Chapitre 12

Comme promis, Peter rapporta rapidement le chat à son propriétaire et lui raconta tout ce que le vétérinaire avait dit, lui donnant les médicaments par la même occasion.

Mr Delmar remercia Peter au moins une vingtaine de fois et lui dit qu'en échange de ça, du temps et de l'argent qu'il avait dépensé ce jour-là, il pouvait venir le voir s'il avait le moindre problème et Peter fut touché de ça. Certes, Mr Delmar ne le connaissait pas vraiment, pas autant que MJ et Bucky en tous cas, mais savoir qu'on avait quelqu'un sur qui compter était toujours plaisant, surtout dans la situation de Peter.

Après ça, Peter rentra chez lui et se rendit compte qu'il était déjà 15h. Il ressortit donc précipitamment et courut jusqu'au magasin où travaillait MJ, où il arriva à 15h20.

– Ah bah enfin, j'ai cru que t'arriverai jamais.

– Désolé, j'étais à l'heure au départ et je me suis dit que j'allais aller manger chez Mr Delmar ce midi mais en fait je me suis rendu compte que Murphy était malade. Mais Mr Delmar m'a dit qu'il avait pas le temps ni l'argent pour l'emmener chez le véto alors je lui ait donné 95$ de trop pour qu'il puisse l'emmener mais il m'a dit qu'il avait pas le temps alors je lui ait proposé d'y aller à sa place. Alors j'ai été chez le vétérinaire et il a dit qu'il était juste un peu malade et qu'il lui fallait des médicaments. Alors j'ai été à la pharmacie mais la dame voulait pas me laisser entrer avec lui donc j'allais repartir pour poser Murphy chez lui et revenir à la pharmacie après mais là j'ai croisé Bucky. Enfin il m'a croisé et figure toi qu'il ne m'a pas oublié c'est trop bien ! On a parlé un bon moment puis après il est allé m'acheter les médicaments de Murphy. Après j'ai ramené Murphy chez lui et il était déjà 15h alors je me suis dépêché de venir ici. Expliqua Peter si rapidement que MJ était certaine qu'elle n'avait pas tout compris.

Elle avait voulu l'interrompre mais il allait tellement vite qu'il avait déjà finit avant qu'elle ne trouve le temps et le courage de l'interrompre.

– C'est bon t'as finit ? Tu peux respirer maintenant ? Fit-elle.

Peter ne comprit pas vraiment jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il avait à peine respiré pendant sa tirade et qu'il était essoufflé.

Il rougit un peu, gêné et reprit sa respiration pendant que MJ rigolait simplement.

– Résumé : Murphy, le chat de Mr Delmar, était malade. Fit-elle.

– Ouais, c'est ça.

– Et je suis pas sûre d'avoir tout compris mais il me semble que j'ai loupé le moment où tu as dit que tu as mangé ce midi.

Peter ne répondit pas mais baissa la tête en rougissant un peu, ce que MJ comprit rapidement.

– Donc tu n'as pas mangé ce midi. Soupira-t-elle.

Elle n'attendit même pas d'avoir de réponse et récupéra quelques trucs dans l'étalage qu'elle mit sur un plateau qu'elle alla plaquer sur le comptoir.

– Manges.

– MJ je-

– Tu rien du tout, tu manges. Le coupa-t-elle, faisant presque peur.

Peter déglutit et vint s'asseoir docilement devant le plateau qu'elle venait de poser, y trouvant une quantité assez importante de nourriture.

– Combien je te dois ? Demanda-t-il en commençant à manger.

– Rien du tout.

– Ah non. MJ, je veux pas abuser non plus. Je sais que si je ne payes pas c'est toi qui le feras alors c'est non. Tient, prends ça. Ajouta-t-il en lui tendant un billet, qui se trouvait être un billet de 100$.

La jeune femme hésita un moment mais finit par prendre le billet. Elle alla à la caisse et calcula ce qu'il lui devait. Elle prit ensuite la monnaie et lui tendit.

– Garde-le.

– Peter, y'a plus de 70$ de pourboire.

