Chapitre 13
Le lendemain, Peter avait un objectif : réussir à faire en sorte que Happy et Pepper se souviennent de lui.
Pour le chef de la sécurité de Stark Industries, il savait où il allait l'attraper.
En effet, depuis qu'il était revenu à New-York, Peter avait observé de loin toutes les personnes avec qui il comptait reprendre contact et avait remarqué que Happy se rendait tous les jours sur la tombe de May, en général entre 12h et 14h, sans doute sur sa pause déjeuner.
Peter avait donc le lieu et l'heure. Restait le moyen. En tant que chef de la sécurité et ancien garde du corps de Tony Stark, Happy n'accordait pas facilement sa confiance et l'adolescent savait qu'il serait impossible de lui faire croire à son histoire. Donc il devait le prendre par surprise. Et heureusement pour lui, il savait comment il allait s'y prendre.
Un peu avant 12h, il se rendit donc au cimetière et se rendit sur la tombe de sa tante. C'était la première fois depuis qu'il revenait à New-York et il lui avait apporté un bouquet de fleurs qu'il déposa sur la tombe. Il remarqua également qu'il y avait beaucoup d'autres fleurs sur la tombe et en les observant mieux, il comprit que Happy en apportait une nouvelle tous les jours étant donné que certaines semblaient presque neuves alors que d'autres étaient presque entièrement fanées.
– Hey May. Désolé, ça fait longtemps que je ne suis pas venu. C'est pas une excuse mais j'étais à Malibu jusqu'à il y a une semaine. Je ne sais pas trop si tu le sais mais une fois que tout le monde est repartit dans sa dimension, j'ai demandé au Dr Strange de finaliser son sort et tout le monde m'avait oublié, t'as dut le voir la dernière fois avec Happy. Mais j'ai créé un sérum qui permet à certaines personnes de se souvenir de moi. J'ai déjà fait ça avec MJ et Ned, ça fait du bien de les retrouver. Et aujourd'hui c'est le tour de Happy, désolé je vais utiliser cet endroit pour le prendre par surprise, j'espère que ça ne te dérange pas trop. Souffla-t-il.
– Peter, il semblerai que Happy vienne de passer la porte du cimetière. L'informa doucement KAREN à travers ses lunettes qu'il avait pris l'habitude de porter à chaque fois qu'il sortait de chez lui ou presque.
– Ok. Merci KAREN.
L'adolescent se leva ensuite, essuya ses yeux rouges de larmes d'un revers de la main et se cacha derrière l'arbre se trouvant pas loin de la tombe de May de façon à être invisible depuis l'endroit où arriverait Happy.
Il attendit quelques dizaines de secondes avant d'entendre des pas se rapprocher. Et Peter n'eut même pas besoin de regarder pour savoir qu'il s'agissait de Happy. Tout en faisant attention à ne pas faire trop de bruit, Peter souffla profondément et attendit que l'ancien garde du corps se rapproche.
En quelques dizaines de secondes supplémentaires, Happy était en face de la tombe de May. Il ne dit rien et alla simplement déposer une nouvelle fleur, confirmant la théorie de Peter. Ce dernier avança d'ailleurs un peu silencieusement, se retrouvant juste derrière Happy, un peu sur le côté.
'Aller Peter, il faut y aller avant qu'il te remarque'. Pensa le jeune brun.
– Happy ? Appela-t-il donc.
Le plus âgé fut extrêmement surpris par l'appellation. La seule personne encore en vie qui l'appelait comme ça était Pepper et ce n'était absolument pas sa voix. Il se retourna donc pour voir de qui il s'agissait mais avant qu'il n'ait le temps de voir, dire, ou faire quoi que ce soit, une poudre bleue fut projetée sur son visage.
Et alors qu'il s'apprêta à attaquer le jeune en face de lui, tous les souvenirs de Peter lui revinrent d'un coup. Et il se rendit compte par la même occasion que le jeune qui venait de lui lancer cette poudre bleue bizarre n'était autre que Peter, qui se tenait devant lui avec un sourire que Happy qualifierait de triste.
– Peter ? C'est bien toi ? Qu'est-ce que- Fit le chef de sécurité, complètement perdu.
Il ne put rien dire de plus car Peter l'interrompit en se jetant dans ses bras, des larmes montant à ses yeux.
– Tu peux pas savoir à quel point ça fait du bien de te retrouver. Souffla l'adolescent.
– Il va falloir que tu m'expliques certaines choses. Répondit Happy en enlaçant quand même rapidement le jeune.
Peter émit un petit rire en peu étranglé avant de se reculer.
