Chapitre 43


Dès le départ de Clint, Fury se mit immédiatement au travail pour trouver qui était ce salaud qui avait osé poser la main sur l'un de ses protégé.

Parce que oui, Peter faisait partit de ses protégés. Tous les agents du SHIELD l'étaient, même s'il devait bien avouer qu'il avait une petite préférence pour les Avengers et associés. Et Hill. Mais elle était hors catégorie.

Et s'il était honnête avec lui-même, ce qu'il détestait être, il savait qu'il les considérait presque comme des enfants. Et si pour protéger l'un de ses gamins, il devait traquer et enfermer à vie un homme dans la prison la plus horrible du monde, ça ne lui posait aucuns soucis.

Et cette mission venait juste de passer en priorité numéro 1.

– Hill, dans mon bureau. Fit-il donc en appuyant sur son micro oreillette qui le connectait en permanence à l'agente.

Il ne reçut pas de réponse mais il savait que la brune l'avait entendu.

En attendant qu'elle arrive, il commença à remplir un ordre de mission. Mais contrairement à d'habitude, il ne le rentra pas dans le serveur informatique sécurisé du SHIELD. Il voulait que cette mission reste inexistante aux yeux de ceux qui n'y étaient pas rattachées. Et il n'y aurait que 3 personnes au SHIELD au courant de cette mission : lui, Hill et Barton, c'est tout.

Juste au moment où il finissait de remplir la feuille de papier, la porte de son bureau s'ouvrit après que deux coups rapides aient été frappés.

– Vous m'avez appelé. Fit Hill en venant se placer devant son bureau.

Fury ne répondit pas oralement mais lui tendit le fichier. Hill s'en saisit et le parcourut des yeux, fronçant les sourcils au classement de la mission.

– Priorité A ? Fit-elle à voix haute.

– Absolument. Priorité absolue jusqu'à l'arrestation de ce connard.

– Motif d'arrestation ? Demanda Maria, voyant que cette case était vide.

– Confidentiel. Trouvez-moi simplement cet homme et tout ce que vous avez sur lui, de sa naissance à ce matin : adresse, lieu de scolarisation, travail, fiche de paie, casier judiciaire, relevés bancaires, facture de téléphones, présence sur les réseaux, tout. J'attends votre rapport dans 3h.

Hill était décontenancée. D'ordinaire, ce n'était pas dans ses missions de rechercher des personnes comme ça, ces tâches allant généralement aux agents moins expérimentés, voir aux bureaux.

Mais bon, elle avait appris depuis longtemps à ne pas discuter les ordres de Fury. Et si ce dernier lui demandait de rechercher cet homme, elle le ferait sans poser de question. Bien sûr, elle était curieuse, mais l'attitude de son supérieur lui indiquait qu'elle n'avait pas intérêt à trainer.

– D'accord monsieur. Fit-elle simplement.

– Allez-y. Et rappelez-vous, c'est une affaire confidentielle, personne en dehors de vous et moi ne devons être au courant de quoi que ce soit. Rappela Fury, choisissant de laisser Clint en dehors de la boucle.

Maria se contenta donc de hocher la tête et alla faire le travail qui lui avait été demandé sans plus discuter.

En attendant le rapport de son agente, Fury décida de s'occuper d'un peu de paperasse, pour pouvoir être disponible et prêt à intervenir dès qu'il aurait ce qu'il fallait pour arrêter l'agresseur de Peter.

Parce que peut-être que Barton lui avait demandé de le tenir au courant pour être là lors de l'arrestation de ce connard, mais Fury n'avait aucunement l'intention de le prévenir de quoi que ce soit. Actuellement, Clint devait s'occuper de Peter, ce qui était largement bien plus important qu'arrêter un connard. Il préviendrait l'archer lorsque Skip serait enfermé au RAFT, ou au moins détenu par le SHIELD en attendant son jugement.