– Ouais je sais. Garde les pour toi, je n'en ai pas besoin. Ou en tous cas tu en as plus besoin que moi alors garde les.

– Je peux pas accepter Peter, c'est pas rien comme somme quand même.

– MJ, je te rappelle qui est mon père ? Je ne le savais pas avant mais j'ai pris conscience de son héritage il y a quelques semaines et je t'assure que comparé à ce qu'il m'a donné, 70$, ou même 100$ c'est rien. Alors prend-les, je t'assure.

MJ ne bougea pas tout de suite, se contentant de le fixer dans les yeux mais finit par laisser tomber et hocha la tête, empochant l'argent.

Peter lui fit un petit sourire et retourna à son repas.

– Au fait, il me semble que tu as parlé d'un Bucky aussi ? Reprit la brunette quelques minutes plus tard.

– Oui ! Il m'a pas oublié !

– Alors de 1 : comment c'est possible ? Et de 2 : c'est qui ?

– Ah oui c'est vrai que je t'en ait jamais vraiment parlé. Bucky c'est James Buchanan Barnes, le Loup Blanc et l'actuel partenaire de mission de Captain America.

– Ah ouais, le Soldat de l'Hiver.

– Non. Rectifia immédiatement Peter. C'était pas Bucky, il était manipulé et à peine conscient pendant qu'il était au service d'Hydra donc c'était absolument pas de sa faute. Le Soldat de l'Hiver ce n'était pas lui.

A ce moment, MJ fut presque intimidée par son copain. Visiblement, ce sujet lui tenait à cœur.

– Ok, d'accord j'ai compris. Bucky et le Soldat de l'Hiver sont deux personnes entièrement différentes. Désolée, j'étais pas au courant. S'excusa-t-elle donc.

– C'est pas grave, il n'aime pas beaucoup en parler. D'ailleurs, même s'il est constamment avec lui en mission il est beaucoup moins médiatisé que Sam, Captain America. Et en plus de ça, ce couillon a du mal à comprendre qu'il n'est pas responsable de ces actes donc il fait pas grand choses pour que le monde le sache. Soupira Peter.

– Je vois. Et... qui il est pour toi ?

– Je me suis jamais trop posé la question mais si je devais décrire ça je dirais... entre un grand-frère et un oncle. Je sais pas trop comment décrire notre relation mais... je tiens beaucoup à lui, énormément.

– Je vois. C'est pas grave si t'arrive à qualifier votre relation, l'important c'est que tu tiennes à lui et que ça soit réciproque. Et t'as dit aussi qu'il t'avais pas oublié, comment c'est possible ?

– Je sais pas trop et lui non plus. Il m'a dit mot pour mot : « A croire que 70 ans de lavage de cerveau quasiment ininterrompu m'a immunisé contre les amnésies provoquées. » Donc je sais pas trop comment c'est possible mais c'est cool.

– C'est bien, tu l'as derrière toi si besoin.

– C'est ça. Il a même demandé directement à KAREN de le prévenir immédiatement si jamais je suis blessé ou un truc dans le genre.

– Bien, une maman de plus.

– C'est exactement ce que je lui ait dit. Soupira Peter.

Tous les deux continuèrent ensuite de discuter, MJ s'arrêtant régulièrement pour servir les clients ou faire son travail.

Puis, vers 16h, Ned arriva.

– Tient voilà mon pote le castor. Fit MJ. Comme d'hab ?

– Ouais je veux bien. Fit Ned en allant s'installer.

MJ attrapa un truc sur l'étalage et lui apporta et elle et Peter échangèrent un regard. En attendant que leur ami arrive, ils avaient discuté de comment ils allaient lui administrer le sérum et ils s'étaient dit que le prendre par surprise était la meilleure de façon.

MJ hocha la tête et prit le flacon dans sa main, s'approchant de nouveau de Ned, qui était sur son téléphone.

– Ned ? Appela-t-elle.

Ce dernier releva la tête et avant qu'il ne puisse réagir, MJ l'aspergea de la poudre bleue.