– Comme à Broek op Langedijk. Mais rassure-toi je n'ai pas autant merdé que là-bas, enfin je crois pas.
– Et si on allait ailleurs pour que tu m'expliques tout ce qu'il s'est passé ? Entre autres pourquoi je ne me rappelait pas de toi jusqu'à il y a quelques minutes.
– Ouais ça pourrai être bien. T'as une préférence ?
– Soit chez moi soit dans mon bureau à SI, comme tu préfères.
– On peut aller à SI ? Demanda Peter, pas très à l'aise à l'idée de retourner chez Happy étant donné que sa dernière fois là-bas ne s'était pas vraiment bien terminé...
– Ouais, aller go.
Happy passa un bras autours des épaules de Peter et le conduisit jusqu'à sa voiture, en dehors du cimetière.
– T'as des lunettes toi maintenant ? Lança Happy en s'installant au volant.
– C'est juste KAREN. C'est plus discret comme ça.
– Tu sais que plus le temps passe plus tu me fais penser à Tony ?
– C'est pas mon but premier mais je te mentirai en disant que c'est totalement accidentel. Répondit Peter avec un petit sourire triste.
La suite du cours trajet se passa en silence et ils arrivèrent rapidement à SI.
– Zut, tu n'as pas de badge, FRIDAY ne te laissera pas passer.
– Ne t'en fait pas pour ça. Fit Peter, confiant, en avançant vers les portiques de sécurité, Happy sur ses talons. Salut FRIDAY, j'ai pas mon badge mais tu peux me laisser passer ?
– Avec plaisir Peter. Répondit l'IA en ouvrant le portique, le laissant passer.
Peter lança ensuite un petit sourire à Happy. Ce dernier était surpris du ton si familier de l'IA et suivit rapidement le jeune, scannant son badge.
– Comment tu as fait ça ?
– Allons dans un endroit plus tranquille et je pourrai tout t'expliquer.
Happy hocha la tête et conduisit Peter dans l'ascenseur, les entraînant ensuite au niveau 50. Là, le chef de sécurité guida l'adolescent jusqu'à un bureau.
– Voilà, à part nous deux, il n'y a que FRIDAY ici, comme partout ailleurs dans ce bâtiment. Mais j'au crut comprendre que tu l'avais déjà dans la poche. Je me demande d'ailleurs pourquoi et comment.
– OK, c'est partit pour les explications. Est-ce que Papa t'as déjà parlé de la planque ?
– Déjà première question pour être sûr, quand tu dis « Papa », tu penses à Tony ?
– Ah oui, oui. Je parle de Tony. Désolé c'est juste que-
– Tu n'es quand même pas en train de t'excuser de l'appeler Papa quand même ? Le coupa Happy, sévère.
– Heu... Si ?
– C'est bien ce qu'il me semblait. Ne le fait pas.
– Quoi ? L'appeler Papa ?
– Non, t'empêcher de le faire.
– Je comprends pas.
– Ecoute Peter, je n'ai pas été éclipsé, j'étais là pendant ces 5 ans, avec Tony. Et on a largement eut le temps de parler de pleins de choses, notamment de toi.
– De moi ? Qu'est-ce qu'il a bien pu te dire de si intéressant à mon propos ?
– Qu'il te considérait depuis longtemps comme son fils et qu'il regrettait de ne pas avoir pu passer plus de temps avec toi. On parlait d'autre chose à ton sujet mais c'était ça qui revenait le plus souvent. Alors ne t'excuse jamais pour ça et ne t'empêche jamais de l'appeler Papa, rien ne pourrai lui faire plus plaisir. Termina Happy avec un petit sourire.
Peter ne répondit pas immédiatement mais finit par hocher la tête, les yeux un peu rouges.
– Parfait, maintenant que ça c'est fixé, oui Tony m'a parlé une ou deux fois de la planque. C'est bien le labo caché à Malibu ?
– C'est bien ça. Sauf qu'avant de faire le cass temporel, il l'a, en quelque sorte, réaménagé pour moi si jamais j'en avait besoin un jour. C'est là-bas que j'étais ces derniers mois.
– Je vois, ça ne m'étonne pas de lui. Mais ça ne me dit toujours pas pourquoi FRIDAY se comporte comme ça avec toi.
– J'y viens. FRIDAY est installée à la planque, c'est elle qui gère tout là-bas. Donc vu que j'étais là-bas depuis un moment elle me connait bien. Et apparemment Papa a fait quelques modifications dans son code pour qu'elle me soit fidèle partout où elle est installée et il s'est aussi assuré que son objectif premier soit toujours ma protection. Donc voilà pourquoi elle est aussi familière avec moi.