Oui, parce autant qu'il l'aimerait, Fury ne pouvait simplement pas envoyer quelqu'un pourrir au RAFT jusqu'à la fin de sa vie sans jugement. Heureusement pour lui, il y avait au sein du SHIELD, un tribunal complet, constitué de juges, d'avocats et d'autres magistrats travaillant pour le SHIELD. De cette manière, les délais étaient raccourcis et les procédures simplifiées et les criminels qu'ils attrapaient n'attendaient pas des mois avant d'être jugés ; seulement quelques jours. De cette manière, les jugements étaient rapides, très souvent en faveur du SHIELD, mais tout de même officiels.

2h30 plus tard, Maria était de retour, avec un dossier dans les mains.

– J'ai votre rapport Fury. Fit-elle simplement en lui tendant ledit dossier.

– Je vous écoute. Demanda le directeur en feuilletant le dossier.

– Je vous passe les détails et vous laisserai lire tout ça et je vais aller droit au but, vers ce, je pense, pourquoi vous voulez l'arrêtez.

Fury hocha la tête et au moment-même où il arrivait au compte rendu du casier judiciaire du prénommé Steven Wescott, Maria reprit la parole.

– Steven Wescott est accusé de 12 tentatives d'agressions sexuelles. Toutes sur de jeunes garçons, mineurs. Aucune de ces plaintes n'a jamais mené à une sentence judiciaire.

– Pourquoi ?

– Ses victimes présentes toutes le même profil : de jeunes garçons, tous fils unique issus de famille pauvre à moyenne. Dans tous les cas, il est reporté que Wescott avait été engagé comme babysitteur par les responsables de l'enfant. A chaque plainte déposée, à chaque jugement, Wescott avait les moyens de se payer un bon avocat, pas ses victimes. Il n'a jamais été inquiété par la justice.

– Où habite-t-il ?

– New-York, dans le Queens, l'adresse complète est dans le dossier.

Fury hocha de nouveau la tête. Dans le compte-rendu qu'il tenait, le nom de Peter Parker n'apparaissait évidemment pas, mais il y avait bien une plainte au nom de May et Ben Parker, en 2008.

Il fallut moins de 5 minutes à Fury pour se décider.

– Préparez l'hélicoptère. Ordonna-t-il.

– Bien monsieur. Quand souhaitez-vous partir ?

– Dès que possible. Vous êtes disponible ?

– Oui monsieur, jusqu'à la fin de la journée.

– Bien. Vous ne l'êtes plus, vous venez avec moi.

– Très bien. D'autres membres d'équipage ?

– Non. Juste vous et moi. Répondit rapidement Fury, décidant une nouvelle fois de ne pas impliquer Clint.

– Parfait. Je vous prévient quand l'hélico est prêt.

Fury hocha la tête et l'agente repartit rapidement.

En attendant que tout soit prêt pour le départ, Fury parcourut rapidement le reste du dossier et à part ça, il ne trouva rien qui sortait de l'ordinaire. Wescott était actuellement employé comme serveur dans un restaurant et son patron était très satisfait de lui. Il n'avait pas de problèmes avec son voisinage. Ses comptes en banque étaient bien remplis mais pas suffisamment pour que ce soit suspicieux. En clair, à part ces plaintes, ces affaires classées sans suite, Steven Wescott était un parfait citoyen.

Et ça rendait Fury malade. Il savait pourtant bien que la majorité des enfoirés se dissimulaient parfaitement dans la masse et n'attiraient pas l'attention sur eux, mais il ne pouvait pas s'en empêcher.

Fury se renseigna également sur les victimes de Wescott et se nota dans un coin de sa tête de rentrer en contact avec eux pour les informer de l'arrestation de leur agresseur. S'ils voulaient témoigner lors de son jugement ou non sera leur décision, mais il était de son devoir de les informer de la capture de Wescott.

Le directeur du SHIELD fut sortit de son dossier en entendant le bruit des pales d'un hélicoptère s'approchant. Et en effet, quand il leva les yeux, il vit que Hill était en train de se poser sur l'héliport qui se trouvait juste à l'extérieur du bureau de Fury.

