Chapitre 18
C'était lundi. Les cours avaient repris depuis une semaine et aujourd'hui, Benoît rendait les devoirs. Le professeur avait pris les devants en envoyant les documents compromettants du directeur au rectorat. Il devait agir avant que Baptiste et Jules ne dénoncent ses agissements par rapport au devoir. Valentin était complétement stressé. C'était pire que pour Benoît. Il avait peur pour son petit-ami. Il ne voulait pas qu'il perde son travail. Après l'avoir embrassé tendrement, le professeur s'apprêtait à partir.
– Mathieu, on y va ? Demanda le roux.
– J'arrive.
Effectivement, le jeune homme de vingt-quatre ans avait passé la nuit chez les parents se son beau châtain. Benoît ne put s'empêcher d'embrasser une dernière fois son compagnon avant de quitter la maison avec le lycéen. Ils montèrent dans la voiture du roux et ce dernier roula en direction de l'établissement.
– Tu es sûr que tu ne vas pas avoir des problèmes ? S'inquiéta le lycéen.
– J'ai déjà envoyé au rectorat les documents qui prouvent que Lewis est un violeur alors je pense que je ne vais pas risquer mon poste. J'aurais probablement une sanction mais rien de bien méchant.
– Ça me rassure car je ne me vois pas avoir un autre prof d'histoire. Je ne dis pas ça parce que tu sors avec mon frère mais franchement tu es un excellent prof. Avoua Mathieu.
– Merci. Sourit le roux.
Le reste du trajet se fit calmement et ils arrivèrent au lycée. Le professeur avait la classe de Mathieu de dix heures à onze heures à la place de onze heures à midi. Cela permettait aux élèves de quitter plus tôt car leur professeur de l'après-midi n'était pas présent. Jusqu'à que ses terminales arrivent, Benoît était stressé. Il ne savait pas comment cela allait se passer. Les élèves entrèrent et le professeur prit les copies dans ses mains. Il vit un sourire sur les lèvres de Jules et de Baptiste. Ils allaient vite désenchanter.
– Comme vous pouvez le voir, j'ai vos copies. Pour une fois, je suis très satisfait de votre travail hormis deux élèves qui ont fait n'importe quoi. Si on ne compte pas ces deux élèves, les plus basses notes sont de dix. Il y a de quoi être fier quand on voit le bulletin de certain.
Certains élèves du professeur étaient de vrais cancres mais là, ils avaient réussis à avoir la moyenne. Ce qui était exceptionnel. Benoît commença à distribuer les copies en prenant bien soin de servir Baptiste et Jules en dernier. Il leur donna les copies et ils firent une tête choquée. Le roux retourna devant le tableau.
– Mais monsieur, pourquoi on a zéro ? S'écria Jules.
– Pour la simple et bonne raison que vous avez tout faux. Vous savez, ce n'est pas bien de menacer un élève pour avoir les sujets des devoirs. En aucun cas, je privilégie quelqu'un. J'ai simplement voulu vous donner une bonne leçon. Pour que vous compreniez que ce n'est pas bien ce que vous faites et que vous devait travailler par vous-mêmes. Pour ceux qui ne comprennent pas, Jules et Baptiste menace Mathieu et du coup, j'ai fabriqué un faux sujet de devoir pour qu'ils se plantent. Oui je sais, c'est gamin de faire ça mais parfois il faut passer par la manière forte pour faire avancer les choses. Expliqua le professeur.
– Vous n'allez pas vous en tirer aussi facilement. Grogna Baptiste.
Benoît ne répondit pas et commença la correction de son devoir. Il avait quand même donné une version du sujet corrigée pour les deux élèves. Le cours se poursuivit. À onze heures trente, quelqu'un vint chercher Benoît pour qu'il aille dans le bureau du directeur. Les ennuis allaient commencer. Le professeur se dirigea vers le bureau et toqua. On lui dit d'entrer et un représentant du rectorat était là ainsi que deux autres personnes dont une que Benoît connaissait très bien.
– Bonjour monsieur Saurin, je suis monsieur Dory. Je représente le rectorat comme vous l'auriez compris. Deux élèves sont venus ici pour se plaindre de vous. Qu'avez-vous à dire pour votre défense ?
– Que j'ai voulu donner une bonne leçon à deux élèves qui menaçaient un de leurs camarades. Ils l'ont même frappé. Ils pensent qu'il est privilégié par moi alors que c'est totalement faux. Expliqua le professeur.
– Très bien. Je laisserai le soin à madame Mourre, votre nouvelle directrice, de vous renvoyer ou non. En temps normal, vous serez dans l'obligation de démissionner et d'arrêter d'exercer votre métier mais vous nous avez fournis des preuves accablantes par rapports aux rumeurs de viole de monsieur Lewis. Sur ceux, bonne journée à vous.
