Chapitre 30


Bon, maintenant que c'est réglé, et si on allait regarder Star Wars ? Lança Peter en se reculant un peu des bras de son oncle.

– Je suppose que j'y échapperai pas... Soupira à moitié Bucky.

– Nope. Et tu peux t'en prendre qu'à ton splendide fiancé, c'est lui qui a proposé alors que je n'avais même pas demandé.

Bucky leva les yeux au ciel et se leva, Peter à sa suite.

– Mais avant ça montre-moi ton épaule.

– Pardon ? Fit Bucky.

– Montre-moi ton épaule gauche. Je veux vérifier que tu ne te sois pas réouvert et défonçant ce sac de frappe. Je ne t'ai pas arrêté parce que je savais que tu avais besoin de te défouler mais je veux quand même vérifier que tout va bien.

– Tout va bien Peter.

– Dans ce cas tu n'as aucun soucis à me laisser regarder. Enchaîna immédiatement Peter.

Bucky soutint un moment le regard de son neveu avant de soupirer.

– Putain t'es aussi têtu que ton père toi. Soupira-t-il.

– Merci. Répondit simplement Peter.

Bucky retira ensuite sa veste et son t-shirt, laissant ses bandages à découvert. Peter le fit se rasseoir et se pencha sur l'épaule.

– T'as changé de pensement depuis l'opération ou pas ?

– Pas encore non. Répondit Bucky. Pourquoi ?

– Y'a un peu de sang qu'a traversé mais je sais pas trop si ça s'est réouvert ou si c'est le sang de l'opération.

– C'est sûrement l'opération.

– Sans doute, mais dans le doute on va aller vérifier. Fit le jeune en attrapant les affaires de Bucky. Vient avec moi. Ajouta ensuite Peter.

– Où est-ce qu'on va ?

– A l'infirmerie. Si tout va bien on aura besoin de rien mais si jamais c'est réouvert il faut mieux avoir de quoi refermer sous la main.

Bucky se tendit un peu au nom de l'infirmerie. Il n'aimait pas ça. Il n'aimait pas les hôpitaux. Il n'aimait pas les centres de soins où tout le monde est en blouse blanche, où tout est blanc du sol au plafond et où ça sent le désinfectant. Ça lui faisait beaucoup trop penser aux labos d'Hydra. Mais il savait aussi qu'il n'avait pas le choix alors il ne dit rien et se contenta de suivre Peter.

Ce dernier lui envoya un petit sourire rassurant et rejoignit l'ascenseur, demandant ensuite à FRIDAY de les emmener à l'infirmerie.

Tout de suite Peter. Dois-je avertir le Dr Banner que vous vous rendez à l'infirmerie ? Demanda l'IA en faisant bouger l'ascenseur.

– Non c'est bon, merci FRI'. Remercia Peter.

C'était un plaisir Peter.

Le trajet dura encore quelques dizaines de secondes avant que l'ascenseur ne s'immobilise. Les portes s'ouvrirent et à la plus grande surprise de Bucky, l'endroit où ils entrèrent ne ressemblait en rien à une infirmerie ou un hôpital. En réalité, ça ressemblait presque à un étage normal. Les murs, sols et plafonds étaient colorés normalement, les quelques personnes qu'il voyait au loin étaient habillés en civils et il n'y avait pas cette odeur de désinfectant insupportable.

– Qu'est-ce que- Fit-il, plus qu'étonné.

– Ça ressemble pas à une infirmerie hein ?

– Non, absolument pas. Pourquoi c'est... comme ça ?

– Papa déteste les hôpitaux. Il les a toujours détesté mais il savait aussi qu'un étage médical était nécessaire dans la Tour donc quand il l'a dessiné, il a fait en sorte que ça ne ressemble pas à un hôpital. Toutes les personnes qui travaillent ici ont des vêtements normaux, même s'ils ne sont portés que ici pour des raisons d'hygiène. Comme tu peux le voir les murs, plafonds et sols sont normaux et y'a pas de chariots de matériel qui fait peur qui traîne. Fit Peter en entraînant Bucky à sa suite.

– Bonjour Peter, je peux t'aider ? Demanda une jeune femme en s'approchant.

Même s'il se savait en sécurité, Bucky ne put s'empêcher de la regarder discrètement. Jeune femme dans la trentaine, les cheveux châtains attachés en un chignon lâche, yeux marrons, pas de signes distinctifs particuliers. Pas de menaces.

– Non merci Manon, c'est bon. Je suis juste venu avec Bucky pour vérifier son pansement à l'épaule.

– D'accord pas de soucis, tu peux utiliser la chambre jaune si tu veux. N'hésite pas à appeler si tu as besoin d'aide.

– J'y manquerai pas, merci Manon.

