Chapitre 15

Valentin déglutit. Sa gorge était sèche. La vue du père de son compagnon le fit tellement stresser qu'il ne sut quoi dire quand Florent s'approcha de lui pour le saluer. Benoît asura à son père que c'était normal car le châtain était vraiment stressé. Le père de famille ne dit rien mais sourit. Cela prouvait que le jeune homme voulait faire bonne impression donc cela prouvait aussi que le réalisateur tenait beaucoup au professeur. Valentin fut revenu à la réalité quand son petit-ami lui embrassa tendrement la joue. Le jeune réalisateur sourit et s'excusa auprès de Florent pour son comportement. Ce dernier ne lui en tint pas rigueur et ils allèrent s'installer autour de la table pour commencer à manger les bonnes pattes qu'avait faites le roux.


– Tu as vingt-et-un ans c'est cela ? Questionna le père.

– Oui, c'est exact.

– Tu parais tellement jeune. On pourrait croire que tu as dix-huit ou dix-neuf ans. Ajouta Florent.

– C'est parce que je n'ai plus ma barbe. Ça me gênait de trop. Et c'est vrai qu'on me dit souvent que je fais plus vieux avec la barbe. Du moins que je fais plus mon âge que sans. Expliqua Valentin.

– La dernière fois qu'on s'est vu, tu l'avais.

– Oui. Confirma le réalisateur avec un petit sourire.


Le père du professeur sourit au compagnon de son fils et ils mangèrent tranquillement. Le châtain se sentit bien. Il appréciait le père de son copain et il sentait que c'était réciproque. L'homme s'intéressait à lui, à sa vie et son métier. Il ne le prenait pas de haut ou faisait semblant de bien l'aimer. Non, Florent appréciait vraiment le jeune homme et il trouvait qu'il était l'homme qu'il fallait à son fils.


– Quoi de neuf au lycée Benoît ? Demanda le père.

– Baptiste et Jules font encore des siennes. Ils pensent que le frère de Valentin est privilégié et qu'il a les sujets des devoirs. Du coup ils veulent le sujet de celui de mercredi. Expliqua Benoît.

– Tu sais que tu es en vacances ? Tu reprends seulement le trois janvier. Ajouta le père de famille.

– Ah oui merde ! Quel con ! Ils vont tous croire qu'ils n'ont pas de devoir. Je vais envoyer un mail à tout le monde tout de suite.

– Tu ne crois pas que ça peut attendre demain ? Questionna Valentin.

– Je préfère le faire maintenant. Vous m'excusez ?

– Oui, vas-y mon garçon.


Le jeune professeur sourit aux deux hommes et alla au salon pour écrire son mail. Le réalisateur se retrouva donc tout seul avec le père de son roux. Valentin n'était pas gêné, au contraire, il se sentait à l'aise. Il avait même le sourire.


– Ton frère se fait souvent embêter comme ça ?

– Non. Avant, c'était lui qui faisait chier le monde mais là, vu que tout le monde sait pour Benoît et moi, Baptiste et Jules s'en prennent à lui. Mais les autres élèves le laissent tranquille. Déclara le châtain.

– Ah oui ? Il était comme ça ? Le principal c'est qu'il n'y ait pas beaucoup de gens qui l'emmerdent. Répondit Florent.

– En fait, il voulait juste se faire remarquer auprès de nos parents. Il répondait aux profs et du coup notre mère allait souvent au lycée. Il était comme ça car nos parents se sont beaucoup occupés de moi suite à ma dyslexie.

– Benoît m'en a parlé de ta dyslexie. Ça allait avec les profs ? Demanda le père.

– Oui. Ils étaient compréhensifs et m'aidaient alors ça allait.

– Tant mieux.


Les deux hommes continuèrent de se parler et le jeune professeur refit surface. Il s'assit et ils continuèrent de manger tout en discutant. Valentin reçut un message de son frère quinze minutes plus tard.


– Baptiste a envoyé un message à Matty pour lui dire qu'il avait intérêt de lui ramener les sujets lundi chez lui sinon, il vient lui casser la gueule. Informa Valentin.

– Ce qui veut dire que demain, je dois fabriquer mon faux sujet.

– Ton faux quoi ?! S'écria Florent. Mais tu es fou ! Tu sais ce que tu risques ?

