Chapitre 9

La police a eu du travail ces dernières semaines, entre la mémé qui roule trop vite et des propos racistes, le pédocriminel qui se fait écraser par un homme alcoolisé, ils n’ont pas le temps de se reposer. Pépinville est connu pour des événements étranges ou incongrus, mais là, c’étaient quelques-uns des pires. Les habitants ont la chance d’avoir une police compétente, celle-ci avait été réformée exprès pour éviter les violences policières et autres problèmes. Ca ne suffit pas, certains policiers continuent d’abuser, c’est le cas dans certains commissariats plus loin de Pépinville.

De nouvelles élections sont faites pour élire le nouveau maire de Pépinville, après la démission de l’ancien maire. Il a clairement expliqué pourquoi, sa femme est déjà mal vue par la population. Mehmed trouve ça bien que le maire s’excuse mais il aurait préféré que ce soit sa femme qui le fasse, quoique, c’est impossible qu’elle s’excuse. Elle a quand même gagné le retrait de son permis et un an de prison pour les peines qu’elle a cumulées. Son avocat l’a peu défendue, elle s’est énervée dans le tribunal et a failli insulter les juges. 

Malgré l’hiver, il y a un grand soleil, des gens vont dans le parc pour profiter, c’est aussi le jour où Sidoine reprend le travail après ses congés, qu’il a passé avec sa femme. Letizia a tenté de le revoir mais impossible de le croiser dans le parc ou des magasins sans qu’il soit avec sa femme. La blonde doit revoir la sexologue, elles avaient conclu un rendez-vous, elle se rend dans la salle d’attente, il y a toujours personne, c’est angoissant. Elle s’apprête à tout lui dire, ce qu’elle a fait, même si elle n’assume pas. La sexologue arrive pour l’accueillir, elles entrent dans le bureau comme d’habitude. 

- Avez-vous des choses nouvelles à me dire, comment ça a évolué ?

- J’ai vu mon médecin encore une fois, dans un magasin, puis on a fait l’amour après avoir été dans un café.

La femme en face d’elle reste stoïque, mais dans sa tête rien n’est bon, elle ne peut pas s’en empêcher.

- Il faut que vous évitiez cet homme, vous le savez, vous me promettez de faire attention à l’avenir ? Ca va vous faire du mal. Surtout s’il est marié. 

- D’accord, vous avez raison. 

La sexologue lui sourit pour la rassurer, elle espère que rien n’arrivera à la jeune femme et qu’elle pourra contrôler sa libido sans médicament. Letizia assure à la professionnelle qu'elle ne verra plus cet homme, sauf que c'est son médecin et qu'ils devront se recroiser un jour ou l'autre.

Jehan et Zénaïde sont à la faculté comme d’habitude, tout le monde parle du pédocriminel qui a été écrasé, c’est la nouvelle à la mode. Zénaïde et son groupe se sentent coupable, mais le conducteur alcoolisé a surtout été condamné pour ivresse au volant, les faits de l’autre criminel ont été prouvés en cherchant dans son ordinateur. Jehan se demande si le chef de l’association écologique a subi le même sort, ils n’ont pas eu d’informations sur cet homme. 

- On sait qu’il est en prison, c’est sûr, peut-être pour une petite durée mais c’est déjà ça, affirme Ashlynn, venue rejoindre la conversation.

- Oui le tribunal met des peines aléatoires on dirait, lâche Zénaïde.

- Si tu savais, rigole la noiraude. 

Elles continuent de discuter pendant que Jehan lit un livre, il écoute d’une oreille la conversation. Elles parlent ensuite de n’importe quels sujets avant de se séparer pour aller en cours. 

Sidoine arrive au cabinet, il salue sa secrétaire Marine en arrivant, elle a l’air suspicieux. Il est sûr qu’elle sait tout pour la relation, elle garde un visage neutre. Elle se doutait déjà de quelque chose depuis longtemps, sauf qu’elle n’a jamais rien dit, elle se sent coupable pour sa femme qui n’est pas au courant de l’adultère. Marine sait que ça peut briser un mariage, mais le mensonge est une des pires choses pour elle. Le docteur Fouquet rejoint son bureau, la secrétaire n’arrête pas ses activités, elle note les rendez-vous des personnes qui appellent dès le matin. Elle a envie d’appeler la femme du médecin, elle l’a vu dans la rue avec une femme blonde, sa patiente. 

- J’en étais sûre… pense Marine.