La jeune femme, Manon, repartit ensuite à ses occupations pendant que Peter reprenait sa route, Bucky toujours à ses côtés.

– C'était qui ?

– Manon, une des infirmières qui travaille ici. Elle est très sympa.

– Elle te connais ?

– Pas d'avant non. Mais quand j'ai emménagé ici, Pepper s'est dit que c'était une bonne idée de me faire visiter l'infirmerie et j'ai re-rencontré Manon à ce moment. Elle travaillait déjà ici avant.

Bucky hocha la tête et se repassa la conversation entre Peter et l'infirmière dans sa tête.

– Chambre jaune ?

– C'est plus sympa d'avoir des couleurs que des numéros pour désigner les chambres. Répondit Peter en souriant, ouvrant une porte.

Comme son nom l'indique, la chambre était jaune. Enfin pas entièrement. Un mur était entièrement jaune alors que les 3 autres étaient blancs. Mais blanc normal, pas blanc hôpital. Des tableaux étaient accrochés au mur et le mur du fond avait une grande fenêtre donnant sur la ville. Un simple lit médicalisé avec habillage bois était au milieu de la pièce, un fauteuil semblant confortable à côté de ce dernier et un petit canapé un peu plus loin, contre un des mur. Sur le mur qui contenait la porte, un grand plan de travail s'étalait avec des placards au-dessus et des tiroirs en dessous. Un grand lavabo était aussi sur cette longueur, pas tout à fait au bout.

On aurait vraiment dit une chambre normale.

– Allez assied-toi. Fit Peter en désignant le lit à Bucky pendant qu'il posait ses affaires sur le fauteuil.

Toujours agréablement surpris de l'aspect de cette infirmerie qui n'y ressemblait pas, Bucky s'assit et Peter alla se laver les mains, remontant jusqu'au-dessus des poignets.

Une fois ses mains propres et séchées, Peter attrapa un paquet de compresse, du sérum physiologique, des bandes et des petits ciseaux des différents placards et les posa sur une petite table roulante qu'il apporta près du lit.

– Désolé les compresses et les bandes ressemblent à ce que tu peux trouver dans les hôpitaux. Mais on a aussi des bandes de couleurs et des pansements Avengers si tu préfères. Ajouta Peter avec un petit sourire moqueur.

– Non ça ira. Grimaça Bucky. Mais comment ça se fait que vous ayez des pansements Avengers ?

– Bah pour les enfants.

– Les enfants ? Répéta Bucky, ne comprenant pas.

– Oui, les enfants qui se blessent. Fit Peter, ne comprenant pas l'étonnement de son oncle.

– Y'a des enfants qui viennent se faire soigner ici ? Comment ça se fait ?

– Ah oui c'est vrai que tu le sais peut-être pas toi. Pour faciliter la vie des parents qui travaillent ici il y a une garderie/maternelle à un étage de la Tour. Comme ça les parents qui travaillent ici peuvent déposer leurs enfants là-bas. Et comme les salariés de SI peuvent commencer à travailler super tôt ou finir super tard, le jardin des enfants est ouvert de 5h30 à 23h30, c'est l'amplitude horaire des salariés qui travaillent ici.

– T'as des personnes qui bossent 18h par jour ici ?!

– Mais non. Mais c'est juste que ceux qui commencent le plus tôt commencent à 5h30 et ceux qui finissent le plus tard finissent à 23h30. On est pas des monstres non plus, on va pas esclavager les salariés.

– Ça y est, tu te comptes dans l'équipe dirigeante de SI ? Demanda Bucky avec un petit sourire.

Peter rougit un peu avant de répondre.

– Papa m'a légué SI et m'a nommé héritier et même si je m'imagine pas en être PDG un jour oui, je- Commença à babiller Peter

– Détends-toi Peter, je te taquinait. Bien évidemment que t'as le droit de te considérer dans l'équipe de tête de SI, t'en fait partit. Le coupa Bucky avec un petit sourire sincère.

Peter ne répondit pas tout de suite mais finit par secouer la tête.

– Bon, voyons voir cette épaule.

Il prit ensuite les petits ciseaux et découpa doucement les bandages qui enroulaient l'épaule de Bucky. Il retira délicatement les différentes épaisseurs de bandes et retira ensuite soigneusement toutes les compresses, mettant à nue toutes les cicatrices encore fraiche de l'intervention. Il en fit ensuite soigneusement le tour et les examina chacune.

– Bien, on dirait que rien n'a lâché et que ça cicatrise bien. Je vais nettoyer un peu tout ça et remballer le tout.

Peter sortit donc ensuite quelques pipettes de sérum physiologique et en ouvrit une, aspergeant une compresse avec.