– Oui je sais papa mais le directeur ne veut pas bouger son petit doigt alors je vais leur donner une leçon. Et de toute manière, le directeur n'est pas au courant mais j'ai des trucs sur lui. Sourit Benoît.

– Quel genre de trucs ? Questionna son petit-ami.

– Il vivait aux États-Unis avant, à Seattle pour être précis. Il était également directeur. Mais il s'est passé un truc qui fait qu'il s'est fait renvoyer. Deux lycéennes ont portés plainte pour viol. Quand il a su ça, il est venu en France. Ici, la police américaine ne peut pas faire grand-chose et le lycée n'a pas fait de recherches sur lui. Mais comme le père d'Adrien est dans la police, il a vu le dossier. Expliqua Benoît.

– Mais le rectorat n'est pas au courant de cette histoire ? Demanda Florent.

– Le chef de la police est un ami de monsieur Lewis donc il n'a pas fait remonter l'information et le dossier, seul le chef sait où il est. Il a même menacé le père d'Adrien s'il le répétait à quelqu'un.

– Ça va loin cette histoire. Intervint le réalisateur. Il faut faire quelque chose.

– T'inquiètes, Baptiste et Jules vont aller voir Lewis pour me dénoncer et là, je sors tout ce que j'ai. Par chance, le père d'Adrien avait fait une copie du dossier et il l'a chez lui. En plus, j'ai des preuves comme quoi il s'est tapé deux mères de famille pour que leurs enfants soient acceptés au lycée. Ajouta le professeur.

– Ça me fait peur cette histoire. Et si tu ne peux rien faire et que tu te fais renvoyer malgré tes preuves ? Interrogea Valentin, stressé.

– J'aurais plus de travail et puis c'est tout. Et même s'ils me virent, ça leur retombera dessus un jour ou l'autre alors ça ne m'inquiète pas tant que ça.

– Bah moi si. Murmura le jeune homme de vingt-et-un ans.

– Ça va aller. Dit Benoît en souriant.


Le roux caressa la joue de son copain tout en souriant encore. Le châtain ferma les yeux et frotta sa joue sur la paume de son beau roux. Florent fût attendri par cette scène. Il sourit en les voyants aussi amoureux. Benoît retira sa main et le repas reprit. Il était vingt-trois heures quand le père du plus vieux partit. Les amoureux débarrassèrent et rangèrent tout. Le jeune réalisateur était stressé. Il pensait encore à ce que voulait faire son compagnon. Il avait très peur que tout se passe mal. Il n'était pas rassuré même si Benoît faisait en sorte de le rassurer au maximum. Le roux posa sa main gauche sur l'épaule droite de son amoureux en voyant qu'il n'allait pas bien.


– Ça ne va pas ? Demanda le professeur.

– Si mais c'est juste que ça m'inquiète. Souffla le réalisateur.

– Mon cœur, je t'assure que tout se passera bien. Que quoi qu'il arrive, je garderai mon poste.

– Comment peux-tu en être si sûr ? Murmura le châtain.

– Toutes les preuves sont contrent Lewis alors il plongera.

– Oui mais toi, tu vas quand même donner de faux sujets à deux te tes élèves. Ce n'est pas rien. Déclara Valentin.

– Je sais et je risque de me faire taper sur les doigts mais tu crois vraiment que le rectorat va s'occuper d'un petit prof qui file de faux sujets pour donner une leçon à deux élèves ? Le rectorat va au contraire plus s'occuper d'un violeur. C'est beaucoup plus grave. Répondit le roux.

– J'espère que tu as raison.


Benoît s'avança vers son amoureux et lui caressa la joue avec affection tout en souriant avec amour. Cela provoqua un sourire franc de la part du plus jeune et ce dernier posa ses lèvres sur celles du plus âgé. Le baiser devint vite langoureux et la température montait d'un cran. Les mains de Benoît s'aventuraient sous le pull de son copain. Valentin frissonna à ce contact. Ils furent obligés de se séparer par manque d'air. Les deux hommes se regardèrent dans les yeux avant que le châtain ne prenne la main du roux. Il l'emmena dans la chambre du professeur et le poussa sur le lit. Le plus vieux était surpris mais un sourire était dessiné sur ses lèvres.

