Chapitre 13
Je ne vais pas travailler le lendemain, ni le vendredi. De toute façon ce fichu stage ne me rapporte quasiment rien et ça m'est bien égal de me faire renvoyer à présent. Malgré tout, j'ai réussi à soustraire un certificat maladie à mon médecin. Heureusement que l'argent achète tout dans ce bas monde minable. Je passe donc la journée entière derrière mon piano, à tel point que mes doigts finissent rougis et calleux. Je veille aussi à rester le plus loin possible de tous les postes de radio, journaux ou télévision. Hors de question de revivre cette soirée. Lexie et Lou ont bien tenté de me remonter le moral mais rien à faire. Au moins la soirée n'aura pas était ratée pour tout le monde. Lexie a tapé dans l'œil de plusieurs célébrités qui seraient ravies de lui acheter ses prochaines créations. Et Lou, elle... C'est juste Lou. Voir des stars suffit à son bonheur.
Mais parce que ma vie est pourrie et que passer un samedi après-midi devant Netflix est apparemment interdit, je vois Lei débarquer dans ma chambre à 15 h pile.
—Hey ! Comment ça va ?
Je serre les dents et pivote vers lui pour le fusiller du regard.
— Ne me dis pas que tu n'es pas au courant.
Il se jette sur mon lit pour s'emparer d'un casse-tête qui traîne sur ma table de chevet.
— Non, mais ça doit pas être cool vu la sale tête que tu fais.
Je ferme les yeux et m'assois derrière ma coiffeuse, lui tournant le dos avant de finir par en venir aux mains.
— Et donc toi, quand tu vois que quelqu'un ne va pas bien, tu lui dis qu'il a une sale gueule ? T'es bien un mec. Vous ne connaissez pas le sens du mot tact.
Je vois son reflet hausser les épaules.
— Kiko dit que ma franchise est la qualité qu'elle préfère chez moi.
— C'est que tu dois pas en avoir beaucoup, grommelé-je.
M'ignorant obstinément, je vois son reflet dans le miroir se saisir de mon Ipad, pirater mon nouveau code (que j'avais spécialement changé pour lui), puis aller traîner sur le Dark web comme il a tendance à le faire un peu trop souvent. De plus, pourquoi faut-il que ce soit toujours depuis mes appareils ? S'il n'était pas si bon hacker, je serais déjà morte.
— Tu vas me dire ce qu'il se passe ou je dois deviner ?
Je fais pivoter mon siège et le fixe, étonnée. J'oublie souvent qu'il est un exclu de la société, les potins c'est pas son truc.
— Les chaînes de télévisions locales diffusent des images en boucle de l'événement et tu n'as rien vu ?
— Qu'est-ce que j'aurais dû voir ?
Je soupire et pivote à nouveau face à mon miroir pour me soustraire à son regard. J'inspire puis souffle doucement :
— La petite fifille à son papa a demandé en mariage Jayden.
J'applique une couche de vernis sur mes ongles avec l'espoir que ça m'aide à ne pas les ronger.
Deux mains se posent sur mes épaules et je sursaute, relevant les yeux sur le reflet de Lei qui se tient dans mon dos. Il me sourit et se penche en avant pour m'envelopper de ses bras.
— Ça va aller, Rainette.
Je me laisse aller contre lui, ses bras me berçant doucement. J'ai tellement envie de le croire. Oui, c'est ça. Il est temps que je me soigne de cette relation nocive.
Après plusieurs minutes, je rouvre les yeux et le regarde déposer un baiser sur mon front.
— Ce connard finira par le regretter. Il ne sait pas ce qu'il loupe.
J'esquisse un faible sourire.
— Tu n'es pas obligé de faire ça.
Il hausse un sourcil et me dévisage dans le miroir.
— De quoi ?
— Mentir.
Il lève les yeux au ciel et me lâche.
— Je ne mens pas. Tu sais bien... Je suis monsieur Honnêteté. En revanche, il te reste quarante minutes pour te préparer avant de devoir mentir aussi bien qu'un acteur d'Hollywood.
Je fronce les sourcils avant d'écarquiller les yeux. On a rendez-vous avec Jayden et Flore.
— Non, répliqué-je fermement.
