Chapitre 15


De son côté, quand Bucky était repartit, Peter s'était avancé vers la voiture de Happy, où ce dernier l'attendait déjà. Peter ouvrit rapidement la portière passager avant et se laissa tomber sur le siège confortable, ne pouvant réprimer une grimace quand sa blessure bougea inconfortablement.

– Vas-y doucement. Je sais que tu es habitué à ce genre de blessures mais fait doucement quand même. Le sermonna gentiment Happy.

Peter répondit par un simple grognement qui ressemblait un peu à un « oui Happy ».

– Et arrêtes de grogner comme ça, tu ressembles à ton père.

– Tu sais que ça ne me donnes pas envie d'arrêter ? Demanda l'adolescent avec un petit sourire discret.

– Malheureusement. Tony avait déjà cet objectif et on dirait que tu as dignement repris le flambeau.

– Quel objectif ?

– Me rendre fou ! Sérieusement Peter, je t'ai récupéré depuis moins de 5h et je dois déjà venir te chercher parce que tu t'es fait tirer dessus.

– C'était pas arrivé depuis que je suis revenu à New-York ! Se défendit Peter.

– Et ça fait combien de temps ?

– Presque une semaine !

– Ouah, c'est un record. Le nargua Happy.

Peter décida qu'il bouderait pour la fin du trajet alors il se tut, faisant encore plus rire Happy. Le trajet jusqu'à SI dura près de 20 minutes à cause du trafic et elles se passèrent en silence. Ils finirent enfin par s'arrêter dans le garage souterrain et tous les deux quittèrent la voiture, se dirigeant vers l'ascenseur.

– Tient. Fit Happy en tendant son nouveau badge à Peter. Il est provisoire et on t'en refera un si besoin mais je ne veux pas que tu te fasses embêter parce que tu n'en as pas, même si honnêtement, tu n'en a pas besoin.

– C'est vrai que SI a une politique concernant les badges assez stricte. On se demande bien à cause de qui. Fit Peter avec un petit sourire en coin.

Happy choisit de ne pas répondre et demanda simplement à FRIDAY de les faire monter jusqu'au 80ème étage, là où se trouvait le bureau de Pepper.

– Je me souviens de toi depuis à peine 5 minutes et la première chose que j'apprends c'est que tu t'es fait tirer dessus. Je commence à comprendre pourquoi Tony n'arrêtait pas de dire que tu étais la cause de ses cheveux gris. Fit Pepper quand ils entrèrent dans le bureau.

– Je vous assure que ce n'était pas intentionnel Miss Potts. Désolé de vous avoir inquiété. S'excusa Peter

– Alors pour commencer, on va établir 3 règles Peter. 1 : Tu arrêtes de t'excuser pour rien. 2 : Tu arrêtes de me vouvoyez. Et 3 : Tu arrêtes de m'appeler Miss Potts et tu m'appelles Pepper. On est d'accord ?

– Oui si v- enfin si tu veux Miss- euh Pepper. Répondit Peter en se reprenant.

– Tu vois que ce n'est pas si compliqué. Fit Pepper en lui envoyant un doux sourire.

– Je vous laisse discuter tous les deux, je ne suis pas loin si besoin. Intervint Happy.

– D'accord, merci Happy. Le remercia Pepper.

– Ouais merci Happy ! Lança à son tour Peter.

– Bon, viens t'asseoir Peter. Invita d'abord Pepper.

L'adolescent s'exécuta.

– Comment va ton épaule ? Demanda ensuite la PDG en faisant un petit signe de tête vers le membre blessé du jeune brun.

– Oh ça ? Ce n'est pas grand-chose, dans quelques jours il n'y aura plus rien. Répondit Peter en haussant les épaules, retenant à grande peine une grimace de douleur quand le mouvement réveilla sa blessure.

– A condition que tu sois raisonnable. Mais bon, je ne vais pas te faire de leçon là-dessus, il me semble que Happy est déjà sur ce coup.

– Sans compter KAREN et FRIDAY qui hésiteront pas à cafter si jamais je fais un pas de travers.

Nous ne voulons que ton bien Peter. Répondirent les deux IA d'une même voix.

– Oui, oui, je sais les filles. Souffla Peter.

Pepper ne put retenir un petit rire en voyant l'adolescent discuter avec les deux intelligence artificielle comme si elles étaient humaines. Oui Happy avait raison, Peter ressemblait beaucoup à Tony.