– Je vois. Bon, question suivante : pourquoi je ne me rappelait plus de toi ?
– Le Dr Strange a lancé un sort d'amnésie mondial pour que tout le monde m'oublie. A ma demande.
– A ta demande ? Pourquoi diable lui as-tu demandé de faire ça ?
– C'est compliqué mais en gros, à cause d'une de mes conneries, toutes les personnes d'autres univers qui savaient que Peter Parker était Spider Man commençaient à arriver dans notre dimension pour m'exterminer. La seule solution pour les renvoyer chez eux c'étaient qu'ils m'oublient, donc je lui ait dit de le faire.
Happy et Peter continuèrent de discuter un bon moment ensuite.
– Bon, je suis soulagé que tu ailles bien en tous cas. Et même si ça va sans dire, si tu as besoin de quelque chose je suis là, que ce soit pour un vol jusqu'à Malibu, un endroit où passer la nuit, un conseil ou juste quelqu'un à qui parler, on est d'accord ?
– On est d'accord. Répondit Peter avec un petit sourire.
– Bien. En parlant d'endroit où passer la nuit, où habites-tu depuis que tu es de retour à New-York ?
– Dans le Queens. Répondit simplement Peter.
– Dans quelque chose qui ressemble plus à un trou à rat. Intervint FRIDAY au même moment.
– FRIDAY, je t'ai déjà dit que ça me suffisait. Et quand j'ai pris cet appart' j'étais pas ridiculement riche donc je pouvais pas vraiment faire plus.
– Tu l'es maintenant, tu n'as plus besoin de rester dans cet endroit. Fit KAREN.
– Tu vas pas t'y mettre aussi KAREN ?!
Happy observa l'adolescent se disputer avec les deux IA en souriant doucement, oui, ce gosse lui rappelait définitivement de plus en plus Tony.
– KAREN, FRIDAY, laissez-le tranquille un peu. S'il dit que ça lui va c'est que ça doit être vrai. Intervint Happy après plusieurs longues minutes.
– Tu n'as pas vu son appartement. Souffla KAREN à voix basse.
– Eh bien je le verrai ce soir quand je le raccompagnerai chez lui et on verra bien. Statua Happy.
Et bien que Peter ne soit pas vraiment enchanté par cette optique parce qu'il se doutait de la réaction du chef de la sécurité, il ne dit rien.
– Bon, maintenant que ça c'est fait, il faut que je parle à Pepper.
– Pepper ? Pourquoi donc ?
– Papa m'a nommé héritier de Stark Industries. Il m'a dit que j'étais pas obligé de la diriger et que je pouvais laisser ça à Pepper mais qu'il fallait au moins que je lui en parle pour qu'elle, je cite « sache sur quelle pied danser ».
– Le problème c'est que même si Tony lui en a parlé, elle l'a oublié à cause du sort de Strange.
– C'est pour ça que j'ai besoin de toi. Est-ce que tu penses que tu pourrais l'asperger de sérum pour moi ?
– Ça devrait être possible sans trop de soucis.
Peter hocha la tête et tendit un flacon de sérum à Happy, lui montrant comment l'utiliser.
– Ok, elle est en réunion actuellement mais je devrai pouvoir m'en occuper dans la journée.
– Super, merci Happy. Bon, je vais aller patrouiller un peu moi. FRIDAY, tu peux ouvrir la 3ème fenêtre du bureau de Happy ? Enchaîna-t-il en laissant son costume se former autours de lui.
– Fenêtre ouverte Peter.
– Peter, on est au 50ème étage, tu ne vas quand même pas-
– A plus tard Happy ! Lança Peter en courant, sautant et se jetant dans le vide avec un cri heureux.
– Et si il l'a fait... Il va finir par me rendre fou ce gosse, exactement comme son père. FRIDAY, s'il te plait, dit-moi que tu le surveilles ?
– Avec KAREN nous ne le lâchons pas des yeux et nous avons des personnes à appeler si jamais Peter est en danger ou à besoin d'aide.
– Qui est sur cette liste ?
– Pour l'instant MJ et Mr Barnes.
– Barnes ? Répéta Happy.
– Oui. Il semblerait qu'il n'ait pas été affecté par le sort du Dr Strange. Il a repris contact avec Peter hier dans la journée et nous a demandé à moi et KAREN de le prévenir immédiatement si Peter en avait le besoin.
– Je vois. Ajoute-moi à cette liste s'il te plait.
– C'est fait.
– Merci.
Happy se remit ensuite au travail.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top