Le réalisateur se posa à califourchon sur le professeur et l'embrassa avec fougue. Non, Valentin n'était pas prêt pour passer à l'acte mais il était prêt pour autre chose. Prêt à être plus intime avec l'homme qui faisait battre son cœur. Inconsciemment, le plus jeune frotta son corps contre celui de l'homme allongé. Ce qui provoqua un gémissement à Benoît. Valentin commença à soulever le pull de Benoît et il fût vite jeté. Le réalisateur connaissait par cœur le torse du professeur. Il l'avait vu tellement de fois qu'il pourrait le reconnaitre entre mille.

Le roux envoyait le pull du châtain au sol et caressa le corps de son copain. Les deux hommes s'embrassèrent tendrement avant que les mains baladeuses de Valentin finissent sur la ceinture de Benoît. Le roux se figea un peu et il s'apaisa quand son amoureux lui embrassa le torse. Il gémissait suite à la petite torture que lui imposait son cher et tendre. Effectivement, le jeune homme de vingt-et-un ans lui fit des petites morsures sur tout le torse. Le châtain n'avait jamais eu d'expérience. Il n'avait jamais été intime avec qui que ce soit mais une force étrange s'était emparée de lui et tous ses gestes lui paraissait normaux. Il faisait cela instinctivement.

Le jeans de son amoureux trouva le sol ainsi que le sien. Valentin vit que son roux était serré dans on boxer. Il se mordit la lèvre inférieure en imaginant la grosseur du sexe de son amant. Vu la bosse, il ne devait pas être petit. Il embrassa son compagnon tout en faisant descendre le boxer de Benoît. Il frôla le sexe tendu ce qui fit gémir le roux. Le professeur passa ses mains dans le boxer de son copain et malaxa les fesses du plus jeune. Il gémit fortement et le boxer finit sa course sur le sol. Les deux hommes étaient nus et c'était la première fois qu'ils se voyaient en tenue d'Adam mais cela ne les gênait pas. Ils se sentirent à l'aise malgré tout.

Valentin déposa une multitude de baisers sur tout le corps de Benoît. Au fur et à mesure, il descendit vers le fruit de ses désirs. Il arriva en face du membre du roux. Il le regarda avec envie et posa timidement ses lèvres sur le sexe du professeur. Benoît lâcha un gémissement quand Valentin commença à prendre en bouche son membre. Le châtain ne savait pas faire mais il y allait à l'instinct. Et cela fonctionnait car le roux gémissait de plus en plus fort. Le réalisateur avait du mal à prendre entièrement Benoît en bouche et il finit par y arriver. Il y prenait vite goût et commença à effectuer des vas-et-viens de plus en plus rapides pour le plus grand bonheur du roux.

Au bout de longues minutes, Benoît le prévint qu'il allait venir mais Valentin ne l'écouta pas. Au contraire, il accéléra ses mouvements et le roux vint dans la bouche du châtain. Ce dernier avala avec délice et lécha la moindre trace de semence. Il n'eut pas le temps de s'en remettre que Benoît le fit basculer. Il se retrouva sur le dos et sans le prévenir, le roux le prit en bouche. C'était la première fois qu'on lui faisait cela et il apprécia plus que bien. Ses gémissements se firent de plus en plus forts au rythme des mouvements de son partenaire. Il n'eut pas le temps de prévenir Benoît qu'il jouit dans sa bouche. Cela avait été rapide mais Valentin n'avait pas su se retenir d'avantage. Le professeur fit comme son cadet : il lécha la moindre trace de semence.

Les deux hommes se retrouvèrent sur le dos et reprirent leur souffle. Le châtain se redressa et regarda dans les yeux l'homme dont il était amoureux. C'était le moment. Il fallait lui dire.


– Je t'aime Benoît.


Le roux sourit de plus bel et regarda son amoureux avec amour.


- Je t'aime aussi Valentin.


Ils échangèrent un baiser langoureux et s'endormirent dans les bras l'un de l'autre avec un sourire sur le visage.


*********************

Le chapitre quinze est publié ! Valentin rencontre le père de Benoît ^^ Les amoureux ont passés une étape ^^ Vous avez pensés quoi du chapitre ?

Rendez-vous mardi pour le chapitre seize ^^

Romane 🐧

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top