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Il faisait beau, ce jour là.

Les enfant jouaient innocemment dans les parcs, se bousculant,criant, leurs parents les réprimant d'un regard désapprobateur.

Dans ce ciel apparaissait un soleil brillant, insolent,réchauffant le monde dans lequel la chaleur est tant appréciée,quand l'hiver est là.

Le ciel était bleu azur, dégagé, grand, à peine parsemé deces grands coton blancs de nuages. Les rayons du soleil léchaientparesseusement les toits de la ville. Les passants réajustaientleur écharpes tout en se pressant pour rejoindre leur destinationinconnue. Les vieillards se promenaient lentement , et les joggeurs, suantdans leur survêtement, de la musique dans leur oreilles, lesdépassaient sans un regard.

Bref, c'était un jour on ne peut plus normal.

Tout allait bien. Et elle était heureuse, car aujourd'hui, ilsavaient décidés de sortir, de s'amuser un peu, pour la premièrefois depuis bien longtemps. Il s'était plutôt bien comporté,lui
ayant offert le restaurant, lui tenant la main, lui faisant laconversation en riant.

Ils rayonnaient, beaux, brillants, presque irréels de perfection.

Un vrai couple.

On aurait pu entendre les gens crier de jalousie tant leur regardsétaient envieux.

Et elle souriait, insouciante et détendue, préférant ne penser à rien d'autre qu'au moment présent.

Sa mère lui disait toujours qu'elle avait trouvé l'hommeparfait, et son père, d'habitude si peu volubile, lui faisaitla conversation. Même sa petite sœur se plaisait à lui montrer sesnouveaux jouets. Et lui, il était terriblement gentil, aimable, les aidant dans les tâches ménagères et riants aux blagues proférées par son père.
Aux repas de familles, ils étaient le coupleparfait, sur lequel tout le monde se devait de ressembler.

Ils étaient parfaits, en apparence.

Mais le soir, quand personne neregarde, quand la nuit couvre de son voile sombre la ville lumineuse,le masque de cette mascarade tombe.

Ereintée de cette longue journée de marche, elle se reposaitdans leur salon, regardant la télévision, quand il l'appela d'un ton doucereux.

Son cœur rata un battement. Elle savait très bien ce qui allaitse passer maintenant que personne ne les regardaient.

Il susurra une seconde fois son prénom,un peu plus fort cettefois, les s s'allongantcomme un serpent.
Un frisson lui parcourul'échine. Il s'approchait, menaçant. Ses pas étaient lourds etrésonnaient, faisant craquer le vieux plancher. Elle le voyait, sentait son aura menaçante l'entourer,l'étouffer, l'étrangler à chaque fois qu'il se rapprochait d'elle.

Il s'approcha d'elle, et lui glissa dans l'oreille cette simplephrase « Tu n'a pas préparé le dîner ? »

Elle se retourna alors vers lui, tentant de justifier cette fauteterrible, quand soudain elle se sentit projetée contre le mur leplus proche avec une force telle qu'elle poussa un hoquet de douleur,tout l'air de ses poumons se vidant. Elle tomba par terre et poussaun râle impuissant, une larme solitaire roula le long de sa joueblessée. Elle était à bout de souffle rien qu'à cause d'un simplecoup. « Tu es pathétique... » il s'éloigna, la laissantpar terre, en larme et blessée.

Son corps tout entier souffrait de diverses blessures, hématomesbleus ou violets, ou encore traces rouges de mains encore impriméessur sa peau si innocente autrefois. Des griffures lui lacéraient ledos, et s'était un miracle si elle n'avait pas eu pour le moment unos brisée en mille morceaux sous les coups de son maris.

Son quotidien ne se résumait plus qu'à avoir peur chaque foisqu'elle rentrait dans leur appartement . Elle était terrifiée rienqu'à l'idée de le voir s'énerver, car elle savait à chaque foisque cela signifiait malheureusement des blessures en plus sur soncorps déjà meurtrit, imprégné des marques de ses accès decolères précédentes.

Et il comptait sur elle pour faire bonne figure en public,justifiant ses coups par de pauvres et simples accidents. Oui, de simples accidents.





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