— Si tu n'y vas pas, tu reconnais officiellement que tu aimes encore ce crétin. Flore te prendra officiellement pour une faible et lui aura un ego encore plus surdimensionné.
Je soupire et laisse tomber ma tête dans mes bras.
— Je ne suis pas prête.
— Ton pyjama te va très bien.
Je ne relève pas. Lei a un amour insensé pour les pyjamas.
Doucement, je sens ses doigts démêler mes cheveux avant de les tresser avec aisance.
J'oublie souvent qu'il n'a pas eu la même éducation que moi. Fils d'agriculteur dans un petit village chinois, il devait chaque soir, après l'école, tresser les paniers qui serviraient aux récoltes. Ceci jusqu'à ce que ses parents, rêvant d'une vie meilleure, décident de déménager en Amérique quand il avait sept ans.
Douze minutes plus tard, deux tresses encadrent mon visage.
— S'il te plaît, ne m'oblige pas à t'habiller.
Je grimace et me lève.
— C'est bon, je pense que je peux m'en charger. Il sourit discrètement, reconnaissant.
— J'espère qu'on ne croisera pas Kiko.
Je me dirige vers mon dressing.
— Pourquoi ne lui as-tu pas dit que tu faisais semblant de sortir avec moi ?
Une fois dans la petite pièce, je choisis une veste en jean, un t-shirt blanc et un pantalon noir à trous.
Je commence à me changer quand enfin il répond :
— Tu la connais. Elle est super possessive et ses fichus séries la rendent complètement parano. Je suis sûr qu'elle s'imaginerait que c'est un moyen de la tromper devant ses yeux, sans même qu'elle ne s'en doute.
Je soupire avant de sortir pour prendre des créoles dans ma boîte à bijoux. Enfin, je me tourne vers lui, prête à partir.
— Et toi, qu'on soit bien clair, si tu fais un faux pas, je t'arrache les tripes et t'étrangle avec, le menacé-je. Tu m'as mise dans cette merde, alors tu vas me maintenir à la surface avec autant de classe que possible.
Il s'approche pour me tendre son bras.
— Et si au passage on peut le rendre jaloux, on est gagnant.
Je croise son regard et on sourit malicieusement.
— Tant qu'à faire.
O O O
Lei me tient la porte et j'entre dans un lieu à l'ambiance tamisée, éclairé par des néons, de la musique à la mode diffusée par plusieurs télés aux murs, une douce odeur de cocktail flottant dans l'air et le bruit des boules de bowling percutant les quilles donnent le ton du lieu. Il y a un bar oui mais c'est bien un bowling.
On passe à l'accueil s'enregistrer sur la même piste que Flore et Jayden qui sont déjà là depuis au moins vingt minutes s'ils ne sont pas arrivés en retard comme nous. Lei me passe une paire de chaussures et je les enfile en quatrième vitesse, imitée par mon « copain ».
On descend les escaliers qui mènent aux pistes de bowling. Je repère au premier coup d'œil Jayden et Flore qui rigolent à gorge déployée, assis sur le canapé de la piste la plus reculée. Enfin ils nous remarquent et Jayden se lève. Lei m'attrape la main et se penchant au creux de mon cou, murmure :
— Je regrette déjà mon acte de bonté de samedi dernier.
Je souris et réplique dans un souffle ironique :
— Monsieur Honnêteté, je vois votre nez s'allonger un peu plus à chaque seconde.
Il presse un peu plus ma main et la moiteur que j'y décèle confirme mes soupçons. Il stresse.
— Hé, ça va aller Pinocchio.
— Non, mais t'as vu la musculature de ton ex ? Je l'imagine déjà en train de me réduire en compote.
Je détaille Jayden. C'est vrai que son t-shirt blanc épouse à la perfection son torse musclé.
Je me force à rigoler pour leur faire croire que je m'amuse follement avec Lei.
— Évite les gaffes et tu repartiras avec la quasi totalité de tes membres. Tu sais ce qui trahit un menteur ? L'interrogé-je
Il me lance un regard noir.
— Non car je n'en suis pas un ! Je suis Monsieur Honnêteté.
Je soupire.
— Quand il y a trop de détails et regarder à gauche. Jayden est un génie, il en faudra peu pour qu'il ait des doutes. Alors fais gaffe car si tu as la chance de ressortir en vie de ce lieu après t'être planté, c'est moi qui t'achève.