– C'est juste du sérum physiologique, histoire de tout bien nettoyer et de ne pas enfermer de saleté dans le pensement.

– Ça va être froid. Gémit presque Bucky.

– Tu combats des terroristes à mains nues et tu t'es sans doute déjà prit des balles en haussant simplement les épaules et tu te pleins que le sérum phy soit froid ? Fit Peter en haussant un sourcil.

– C'est froid. Répéta simplement Bucky.

Peter soupira en commençant à nettoyer.

– Il faudrait vraiment que tu revoie l'ordre de tes priorités. Dit-il simplement.

– Je l'ai ! J'ai compris cette référence ! S'exclama joyeusement Bucky, fier comme un petit enfant.

– Vraiment ? S'étonna Peter.

– Harry Potter à l'école des Sorciers, c'est Ron qui dit ça après que Hermione ait dit que c'était pire de se faire expulser que tuer.

– Ouah, je suis impressionné que tu connaisses Harry Potter.

– J'ai lu tous les livres et vu tous les films. Je rattrape mon retard sur tout ce que j'ai manqué.

– Pas mal. Et je vois que t'as même lu tous les livres, je suis impressionné, beaucoup de gens se contentent de voir les films.

– Je me méfie des adaptations cinématographique, on voit des horreurs parfois. Genre le Hobbit. Je l'avait lu à sa sortie en 37 et quand j'ai vu qu'il y avait eu une adaptation en film j'étais super impatient de voir ce que ça donnait. Eh ben j'ai été déçu. Sérieux, y'a 300 pages, ils ont fait 3 films de 3h chaque et ils ont réussi à retirer des passages. Sérieux ? ça fait presque 9h de films, ça fait moins de 35 pages par heure, qu'est-ce qu'ils ont foutus ?

Peter ne dit rien pendant toute la tirade de Bucky, s'amusant de le voir s'énerver tout seul.

– Donc oui, j'ai lu les livres Harry Potter avant de regarder les films. Et heureusement parce que sinon y'a plein de trucs que je saurais pas. Genre Peeves ! J'étais trop triste quand j'ai vu qu'il était pas dans les films. Et quand j'ai dit ça à Sam tu sais ce qu'il m'a répondu ?

– Non, qu'est-ce qu'il a dit ?

– 'C'est qui Peeves ?' Tu te rends compte que mon propre fiancé n'a même pas lu les livres ! Il a vu que les films ! J'essaie de lui faire lire depuis mais il me dit toujours qu'il a pas le temps, qu'il est trop occupé ou des trucs comme ça. Mais c'est que des excuses, s'il voulait les lire il trouverait le temps.

Peter rigola discrètement en jetant sa compresse après avoir fini de tout nettoyer. Bucky s'énervant comme un enfant frustré était décidément beaucoup trop drôle.

– T'as finit de te moquer de moi toi ? Lança d'ailleurs le super soldat alors que Peter déposait différentes compresses sur l'épaule de Bucky.

– Non, t'es trop marrants à t'énerver comme ça.

– Moi je suis marrant quand je m'énerve ?

– Quand c'est comme ça oui, on dirait un petit enfant frustré.

– Je te signale que j'ai bientôt 110 ans petit effronté.

– Pardon Papy. Mais bon, si on considère pas les années où tu étais moitié gelé, tu n'as que 38 ans. Bon, j'avoue que c'est toujours un peu vieux pour s'énerver comme ça mais c'est moins choquant.

Pour toute réponse, Bucky tira la langue à Peter dans un geste très mature. Le jeune homme se contenta d'ailleurs de ricaner avant de froncer un peu les sourcils, se demandant comment il allait faire pour refaire les bandages de Bucky. Rapidement, il arriva à la conclusion qu'il aurait besoin d'une paire de main de plus.

– Il va me falloir une paire de main de plus pour refaire tes bandages. Est-ce que ça te vas si je demande à Manon de venir m'aider ou tu préfères que ça soit Sam ou Bruce ? Demanda-t-il donc à Bucky.

Bucky ne répondit pas immédiatement, réfléchissant à ses différentes possibilités. C'était sûr qu'il se sentait plus à l'aise avec son fiancé mais il ne voulait pas le déranger plus. Et en plus, il n'était pas certain que Sam aimerait voir son épaule à ce point exposée et pleine de cicatrices fraiches. Bruce était une autre solution mais l'infirmière qu'il avait croisé plus tôt lui avait semblé sympa aussi.

– Tu peux demander à Manon.

– D'accord. FRIDAY, tu peux demander à Manon de me rejoindre s'il te plait ?

Tout de suite Peter.

– FRIDAY est là aussi ? S'étonna Bucky.

– FRIDAY est partout dans la Tour, et dans les autres bâtiments de SI également. Elle est très pratique pour tout ce qui est communication et scans médicaux dans certaines salles.

