petite fille qui rêvait d'y mettre un jour les pieds. Je rigole, tourbillonne, saute, chante. Je suis si heureuse que j'ai l'impression d'avoir consommé de la drogue.
Alors qu'on s'apprête à partir, je traîne de force Jayden à Disney Store. J'ai à peine passé la porte que mes yeux s'illuminent. Je replonge en enfance.
Je cours des peluches aux déguisements, des statues aux accessoires, du rayon des princesse au rayon des méchants. Et le temps d'un instant, tous mes soucis s'envolent avec Jayden à mes côtés.
Soudain, il m'arrête dans ma folie. Je me stoppe et le fixe avec curiosité. Pourquoi arbore-t-il ce sourire timide ?
Subitement, il sort de derrière son dos la peluche de La Bête.
— Je te l'offre.
Je le regarde, surprise, le rouge me montant aux joues.
— Quoi ? Mais... mais non voyons.
Mais il ne veut rien entendre et me la colle dans les mains de force, le regard insistant et la mine sérieuse..
— Si. J'insiste. Tu verras que quand on a une peluche on va tout de suite mieux. Tu pourras la serrer contre toi et te rappeler que je suis là pour toi. Que je l'ai toujours été, moi, et tous les autres. Que tu n'es plus seule.
Un sourire s'installe doucement sur mon visage tandis que je contemple la peluche. Elle est magnifique. Et ses paroles encore plus. J'ai presque envie de pleurer. Mais je me retiens.
À la place, je relève la tête pour le regarder dans les yeux.
— Merci, chuchoté-je, émue.
Il me sourit tendrement et soudain un souvenir me revient. Je me souviens de ce qu'il a dit un jour : « Ce dessin animé me fait un peu penser à notre histoire. Tu es Belle, et je suis la Bête. ».
Je cligne des yeux et dévisage mon ex puis la peluche. Ce n'est pas qu'un simple cadeau. Suis-je folle d'y voir un clin d'œil à notre passé ? Est-ce un simple cadeau d'un ami qui veut se racheter ?
— Eh oh ! Belle ! Ça va ?!
Je déglutis et le regarde. Il a l'air si heureux, si détendu. Je me fais sûrement des films.
Il me tend son bras.
— Milady.
Je souris puis passe mon bras sous le sien.
O O O
— Dépêche-toi, la limace !
— Mais je vais aussi vite que je peux ! râlé-je à bout de souffle.
Il me tire par la main.
Devant moi se dresse un immense bâtiment aux murs blancs, à l'aspect net et moderne. Il y a même d'étroites fenêtres sans vitres en haut, et en dessous, les portes d'accès. Mais ce qui est le plus impressionnant, c'est les lettres bleues géantes formant les mots « Yankee Stadium ».
— Si tu n'avances pas plus vite, il ne va plus y avoir de places !
J'accélère l'allure, me poussant à bout. J'ai toujours détesté le sport, mais mince, j'aurais peut-être dû en faire plus.
Enfin on arrive devant le guichet et Jayden doit faire des pieds et des mains pour obtenir les dernières places. Pour une fortune ! Et même s'il ne veut pas, je glisse discrètement des billets dans sa poche pour le rembourser.
Toujours aussi essoufflés, on rentre dans le Yankee Stadium, main dans la main. Il me bouscule et m'ébouriffe les cheveux.
— C'est fou comme t'es courte sur pattes.
Je lui tire la langue.
— Alors d'abord, je fais 1m64 ! Je suis pas si petite. Et mes jambes sont normales !
Il sourit, amusé par ma véhémence.
— Si tu le dis.
Je m'apprête à le bousculer quand il me tire vers les tribunes. On monte les escaliers jusqu'à notre section, puis nos places, à mi-hauteur, plutôt bien situées.
En chemin, il en profite pour acheter une casquette des Yankees qu'il me colle sur la tête, et une main géante pour lui.
Autour de nous, le brouhaha de la foule et du présentateur me met tout de suite dans l'ambiance.
Il me fixe dans les yeux, l'air grave.
— Ce soir, tu es une supportrice des Yankees.
Je rigole et on part s'installer. C'est drôle de le voir aussi motivé, aussi passionné par quelque chose.
— Contre qui jouent les Yankees ?
Il fait la moue et les yeux fixés sur le stade, grommelle :
— Les Colorado Rockies. Mais ils n'ont aucune chance, il n'en auront jamais contre nous.
Je rigole.
— Typiquement ce que dirait un fan.
Il me fusille du regard.
— On est les meilleurs. On a été vingt-sept fois champions de la World Series. Les Colorado Rockies ? Je dirais « jamais ».
Je souris. Je pense qu'on va bien s'amuser.
Je me tourne vers le stade, les sections commencent à être bondées, le match ne va pas tarder à commencer. Et si j'avais déjà mal aux oreilles avant, ce n'est rien comparé lors de l'annonce des joueurs tour à tour. Tout n'est qu'une cacophonie de hurlements, applaudissements et sifflements. Et vite fait, je rentre dans la même effervescence et me lève pour applaudir avec Jayden. J'ai si hâte que le match de baseball commence. Ce sera mon premier.
Enfin, le coup d'envoi lance le début du match et tout s'enchaîne vite. C'est point sur point pour les deux équipes qui sont au coude à coude.
À côté de moi, Jayden n'arrête pas de hurler de joie ou grogner de rage quand l'équipe adversaire marque un point. Je prends un malin plaisir à le regarder faire. Jamais je ne l'avais vu ainsi. Ce doit être son côté new yorkais qui ressort.