Il déglutit et je soupire. Faut que je me détende. Il fait ça pour moi et il est normal qu'il stresse.
— Bon, disons que je t'amocherai pas trop.
On arrive devant le couple et il me souffle, crispé :
— Merci, vraiment ! Ça me rassure !
— Belle ! Je suis si heureuse de te voir !
Flore étire ses lèvres dans un sourire bien aussi grand que celui du chat d'Alice au pays des merveilles. J'en tremble presque.
Je lui retourne un faible sourire.
— J'ai presque cru, pendant un instant, que tu ne viendrais pas ! J'ai en revanche hésité sur la raison. Invention d'un petit ami imaginaire, ou toujours pas remise de ma soirée.
Le sourire cruel qu'elle me lance me glace le sang. D'autant plus que je semble être la seule à le voir.
— Eh bien, voici Lei, qui est bien en chair et en os. Et ensuite je ne vois pas de quoi je ne me serais pas remise si ce n'est l'alcool, rigolé-je.
Du coin de l'œil, je vois Jayden me fixer, sombrement.
Flore rigole puis, avec une joie hypocrite, tape dans ses mains.
— Alors c'est parti ! Prête à morfler la poussière ?!
J'échange un regard avec Lei et on sourit. On a survécu au premier round. Prenant notre sourire pour de la provocation, elle attrape une boule et se dirige vers la piste d'un pas déterminé.
— Vous ne savez pas à qui vous avez à faire !
On s'assoit sur le canapé en face du leur. Je croise le regard de Jayden, un silence pesant s'installe et je fixe Flore marquer 8. Elle revient tout sourire.
— Vous avez déjà perdu d'avance, c'est sûr !
Je presse la main de Lei un peu plus fort pour ne pas la gifler.
Elle se rassoit et, avec un sourire mielleux qui semble aussi amadouer Lei, elle minaude :
— Alors ! Dites-moi... Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Je sens la panique m'envahir. On n'a pas prévu d'histoire !
D'une même voix précipitée, nous nous exclamons :
— À la piscine !
— En cours de biologie !
Nous nous lançons un petit regard affolé.
— Enfin... commence Lei.
— On s'est d'abord rencontrés à la piscine... Tu avais confondu ma serviette et la tienne alors qu'il y avait des rayures sur la mienne ! Hein, tu te souviens... J'étais complètement folle de rage ! rigolé-je nerveusement en leur lançant des petits regard anxieux, imitée par Lei.
— Ouais, complètement folle... Vous savez comment c'est alors... Elle vire au rouge et de la fumée sort presque de ses oreilles comme une cocotte minute !
Je lui donne un coup de pied. S'il est venu pour me ridiculiser en me comparant à une casserole, autant qu'il reste chez lui. Surtout que son rire forcé risque de tout gâcher.
— Oui et tu sais après en chimie...
— Biologie, corrige-t-il.
— Oui, tu sais... le prof nous a obligés à faire équipe. Hum... et puis...je refusais de te parler.
— Oui, tu es si butée, dit-il en me recouvrant d'un regard empreint d'affection.
— N'importe quoi ! le taquiné-je en l'agrémentant d'une petite tape. Il rigole et pivotant vers le petit couple, poursuit :
— On devait disséquer une souris. Elle était tellement déterminée et intelligente. Moi, je la regardais faire, captivé par ses gestes précis et ses connaissances incroyables. Elle était tellement concentrée qu'une adorable ride venait se créer sur son front.
Je pince les lèvres. D'abord ce n'est pas du tout mon genre. Si les matières scientifiques m'ont toujours passionnée, les dissections d'animaux m'ont toujours révoltée. On s'est justement rencontrés en colle car j'avais relâché toutes les grenouilles des cours de biologie des élèves de médecine. Et ensuite, je n'ai jamais de ride sur mon front. Je croise le regard de Jayden qui me fixe, curieux.
Je déglutis et lui renvoie un sourire en biais.
— Mais j'ai vite succombé ! continue Lei. À son charme ravageur évidemment, mais surtout à tout ce sang ! Je me suis évanoui dans ses bras. Et qu'est-ce qu'elle a fait ? Vous savez ce qu'elle a fait ?!
