Chapitre 17
Le lendemain, Valentin se réveilla dans les bras de l'homme qu'il aimait. Benoît était déjà réveillé et sourit en voyant son petit-ami. Ils s'embrassèrent passionnément avant de se lever. Le châtain sentit une douleur dans le bas de son dos.
– Ça va ? Demanda le roux.
– Ouais mais rassures-moi, je ne vais pas avoir mal à chaque fois ?
– Non, ne t'en fait pas. Le rassura son compagnon.
Le réalisateur souffla de soulagement avant de s'habiller sous le regard de son professeur. Ce dernier s'habilla également et ils descendirent main dans la main. Benoît espérait que son père n'allait pas faire de remarques. Il avait le don de mettre mal à l'aise son fils. Les amoureux arrivèrent et Valentin s'assit. Il n'avait pas fin mais prit quand même un chocolat chaud que Benoît lui prépara. Le plus jeune espérait que personne n'ait remarqué sa façon de marcher. Il essayait d'être le plus naturel possible mais Florent l'avait bien remarqué. Cependant, il ne dit rien. Il ne voulait pas mettre mal à l'aise le copain de son fils. Heureusement, c'était le seul qui remarqua l'attitude du jeune homme. Surement parce qu'il savait ce qu'il c'était passé dans cette chambre.
– Vous avez prévu de faire quoi en attendant midi ? Demanda Corine aux garçons.
– Je n'en sais rien. On va déjà se doucher et se préparer et on verra bien après. Répondit Valentin.
– Je vais rentrer chez moi pour prendre une douche et me changer. Informa Florent.
– Tu peux rester et prendre une douche ici. Répliqua Christophe.
– C'est gentil mais je n'ai pas de vêtement de rechange. Pas comme certain. Dit-il en regardant son fils avec amusement.
– C'est devenu une habitude qu'il reste ici la nuit et qu'il se douche le lendemain. Rit le père du châtain.
– Faites comme si je n'étais pas là. Souffla Benoît.
– C'est ce qu'on fait. Le taquina son père.
Le professeur leva les yeux au ciel tandis que son père rit. Ce dernier partit chez lui pour se doucher et se préparer. Le couple finit de manger et Benoît alla en premier à la douche. Ce qui faisait que Valentin était seul avec ses parents.
– Florent est vraiment quelqu'un de génial. Intervint Christophe.
– Ça se voit qu'il a toujours tout fait pour son fils. Poursuivit Corine.
– Faut dire que Benoît ne pouvait compter que sur lui. Murmura Valentin.
– Tu es en colère contre sa mère n'est-ce pas ? Questionna sa mère.
– Oui. Comment veux-tu que je ne sois pas énervé contre elle ? Elle lui a fait vivre un enfer et faisait comme si tout était normal devant les autres alors que quand ils étaient rien que tous les deux, Benoît se faisait battre. Et là elle revient onze ans après comme une connasse pour lui demander de venir à son mariage. Elle est folle cette bonne femme.
– Calmes-toi. Tout ça est fini mon chéri. Dit Corine.
– Je sais mais je ne peux pas m'empêcher de penser à toute la souffrance qu'il a dû endurer pendant dix ans. Je sais qu'il va beaucoup mieux et que ça ne lui fait plus rien de parler d'elle mais ça n'efface pas tout le mal qu'elle a fait. Argumenta le châtain.
– Personne ne pourra effacer ce qu'elle a fait. Benoît doit un peu souffrir par moments mais tu es là et tu seras encore là pour lui faire penser à autre chose. Expliqua Christophe.
– Je sais.
Valentin sourit tristement et débarrassa la table. Même s'il savait que Benoît allait beaucoup mieux et qu'il s'en fichait de sa mère, le châtain ne pouvait pas s'empêcher de penser à tout le mal qu'Anna avait fait à l'homme qu'il aimait. Le réalisateur se ressaisit quand son amoureux arriva tout propre et changé. Ils se sourirent avant que le plus jeune n'embrasse chastement son homme et partit se doucher. C'était maintenant Benoît qui se retrouva avec les parents de Valentin. Ils en profitèrent pour lui parler de leur fils.
– On ne veut pas t'inquiéter mais Val n'arrête pas de penser à ce que t'as fait ta mère. Dit Corine.