Rapidement, les sept premières manches se succèdent, très diversifiantes. Mais ce n'est pas le stade que je regarde. C'est Jayden. J'aime voir comme il s'enflamme à chaque action, comment chaque émotion traverse son visage. C'est comme un film. En beaucoup mieux. Parce que mince, qu'est-ce qu'il est beau !
Enfin, il est l'heure de la pause, et la foule se calme.
Jayden se tourne vers moi tout sourire.
— Ça faisait si longtemps que je n'étais pas venu ! J'avais presque oublié comme ils jouent incroyablement bien !
Je lui souris.
— Pourquoi n'être pas venu plus tôt alors ?
Je vois soudain son regard s'éteindre.
— Je... J'avais l'habitude de venir avec mon père avant qu'il...
Ma gorge se serre et compatissante, je pose une main sur son épaule.
— Tu ne m'avais jamais parlé de lui, soufflé-je. Tu devrais le faire plus souvent, tu te sentirais mieux.
Il relève la tête et me sourit tristement.
— C'est parce que j'ai peu de souvenirs de lui malheureusement. Et que, comme pour ma mère, ça me fait mal de parler de lui.
Je lui souris.
— Je comprends. Mais sache que si tu changes d'avis tu peux...
Soudain, notre section s'anime comme pas possible, me coupant la parole.
On me crie alors dans les oreilles, on siffle, on me secoue par les épaules et je grimace en apercevant ce qui les rend aussi fous.
Sur l'écran géant, là, devant des milliers de personnes, je me vois. Moi et Jayden apparaissons sur l'écran géant dans un cœur rose avec le mot « Kiss » en gros. J'écarquille les yeux et échange un regard paniqué avec lui.
On se regarde et je fixe ses lèvres. Ses lèvres qui sont si tentantes. Mais on ne peut pas. Il est fiancé, plein de gens le connaissent et ce match est retransmis à la télévision.
Alors que les secondes défilent, mes joues virent au rouge et les encouragements passent à la huée.
Mais tout me paraît si loin, si flou, c'est à peine si j'entends le brouhaha alentour. Je ne vois que lui. Ses yeux qui me regardent avec tant d'intensité.
Puis sans que je puisse me reculer, sans que j'ai le temps de décider si je le veux vraiment, il se penche doucement.
Sa main se pose délicatement sur ma joue et je sens son pouce dessiner un cercle sur ma pommette. Je retiens mon souffle, au bord de la syncope, paralysée par son regard de braise.
Il fixe mes lèvres, puis ancre ses yeux dans les miens, et je devine qu'il me laisse le choix, la possibilité de le repousser.
Mais je n'en fais rien, au contraire, je redresse le menton pour lui faciliter la tâche.
Avec lenteur et tendresse, je sens ses lèvres frôler les miennes, avant de m'embrasser avec fougue. Je sens alors ma section s'enflammer dans un tremblement de magnitude au moins 5 sur l'échelle de Richter.
Puis le calme revient et les hurlements d'une autre section me parviennent à l'autre bout du stade. On n'est plus sur l'écran. Et pourtant, il n'arrête pas. Sa main m'enserre par la taille et ses lèvres se font de plus en plus pressantes, gourmandes, passionnées.
Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine et je l'agrippe par l'épaule pour ne pas défaillir. C'est si parfait...
Mais toutes les belles choses ont une fin, et je me dois de revenir à la réalité. Je me recule et pince les lèvres, honteuse. Jamais cela n'aurait dû arriver. Nos regards s'accrochent et je sens mes joues m'échauffer. Il me fixe avec profondeur puis détourne brusquement la tête. Il passe une main frustrée dans sa chevelure ébène et je l'imagine très bien en train de se haïr intérieurement pour ce qu'il vient de faire. Il s'en veut et regrette. Il est fiancé après tout.
Mal à l'aise, je me mets à gigoter sur ma chaise. Moi qui venais juste de faire le point sur mes sentiments, de ne plus être obsédée par sa personne, de me réconcilier avec lui, voilà qu'on a tout foutu en l'air. Je ne veux pas que tous mes efforts partent en vrille.
Timidement, je tends une main vers lui, que je pose sur son épaule.
— On peut faire comme si rien ne s'était passé.
Il tourne vers moi deux prunelles émeraude, tourmenté.
— Non, c'est impossible, souffle-t-il en baissant les yeux.
Je tente un sourire rassurant.
— Bien sûr que si ! Ça n'avait aucune signification. Rien du tout.
Il fronce les sourcils et relève les yeux.
— Ce n'était rien pour toi ?
Je rigole jaune et lui tape gentiment l'épaule.
— Mais oui ! T'en fais pas ! On est toujours potes ! Pas la peine d'en faire tout un plat et d'aller raconter ça à Flore.
Il se détourne brusquement et ma main retombe mollement sur mes genoux.
Les yeux perdus au loin, je l'entends répéter de façon presque intelligible :
— Potes...
*************
Coucou mes baby chups !
Vous avez aimé ?
Qu'avez vous pensé de cette journée de complicité ? Est-ce que ça va durer à votre avis ?
Qu'avez vous penser de la réaction de Jayden à la fin ? Se sentez-t-il réellement coupable pour Flore comme Belle ou y a t-il quelque chose de plus ? Peut-être était-il choqué car enfin elle le considérait comme un amis après l'histoire d'amour passionnée qu'ils avaient vécu, et que même si c'était ce qu'il voulait, ça faisait un choque de voire qu'ils en était là. Ou peut-être cela ne lui a pas autant plut qu'il le pensait qu'elle ai enfin tiré un trait sur leur histoire...
——-Question du jour——-
Quel est votre mot préféré ?
Moi c'est « enchantée » en Français, « Darling » en anglais et « increible » en espagnol.
.......
PLEINS DE BISOUS PAILLETÉS 😘💫
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