Chapitre 21
C'était vendredi ce qui voulait dire que Benoît était en week-end et qu'il pouvait profiter de son amoureux. Ils habitaient ensemble depuis un mois maintenant et tout se passait bien. C'était comme s'ils étaient faits pour vivre ensemble. Valentin avait trouvé un projet à faire. En fait, son amoureux lui avait suggéré de réaliser son propre film. Alors le châtain se pencha tous les jours sur son ordinateur pour trouver l'idée parfaite. Jusque maintenant, il n'y avait rien de très concluant mais il avait confiance en son imagination. Il allait bien finir par trouver une idée. Il voulait déjà écrire son film avant de chercher d'éventuels acteurs. Le jeune réalisateur commençait à se construire une notoriété grâce à son film sur les guerres de Religion. Il était passé à la télévision et avait rencontré un énorme succès ce qui rendit fier le jeune professeur.
Le roux sortait du lycée pour pouvoir enfin rentrer chez lui et retrouver l'homme qu'il aimait. Il salua ses collègues et sortit de l'établissement pour se diriger vers sa voiture qui était garée un peu plus loin. Il souriait en pensant à son châtain qui devait l'attendre patiemment. Malheureusement, il fût interrompu par un homme qu'il ne connaissait pas. Mais visiblement, cet inconnu le connaissait, du moins de nom et de visage.
– Je m'excuse de vous déranger mais je suis Marc. Le compagnon de votre mère. Intervint l'homme.
– Qu'est-ce que vous me voulez ? Grogna le professeur.
– Je sais que vous êtes en mauvais terme avec votre mère mais j'aimerais beaucoup que vous veniez à notre mariage demain.
– Et pourquoi je ferai ça ? Demanda le roux. Toute sa famille me méprise sauf l'un de mes oncles.
– Parce qu'il s'agit du mariage de votre mère et que vous avez le droit de venir. J'étais déçu de voir sur votre invitation que vous ne veniez pas.
– Si vous savez ce qu'elle m'a fait subir pendant plus de dix ans, vous comprendrez pourquoi je ne veux plus avoir affaire à elle. Balança Benoît.
– Je sais qu'elle vous a fait souffrir parce que vous êtes gay mais s'il vous plait venez. Le supplia Marc.
– Alors c'est ça ce qu'elle dit ? Qu'elle m'a fait souffrir parce que j'étais gay ? Elle vous a menti. Elle m'a frappé pendant plus de dix ans. J'ai eu des coups de ceinture. Elle m'a même attaqué avec un couteau et vous voulez que je vienne et sourisse comme un débile ? C'est impossible.
– Je ne savais pas... Murmura le futur marié.
– Maintenant vous le savez. Elle n'a jamais voulu de moi au point de vouloir avorter. Ajouta le roux.
– Je comprends pourquoi vous ne voulez pas venir dans ce cas mais je vous demande quand même d'y réfléchir sincèrement. Anna a toujours été une femme merveilleuse avec mes fils. Alors je suis étonné qu'elle vous ait fait subir tout cela mais je vous crois. Vous ne mentirez pas sur quelque chose d'aussi grave. Mais j'espère vous voir demain à la mairie. Bonne soirée.
– Attendez. Je vais réfléchir uniquement si mon compagnon peut venir également.
– Il sera le bienvenu. Sourit l'homme.
Les deux hommes se souhaitèrent une bonne soirée et le roux monta dans sa voiture pour enfin rejoindre l'homme qu'il aimait. Il arriva à destination rapidement et se jeta dans le canapé aux côtés du châtain. Benoît se blottit contre son amoureux et c'est là que Valentin comprit que quelque chose n'allait pas. Il caressa la tête de son beau roux avant de prendre la parole pour savoir ce qu'avait l'homme dont il était tombé amoureux.
– Qu'est-ce qu'il ne va pas ? Demanda Valentin.
– J'ai vu Marc. Le futur mari de ma génitrice.
– Oh. Il voulait quoi ?
– Il vouait que je vienne au mariage demain. Soupira le roux.
– Et tu vas faire quoi ?
– Franchement ? Je n'en sais rien. Parfois je me dis que je devrais y aller juste pour faire fermer la gueule à toute cette famille de cons mais parfois j'ai la trouille. Je ne veux pas subir leurs regards mauvais même s'il y aura Ludovic et sa famille. Expliqua le professeur.
– Je comprends. Mais Marc sait pour ce qu'elle t'a fait subir ?
– Oui. Je lui ai dit et il semblait s'en foutre. Je veux dire, on aurait cru que ça ne changeait pas l'opinion qu'il avait de ma mère. D'après lui, elle adore ses deux fils. À croire que c'était juste moi qu'elle n'aimait pas. Ou alors c'est parce qu'elle ne voulait pas d'enfant de mon père. Enfin, je n'en sais rien. Mais tout cela ne règle pas le problème. Souffla le roux.
