Chapitre 13
Le lendemain matin, le châtain se réveilla dans les bras de son compagnon. Cela le fit sourire et il décida d'embrasser le torse du roux. Benoît, étant déjà réveillé, sourit à son copain avant de l'embrasser tendrement. Ils s'embrassèrent pendant quelques minutes avant qu'ils ne se lèvent pour aller déjeuner. Avant de descendre, ils s'habillèrent. Ils n'allaient pas rester en boxer, cela ne se faisait pas. Donc, une fois qu'ils étaient prêts, ils descendirent pour manger. Les parents du châtain étaient là. Mathieu n'était pas encore levé. Le couple dit bonjour aux parents avant que Valentin ne prépare le petit-déjeuner pour son copain et lui. Il passa un verre de jus d'orange à Benoît et prit du chocolat chaud pour lui. Ils mangèrent des croissants que Christophe venait de rapporter de la boulangerie.
– Tu as bien dormis ? Demanda Corine à Benoît.
– Oui très bien. Sourit le jeune homme.
– Valentin ne ronfle pas ? Rit le père de famille.
– S'il ronfle, il le fait discrètement car je n'ai rien entendu. Répondit le roux.
– Je ne ronfle jamais. Enfin si, quand je suis malade et que mon nez et bouché sinon, je ne ronfle jamais. Intervint le châtain.
Le jeune professeur lâcha un petit rire et continua de manger. Mathieu fit son apparition quelques minutes plus tard. Il salua tout le monde et prit son petit-déjeuner. Il s'installa prêt de son frère. Il était quelque peu gêné d'être en présence de son professeur principal. Il avait du mal à se dire qu'il allait le voir plus souvent. Puis il prit la parole.
– Monsieur ? Euh, Benoît, pardon.
– Ce n'est rien. Je sais que ça va être difficile pour toi. Le rassura le professeur. Tu voulais me dire quoi ?
– Je voulais savoir si je ne pouvais pas avoir un indice sur le contrôle de demain.
– Pas de favoritisme avec moi. Répliqua Benoît.
– Valentin tu fais chier !
– Mais qu'est-ce que j'ai fait encore ? Râla le réalisateur.
– Tu ne pouvais pas choisir un mec que je pouvais corrompre ?
– Tu n'es pas normal des fois toi. Soupira le châtain en levant les yeux au ciel.
– Je peux simplement dire que c'est sur la dernière leçon qu'on a terminé.
– Tu ne m'apprends rien. Souffla Mathieu.
– Tu sais, je risque même d'être plus exigeant avec toi.
– Je vais mourir... Se plaignit le lycéen.
Tout le monde rit face au plus jeune. Benoît n'était pas du genre à faire du favoritisme. Il n'aimait pas quand certains profs le faisaient alors il n'allait pas faire de-même. Il n'allait pas non plus être trop exigent avec Mathieu mais il avait remarqué que le jeune lycéen se donnait encore plus à fond quand on le bousculait. Le petit frère de Valentin finit de manger et partit se préparer. Le couple resta avec les parents des frères.
– Tu n'as pas de difficultés avec tes élèves ? Questionna Christophe.
– Oh non. C'est sûr que parfois ils ont du mal à se concentrer mais ça peut aller encore.
– Ça va alors. Tu t'entends bien avec tes collègues ?
– Ça peut aller. Il y en a que je n'aime pas spécialement mais je ne les côtoie pas beaucoup alors ça va. Répondit le jeune professeur.
– On ne peut pas aimer tout le monde non plus.
– C'est sûr.
Ils continuèrent de parler de tout et de rien. Les parents du châtain questionnèrent le roux pour apprendre à mieux le connaitre. Valentin souffla car ils ne laissaient pas son copain tranquille mais cela ne dérangea pas le plus vieux. Puis le roux alla se préparer après avoir demandé la permission d'utiliser la salle de bain des Chanrelle. Évidemment, Corine et Christophe avaient acceptés. Du coup, le châtain resta avec ses parents.
– Je l'aime beaucoup ce jeune homme. Sourit Corine.
– Effectivement, il est très bien et bien élevé malgré l'enfance qu'il a eue à cause de sa mère. Ajouta Christophe.
– Son père a toujours été là pour lui. Il l'aime plus que tout alors il l'a bien élevé. Poursuivit Valentin.
– Tu l'as déjà rencontré ? Demanda la mère de famille.
– Vite fait mais il m'avait l'air très sympathique. J'ai même vu sa mère et franchement, c'est une connasse.
– Ton langage ! Le gronda son père.
– Tu aurais vu comment elle parle à Benoît, tu aurais dit la même chose.
– Je veux bien te l'accorder. De toute façon de ce qu'il nous a dit, c'est bien une connasse cette femme. Dit Christophe.
– Heureusement qu'il avait son père. Il pouvait chercher du réconfort dans ses bras même s'il n'était pas au courant de la situation. Intervint Corine.
– Oui, heureusement. Soupira le réalisateur.