D’autres personnes sont au courant, comme Zénaïde, mais elle ne dit rien car elle ne connaît pas ce médecin et ni sa femme. La secrétaire meurt d'envie d'appeler, elle se retient, elle sait qu'elle va gâcher un couple mais le mensonge ne peut triompher.

- Allô madame Fouquet, j'aimerais vous parler de votre mari… 

- Pourquoi donc ? Il va rentrer tard ?

- Il vous trompe, je ne pouvais pas garder ce secret pour moi, je l’ai vu avec une femme.

Juliette ne sait plus quoi dire, elle espère que c’est une erreur, ses angoisses se réalisent donc. Il était plus distant, il oubliait de manger avec elle, ça ne peut être que ça. Elle attend que son mari entre pour en parler, elle songe au divorce, ça lui fait tellement mal. Les larmes coulent sur son visage, Juliette ne peut s’arrêter de pleurer, elle se sent délaissée et trahie.

Le soir, elle attend son mari de pied ferme, il entre comme si de rien n’était, sa femme a l’air en colère.

- Ca va chérie ?

- Non, ta secrétaire m’a tout dit, lance-t-elle.

Sidoine fait mine de ne rien comprendre, elle lui rafraîchit la mémoire en lui racontant les détails de Marine, il ouvre grand les yeux. 

- Tu as fait d’autres choses avec cette femme ? Dis-moi la vérité.

- Je ne sais pas si je peux te le dire…

Ils se regardent dans les yeux, ceux de Juliette deviennent humides à cause de la colère ou de la tristesse, elle ne sait pas. Le docteur Fouquet avoue avoir couché avec sa patiente plusieurs fois, sa femme est choquée, elle n’arrive plus à dire un mot, elle ne pensait pas qu’il serait capable de ça.

- Pourquoi as-tu fait ça ? Tu sais qu’on est mariés !

- Je ne sais pas, j’en avais vraiment envie, je n’ai pas réfléchi, avoue le médecin.

- Tous les hommes ne réfléchissent pas avec leur pénis quand même, s'énerve Juliette.

Il rétorque que non, ils continuent de discuter en haussant la voix, elle ne comprend pas pourquoi il l’a trompé.

- Cette femme était mieux pour toi je suppose, je vais demander le divorce.

- Quoi ? Non, je refuse…

Il n’a pas le temps de finir sa phrase que sa femme part dans sa chambre en claquant la porte.

Juliette appelle un avocat pour avoir des informations sur comment se passe un divorce, ils iront au tribunal si son mari ne veut pas divorcer. Elle ne veut plus rester avec lui, même si elle l’aime beaucoup. Savoir qu’il a été avec une autre femme la gêne, ce n’est pas la première fois que ça arrive. L’avocat lui dit qu’ils doivent chacun avoir un magistrat et voir un juge pour débattre de ce qui est du patrimoine, Juliette n’est pas en état de réfléchir à cause de la colère qui la consume. Pendant qu’elle est au téléphone son mari vient frapper à la porte, elle lui crie de partir, elle est au téléphone, il insiste. 

- J’appelle un avocat, tu devrais faire de même.

L’homme à lunettes refuse, la femme asiatique ne sait plus quoi faire, il ne fait que refuser. Elle prend toutes ses affaires dans la chambre et décide de les mettre à la porte, elle s’écrie :

- Très bien, le temps que tu réfléchisses, je veux que tu partes, je veux être tranquille.

- Mais…

Elle referme la porte, il n’y a qu’une valise noire posée devant, il la prend et vérifie si toutes ses affaires sont là.

- Laisse-moi prendre mes affaires au moins !

Aucune réponse, il entre dans la chambre quand même, il prend ses dernières affaires, il sait chez qui aller.

Des étudiants parlent au restaurant universitaire, ils veulent organiser une journée Brésil, ils sont en étude de géographie. Ils n’ont pas encore demandé à leur professeur, une jeune femme blonde a l’idée d’un carnaval, les autres sont d’accord.

- Je pense que Monsieur Gonçalves serait d’accord, dit un étudiant.

- Un carnaval et des ateliers seraient intéressants, intervient un autre gars.

Ils prennent des notes pour les idées proposées, ce n’est pas la première fois qu’il y a des journées à thèmes dans l’université. Il y a déjà eu une journée à thème sur un pays d’Afrique, mais des racistes avaient fait un événement cliché au possible, le professeur a dû tout annuler. 

- Il ne faut pas que ce soit cliché, mais que les gens reconnaissent le Brésil quand même. 

- T’as raison Vanessa, répond un étudiant.