J'hausse un sourcil et le dévisage.
— Ah oui ? Qu'est-ce que j'ai fait déjà ?
— Tu m'as giflé, mon cœur !
— Ah oui ! rigolé-je en me frottant la nuque. Il faut dire que le coup de foudre était pas réciproque à ce moment-là.
Cette soi-disant réaction de ma part semble convaincre Jayden qui s'affaisse dans le canapé. C'est vrai que c'est plus mon style.
— Oui mais tu étais si belle ! s'exclame-t-il en me faisant un clin d'œil.
Je comprends à présent pourquoi Kiko l'aime tant. Elle confond sûrement son côté beau parleur de Pinocchio avec de l'honnêteté.
— J'étais complètement à côté de la plaque ! Je l'ai prise pour un ange avec la lumière entourant sa tête comme une auréole. C'est simple je l'ai invitée à sortir avec moi !
Jayden pose alors à nouveau son regard sur moi en attente du dénouement.
— Et j'ai dit oui ! je conclus avec la même joie hypocrite dont Flore semble tout le temps habitée.
Lei vient coller un baiser baveux sur ma joue qui me fait écarquiller les yeux de surprise.
Jayden qui nous fixe toujours avec un regard perçant demande sur un ton glacial :
— C'était quand ?
J'ouvre la bouche pour répondre mais Lei répond avec malice :
— Ça va bientôt faire 2 ans.
Je tourne vers lui un regard catastrophé et il me sourit malicieusement, me désignant du regard mon ex.
Je dévisage alors Jayden qui, les dents serrées, fusille Lei du regard.
— Deux ans, hein ! marmonne-t-il entre ses dents.
Je lui souris méchamment.
— Oui. Quand on a trouvé le véritable amour, on le sait tout de suite. Plus rien d'autre n'a d'importance.
Flore qui nous dévisage de ses yeux suspicieux, nous coupe brusquement.
— À Lei de jouer !
Mon « copain » me lâche alors enfin la main et part jouer.
Jayden continue alors de me fusiller du regard sans ciller un instant.
Je souris alors intérieurement. Finalement, il se pourrait bien que je n'ai pas à torturer Lei. Prétendre que je me suis mise avec lui quasiment dès ma séparation avec Jayden, c'était génial. Même une personne qui a tourné la page ne peut s'empêcher de se sentir mal de s'être fait remplacer si vite.
Flore se met alors à parler mode mais je ne l'écoute pas, trop concentrée à soutenir le regard de mon ex.
Enfin, Lei revient et Jayden regarde son score sur la télé. Neuf.
— Pas mal.
Je fais la moue. Pas mal ? Sérieux ? C'est tout ?
De sa démarche assurée et féline, il s'empare d'une boule et, d'un mouvement aussi gracieux que violent, l'envoie valser sur la piste. Elle rafle toutes les quilles. Strike. Il revient alors s'asseoir avec un sourire suffisant.
— Ça c'est du bowling !
Il lance un petit regard lourd de sens à Lei qui serre les poings.
Alors comme ça il veut asseoir sa domination sur Lei ? Lui déclarer la guerre du meilleur copain ? Un combat de coqs ?
Flore se jette sur son copain et le félicite.
— Tu es vraiment le meilleur !
Elle me lance un regard en coin. Message reçu. Je serre les poing et Lei le sent, liant ses doigts aux miens. Tout de suite, je me détends.
Jayden le remarque et fixe nos doigts liés. Je remarque la vague d'émotion qui traverse son regard sans être capable d'en identifier une seule. Tout ce que je vois, c'est qu'il détourne rapidement le regard, la mâchoire contractée.
S'il se croyait irremplaçable, il tombe de haut. Même si tout est faux.
— À toi Belle, voyons voir si tu vas faire mieux que moi !
Je me lève et roule des yeux. On ne m'avait pas prévenue que j'étais invitée à un concours.
La boule la plus légère en main, je m'approche avec hésitation de la piste avant de prendre de l'élan pour la jeter le plus fort possible. Elle suit un drôle de chemin avant de percuter cinq quilles. Le coup de rattrapage n'est pas mieux vu qu'une seule tombe.
