28
Le temps passe, on avance comme on peut, la tempête et le vent nous freinent parfois, mais on y donne de nos forces.
Juliette semble s'être remise avec grande peine, quant à Théo qui reste aussi fermé et mystérieux sur ce qu'il ressent.
Tout est différent entre nous, la communication devient rare, on est tous un peu perdus, et brisés quand quelqu'un vient nous demander où est Claire. Son absence nous pèse, sa joie et sa bonne humeur nous manque.
Devoir survivre à deux deuils en une année, c'est vachement compliqué. Je me sens plus vide que jamais.
D'ailleurs, en repensant à mon père, je me rends compte qu'il reste une question : Pourquoi lui et Baptiste étaient retenus par un homme étrange ?
J'attrape alors mon téléphone, hésitant à envoyer un message à mon ex. finalement, je me rends compte que quand on avait communiqué, c'était avec le téléphone d'Aurélien, et pas le mien.
Comme je n'ai pas envie de le déranger, je descends donc voir ma mère :
- Maman... On peut parler ?
Mon cœur bat fort, je stresse de savoir la vérité.
- Oui bien sûr.
Elle arrête de jouer à Candy-Crush et s'installe à table en face de moi.
- J'ai une question... Pourquoi papa et Baptiste étaient enfermés ?
- Hum... Déjà, l'assassin connaissait ton père... Je pense que le but de son plan était vraiment de le tuer, mais dans les pires conditions, c'est pour ça qu'il s'est servi de toi. Il voulait le faire souffrir en voyant sa propre fille essayer de le tuer... Pour Baptiste, il a dû mener son enquête pour trouver quelqu'un que t'aime assez pour hésiter, sans que cette personne fasse partie de la famille.
- Il s'est passé quoi entre papa et lui ?!
- Il était jaloux... De sa réussite en tant que juge, mais aussi de notre famille. D'après ton père, il lui en voulait de lui avoir volé la « femme de sa vie »...
- C'est toi la femme de sa vie ?
- Faut croire. Mais cet homme était fou. Il disait qu'il m'aurait un jour, même si ton père était mort. Sauf qu'il est en prison, on n'a plus à s'en inquiéter.
- Je vois... Il devait avoir des problèmes, vraiment. Aller jusqu'à tuer quelqu'un, c'est... Horrible...
- Oui, mais c'est la vie. Si tu as besoin qu'on en reparle, je serais toujours là.
- Merci maman.
Elle me prend dans ses bras tandis qu'une larme coule le long de ma joue.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top