– Tu fais comme tu le sens. Je ne te forcerai à rien.
– Je sais et merci. Et puis j'ai dit à Marc que si je venais c'était à la condition que tu m'accompagnes. Il m'a répondu que tu étais le bienvenu. Déclara le professeur.
– Tu sais quoi ? On devrait y aller. Juste pour leur montrer qu'on n'est pas des gens mauvais. J'ai envie de les provoquer. Qu'ils voient que tu n'as pas besoin de gens comme eux pour être heureux. Foutons leur notre bonheur à la gueule.
– Tu es sûr de vouloir subir leurs regards de méprit ?
– Oui. Je m'en fiche de ce que pense les autres de moi. Sourit tendrement le châtain.
– Je t'aime Valentin.
– Moi aussi je t'aime.
Les deux hommes se sourirent avant de s'embrasser avec amour. Benoît ne savait pas à quoi s'attendre le lendemain mais il serait avec son amoureux alors il pouvait tout vaincre et puis, son oncle, Ludovic serait là. Au moins, il aurait des personnes qui le soutiennent. Il ne serait pas seul et cela le motiva à aller à ce fameux mariage et de montrer à la famille de sa mère qu'il n'était pas un monstre. Qu'il était simplement normal. Que ce n'était pas parce qu'il était gay qu'il était différent. Il voulait faire fermer la gueule à tous les rageurs de la famille de sa mère. Dès son arrivée, il allait les provoquer puisqu'il se rendrait au mariage accompagné de son amoureux.
Le lendemain arriva à une vitesse folle. Les amoureux n'avaient pas eu le temps de dire ouf qu'ils se retrouvaient dans la salle où se déroulait la réception. Les invités regardaient de travers le couple. Benoît soupira. Il commençait à se dire que ce n'était vraiment pas une bonne idée de venir. Seul son oncle Ludovic lui parlait ainsi que sa femme, Isabelle, et leurs filles, Shana et Mila. Heureusement qu'ils étaient là car le professeur serait déjà reparti. Mais les regards de la famille de sa mère ne lui plaisaient définitivement pas.
– On n'aurait vraiment pas dû venir. Soupira le roux.
– Je sais mais au moins, tu montres que malgré tout, tu as ta place ici même si techniquement, ta mère ne veut pas de toi.
– Je sais... Tu veux qu'on les provoque comment ? Demanda le professeur.
– Déjà, on va danser un slow en montrant notre amour et ensuite, tu verras bien. Répondit le châtain en lui faisant un clin d'œil.
– Ça me va.
Le jeune professeur sourit à son copain avant de l'embrasser chastement. Ce qui ne plaisait pas à certains invités. Le couple avait parlé avec certains membres de la famille de Marc et ils les trouvaient sympa. Loin d'être comme la famille d'Anna. Les amoureux attendirent que le dj mette un slow pour pouvoir rejoindre la piste de danse. Il y avait plusieurs couples dont certains qui souriaient en voyant les deux jeunes hommes. Benoît avait ses mains sur les hanches de son compagnon tandis que celles de Valentin étaient autour du cou de son beau roux. Les deux souriaient en se regardant dans les yeux. Plus rie autour n'existait. Ils étaient dans leur bulle et ne virent pas les regards haineux de certaines personnes présentes. Leurs fronts étaient collés et ils bougeaient au rythme de la musique. Ils se sentirent tellement bien qu'ils ne voulaient pas que ce moment s'arrête. C'était la seule période où ils ne voulaient pas fuir cet endroit.
Malheureusement, la musique prit fin. Le couple décolla leurs fronts avant de se sourire et de s'embrasser tendrement. Ils retournèrent prêt de Ludovic et Isabelle qui leur sourirent. Ils étaient assez fiers de ce que venait de montrer le couple. Au moins, ils ne se laissèrent pas faire et montraient qu'être gay n'était pas quelque chose de mal. Anna avait un regard mauvais en direction de son fils. Ce que vit Valentin. Ce dernier lui sourit malicieusement avant de prendre la main de son compagnon et d'allait vers les toilettes. Benoît n'avait toujours pas compris ce que voulait faire son homme. Ils rentrèrent dans l'une des cabines et Valentin ferma la porte avant de plaquer son roux contre cette dernière et de l'embraser avec fougues. Ils se séparèrent au bout de quelques secondes.
– Qu'est-ce qu'il te prend ? Demanda, haletant, Benoît.
– On va encore plus provoquer ta mère.
– Et comment ?
– En baisant comme des sauvages. Répondit le châtain avec une voix rauque.