Jehan passe près d’eux et entend leur conversation, il a hâte de voir ce que ça donne en vrai. Les géographes ont toujours des bonnes idées, la dernière fois, ils avaient un goûter sur le thème de l’Australie. A part quelques étudiants qui ont ramené des scorpions, ça s’est bien passé… Ils avaient l’idée de la journée Brésil depuis un moment, ils vont l’organiser dans quelques semaines, pour se donner le temps de faire le carnaval et les stands.

Le docteur Fouquet quitte sa maison maritale pour aller chez Letizia, il a son adresse sur les dossiers médicaux, il peut donc la retrouver. Il a peur que ça fasse bizarre, mais elle comprendra, c’est ce qu’il pense. Elle habite dans un petit appartement de Pépinville, non loin de la gare. Sidoine arrive devant l’appartement, il n’ose pas composer le numéro, il reste devant sans rien faire. Comme par miracle la porte s’ouvre, c’est une petite grand-mère qui sort promener son chien le soir, il en profite pour rentrer en prétextant connaître quelqu’un. Il plaque ses cheveux brun en arrière, soulagé d’être passé. Il prend l’ascenseur à cause de la valise, difficile de monter les escaliers. Sidoine rencontre un vieux monsieur cette fois, il lui dit simplement bonsoir avant de partir, il peut enfin aller dans l’ascenseur, direction le cinquième étage. Malgré l’ambiance déprimante de l’appartement, il est heureux de la retrouver, il frappe à la porte, la blonde lui ouvre en chemise de nuit.

- Bonsoir, qu’est-ce que vous faites ici ? demande Letizia.

- Ma femme m’a virée de chez moi, elle a su pour notre relation… 

La jeune femme est étonnée, elle a donc tout remarqué, alors qu’ils se cachaient et ne se voyaient pas souvent, quelqu’un a dû lui dire.

- Vous savez qui lui a dit ?

- Ma secrétaire, elle se doutait de quelque chose, elle a su que je vous voyais le midi où ma femme et moi devions manger ensemble. Elle est loin d’être stupide.

Letizia le fait entrer chez elle, elle se sent mal d’avoir détruit ce couple, sa sexologue l’avait averti de ne plus voir cet homme et il se pointe chez elle.

- Vous savez ce que vous allez faire ensuite ? questionne la blonde.

- Non, je n’en sais rien, je ne veux pas divorcer, j’aime ma femme malgré que je couche avec vous, je ne peux pas l’oublier… 

Il se met à pleurer, il avait tellement retenu ses larmes, tout sort d’un coup, il ne peut contrôler. Sidoine a l’impression de sangloter comme un enfant devant sa patiente, elle le prend dans ses bras pour le rassurer.

- Vous allez trouver une solution, j’en suis sûre. Mais si votre femme est décidée… 

- Elle est décidée, je sais qu’elle m’aime mais elle ne veut plus de cette relation où je l’ai trompée, je m’en veux. 

Le divorce n’est pas une chose facile, surtout quand on aime la personne, mais aussi pour les intérêts et l’argent. Sidoine a fait plusieurs fautes et il en est conscient, sauf que c’est trop pour sa femme, elle ne peut accepter ça, elle a déjà choisi un avocat pendant que son mari reste chez Letizia. 

- Vous devriez discuter avec votre femme, dit Letizia.

- C’est impossible, elle est trop énervée en ce moment, elle a pris mes affaires et les a mises dans la valise.

Ils mangent des pâtes, car la jeune femme a la flemme de faire autre chose, elle est surtout déprimée après l’annonce de Sidoine, elle a une part de responsabilité. Elle veut qu’il dorme dans la chambre d’ami, le temps qu’il trouve une solution avec sa femme, Letizia veut aussi parler à sa cousine. Elle décide de l’appeler le lendemain matin, pour tout lui dire.

Il neige, l’université est ouverte malgré le verglas sur la route, le directeur ne veut pas fermer même si des étudiants demandent que ça ferme. Ils ne veulent pas se risquer sur la route, Zénaïde et Jehan vont à pied, ils en profitent pour faire une bataille de neige dans la rue déserte. 

- Ca me rappelle ma jeunesse, rigole Jehan.

- T’as vingt-trois ans, jeunesse de quoi, rétorque la jeune femme aux cheveux gris.

Elle se prend une boule de neige en pleine tête, elle fait de même dans le visage du brun, il en a plein dans les lunettes. Le téléphone de Zénaïde sonne, elle décroche, c’est sa cousine, elle s’apprête à l’appeler le maïs mais le ton est sérieux.

- La femme du médecin est au courant, elle veut divorcer, je me sens coupable.

- Oh merde, lâche Zénaïde.