Monsieur Dory quitta la pièce et la femme s'assit à son bureau. Elle invita le roux à s'assoir en face d'elle et l'autre homme s'installa aux côtés de la femme. Benoît ne pensait pas revoir un jour cet homme.
– Comme je suis votre nouvelle directrice, je pense qu'on peut se tutoyer et s'appeler par nos prénoms. Je suis Céline.
– Pas de problème. Et moi c'est...
– Benoît. Le coupa Céline. Je sais. Grégoire m'a parlé de toi qui est d'ailleurs notre nouveau CPE.
– Très bien.
– Qu'est-ce qui s'est passé avec les deux élèves ? Et comment ils s'appellent ? Demanda Grégoire.
– Ils s'appellent Baptiste Dumont et Jules Kennett. Pour faire court, ils menaçaient Mathieu Chanrelle. Ils pensent qu'il est privilégié par moi et que je lui donne les sujets des devoirs avant alors que c'est strictement faux. Limite, je suis plus dur avec lui qu'avec les autres. Et du coup, pour les piéger, j'ai donné un faux sujet à Mathieu pour qu'il leur donne. Je sais, c'est mal mais jamais personne fait quelque chose à ces deux jeunes juste parce que leurs parents aident au financement de certaines activités du lycée.
– Malheureusement, il y a toujours des jeunes comme eux. Soupira Grégoire.
– Et pourquoi ils pensent que Mathieu... Comment il s'appelle ?
– Mathieu Chanrelle.
– Oui voilà. Pourquoi ils pensent que Mathieu Chanrelle et privilégié ? Questionna Céline.
– Parce que je suis en couple avec son frère. Je vous rassure, il n'est pas lycéen. Il a vingt-et-un ans. Déclara le roux.
– Je vois. Je ne vais pas te renvoyer. Je pense que tu ne feras plus jamais cela.
– Non, effectivement.
– Très bien. Tu peux disposer.
Au moment où Benoît allait se lever, un surveillant entra dans la pièce avec Jules, Baptiste et Mathieu. Le professeur soupira en voyant son beau-frère. Que s'était-il encore passé ? Céline fit signe à Benoît de rester s'il le souhaitait. Il avait encore le temps avant son prochain cours alors il resta.
– Ces jeunes hommes se sont battus. Intervint le surveillant.
– Très bien. Merci. Vous pouvez disposer.
Le surveillant partit et quelques minutes plus tard, quelqu'un emmena le père de Baptiste, la mère de Jules et Valentin dans le bureau de la directrice. Le châtain se figea un peu en voyant l'ex de son compagnon. Tout le monde resta assis. Heureusement qu'il y avait des chaises et que le bureau était assez grand.
– Je voudrais savoir ce qu'il s'est passé.
– C'est ce blaireau qui a commencé ! S'écria Jules.
– Monsieur Kennett, calmez-vous !
– C'est vous le professeur qui a donné de faux sujets ? Demanda monsieur Dumont.
– Oui et ?
– J'aimerais que vous soyez renvoyé.
– Je ne vais pas renvoyer monsieur Saurin par contre, Baptiste et Jules seront renvoyer de l'établissement pendant une semaine et s'ils recommencent à se battre et menacer d'autres élèves alors ça sera l'exclusion définitive.
– Vous savez que si vous renvoyez nos enfants, on ne fiancera plus vos sorties scolaires ? Intervint madame Kennett.
– Je le sais et je m'en fiche. Vous pouvez partir avec vos enfants.
Les deux élèves partirent avec leurs parents tandis que Mathieu resta avec Valentin et Benoît.
– Au moindre problème, tu viens me voir ou va voir Grégoire, il est le nouveau CPE. Dit-elle à Mathieu.
– D'accord. Merci. Sourit timidement le jeune homme. Je peux rentrer chez moi ?
– Bien sûr.
– Pour une fois que je viens et que je ne me fait pas engueuler. Balança Valentin.
Tout le monde regarda le jeune homme de vingt-et-un ans. Le châtain se pinça les lèvres en remarquant qu'il avait parlé à haute voix.
– Pardon mais avec le vieux Lewis, je me faisais engueulé. Je comprends pourquoi notre mère m'envoyer à la fin.
– Val tu me fous la honte. Soupira Mathieu.
– Il nous fout la honte à nous deux. Rit le roux.
– Allez vous faire foutre. Râla le châtain.
– Je suis en train de penser, c'est vous qui avez fait le projet de film historique ? Intervint Céline.
– Oui c'est moi.
– Je l'ai visionné et il est génial ! Je l'enverrai demain.
