Hier soir, j'ai réalisé que la deuxième personne dans mes flash-back était bien mon ex. Ce qui signifie qu'il sait sûrement quelque chose. Par contre, je me souviens que, traumatisé, il m'avait quitté, puis a coupé tout contact avec moi... J'aimerais bien le retrouver, mais il m'a bloqué.

J'ai toujours son numéro, il est noté dans mon journal, dans une page où j'avais regroupé le numéro de tous ceux qui je connaissais.

C'est au tour d'Aurélien de se réveiller :

- T'es déjà réveillée ?

- Oui... Je t'attendais.

- C'était pas obligé !

- Mais si, c'est normal, et puis ça m'a permis de réfléchir un peu...

Je lui souris et enchaîne :

- J'aimerais que t'envoies un message à mon ex.

- Quoi ?!

- Non, pas pour que je reprenne contact avec lui... Juste pour en apprendre un peu plus sur l'histoire avec mon père. Il était avec nous...

- Oh... Je... Bah, oui, bien sûr, si ça peut t'aider...

Je l'embrasse sur la joue, sors mon carnet et il me tend son téléphone. J'entre le numéro de mon ex et envoie un message :

« Bonjour Baptiste, j'espère que tu vas bien. C'est Céleste, je ne sais pas si tu te souviens de moi... Si je reprends contact avec toi, c'est pour te demander si tu te souviens de ce qu'il s'est passé avec... Mon père... »

J'aurais aimé écrire plus, mais la présence d'Aurélien derrière mon épaule me perturbe :

- Efface ton « J'espère que tu vas bien. » C'est mieux.

- T'es sérieux ?

Je hausse un sourcil, pendant qu'il lâche un rire nerveux.

- Ben... Vous n'êtes plus amis à ce que je vois... Bah besoin d'autant d'attention !

Il me fait un grand sourire pendant que je lui rends son téléphone en souriant.

- Jaloux !

Je me lève et on descend prendre le petit déjeuner.

°°°

Vers quinze heures, on sortait tout juste de la piscine, le choc qu'on a eu en découvrant la différence de température entre l'eau chauffée et le froid de l'extérieur...

On est rentré et on s'est posé devant la télé, Aurélien à sorti son téléphone.

- C'est qui ton copain là ?

- Quoi ?!

- Je cite : « Wesh bébé comment tu vas depuis le temps ? T'inquiètes on peut se retrouver un jour pour en parler. »

Je ris :

- Ecoute, il est un peu idiot mais, passe moi ton téléphone, je vais lui répondre.

- Non ! T'as rêvé ma belle hein ! C'est moi qui vais lui répondre.

Je soupire en levant les yeux au ciel pendant que mes amis montent le son de la télé parce qu'on parle trop fort pour eux.

Je pose ma tête sur l'épaule d'Aurélien, le regardant taper le message :

« Déjà tu vas te calmer. C'est son petit copain qui lui écrit. Alias, l'amour de sa vie. Donc tu l'appelles pas « bébé » !

Puis vous ne vous verrez jamais puisque tu lui donneras toutes les infos qu'elle a besoin par message. »

Je chuchote un « T'abuses » et me concentre sur le film d'Halloween qui passe à la télé, la tête toujours posée sur l'épaule de "l'amour de ma vie".