Jehan arrête de lancer des boules de neige, se rendant compte du problème. Il n’aime pas l’infidélité, la grise ne lui en a toujours pas parlé, elle ne sait pas comment il peut réagir. 

- Qu’est-ce qui se passe, dit Jehan en voyant la réaction de son amie.

- Longue histoire, elle a couché avec le médecin marié et sa femme est au courant.

Il est bouche bée, ses lèvres forment vraiment un o de surprise, il sait ce qui gênait Zénaïde à un moment. 

- Tu sais ce qui va se passer ?

- Sa femme veut divorcer, je pense que c’est l’issue la plus plausible, répond son amie.

Jehan ne sait pas vraiment comment réagir, il n’aime pas tout ce qui est divorce et tromperie, il préfère rester silencieux. Ils continuent leur chemin vers l’université, ils croisent Ashlynn, elle leur annonce qu’elle va faire un stage en tant que greffière au tribunal.

- C’est super ça, déclare Jehan.

- Oui, je vais pouvoir assister la juge c’est cool, je serai à la prochaine affaire.

- En parlant d'affaires, dit Zénaïde.

Elle évoque le problème dans lequel s’est mis sa cousine, Ashlynn raconte que c’est normal ce genre d’affaires au tribunal, quand un des époux ne veut pas divorcer. 

La juge aux affaires familiales de Pépinville est très vite convoquée par Juliette, pour avoir des informations en plus sur le divorce. Elle souhaite déposer une demande d’instruction d’instance car son mari ne veut toujours pas divorcer. La juge demande s’il y a des preuves, Juliette n’en a pas à part des témoins, dont Marine et Zénaïde. 

- Il faudra convoquer cette personne au tribunal, sauf si vous en connaissez d’autres. Votre mari pourra aussi amener un avocat et des témoins. C’est une faute répétée selon l’article 242 du code civil.

- Oui, ce n’est pas la première fois qu’il me trompe avec cette femme apparemment, il ne m’a pas dit le nombre de fois, une c’est déjà trop, dit Juliette.

Elle appelle son mari pour dire qu'elle va prévenir le tribunal car il ne veut pas divorcer, il continue à faire le mort et n'écoute pas son message. 

Le jour du divorce est arrivé, le docteur Fouquet ne veut toujours pas divorcer, ils se rendent au tribunal, des témoins sont aussi appelés, c’est tombé sur Zénaïde. Elle se sent coupable car sa cousine lui raconte tout et elle n’a jamais rien dit, elle ne connaissait pas la femme du médecin surtout. Des gens sont devant l’entrée, ils veulent assister à l’audience, sauf que Juliette souhaite que ce soit en huis clos. Elle demande le divorce car la vie commune devient intolérable, sachant qu’il l’a trompée avec Letizia, elle ne peut supporter ça. Juliette entre dans le tribunal en premier, son mari n’est pas encore arrivé, ni la jeune femme blonde. Elle espère qu’il va venir, même s’il ne répondait pas à ses appels et messages. La juge arrive dans la salle, accompagnée d’Ashlynn en tant que greffière, Zénaïde la salue en la voyant. La salle de procès est presque vide, la juge demande si le mari de Juliette est là, la femme aux cheveux noirs dit qu’il n’est pas arrivé.

- J’espère qu’il est au courant quand même… pense la juge.

La juge, nommée Nadège Mossé, attend le mari pour commencer la séance, personne n’a remarqué que Letizia n’était pas encore là…

Sidoine est encore chez Letizia, ils savent qu’ils doivent aller au tribunal, sauf qu’il ne veut pas.

- Arrêtez de faire l’autruche, on doit y aller, s’exclame Letizia.

- Je ne veux pas divorcer.

- C’est bien pour ça qu’on doit aller au tribunal, vous avez un avocat non ? Vous allez tout faire pour ne pas divorcer alors.

La blonde se sent en mauvaise posture, elle pense que tout est de sa faute et qu’elle n’aurait pas dû continuer à le voir. Ils quittent l’appartement de Letizia pour se rendre au tribunal de grande instance de Pépinville, là où se fait la majorité des procès. 

Tout le monde est installé, la juge attend toujours les deux concernés, l’avocat de Sidoine est arrivé avant lui. La porte du tribunal s’ouvre, le médecin et sa concubine entrent dans la pièce, Juliette ressent de la colère. Elle a envie de leur crier dessus, de les insulter, elle ne dit rien, elle reste stoïque et fixe le motif de balance imprimé sur le mur. Ils vont s’installer de l’autre côté, pour ne pas être derrière elle. 