Ne s'y attendant pas, Ned toussa un moment et d'un seul coup, tous les souvenirs de son meilleur ami lui revinrent avec force. Il tourna la tête et remarqua Peter, assis non loin de lui.

– Peter ?

– Salut Ned. Fit simplement Peter avec un petit sourire.

Les retrouvailles furent entre les deux meilleurs amis furent émouvantes et tous les 3 passèrent le reste de la journée ensemble, passant de la boutique au parc quand MJ finit de travailler, à 17h30.

Puis, vers 18h30, ils durent se séparer, Ned devant rentrer chez lui.

Peter et MJ décidèrent donc d'aller chez le premier comme la veille. Ils firent la route tranquillement et une fois à l'appartement de Peter, se posèrent simplement dans le canapé, enlacés tendrement.

– Au fait MJ. Fit Peter au bout d'un moment, jouant distraitement avec les cheveux de sa copine.

– Hm ?

– C'était qui la dame hier ?

– Miss Rogue, la directrice. Une vieille peau.

– La directrice de quoi ?

– Du foyer... Soupira MJ.

– Tu vis en foyer ? S'étonna Peter.

MJ hocha la tête.

– Ma mère a perdu ma garde quand j'avais 9 ans, elle était alcoolique et ne pouvait pas prendre soin de moi. Je vivais avec mon père depuis. Comme tu le sais j'ai été éclipsée mais pas lui. Il est mort dans un accident de voiture pendant les 5 ans d'éclipse. Quand je suis revenue j'ai été prise en charge dans ce foyer qui accueille d'autres jeunes dans la même situation que moi.

– MJ, pourquoi tu ne m'as jamais rien dit ?

– Tu aurais fait quoi ? Demanda plutôt MJ.

Et là, Peter se retrouva comme un con. C'est vrai ça, qu'aurait-il pu faire de plus.

– Je ne sais pas. Avoua-t-il donc. Mais j'aurai pu au moins te soutenir ou je sais pas moi.

– Tu as eu suffisamment de choses à faire depuis la fin de l'éclipse Peter, je ne voulais pas t'ajouter ça en plus. Et puis c'est pas si pire, je t'assures.

– Elle vous traite bien ?

– Elle n'est pas maltraitante si c'est ça que tu te demandes. Elle n'a jamais levé la main sur l'un d'entre nous mais de là à dire qu'elle est gentille c'est un bien grand mot.

– Assure-moi simplement que tu dors bien, que tu manges à ta faim et que tu n'es pas maltraitée.

– Je ne suis pas maltraitée et je dors plutôt bien.

– Et pour la nourriture ?

– Je suis une des plus vieille. Je suis en âge de travailler pour gagner de l'argent alors je donne parfois mon repas aux plus jeunes qui n'ont pas cette chance.

– Mais tu t'achètes des choses en dehors, avec l'argent que tu gagnes ?

– Je préfère gagner et garder cet argent pour mon appart quand on sera au MIT.

– Hors de question que je te laisse te ruiner pour ça ! Et hors de question que tu continues de sauter des repas comme ça. Alors utilise l'argent que je t'ai donné pour t'acheter à manger. Et si tu n'as pas assez dit le moi et je t'en donnerai d'autre. Et avant que tu protestes, cet argent ne représente rien pour moi, j'en ai tellement que c'est ridicule alors autant qu'il te serve.

– Peter, je n'ai pas besoin de ta pitié.

– Ça tombe bien c'en est pas. C'est de l'aide, pas de la pitié. Je sais que tu es une femme forte et que tu n'as pas besoin qu'on soit derrière toi, mais il n'y a rien d'honteux à accepter de l'aide de temps en temps. Même les plus grands et les plus forts ont besoin de soutient. Je ne vais pas te couvrir d'or de manière indécente, je ne veux pas te surprotéger ou quoi, je sais que tu n'en a pas besoin. Je veux juste t'aider et te garder en sécurité et en bonne santé. Tu es une des personnes les plus importantes dans ma vie MJ, je veux pas qu'il t'arrive du mal juste pour un truc aussi con que le manque d'argent.

La brune ne répondit pas mais se colla encore un peu plus contre Peter, appréciant vraiment de le savoir de retour.