Benoît s'étouffa avec sa salive avant de regarder son compagnon avec de gros yeux. Où était passé son petit Valentin qui rougissait pour rien ? Il s'était volatilisé.
– Prends-moi sans retenu. Murmura Valentin à l'oreille de son roux.
Le jeune professeur se mordit la lèvre inférieure avant d'embrasser avec envie son beau châtain. Leurs pantalons trouvèrent facilement le bas de leurs chevilles. Benoît retourna son copain et le plaqua doucement contre l'un des murs. Valentin se retrouva le torse collé au mur avec Benoît derrière lui. Ce dernier demanda silencieusement au réalisateur de lui humidifier ses doigts avant de le préparer un minimum. Il ne voulait pas faire de mal à son petit-ami. Une fois que Benoît estima que son copain était suffisamment préparé, il entra doucement en lui. Valentin gémit instantanément. Ce qui fit sourire son roux. Il commença ses coups de butoir sans retenu ce qui fit gémir de plus en plus fort son châtain. Le professeur grogna de plaisir. Il empoigna les hanches de son réalisateur afin d'aller plus fort.
Les amoureux entendirent la porte des toilettes s'ouvrir. Ils s'avaient qu'il s'agissait d'Anna alors le couple ne se retint encore moins. Des gémissements forts se firent entendre ainsi que des claquements de peaux brutaux. La porte claqua signe que la personne était parti. Le couple ne tarda pas à jouir en grognant. Le mur des toilettes fut lavé après que le couple se soit rhabillé et embrassé. Quand tout cela était fait, ils sortirent des toilettes. Personne ne semblait avoir fait attention à leur disparition. Enfin personne sauf la mariée. Benoît embrassa tendrement son homme avant d'aller prendre l'air. Valentin était entre de bonnes mains. Il n'était pas seul puisqu'il se trouvait avec Ludovic et Isabelle. Le professeur sentit une présence derrière lui. Il se tourna et vit sa mère. Il soupira et elle vint près de lui. Elle avait l'air remonté.
– Tu te permets de venir à mon mariage avec ton gigolo, tu l'embrasses devant tout le monde. Tu danses avec lui pour au final allait le baiser dans les toilettes ! Qu'est-ce qu'il te prend ?!
– Il me prend que je veux te provoquer. Et puis Valentin n'est pas un gigolo ! Il s'agit de mon petit-ami ! S'écria le roux.
– Oui bah il n'a rien à foutre ici !
– C'est Marc qui a bien voulu que je vienne avec lui alors si tu as un problème avec cela, vas voir ton mari. Qui est bien plus sympathique et aimable que toi.
– Ça aurait été de moi, je ne t'aurais jamais invité. Balança Anna sur un ton froid.
– Bah je vais me casser comme ça tu seras contente. De toute façon je n'ai pas de temps à perdre avec des cons comme toi et ta famille ! De toute façon je n'ai pas besoin de toi ! Du moins plus maintenant. J'avais besoin de toi étant jeune. Tu ne sais pas ce que ça fait d'attendre l'amour d'une mère qui ne vient pas ! J'espérais tellement que tu m'acceptes, que tu me dises que tu m'aimes ! Que tu te comportes comme une vraie mère mais à la place, j'ai eu une connasse qui me frappait à la moindre occasion ! J'ai encore ta putain de marque de coup de couteau dans le dos ! Je me suis toujours demandé qu'est-ce que j'avais fait pour mériter ces coups mais je ne les méritais pas ! Pendant onze ans, je ne t'ai plus vu et il a fallu que tu reviennes pour que toutes les douleurs du passé ressurgissent en moi ! Maintenant, je vais partir et ça sera la dernière fois que tu me verras et que je te parlerai ! Adieu maman enfin si on peut appeler ça une mère.
Benoît n'avait pas fait attention que la musique à l'intérieure de la salle était coupée. Effectivement, tous les invités avaient entendus la conversation. Le roux entra dans la salle, prit ses affaires ainsi que la main de son copain et partit définitivement. Il avait, encore une fois, dit ce qu'il pensait de sa mère. Il se sentit en quelque sorte soulagé mais triste à la fois. Triste pour le petit garçon qu'il avait été et qu'il cherchait juste l'amour d'une mère. Mais il savait que jamais de sa vie, il ne connaitra cela.
***********************
Salut tout le monde ! Voici le chapitre vingt-et-un ! Alors vous avez pensé quoi de Benoît qui va au mariage ? Et de sa discussion avec sa mère ?
J'espère que vous avez aimé mon chapitre ^^ N'hésitez pas à laisser un commentaire et à voter ^^
Je vous donne rendez-vous samedi pour la suite ^^
Romane 🐧
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top