Sans perdre de temps, ce dernier quitta donc son bureau, le dossier toujours sous le bras, et monta dans la machine, s'installant à côté de Hill et enfilant le casque qui fallait.

– Votre carrosse est avancé Mr Fury. Ricana Hill.

– Emmenez-nous à New-York. Répondit simplement Fury.

– A vos ordres. Répondit Hill en se remettant en mode sérieux et en faisant de nouveau décoller l'engin.

Le vol jusqu'à New-York se déroula en grande partie en silence, les deux membres du SHIELD ne parlant que lorsque c'était nécessaire.

Après avoir atterrit à la base du SHIELD de New-York, ils empruntèrent une des voiture les plus passe-partout de l'organisation et Maria se mit à conduire vers chez Wescott.

Ils arrivèrent rapidement, et juste avant de descendre de la voiture, Maria se tourna vers son patron.

– Je peux demander pourquoi nous faisons ça ? Ne vous méprenez pas, je déteste Wescott autant que vous à l'instant, mais je me demande simplement pourquoi nous nous occupons de ça, surtout maintenant.

– Vous pouvez demander. Ne vous attendez pas à une réponse cependant. Répondit simplement Fury en ouvrant sa portière et en descendant.

Maria soupira et leva les yeux au ciel en faisant de même. Elle était habituée à l'humeur et au comportement de Fury, mais ça ne rendait pas son travail plus facile.

Tous les deux s'infiltrèrent en silence dans l'immeuble et gravirent rapidement les 3 étages qui les séparaient de l'appartement de Wescott. Une fois arrivés devant la porte, Maria se mit sur le côté, sa main sur son arme, prête à dégainer si besoin, tandis que Fury restait bien en face de la porte.

Une fois tous les deux en position, le directeur du SHIELD frappa à la porte. Ils entendirent du bruit dans l'appartement et quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit, découvrant un homme dans les 35 ans.

– Oui ? Fit-il.

– Steven Wescott ? Demanda Fury, plus pour vérifier qu'autre chose.

– C'est moi. Je peux faire quelque chose pour vous aider ? S'enquit l'homme, semblant parfaitement innocent.

– Oh que oui. Répondit froidement Fury, avant de lancer son poing dans la figure de Wescott, son poing se heurtant violemment à la tempe de l'homme, le faisant perdre connaissance sur le coup.

– Connard. Cracha froidement le plus âgé avant de sortir une paire de menotte de sa poche.

– Les protocoles d'arrestation ont changé sans que je n'en soit informée ? Demanda simplement Maria.

Ce n'était pas vraiment ce à quoi elle s'était attendu mais elle n'était pas vraiment surprise. Après des années de service sous les ordres de Fury, elle n'était plus surprise par grand-chose.

– Cette mission n'est pas officielle. Les protocoles peuvent aller se faire voir.

Maria ne fit que hausser un sourcil, tandis que Fury hissait Wescott sur son épaule pour le porter jusqu'en bas.

– Fouillez l'appartement et rejoignez-moi à la base SHIELD de New-York. Je vous envoie une voiture.

Maria ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais la referma sans rien dire.

– Une remarque ? Demanda cependant Fury, ayant remarqué ce mouvement.

Maria alla pour secouer la tête mais quelque chose lui revint à l'esprit.

– Beau crochet du droit. Fit-elle simplement.

– Merci. Je l'ai appris directement de la directrice Carter.

Maria fit un petit hochement de tête et entra ensuite dans l'appartement, refermant la porte derrière elle.

Fury redescendit ensuite et heureusement, il ne croisa personne. Ça aurait été plus compliqué si quelqu'un l'avait vu descendre le corps inconscient d'un homme sur son épaule. Quoi que, tout ce qu'il avait besoin de faire dans ce genre de situation était de montrer sa plaque d'agent du SHIELD, et les gens le laissaient tranquille.

Mais là, il n'en eut pas besoin, et en moins d'une heure, Steven Wescott était en détention dans une des cellule sécurisée du SHIELD.

Et moins d'une heure plus tard, Hill rejoignit son patron.

– Vous avez trouvé quelque chose ? S'enquit le directeur.