– Je vais bien. Je ne pense plus à ce qu'elle m'a fait depuis quelques années. C'est sûr que ça fera toujours parti de moi et que c'est mon passé mais il doit arrêter de penser à cela.
– Il est très énervé contre ta mère. Ajouta Christophe.
– Je l'ai bien vu. Je le comprends et je pense que je serai comme lui si les rôles étaient inversés mais il ne doit pas s'énerver contre une personne qui ne mérite pas qu'on parle d'elle. Répondit Benoît.
Les trois personnes continuèrent de parler jusqu'à ce que le réalisateur fasse son apparition. Le jeune homme sourit à tout le monde avant d'aller se blottir contre son amoureux. Au début, ils avaient eu du mal à être proches et tactiles devant les autres mais maintenant, ils s'en fichaient et vivaient leur vie comme ils l'entendaient. Fallait dire que les parents du châtain aimaient les voir comme ça. Les voir amoureux et heureux.
– Il reste deux heures avant de manger, on se regarde un film ? Proposa Valentin à son amoureux.
– Ouais si tu veux mais il faut trouver quoi.
– On va aller voir sur mon ordi ce que j'ai. Ajouta le châtain.
Le plus jeune se détacha de son homme et ils allèrent dans la chambre du réalisateur. Ils cherchèrent pendant trente minutes un film mais au final, ils ne regardèrent rien et restèrent blotti l'un contre l'autre sur le lit du jeune homme de vingt-et-un ans. Benoît avait sa main gauche dans les cheveux de Valentin et lui fit des papouilles que le châtain adorait. Le réalisateur avait son bras autour du torse de son professeur. Ils se sentirent bien et ne voulaient pas que quelqu'un vienne les déranger. Ils restèrent là, sans rien dire, pendant plusieurs minutes jusqu'à que Benoît aborde le fameux sujet.
– J'ai parlé avec tes parents et ils m'ont dit que tu étais énervé contre mal mère. Je te comprends et je serai surement dans le même état que toi si les rôles étaient inversés mais laisse cette femme où elle est. Ne parlons plus d'elle, du moins parlons-en très rarement. Je m'en fiche de ma mère et même si elle m'a beaucoup blessé, je vais mieux et je ne veux pas qu'elle empoisonne ta vie comme elle a fait avec la mienne. Elle est bien où elle est.
– Je suis désolé mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'elle t'a fait horriblement mal. Souffla le châtain.
– Oui mais c'est le passé. Je suis libéré d'elle depuis onze ans. Le rassura le roux.
– Je sais. Je vais essayer de ne plus penser à elle. Répondit Valentin.
– Et si ça ne va pas, parles-moi. Si tu as des questions, viens à moi. Même si je ne veux plus entendre parler d'elle, je veux bien répondre à tes questions et tes doutes.
– Merci.
Le plus jeune se redressa et embrassa avec passion l'homme qu'il aimait. Il était tombé sur le plus merveilleux des hommes à ses yeux. Pour lui, Benoît était parfait même si pour certains, ce n'était pas le cas. Les deux hommes se séparèrent à bout de souffle et le châtain reprit sa position initiale au creux des bras de son homme.
– Rassures-moi, elle n'a jamais demandé à un de ses amis hommes de te violer ?
– Non, ne t'en fait pas. J'ai eu de la chance de ce côté-là. Le rassura Benoît.
– Ouf. Grégoire était un meilleur coup que moi ? Demanda subitement Valentin.
– Quoi ? D'où tu vas t'imaginer ça ?
– Je demande juste. Grégoire c'est ton premier amour. C'est avec lui que tu as eu toutes tes premières fois.
– C'est faux. Le coupa le roux.
– Quoi qui est faux ?
– Je n'ai pas fait toutes mes premières fois avec lui.
– Sexuellement, si. Dit le réalisateur.
– Et moi je te dis que non. Je n'ai jamais été passif avec lui. Il fallait dire aussi que lui ne voulait pas du tout être actif. Mais je...
– Mais tu ? L'encouragea le plus jeune.
– Mais ça ne me dérangerai pas du tout d'être passif avec toi. Je voudrai tester et comme on m'a souvent dit, dans un couple gay, il n'y a pas de question à se poser. Les deux sont actifs et passifs. Je n'ai jamais eu ça avec Grégoire et je veux l'avoir avec toi. Expliqua le jeune professeur.
