Des coups à la porte se firent entendre. La personne insistait ce qui réveilla le roux. Il grogna et regarda l'heure pour voir qu'il était seulement neuf heures du matin. Il se demanda qui pouvait bien venir le réveiller à cette heure. Il se leva péniblement et se dirigea d'un pas lourd vers sa porte d'entrée. Il ouvrit cette dernière et vit qu'il s'agissait de ses deux meilleurs amis ce qui le fit encore plus râler. Sans dire un mot, Adrien et Fanny entrèrent. Ils avaient tous les deux d'énormes sourires. Benoît leva les yeux au ciel et il suivit ses meilleurs amis dans sa cuisine.

– Il n'est pas là ? Demanda Fanny.

– De qui tu me parles ?

– Du beau Valentin. Répondit-elle avec le sourire.

– Valentin est chez lui. Je ne vois pas pourquoi il serait ici. Et puis, tu me prends pour qui ? Je ne suis pas quelqu'un qui couche avec un mec juste pour une nuit. Répliqua le professeur.

– Quand on est parti, on a attendu devant le bar quelques minutes et ça avait l'air de bien marcher entre vous alors on pensait que tu l'avais amené chez toi. Intervint Adrien.

– Comme tu peux le voir, il n'est pas là. C'est vrai qu'on a bien discuté et qu'on s'entend assez bien mais il n'y a rien entre nous. Et puis c'est bien trop tôt pour envisager quelque chose. Et puis qui nous dit qu'il est gay ou même bi ?

– Il n'a pas tort. Déclara le meilleur ami.

– C'est vrai. Sinon, tu le trouves comment ? Questionna la jeune femme.

– Il est sympa.

– Physiquement Ben. Soupira Fanny.

– Oh... Il faut dire ce qu'y est, il est plutôt mignon. Avoua le roux.

– Notre petit Benoît va peut-être enfin trouver un mec ! S'écria la jeune femme.

– Ouh la je t'arrête tout de suite ! C'est trop tôt pour affirmer ce genre de truc et puis, on ne se connait pas énormément. Arrêtes de vouloir me caser à tout prix et laisses-moi aller à mon rythme. Râla le professeur.

– Pardon... S'excusa Fanny.

Benoît souffla avant de changer de sujet. Ils parlèrent du projet et du fait que Valentin soit le réalisateur que le roux avait choisi pour mener à bien ce projet.

– Donc si j'ai bien compris, le mec d'hier, c'est le réalisateur qui va faire le projet avec toi et ta classe ? Interrogea Adrien.

– C'est cela.

– Moi je dis qu'il va y avoir du rapprochement dans l'air ! S'écria Fanny avec une voix aigüe.

– Ça serait un bon moyen pour te rapprocher de lui. Ajouta le meilleur ami.

– Vous me fatiguez... Souffla Benoît.

– Pardon Ben. S'excusèrent les meilleurs amis.

Mais le jeune professeur savait que ses deux meilleurs amis n'allaient pas s'arrêter là. Il était persuadé qu'ils allaient continuer à le saouler avec son célibat et le fait qu'il trouvait Valentin plutôt mignon et sympa. Ils arrêtaient simplement pour aujourd'hui.

Valentin, lui, était dans sa chambre en train d'étudier le script et imaginer les scènes. Benoît avait évidemment son mot à dire et il n'allait pas tourner quelque chose qui ne plaisait pas au professeur. Le châtain voulait revoir le roux. Il avait bien aimé parler avec lui et il le trouvait intéressant. Il ne l'avait pas rejeté quand il avait su pour sa dyslexie. Ce n'était pas le cas de tout le monde. Effectivement, quand Valentin sortait avec son ex, celui-ci l'avait quitté car le châtain lui avait parlé de sa dyslexie. Le jeune homme s'en fichait de devenir célibataire puisqu'il n'était pas amoureux mais le fait de se faire rejeter pour sa maladie, cela lui avait fait beaucoup de mal. Heureusement qu'ils pouvaient compter sur Laurine et Nolan qui lui avait dit qu'il tomberait sur un homme qui s'en ficherait de sa dyslexie. Et cet homme, il l'avait trouvé mais il ne le savait pas encore.

– C'est le script ?

– Putain Matty arrêtes de me faire peur comme ça. Et oui, c'est le script. Râla Valentin.

– Pardon. Je peux voir ? Demanda le petit frère.

– Non. Tu verras ça quand ton prof vous donnera vos scènes.