– Affirmatif. Un carnet d'adresse contenant des informations sur ses victimes. Et des... preuves de ses agissements.

– Parfait. Gardez ceci bien au chaud pour le tribunal. Nous repartons pour Washington immédiatement.

– Bien monsieur.

En quelques heures de plus, Steven Wescott était en détention provisoire au QG du SHIELD, à Washington, en l'attente de son procès, qui se tiendrai deux jours plus tard. Bien évidemment, Wescott avait clamé son innocence à qui voulait bien l'entendre, mais les agents du SHIELD avaient l'habitude de prisonniers qui clamaient leur innocence, alors ils ne prêtaient pas plus attention à lui que ça. Si quelqu'un avait fait quelque chose de suffisamment grave pour être arrêté par Fury et Hill en personne, personne ne pouvait douter de leur culpabilité.

Une fois Wescott sous les barreaux, Fury se dirigea une fois de plus vers son bureau, avant de sortir son téléphone et d'appeler Barton.

– Barton. Fit simplement l'archer en décrochant.

– J'ai des nouvelles pour vous. Se contenta de dire Fury sans préambule.

– Vous l'avez retrouvé ?

– Affirmatif.

– Quand est prévue son arrestation ?

– Il y a 5 heures.

– Il y a- Je vous avais dit de me prévenir ! S'exclama Barton.

– Je n'ai jamais dit explicitement que je le ferai. Contra Fury.

Il entendit vaguement l'archer ruminer de son côté, mais choisit de ne pas se concentrer dessus.

– Où êtes-vous Barton ?

– Chez moi.

– Parfait. C'est là que vous êtes le plus utile. Parker a besoin de vous. Il a besoin que ce soit vous qui lui disiez que son agresseur est derrière les barreaux, en attente de jugement et que cette fois-ci, il ne s'en tirera pas sans rien.

– J'aurai quand même bien aimé lui foutre un poing ou deux à ce connard. Marmonna Clint.

– Je n'en doute pas. Mais je lui ait flanqué un coup de poing façon Carter que je pense qu'il n'est pas près d'oublier.

Un coup de poing « façon Carter » était, dans le jargon des agents du SHIELD, un coup de poing dans la tempe tellement puissant qu'il mettait ko sa victime du premier coup. Il avait été popularisé par la seule et unique Margaret 'Peggy' Carter avant même la création du SHIELD, du temps de la SSR, et s'était démocratisé auprès des agents du SHIELD.

Fury entendit Barton soupirer de l'autre côté de la ligne.

– Comment va Parker ? Demanda alors Fury, en partie parce qu'il voulait vraiment savoir et en partie pour détourner l'attention de Clint.

– Aussi bien que possible. Il n'est pas au courant.

– De quoi ?

– De rien. Il ne sait pas que j'était à Washington ce matin. Il sait pas que je vous ait parlé. Il sait pas que je vous ait rendu la mémoire à son sujet. Il sait pas que vous savez pour Skip. Et évidemment, il sait pas que vous l'avez attrapé.

– Je vois. Eh bien je pense qu'il serait temps de lui en parler. Je vous laisse vous en charger.

– Trop aimable. Railla Clint.

Il y eut ensuite un petit silence avant que l'archer ne reprenne.

– Le jugement va avoir lieu dans combien de temps ?

– 2 jours.

– Est-ce que... Peter devra être là ?

– Légalement parlant, Peter Parker n'existe pas, il ne pourra donc pas venir témoigner ouvertement. Cependant, s'il tient à participer, il peut me faire parvenir un témoignage qui sera présenté anonymement lors de l'audience. S'il ne veut pas le faire et ne plus jamais avoir à parler de cette histoire, c'est possible aussi.

– Je vois... Je vais en parler avec lui et je vous tient au courant.

– Je m'en remet à vous.

– Hmm. Fury ?

– Oui ?

– Foutez un ou deux coup de poing Carter à ce connard de ma part, voulez-vous ?

– Ce sera avec grand plaisir que ça sera fait. Assura Fury.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top