– Que dans certaines salles ?

– Oui, il faut des caméras et des récepteurs particuliers pour pouvoir faire les scans médicaux et ces appareils ne sont pas installés partout, ça serait trop compliqué.

Bucky ouvrit la bouche pour rajouter quelque chose mais il fut interrompu quand quelqu'un frappa à la porte.

– Entre Manon ! Appela Peter.

La porte s'ouvrit ensuite et la femme de tout à l'heure apparut, restant pour l'instant sur le pas de la porte.

– FRIDAY m'a dit que tu voulais que je te rejoigne. Tu as besoin de moi ?

– Ouais, il faut que je refasse les bandages de Bucky mais j'aurai besoin d'une paire de main de plus pour tenir les compresses en place le temps que j'enroule la bande. Expliqua rapidement Peter.

– Pas de soucis, laisse-moi juste me laver les mains et je suis à toi.

– Parfait, merci Manon.

L'infirmière se lava donc les mains et rejoignit Peter, attendant qu'il lui dise quoi faire exactement.

– Ok, donc celles du dessus tiennent bien sans soucis mais il faudrait que tu tiennent celles des côtés et surtout dessous.

– Pas de soucis. Dit-elle avec sérieux mais gentillesse.

Elle regarda là où elle allait devoir tenir les compresses et si elle fut un peu étonnée par le nombre de cicatrice, fraiches ou anciennes, autours de l'épaule bionique, elle ne dit rien et ne laissa rien paraître. C'était un des avantages quand on travaillait à l'étage médical de la Tour, on ne s'étonnait plus de rien.

A deux, Peter et Manon eurent vite-fait de refaire les bandages de Bucky et environ 15 minutes plus tard, Peter et son oncle étaient de retour dans l'ascenseur.

Et quand la pièce métallique commença à monter, Peter ne put que se rendre compte de la nervosité de son oncle.

– Qu'est-ce qu'il y a oncle Bucky ? Demanda-t-il donc.

– Je sais pas quoi dire à Sam. Je suis partit en lui gueulant dessus et je sais pas trop comment me comporter.

– Ne te prends pas la tête avec ça, on sait tous les deux qu'il ne t'en veut absolument pas. Mais si ça te tient à cœur va simplement lui faire un câlin en lui disant que tu es désolé de t'être emporté et tout ira bien. Conseilla simplement Peter avec un petit sourire.

Bien que toujours nerveux, Bucky hocha la tête et admis que ça ne devrai pas être trop compliqué.

Ils arrivèrent rapidement au penthouse et sortirent de l'ascenseur, remarquant rapidement que pendant qu'ils n'étaient pas là Bruce et Sam avaient préparé de quoi passer une bonne soirée cinéma. Plusieurs coussins et couvertures étaient étendus sur les canapés et la table basse était remplie de snacks en tout genre, de quoi tenir toute la nuit.

– Ah enfin vous voilà, j'étais à deux doigt de demander à FRIDAY où est-ce que vous étiez passé. Fit Bruce en les voyant arriver.

Sam ne dit rien mais les accueillit en souriant.

– Tout va bien, on a juste prit notre temps. Répondit Peter en souriant.

Bucky ne dit rien non plus et avança simplement vers là où était Sam, la tête basse et ne le regardant pas. Une fois arrivé devant lui, il laissa sa tête tomber sur son épaule et enroula son bras droit autours de la taille de son fiancé.

– Tout va bien Buck' ? Demanda Sam en passant lui-aussi ses bras dans le dos du brun, une main allant se perdre dans ses cheveux courts.

– J'suis désolé de m'être emporté, j'voulais pas. S'excusa Bucky, la voix à moitié étouffée par le t-shirt de Sam.

– Tout va bien mon chéri, ne t'en fait pas pour ça. Je comprends que ça t'ai énervé. Moi aussi je m'excuse.

Bucky pensa à rétorquer qu'il n'avait rien à se faire pardonner mais ça aurait simplement mener sur tous les deux se battant presque pour s'excuser. Donc il resta simplement silencieux et profita un moment de plus de l'étreinte de son copain.

Puis, une grosse minute plus tard, il se recula et embrassa rapidement son fiancé.

– Bon, on va la faire cette soirée cinéma ? Sinon y'en a un qui va être insupportable. Dit-il avec un petit sourire en coin.

– Je t'ai entendu ! Lança Peter depuis le canapé.

Bucky ricana simplement et, après avoir posé un dernier baiser sur les lèvres de Sam, lui prit la main et tous les deux se dirigèrent vers le coin salon, s'installant confortablement l'un contre l'autre alors que FRIDAY lançait le film, Peter et Bruce déjà installés. 

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