– Tu n'es pas marrant. Souffla Mathieu.

– Tant pis. Répondit le grand frère avec un sourire en coin.

Le jeune réalisateur aimait bien taquiner son petit frère. Le lycéen souffla avant de rire et de partir. Le châtain voulu envoyer un message à Benoît pour qu'ils discutent un peu mais il avait peur d'être trop collant. Il ne pouvait pas s'empêcher de penser que le roux n'avait pas aimé leur fin de soirée. Il s'allongea sur son lit et fixa le plafond pour réfléchir. Il se mordit la lèvre inférieure. Il ne savait pas quoi faire et cela l'énervait beaucoup. Il se tapa le front et prit son portable en main. Il alla dans la maigre conversation qu'il entretenait avec le jeune professeur et commença à écrire un message. Il effaça à plusieurs reprises ce qu'il écrivait pour au final ne rien envoyer et verrouiller son téléphone. Il le jeta sur le matelas à ses côtés et souffla bruyamment. Quelques secondes plus tard, son téléphone se mit à vibrer signe qu'il avait un message. Il prit l'appareil entre ses mains et fut surpris, mais heureux, de voir qu'il s'agissait d'un message de Benoît. Il l'ouvrit pour le lire.

« Benoît – Salut Valentin ! Ça va depuis hier soir ? Je t'envoie ce message pour te dire que j'ai trouvé la soirée d'hier vraiment cool. C'était sympa de pouvoir parler avec toi et apprendre à te connaitre. Tu es un type bien. J'espère qu'on aura l'occasion de se revoir avant de commencer le projet. Bon dimanche. »

Le châtain eut un grand sourire tellement il était content de recevoir ce message. Le roux avait apprécié autant que lui leur fin de soirée. Et en plus, il voulait le revoir. Valentin ne pensait pas que Benoît voulait le revoir. Après tout, il était plus jeune que lui et en plus dyslexique. Bon, le professeur s'en fichait qu'il soit dyslexique. Pour lui, il était un être humain comme un autre. Le réalisateur commença à taper une réponse.

« Valentin – Salut Benoît ! Ça va super et toi ? Moi aussi j'ai apprécié cette soirée en ta compagnie. Et effectivement, ça serait cool de pouvoir se revoir 😁 Bon dimanche à toi aussi. »

Il appuya sur « envoyer » et déposa son téléphone à ses côtés. Même si leur conversation avait été courte, le châtain était plus que ravi d'avoir parlé au roux. Il espérait pouvoir le revoir dans les jours à venir. Au fond de lui, il sentait ce besoin de connaitre tout sur le professeur. Après plusieurs minutes, il décida de descendre pour rejoindre ses parents dans le salon. Il s'assit avec eux et ces derniers sourirent.

– Ça va mon garçon ? Demanda sa mère.

– Super et vous ?

– Pareil. Répondit-elle.

– Il n'est pas là Matty ? Questionna Valentin.

– Il est parti voir sa copine. Soupira son père.

– Heureusement qu'il ne vient pas souvent avec elle ici car sinon, ça ne va pas le faire. Répliqua le réalisateur.

– Je l'aimais bien au début mais ensuite, elle est devenue trop pimbèche. Intervint Corine.

– Elle critique tout le monde et c'est une vipère cette fille. Ajouta Christophe.

– Comment il fait pour ne pas se rendre compte que c'est une connasse ? Interrogea Valentin.

– Tu sais mon chéri, quand on aime une personne, on ne voit pas forcément le mauvais côtés de celle-ci. Pour nous, tout est rose, tout est beau alors que c'est faux. Mathieu est au début de sa relation avec elle donc il ne voit pas tous ses défauts et son vrai caractère mais il finira par le voir. Il faut laisser le temps faire. Expliqua la mère de famille.

– Hum... J'espère qu'il le comprendra vite car moins je la vois et moins j'entends parler d'elle, mieux je me porte.

– Comme nous. Poursuivit le père.

– Tu es déjà tombé amoureux ? Demanda Corine à son fils.

– Non. Souffla le réalisateur.

– Même un béguin pour quelqu'un ? Insista la mère de famille.

– Non plus. Faut dire que je ne cherche pas non plus. Ça arrivera quand ça me tombera dessus. Je ne vais pas m'amuser à chercher et tomber sur une mauvaise personne. J'attendrai le temps qu'il faudra. Répondit le jeune homme.

– J'espère que tu trouveras chaussure à ton pied. Ajouta sa mère.