– Bon, il me semble que nous avons de quoi discuter. Recarda Pepper. Happy me l'a dit et je me souviens maintenant en effet que Tony avait mentionné qu'il pensait te nommer héritier de Stark Industries mais je ne savais pas qu'il l'avait fait.

– Il a fait beaucoup de choses pour moi avant de nous ramener de poussière. Tellement que je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il savait qu'il... qu'il ne reviendrait pas...

– Ce n'est pas impossible. Tony a toujours eut des pressentiments et il a appris à les suivre. Mais même sans ça, je pense qu'il voulait simplement s'assurer que tu ne manquerais de rien quand tu reviendrais.

– Peut-être... Mais quoi qu'il en soit oui, j'ai découvert dans son message qu'il m'avait nommé héritier de Stark Industries donc je suis venu vou- te voir pour en parler avec toi.

– Et bien parlons-en. Déjà, est-ce qu'un jour, tu aimerais diriger Stark Industries ?

– Je ne sais pas trop... J'aimerai beaucoup m'investir dans l'entreprise mais je ne suis pas sûr que j'aie les épaules pour la diriger aussi bien que toi.

– La flatterie te mènera loin Peter.

– Non je le pense vraiment !

– Tu peux le penser et être flatteur en même temps. Sourit doucement Pepper. Mais si je comprends bien ta réponse, tu aimerais bien t'investir dans Stark Industries mais pas nécessairement en être le PDG, c'est bien ça ?

– Pour l'instant c'est ça. Après je ne sais pas si je changerai d'avis ou pas dans les prochaines années. Après tout je n'ai même pas encore commencé le MIT donc peut être que ma vision des choses aura changé d'ici là.

– Tout à fait. Accorda Pepper. Mais même si ça ne changeait pas ce n'est pas grave. Tu pourrais très bien reprendre le rôle qu'avait Tony, c'est-à-dire tous le côté Recherche et Développement et trouver quelqu'un d'autre pour diriger l'entreprise comme je le fais.

– Mais vou- enfin tu ne comptes pas démissionner hein ?

– Non, bien sûr que non. Mais je ne suis pas immortelle et un jour il faudra bien que je passe le flambeau. Mais ne t'en fait pas Peter, je ne suis pas si vieille que ça et je serai capable de diriger cette entreprise pendant encore de nombreuses années.

Peter soupira de soulagement. Avec Pepper à ses côtés il pensait pouvoir y arriver.

– D'accord. Bon, dans tous les cas, si ça te vas, je ne comptes pas me révéler en tant qu'héritier de Stark Industries avant d'avoir fini mes études, je veux les faire sans qu'on me fasse de favoritisme parce que je vais diriger une des plus grosse entreprise mondiale.

– La plus grande entreprise mondiale. Corrigea Pepper. Je comprends et j'accepte ça. Et si tu n'as pas envie de te lancer là-dedans dès tes études terminées ce n'est pas un soucis non plus. Prend le temps qu'il te faut, je m'occuperait de SI tant qu'il le faudra.

Peter remercia Pepper d'un joli sourire et repensa à quelque chose.

– D'accord. Mais je pense quand même que je vais le faire rapidement.

– De quoi tu parles ? S'intéressa la PDG.

– L'adoption. Quand il m'a préparé la planque, qu'il a tout préparé pour mon retour... potentiellement sans lui, Papa, enfin Tony a monté un dossier d'adoption. Dans son message vidéo il m'a dit qu'il m'avait toujours considéré comme son fils et qu'il regrettait de ne pas avoir passé plus de temps avec moi en l'assumant. Expliqua Peter avec un sourire un peu triste.

– Il me l'a aussi beaucoup dit pendant les 5 ans qu'ont duré l'éclipse.

– A toi aussi ? Happy m'a dit la même chose.

– Tu sais, je pense qu'il a dit ça à un peu toutes les personnes qui lui demandaient comment il allait. Je sais qu'il en avait même parlé à Clint et Steve, alors qu'ils ne se parlaient pas tant que ça.

– Je ne savais pas pour Steve mais il me l'a dit pour Clint. Il m'a dit d'aller le voir, qu'il pourrait m'aider.

– Je suis d'accord avec lui. Je pense que Clint pourrait t'apporter beaucoup.

– J'ai prévu d'aller le voir. Je ne sais pas encore trop quand ni comment mais j'irai le voir.