- La séance peut commencer, lance madame Mossé.

C’est le moment que Juliette attendait tant, la juge commence à poser des questions, Sidoine ne répond rien, il insiste en disant qu’il ne souhaite pas divorcer.

- Ca va poser problème, votre femme souhaite le divorce vous savez.

L’avocat de Sidoine commence à sortir des arguments pour convaincre la partie de Juliette, rien n’y fait, elle est décidée.

- Pourquoi tu es allée avec cette jeune femme sachant que tu étais mariée, cingle sa femme.

Il ne sait pas quoi répondre, il n’a pas d’explication à faire, il avait juste envie d’elle et c’est tout. Même chose pour Letizia, elle a juste envie de lui, mais pas de façon amoureuse. Marine intervient en racontant tout ce qu’elle a vu, Zénaïde n’a même pas envie de parler, pour ne pas mettre sa cousine dans une situation délicate. Juliette intervient et ajoute :

- Jeune fille, vous pouvez tout dire ici.

- Euh, je ne sais pas trop si je peux tout dire, je ne veux pas que ça gêne quelqu’un.

Elle regarde sa cousine, celle-ci lui fait un signe pour qu’elle puisse le dire, ça ne l’affecte pas directement, elle peut y aller. La jeune femme aux cheveux gris s’apprête à parler, mais c’est Letizia qui commence :

- Oui j’ai couché avec lui deux fois, sur son lieu de travail et ailleurs, il a toujours été attiré par moi j’ai l’impression.

Sidoine a l’air gêné devant ces révélations, ça renforce encore plus l’idée de sa femme, il rétorque en balbutiant :

- Euh non, je n’ai pas été attiré par elle, c’est… c’est une nymphomane.

- Et alors, ce n’est pas une raison pour en profiter ! répond Juliette.

Les avocats n’ont même pas besoin de parler, ils se défendent tout seul au milieu de la salle vide. Ashlynn note tout ce que disent les parties, la juge observe le débat houleux qui se déroule devant elle. 

Après avoir dit leur quatre vérités, les époux sont prêts pour les négociations, Juliette souhaite garder la maison, mais le médecin ne veut pas. Il fait tout pour la bloquer, alors qu’il a décidé qu’il allait vivre avec Letizia, la blonde intervient :

- Je vous loge de manière temporaire, sauf si vous m’aidez à payer mon loyer. 

- Bon, je finirai par trouver une maison ailleurs, j’ai de l’argent.

La juge intervient et dit qu’il va devoir verser une bourse à sa femme pour lui venir en aide, même s’ils seront divorcés, voilà pourquoi il voulait qu’ils restent ensemble. Il va lui devoir assistance en cas de problème vu qu’ils n’ont pas d’enfant, même s’ils ne sont plus ensemble. Juliette se dit qu’il pourra aller voir ailleurs autant qu’il veut, vu qu’ils ne sont plus mariés. Madame Mossé prononce le divorce, la femme aux cheveux noirs est soulagée, à l’inverse de son mari qui va devoir payer une partie. Le docteur Fouquet trouve ça injuste, mais il n’y peut rien, c’est la justice qui décide. Letizia se sent coupable, elle quitte la salle avant la fin du procès, elle a détruit un couple à cause de sa libido, Zénaïde la suit à l’extérieur.

- Ca va Letizia ?

- Non pas trop, j’ai détruit un couple je m’en veux… J’aurais dû arrêter de le voir.

- Est-ce qu’il t’a dit qu’il était marié ? Tu n’as pas à t’en vouloir, arrête de t’auto-flageller, insiste Zénaïde.

Letizia ne sait même plus s’il lui a parlé de ça et puis elle a bien vu sa femme lors d’une consultation, elle a une part de responsabilité. Elle assume qu’elle a fait une erreur, elle rentre chez elle, accompagnée de sa cousine. 

- Bon je te laisse, je dois retourner en cours, annonce la grise.

- Salut, répond simplement Letizia.

Elles se séparent sans dire un mot de plus.

Les géographes avancent leur projet, ils en ont parlé au professeur, il est d’accord pour organiser une journée Brésil.

- Je vous fais confiance ! Ne faites pas n’importe quoi, prévient le professeur.

- Oui Monsieur Gonçalves, ne vous inquiétez pas, répond un étudiant.

Il quitte la salle où les étudiants sont en train de travailler, ils prévoient d’acheter des boissons et des aliments pour les stands et des danses pour le carnaval. Le professeur a hâte de voir ce qu’ils préparent, en espérant qu’il n’y ait pas de dérapages comme les années précédentes…




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