– Bon d'accord.

– Et promet-moi que si tu as besoin d'aide pour quelque chose tu me le diras.

– Seulement si tu me promets la même chose. Répliqua presque instantanément MJ.

– Je te l'ai déjà promis. Contra l'adolescent.

Ils clôturèrent la discussion comme ça et ils passèrent le reste de la soirée tranquillement, mangeant rapidement.

– Aller, il est bientôt 20h, je devrai te raccompagner chez toi. Fit Peter en remarquant l'heure sur l'horloge murale.

– Tu sais que je peux y aller seule aussi ?

– Je sais. Mais j'ai envie de te raccompagner.

– Ok. Mais on y va en marchant cette fois-ci. J'aime bien voltiger avec toi mais pas trop non plus.

– A vos ordres Mademoiselle.

Tous les deux attrapèrent donc leur veste et sortirent dans les rues de New-York, prenant la direction du foyer de MJ.

– Tu nous as fait Ned et moi et tu as retrouvé Bucky, qui est-ce que tu veux retrouver en plus ?

– Happy, et en plus j'ai déjà un plan pour l'attraper. Pepper aussi, mais pour l'atteindre j'aurai besoin de Happy. Et Clint je pense aussi, mais pour lui j'ai vraiment aucune idée de comment l'approcher. Mais pour l'instant je vais me concentrer sur Happy et Pepper, je m'en occuperai demain dans la journée.

– Happy je comprends mais pourquoi Pepper ?

– Papa m'a légué Stark Industries. Il m'a dit que si je voulais je pouvais la diriger mais il m'a aussi dit que si je ne voulais pas ça n'était pas grave et que Pepper continuerait de s'en occuper. Mais il faut quand même que j'aille la voir pour en discuter avec elle, histoire qu'elle sache à quoi s'attendre.

– Ok mais est-ce que c'est nécessaire qu'elle se souvienne de tout à ton propos, y compris tes activités extra scolaires ?

– Je lui fait confiance, je sais qu'elle ne dira rien à personne. D'autre part, il faut qu'elle me fasse confiance, et elle ne pourra pas le faire si elle ne se souvient pas de moi.

– D'accord. Je comprends pas tout mais je suppose que tu y as bien réfléchit et que tu as déjà pris ta décision.

– C'est pas faux.

Tous les deux marchèrent encore quelques minutes et arrivèrent devant le grand bâtiment à 19h50.

– Pile à l'heure. Sourit Peter. Tu ne te feras pas engueuler ce soir.

– Bof. Si elle râle pas pour ça elle râlera pour autre chose. Fit MJ en haussant les épaules.

Peter ne répondit pas mais fronça un peu les sourcils avant de regarder le bâtiment du foyer. C'était un grand bâtiment qui ne semblait pas très accueillant mais pas repoussant non plus, il était simplement neutre mais ça se voyait qu'il était vieux et pas très bien entretenu.

– Peter, je t'assures que ça va. Fit MJ en voyant le regard un peu sombre de son copain.

Le brun ne bougea pas tout de suite mais finit par sortir de nouveau son porte-monnaie. Il en sortit quelques billets qu'il fourra dans la main de sa copine. Il l'embrassa rapidement et repartit, enfonçant ses mains dans ses poches.

MJ n'eut pas le temps de réagir avant que Peter ne soit déjà loin et elle se contenta donc de regarder ce qu'il venait de lui mettre dans la main. De l'argent. 400$ se rendit-elle compte après avoir compté rapidement. Un instant, elle pensa à lui rendre, protester et l'empêcher de lui donner de l'argent comme ça mais elle savait que Peter était extrêmement buté et borné et ça ne servait à rien.

De plus, elle le comprenait. Peter ne voulait rien d'autre que garder ceux qu'il aime en sécurité. Et vu que ce nombre de personne diminuait, il s'investissait encore plus auprès de celles qui restaient. Elle comprenait donc. Elle le laissa donc faire et rangea l'argent dans sa poche avant de rentrer dans le bâtiment. Au pire elle les garderait pour plus tard. 

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