– Bien. Et pour ce qui concerne l'adoption, c'est à toi de choisir. Quand tu annonceras que tu es l'héritier de Stark Industries, porter le nom de Tony t'aidera sans aucun doute mais tu peux le faire avant, il n'y a bien évidemment pas de soucis avec ça.

Peter et Pepper discutèrent ensuite de choses et d'autres pendant quelques heures avant que Happy ne se propose de ramener Peter chez lui, autours de 18h.

Et après plusieurs minutes de discussions, arguant qu'il pouvait tout à fait marcher jusqu'à chez lui, le jeune brun finit par céder et tous les deux se dirigèrent vers la voiture qu'ils avaient pris tout à l'heure.

Peter donna l'adresse à Happy et le trajet se passa dans un silence calme.

– C'est bien ici ?

– C'est bien ici. Confirma Peter.

L'adolescent se détacha et sortit de la voiture, remarquant avec surprise que Happy faisait la même chose après avoir coupé le moteur de la voiture.

– Qu'est-ce que tu fais ? Demanda donc Peter.

– Je viens voir où est-ce que tu habites. Répondit l'ancien garde du corps comme si c'était une évidence.

– Tu n'es pas obligé.

– Je sais.

Voyant que Happy ne comptait visiblement pas changer d'avis, Peter laissa tomber et le guida simplement jusqu'à son appartement.

– Voilà, bienvenu chez moi. Fit simplement Peter quand ils furent arrivés.

– C'est ici que tu vis ? Demanda Happy avec une voix qui mêlait dégoût et incrédulité.

– Oui. Répondit Peter en levant les yeux au ciel, s'étant attendu à cette réaction. Et avant que tu dises quoi que ce soit, ça me convient parfaitement.

– Je comprends mieux les réactions de FRIDAY et KAREN. Peter, il est hors de question que tu continues de vivre ici.

– J'en était sûr. Grommela Peter. Je suis très bien ici Happy.

– Alors oui, mais non, ça va pas être possible.

– Mais pourquoi ? S'exclama Peter, exaspéré.

– Tu es le fils de Tony Stark, je ne peux pas te laisser vivre ici. Répondit simplement Happy.

Peter ne répondit pas immédiatement, scotché. C'était la première fois que quelqu'un lui disait cette phrase à voix haute. « Tu es le fils de Tony Stark ». Il le savait, mais l'entendre à voix haute, de cette façon et de la part d'un des meilleurs amis de feu Iron Man rendait tout ça beaucoup plus réel. Il était tellement touché qu'il ne put empêcher des larmes de remplir ses yeux, ce dont Happy se rendit compte très rapidement.

– Peter, tout va bien ?

Peter sortit de sa mini transe et secoua la tête, se remettant les idées en place.

– Oui, oui tout va bien, c'est juste que... personne ne me l'avais jamais dit à voix haute, ça rend la chose beaucoup plus réelle.

– Qu'est-ce que personne ne t'avais jamais dit ?

– « Tu es le fils de Tony Stark ». Répéta Peter en faisant des guillemets avec ses doigts autour de la phrase.

– Tu en doutais ? Demanda Happy en fronçant un peu les sourcils. Parce que si c'est le cas laisse-moi te dire que tu n'as aucune raison d'en douter.

– J'en doutais pas mais c'est juste que je l'avais jamais entendu aussi clairement.

– Et bien habitues-y toi parce que je n'arrêterai pas de le dire : tu es le fils de Tony Stark et il est hors de question que tu continues à vivre dans cet appartement miteux. Donc je veux bien laisser tomber pour aujourd'hui parce qu'il est tard mais dès demain tu déménages.

– Et où est-ce que je pourrai bien aller ?

– A la Tour Stark.

– Mais oui bien sûr. Répondit Peter en levant les yeux au ciel, pensant que Happy rigolait.

– Je ne rigole pas. Il y a plusieurs étages résidentiels qui ne sont pas utilisés actuellement, tu peux très bien en occuper un. Et en plus, vu qu'en tant que propriétaire de SI, le bâtiment t'appartient, tu n'aurais pas de loyer à payer.

– Ce n'est pas le loyer de cet appartement qui va me ruiner. Marmonna Peter à voix basse avant de rependre, plus haut. De toute manière je n'arriverais pas à te faire changer d'avis ?

– Ma décision est sans appel. Demain je viens à 9h pour t'aider à faire tes bagages et tu aménages à la Tour en suivant.

– D'accord... Mais à quelques conditions.

– Et quelles sont-elles ?

– Je veux pouvoir entrer et sortir librement sans me faire remarquer. Et je veux pouvoir inviter qui je veux quand je veux.