Je retourne à ma place sous le regard triomphant de Flore qui trouve pourtant assez d'hypocrisie pour me féliciter. Si je ne l'avais pas percée à jour, j'aurais sûrement trouvé son petit numéro de charme adorable.
— Bien sûr que le principal est de participer ! grommelé-je intérieurement en imitant sa voix mielleuse.
Un serveur apporte un plateau de boissons et de biscuits divers.
Jayden se sert un cookie et Flore et Lei se prennent un verre de Coca chacun. Moi, j'observe Jayden à la dérobée.
Ses cheveux d'un noir soyeux sont savamment décoiffés et ses yeux verts brillent de mille feux sous la lumière des néons. Il croque dans son gâteau et j'observe une mignonne fossette creuser sa joue, puis un pli sur son front tandis qu'il dévisage le biscuit.
Il écarquille les yeux, comme illuminé, et relève la tête vers moi, la bouche grande ouverte, prête à me parler. Prise sur le fait, je pioche un cookie pour reprendre bonne contenance et échapper à son étrange regard.
Tandis que j'écoute d'une oreille Lei et Flore parler journalisme, j'ouvre la bouche pour croquer dans mon gâteau.
— Non, Belle !
Se jetant sur moi, il donne un grand coup dans ma main, envoyant valser mon cookie au sol.
Flore et Lei, qui se sont interrompus, observent le biscuit en miettes tandis que je dévisage Jayden, éberluée. Ma bouche est encore ouverte d'avoir voulu croquer dans le gâteau.
Il se rassoit en se frottant la nuque, gêné. On le dévisage à présent, tous, en attente d'une explication.
— Heu... Il y avait des...des noix de pécan dans le cookie.
J'écarquille les yeux et le fixe, encore plus étonnée.
— Tu... Tu t'en souviens ?
Il hausse les épaules, m'évitant du regard.
— Bien sûr... quand j'ai senti le goût des noix et que je t'ai vue sur le point d'en manger... J'ai paniqué, désolé.
Ma mâchoire m'en tombe de plus belle. Il s'excuse vraiment de m'avoir sauvée la vie ? Je suis allergique aux noix. En général, je vérifie toujours ce que je mange mais sa présence m'a tellement déroutée...
Flore se racle la gorge et je tourne la tête vers elle. Elle me fusille du regard puis, jouant la carte de l''inquiétude, elle me demande comment je vais.
J'hoche la tête, l'esprit toujours au loin. Jayden s'en ait souvenu... Et instinctivement, sa première pensée a été vers moi dès qu'il a identité les noix. Son premier instinct a été de me protéger.
Flore se lève, son verre toujours à la main.
— Oh Belle ! Si tu savais comme tu m'as fait peur !
Elle contourne la table basse et s'approche de moi, les bras tendus.
— Je suis si heureuse que tu n'aies rien !
Mais bien sûr !
Elle se penche pour me prendre dans ses bras quand soudain elle me tombe dessus à toute vitesse. Automatiquement, je ferme les yeux et me porte les mains devant le visage. Un cri m'échappe en sentant le Coca Cola gelé inonder mon t-shirt.
Mon dieu !
Je me redresse dans un bond, faisant tomber sur le canapé Flore qui s'était rattrapée à mes épaules.
Je secoue mon haut et pivote vers elle en jurant en français. Je vois son sourire en coin et c'est plus fort que moi, je la traite de pétasse. Mais à son expression je vois qu'elle n'a rien compris. Elle ne parle pas français.
D'un pas rageur je fuis la pièce, retire les chaussures de bowling et récupère les miennes puis sors dehors sans écouter toutes ses belles excuses.
Je hais cette fille ! Elle me met hors de moi ! C'est quoi son problème ?! Pourquoi me déteste-t-elle autant ?
Je m'agrippe les cheveux tandis qu'un cri de rage me parcourt.
— Belle !
Je pivote et écarquille les yeux, surprise.
*************
Hey 👋
Alors ? Qu'avez-vous pensé de nos deux amis ? Convaincant ou ridicules?
Aimez-vous bien Lei ?
Je suis tenté de vous demandé votre avis sur Flore mais j'ai peur de saigner des yeux...😂
Qui a rejoint Belle à votre avis ? Qui va-t-il ce passer ?
Bisous pailletés 😘
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top