– Merci. Ça me fait plaisir. C'était plutôt amusant à faire et les élèves se prêtaient bien au jeu. Expliqua Valentin.
– C'est donc comme ça que vous vous êtes rencontrés ? Questionna Grégoire.
– Oui. Comme quoi qu'un simple projet d'école peut déboucher sur une belle relation. Sourit Benoît.
– Oh non vous n'allez pas encore vous dire que vous vous aimez et tout le bordel. J'ai assez supporté cela pendant les vacances. Soupira Mathieu.
Tout le monde rit à la remarque du jeune homme. Les trois hommes finirent par quitter le bureau. Benoît devait rejoindre ses amies collègues pour manger en dehors du lycée. Il sortit donc avec son amoureux et Mathieu. Ils retrouvèrent Alice et Solène devant le portail.
– Voilà le fameux Valentin. Il est plus mignon en vrai qu'en photo. Intervint Solène avec le sourire.
– M-merci. Bégaya le réalisateur.
– Vous venez manger avec nous ? Demanda Alice aux deux frères.
– J'ai rendez-vous avec des amis mais tu peux y aller Val. Je prendrai le bus.
– Tu es sûr ? Questionna son frère.
– Oui. Sourit ce dernier.
Mathieu salua tout le monde avant de partir. Benoît savait qu'il n'allait pas avec ses amis mais avec Shana, sa cousine, dont Mathieu est amoureux. Mais il ne dit rien à son compagnon. Ce n'était pas à lui de lui dire. Et le lycéen pouvait garder une part de secret pour le moment. Il n'était pas dans l'obligation de tout raconter surtout que d'après ce qu'avait compris le professeur, les deux jeunes gens n'étaient pas en couple. Ils étaient de simples amis pour le moment même s'il pensait que cela allait déboucher sur une relation de couple.
Les quatre adultes arrivèrent rapidement dans le petit restaurant non loin du lycée. Ils passèrent commande quelques minutes plus tard. Valentin était un peu gêné avec les amies de son compagnon. Mais Solène et Alice étaient loin de lui faire « peur ». Non, le châtain angoissait du jour où il allait rencontrer les deux meilleurs amis de son copain. Il avait peur de leurs regards sur lui. Et s'il ne leur plaisait pas ? Benoît allait-il le quitter ? Le réalisateur fût stoppé dans ses pensées par Alice.
– J'ai l'impression que tu as dix-sept ou dix-huit ans.
– Je suis du même avis. Intervint Solène.
– Je vous assure qu'il a vingt-et-un ans. Répondit Benoît.
– On le sait ça mais avoue qu'il a une tête de bébé. Rit Alice.
– Tu sais ce qu'il te dit le bébé ?! Râla Valentin.
– Il ne se laisse pas faire, ça, j'adore ! Déclara Solène.
– Je ne m'attendais pas à cela. Désolée Valentin. S'excusa Alice.
– Ce n'est rien. Soupira le châtain.
Les quatre adultes discutèrent tranquillement et le jeune homme de vingt-et-un ans se sentit de mieux en mieux avec les deux collègues de son amoureux. Il les appréciait et c'était réciproque. Ils rirent ensemble comme s'ils se connaissaient depuis des années. La fin du repas toucha à sa fin et malheureusement, Valentin dû laisser son compagnon. Les quatre personnes étaient près du lycée et le réalisateur se blottit dans les bras de son amoureux. Il ne voulait pas le laisser. Il se sentait seul quand son homme était au travail c'est pourquoi il était presque toute la journée chez Benoît à l'attendre. Le couple se regarda dans les yeux et ils s'embrassèrent avec amour. Ils s'en fichaient s'il y avait des élèves autour. Benoît n'a jamais caché son homosexualité depuis que sa famille était au courant alors il ne voulait pas se priver d'embrasser son copain. Et Valentin ne se priait pas pour répondre au baiser. Ils durent se séparer et Valentin fit la moue mais il savait qu'il devait laisser son homme.
– Je t'aime. Murmura Valentin.
– Moi aussi je t'aime.
Les deux hommes s'embrassèrent une dernière fois avant que le plus jeune de parte après avoir salué ses deux nouvelles amies. Il alla chez ses parents pour se reposer un peu. Il était seul alors autant dormir pour passer le temps. Il avait hâte de retrouver les bras de son roux.
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Salut !!! Voici le chapitre dix-huit ! Valentin rencontre les deux amies de Benoît ^^ Et Grégoire fait son apparition ! Vous en pensez quoi ? Sinon, vous avez aimés le chapitre ?
Laissez un petit commentaire et un vote, ça fait toujours plaisir ^^
Je vous donne rendez-vous jeudi pour le chapitre dix-neuf ^^
Romane 🐧
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