– Moi aussi maman. Moi aussi.

Valentin voulait être en couple. Il voulait connaitre le bonheur dans les bras d'un beau jeune homme. Se sentir aimer et aimer en retour. Il n'avait jamais connu cela mais il savait au fond de lui que c'était une chose qu'il désirait et qu'il aimerait. Il voulait qu'un homme puisse le protéger et le rassurer. Qu'il ait des points communs avec lui. Qu'il puisse compter sur lui quand ça va mal. Qu'il le rassurerait quand il le faudrait. Il voulait tout ça mais il n'avait pas la force d'arpenter les rues et les boîtes de nuit de la ville. Surtout qu'il était assez timide. Mais ce qu'il ne savait pas c'était qu'il avait déjà rencontré l'homme qui lui fallait. Celui qui allait réaliser toutes les choses qu'il voulait. Valentin était sur le point de connaitre le bonheur au creux des bras d'un bel homme roux. C'était une question de semaine désormais.

– Au fait, tu vas avoir le matériel nécessaire pour faire le tournage de la reconstitution historique ? Demanda Christophe.

– Oui. Le lycée va me fournir. Et heureusement car je n'ai pas de quoi me payer tout ce qu'il me faut. Répondit Valentin.

– C'est sûr.

– Tu penses que ça va être long le tournage ? Questionna Corine.

– Tout dépend des élèves. S'ils ne sont pas chiants et qu'ils se donnent à fond alors ça ira sinon, ça prendra du temps.

– Je suis sûre que ça va bien se passer. Le rassura sa mère.

– Je l'espère aussi. Mais j'ai quand même pas mal de temps pour tout faire donc ça va. On commence le tournage début novembre et ils envoient le film en mi-janvier alors j'ai le temps. Enfin il faut quand même que les élèves soient professionnels. Expliqua le réalisateur.

– Je trouve ça court comme délai. Intervint le père de famille.

– Je trouve que ça va si tout se passe bien. Après, ce n'est pas un film de trois heures. Il doit faire entre une heure trente et deux heures donc ça va allait relativement vite pour le montage. Je ne le ferai pas en une journée, c'est sûr, mais ça devrait aller.

– C'est long les montages à faire ? Questionna Christophe.

– Ça dépend mais en général, il faut une demi-heure pour faire trois minutes.

– Ah ouais quand même ! S'écria Corine.

– Ça prend pas mal de temps mais j'aime bien donc ça va.

– Heureusement que tu aimes bien. Rit son père.

Le châtain rit à son tour et il regarda la télévision avec ses parents. Il discuta avec Nolan par message cependant, il ne lui fit pas part de sa conversation avec le jeune professeur. S'il lui disait, il aurait droit à ses sous-entendus pas très subtils de la part de son meilleur ami. Et il voulait garder sa conversation secrète pour le moment.

– Tu parles avec qui depuis tout à l'heure ? Questionna, curieusement, son père.

– Avec Nolan. Il me demande quand est-ce qu'on se refait une soirée.

– Ah d'accord. Je pensais que tu avais rencontré quelqu'un. Ajouta Christophe avec un sourire en coin.

– Papa... Râla en soufflant le jeune réalisateur.

Les parents du châtain rirent tandis que le réalisateur leva les yeux au ciel. Ses parents ne pouvaient pas s'empêcher de vouloir le caser. Que se passera-t-il lorsqu'ils seront au courant de son homosexualité ? Cela allait-il bien se passer ? Il l'ignorait mais il savait qu'il devait leur parler dans les semaines à venir. Valentin se leva pour allait aux toilettes et quand il était sur le chemin pour revenir au salon, il prit son courage à deux mains et envoya un message à Benoît pour savoir s'ils pouvaient bientôt se revoir seul à seul.

« Valentin – Re salut Benoît ! J'étais en train de me demander si tu voudrais bien qu'on se revoit seul à seul bientôt ? Je pensais à un jour où tu quittes plus tôt les cours. J'attends ta réponse ^^ Bonne fin de journée ^^ »

****************************

Voilà voilà ! Le chapitre quatre est publié ^^ Je sais, je suis méchante de couper à cet endroit mais j'aime bien vous embêter par moments, désolée ^^' Sinon, n'hésitez pas à laisser un commentaire et à voter ^^

– Vous en pensez quoi du chapitre ?

– Benoît qui envoie un message ?

– La proposition de Valentin à la fin ?