– Ça sera avec plaisir.
– Je t'aime Valentin.
– Je t'aime aussi Benoît.
Le jeune homme de vingt-et-un ans se redressa une seconde fois pour embrasser amoureusement son homme. Il finit par se positionner à califourchon sur ce dernier quand la porte de la chambre s'ouvrit sur Mathieu.
– Alors déjà que je vous ai entendu hier, je ne veux pas vous voir aller plus loin.
Valentin ne mit pas longtemps avant de s'enlever de dessus son homme et regarda son frère. Le réalisateur était rouge comme une pivoine en comprenant que son frère les avait entendus. Ce qui voulait dire qu'il l'avait entendu demander à Benoît de continuer à lui marteler la prostate. À cette pensée, le réalisateur devint encore plus rouge.
– Ça va mon cœur ? Demanda Benoît.
– Il doit surement penser au fait que je l'ai entendu te supplier de recommencer ce que tu lui faisais. Et vu comment il gémissait, il devait adorer.
– Putain ta gueule Matty. Grogna Valentin encore rouge.
Le jeune frère rit de plus bel tandis que l'ainé se cacha dans le cou de son amoureux. Il espérait que personne n'avait entendu ce que Mathieu avait entendu car sinon, il aurait encore plus honte. Mais il ne savait pas que son beau-père les avait entendus.
– Sinon j'étais venu pour vous dire que Florent est arrivé.
– On arrive. Répondit Benoît.
Le lycéen quitta la chambre en fermant la porte derrière lui. Le châtain soupira avant de regarder son amoureux et de l'embraser chastement. Il soupira et regarda son compagnon avant de lui dire.
– Tu crois que c'est le seul qui a entendu ? Lui demanda-t-il.
Benoît ne répondit pas et se mordit la lèvre inférieure. Ce qui fit comprendre à Valentin que quelqu'un d'autre était au courant de leur nuit de folie.
– Qui le sait ?
– Mon père. Avoua le roux.
– Quoi ?!
– Il nous a entendu je pense et il m'a vu revenir avec le gant de toilette. Et vu son sourire en coin, il avait bien compris. Répondit le professeur.
– Putain de merde.
– Il ne fera pas de remarques même si ça le démange. Je lui ai dit de ne rien dire pour ne pas te mettre mal à l'aise. Le rassura son homme.
– Merci mais je vais quand même être gêné.
– Je sais mais tu sais, il sait qu'un couple fait des choses.
– Oui mais ce n'est pas pareil. Là, il nous a entendus enfin, je pense qu'il m'a beaucoup plus entendu que toi. Soupira le châtain.
– Ça va aller mon cœur, ne t'en fait pas pour ça. Et puis il s'en fiche de ce qu'on fait tant qu'on ne force pas l'autre. Ajouta Benoît.
– Hum...
Le jeune réalisateur soupira encore une fois avant de se lever du lit et d'entrainer son amoureux en dehors de la chambre. Valentin avait moins mal que ce matin et marchait mieux donc il était rassuré. Le couple arriva dans la salle à manger et ils s'installèrent aux mêmes places que la veille. Benoît avait raison, son père n'avait pas fait de remarques sur leur nuit torride et heureusement mais ça n'empêchait pas le réalisateur de rougir quand Florent lui adressait la parole. Le père du roux avait vite compris que Valentin savait qu'il avait entendu un bout de leurs ébats. Florent aimait beaucoup le petit-ami que son fils alors c'est pour cela qu'il ne fit aucune remarque pour ne pas encore plus gêner le jeune homme. Les six personnes autour de cette table étaient heureuses d'être ensemble. Ils passèrent un très bon moment et s'appréciaient beaucoup. C'était l'un des meilleurs noëls de Benoît.
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Voici le chapitre dix-sept ^^ Je ne le trouve pas très intéressant ^^' Mais on peut voir que Valentin déteste la mère de son amoureux. Sinon, vous en pensez quoi du chapitre ?
N'hésitez pas à laisser un vote et un commentaire ^^
Je vous donne rendez-vous lundi pour le chapitre dix-huit ^^
Romane 🐧
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