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Je suis réveillée par les doux rayons du soleil qui projettent une lumière éblouissante à travers les grandes portes-fenêtres. Aurélien est déjà réveillé, à mes côtés.

— Bonjour.

Son visage angélique s'illumine d'un sourire, que je lui rends en caressant sa joue :

— Bonjour... Bien dormi ?

— Absolument !

— Dis, un jour te me diras pourquoi tu as commencé à te mutiler ?

— Aïe, dès le réveil, ça fait mal. Mais ouais, un jour peut-être... il hausse les épaules. En tout cas, je n'ai pas envie de gâcher mes journées en y pensant, profitons de notre semaine de vacances !

— Oui, tu as raison.

Je me lève doucement, m'approche des grandes fenêtres, ouvrant sur un petit balcon. Le ciel à pris une teinte orangée, des palmiers ornent le paysage, et j'ai une belle vue sur la grande piscine qui nous attend. Mon ventre gargouille, je déclare :

— On descend ?

— Yes.

Nous descendons, trouvons des céréales, des bols et du lait dans des placards. Nous mettons la table dans la salle à manger, Juliette descend les escaliers :

— Vous avez trouvé à manger !

— Oui, faut bien !

Elle acquiesce, sourit et nous rejoins à table.

— Dès que tout le monde sera prêt, je vous ferai la visite.

— C'est d'accord.

Nous continuons de manger en silence, puis je remonte me doucher et m'habiller. La salle de bain est dans un style moderne, tout en blanc et bleu. Contrairement à la chambre qui est dans les tons sombres, contrastés avec du beige.

Lorsque tout le monde est réveillé, Juliette annonce :

— Alors, je vais vous montrer tout ce qu'il y a à voir sur cette maison. Qui m'aime me suive !

Nous la suivons, partant de la cuisine pour aller dans la salle à manger, avec une grande table, pratique pour les repas tous ensemble. Elle nous montre le salon, où il y a une grande télé et un canapé pouvant contenir une dizaine de personnes. Il y a deux portes-fenêtres, ouvrant sur un jardin, avec une piscine immense au milieu. Nous sortons sur la terrasse, Juliette nous explique que la piscine est chauffée et qu'on pourra y aller même s'il fait froid, « le plus difficile sera d'en sortir ! ».

Nous rentrons pour qu'elle nous montre la salle de bain et les toilettes, puis nous montons à l'étage où il y a deux salles de bains, nos chambres et des toilettes.

On peut encore monter à un étage où il y a une petite salle donnant sur un très grand balcon, il y a des guirlandes, des plantes et quelques chaises. Parfait pour les petites soirées entre amis.

On peut même monter sur le toit pour être tranquille.

Je me penche à la barrière, la vue est absolument magnifique, à couper le souffle. On aperçoit les rues et les bâtiments, déjà animés, surprenant vu qu'on est le matin. Les maisons sont d'un style baroque, plutôt ancien, ce qui contraste avec la villa de Juliette. Les jardins sont si joliment décorés que l'on pourrait croire que tout le monde est jardinier, ici !

— Cette ville est très vivante, ce qui est plutôt cool.

— On voit ça ! dis-je au nom de tous, observant les piétons qui boivent leur café en terrasse, ou ceux qui se pressent pour aller travailler.

— On pourra aller au centre-ville à pied, il y a des boutiques, des restaurants etc. Le bonheur !

Nous sourions et redescendons tous ensemble au salon, d'où nous nous installons sur le canapé.

Discrètement, j'envoie un message à Romane pour lui demander où elle est en est avec Joe. En attendant qu'elle me réponde, j'observe mes amis. Claire à côté de Juliette, main dans la main, je suis heureuse pour elles, Juliette a vite succombé au charme de son amie ! Contrairement à ce que cette dernière pensait. Théo, le pauvre, la perte de sa petite amie à dû l'atteindre tellement qu'il a peur de revivre une relation.

Mes amis parlent mais je me sens comme déconnectée, encore. Mes pensées retournent vers mon père, ce mystère qui me serre le cœur. Je culpabilise déjà à l'idée d'être partie, de m'amuser alors qu'un horrible secret plane au-dessus de moi sans que je le sache.

Romane m'a répondu que ça y est, elle est officiellement en couple avec Joe ! Je ne peux retenir un sourire narquois en la regardant.

°°°

Tenant mon pistolet, j'avais la mort d'un, et la liberté de l'autre sur la conscience. Ma sœur et ma mère au fond de la salle, prisonnières, une présence perturbante derrière mon dos. Si je ne tire pas, je meurs.

J'entends les battements de mon cœur. Les larmes coulant sur mes joues. Le silence est pesant. 

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