– Il y a une entrée privée loin des caméras et de la foule. Et pour ce qui est des invités : c'est chez toi, tu fais ce que tu veux. Tu auras un étage entier réservé, tu feras ce que tu veux à ton étage.

– Hm. Bon, dans ce cas je pense que ça va pouvoir le faire.

– Parfait. Bon, montre-moi ton épaule avant que je reparte.

Peter protesta pendant un petit moment mais finit par laisser tomber. Il s'assit donc sur le canapé et retira son bras gauche de l'écharpe. Avec un peu d'aide de Happy, il retira son pull et son t-shirt et laissa ensuite le chef de la sécurité défaire son bandage pour regarder la plaie. Happy constata donc avec plaisir que la plaie était presque entièrement guérie.

– Ça guérit bien. J'enlèverai les points de suture demain matin, tu ne forces pas en attendant.

– Je vais dormir Happy. Tu m'expliques comment je pourrai forcer en dormant ?

– Avec toi je m'attends à tout. Se contenta de répondre Happy en sortant de quoi refaire un pansement et un bandage pour que le tout tienne bien.

– Attends, ça te dérange d'attendre 10 minutes de plus ? Demanda Peter avant que Happy ne commence.

– Dans l'absolu non mais il faut voir pourquoi.

– Ça te dérange si je vais prendre ma douche vite fait maintenant, pendant que j'ai pas de pansement, et que tu me le refasses après ? Sinon je vais le mouiller à la douche et il va pas tenir et ça va être dégueulasse. Exposa Peter.

Happy réfléchit un peu et finit par hocher la tête.

– Bon d'accord, j'avoue que ce n'est pas une si mauvaise idée que ça. Va te doucher, je t'attends ici.

– Merci Happy, promis je serai pas long ! S'exclama Peter en courant presque vers sa chambre.

– Et ne forces pas !

– Promis ! Cria presque l'adolescent en retour.

Comme promis par l'adolescent, il se doucha rapidement et à peine plus de 10 minutes plus tard, il était de retour sur son canapé, douché et changé, ses cheveux encore mouillés.

Happy nettoya et sécha bien la plaie avant de refaire un pansement et un bandage.

– Et voilà. Evite de dormir dessus cette nuit et ça ira. Fit Happy. Et tu gardes l'écharpe au moins jusqu'à demain. Ajouta-t-il en voyant Peter ouvrir la bouche.

L'adolescent referma donc la bouche avec une petite mine boudeuse qui fit beaucoup rire l'ancien garde du corps.

– Aller, je reviens demain à 9h, soit prêt.

– Je le serai.

Happy hocha la tête et quitta ensuite le petit appartement. Sur la route, il appela Pepper.

– Oui Happy ? Tout va bien ?

– Oui tout va bien, sauf que l'appartement du gamin est vraiment miteux. Est-ce qu'il y a un étage résidentiel qui serait prêt à l'accueillir à partir de demain ?

– Presque. Je m'occupe de faire préparer ça et il sera prêt demain pour 10h, ça ira ?

– C'est parfait. Je reviens chez Peter à 9h pour l'aider à faire ses bagages et je le ramène à la Tour en suivant.

– Je n'ai pas vu son appartement mais je te fais confiance, il sera mieux à la Tour. Et puis nous ne serons pas loin de lui si jamais, ça me rassure. Et puis il est quand même le fils de Tony, il ne peut pas vivre dans un petit appartement poussiéreux.

– C'est exactement ce que je lui ait dit. Et d'ailleurs en parlant de ça, n'hésites pas à lui dire.

– Quoi donc ?

– Qu'il est le fils de Tony. Il m'a avoué aujourd'hui que personne ne lui avait jamais dit à voix haute. Il m'a dit qu'il n'en doutait pas mais je pense que ça ne peut pas lui faire de mal de l'entendre autant de fois que possible.

– Je comprends. Je ferai en sorte de souvent lui rappeler, il n'y a pas de soucis. D'ailleurs ils se ressemblent tellement tous les deux que je n'aurai pas besoin de me forcer pour le faire.

– Ça pour se ressembler, ils se ressemblent bien, tous les deux essaient de me faire tourner bourrique je pense.

– Je ne peux pas vraiment dire le contraire. Bon, il va falloir que je te laisse Happy, merci pour t'être occupé de Peter et ses appartements seront prêt pour demain matin.

– Parfait, merci à toi Pepper. 

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