Valentin se demanda si son petit-ami serait le même que maintenant s'il n'avait pas eu un père comme Florent. Il serait forcément différent de celui qu'il est aujourd'hui. Serait-il tombé amoureux ? Serait-il professeur ? Cela, Valentin l'ignorait mais au fond de lui, il savait que son copain ne serait pas du tout le même si Florent n'aurait pas été là. Il était bien content qu'il ait eu un père comme lui. Il ne serait surement pas en couple à l'heure actuelle. Le jeune homme de vingt-quatre ans revint habillé et douché. Il embrassa la joue du plus jeune et ce dernier alla à la salle de bain. Il prit une douche chaude, se brossa les dents et s'habilla. Il rejoignit sa famille ainsi que son copain dans le salon. Ils avaient changés de pièce pour être plus confortablement installés. Le jeune réalisateur alla s'installer aux côtés de l'homme qu'il aimait. Ils parlèrent tous ensemble avant que le roux ne doive partir. Le jeune honnie de vingt-et-un ans raccompagna son amoureux à sa voiture et le prit dans ses bras. Il ne voulait pas le quitter mais il s'avait qu'il devait le laisser partir.
– On se voit seulement lundi ? Demanda le châtain, déçu.
– Tu peux venir demain mais je vais manger chez mon père à midi.
– Hum...
– Hé, ne fais pas cette tête. On se voit dans deux jours. Dit le roux en embrassant le front du plus jeune.
– Je sais.
Benoît sourit à son copain avant de l'embrasser tendrement. Ils s'embrassèrent à plusieurs reprises sans se douter que Corine les guettait et que Christophe réprimandait sa femme. Le jeune couple finit par se séparer et après un dernier baiser, le jeune professeur monta dans sa voiture et rentra chez lui. Valentin retourna à l'intérieur et leva les yeux au ciel en voyant que sa mère les guettait. Puis il monta dans sa chambre.
Le roux arrive chez lui assez rapidement. Il se gara et entra dans son immeuble. Il ouvrit sa porte mais fût surpris de voir que cette dernière était déjà ouverte. Il fronça les sourcils. Il pensait vraiment qu'il l'avait fermée à clé. C'est quand il entra avec prudence qu'il remarqua que son père l'attendait dans son salon. Le professeur d'histoire fût soulagé et se dirigea vers son paternel qu'il prit dans ses bras. Il s'installa prêt de lui. Florent avait quelques fois cette habitude de venir chez Benoît quand ce dernier n'était pas là.
– Tu as passé une bonne soirée hier ? Demanda Florent à son fils.
– Oui, c'était très bien. Les parents de Valentin sont très gentils. Il n'y a rien à dire.
– C'est bien alors. Et c'est quand que je rencontre vraiment ton Valentin ? Questionna-t-il. Car on ne peut pas dire que je l'ai vraiment rencontré.
– Je ne sais pas papa mais il faudra que tu attendes quelques jours, il n'est pas encore vraiment prêt. Expliqua Benoît.
– Pas de problèmes.
– Sinon, ses parents m'ont demandés si je voulais faire noël avec eux.
– Oh. Tu fais ce que tu veux. Je pourrais rester tout seul cette année. Dit Florent.
– Attends, je n'avais pas fini de parler. Ils veulent que je vienne mais avec toi. Ça serait l'occasion pour que vous vous rencontriez. Évidemment, tu rencontreras Valentin avant ses parents. Déclara le professeur.
– C'est vrai que ça serait une belle occasion. On n'a pas encore prévu de repas ni rien alors tu pourras dire à ton copain que ça me va. Sourit le père.
– Ça marche, je lui dirai.
Florent prit son fils dans ses bras. Ils se sourirent et le père de famille voulu aborder un sujet sensible.
– Je voulais te parler de ta mère.
– Il n'y a rien à dire papa. Soupira le roux.
– Au contraire, il faut que tu saches un truc sur elle.
– C'est obligé ?
– Oui. Dit le père de famille.
– Je t'écoute alors. Céda le professeur.
– Quand tu avais deux ans et demi, ta mère est tombée enceinte. Elle ne m'avait rien dit. Je l'ai découvert un jour que je suis allé chez le médecin. Il m'a demandé comment elle allait et vu que je ne savais rien, je lui ai répondu qu'elle allait bien. Mais je me suis posé des questions quand il m'a demandé si elle n'avait pas mal ou si elle n'avait pas de problèmes quelconques. Alors je lui ai demandé pourquoi elle aurait mal. Ce dernier m'a appris que ta mère était venue pour avoir le numéro d'un spécialiste en avortement. Et qu'elle avait avorté la semaine passée. Expliqua Florent.
– Quoi ?! Elle a tué mon petit frère ou ma petite sœur ?! Mais c'est un monstre ! Je veux bien que certaines femmes avortent car elles ne veulent pas de bébés pour le moment mais elles, elles en parlent à leur conjoint ! Elle est pire que ce que j'imaginais.
– Ce n'est pas tout Benoît.
– Qu'est-ce qu'elle a fait encore ? Questionna le professeur, énervé.
– Il m'a appris qu'elle voulait avorter quand elle était enceinte de toi mais il était trop tard.
– Je le sais déjà papa. Je te l'ai même dit.
– Je le sais mais il m'a dit aussi qu'elle voulait te faire adopter dans ce cas.
– Mais comment tu n'as pas eu la puce à l'oreille en entendant tout ça ? Tu savais qu'elle ne me voulait pas alors pourquoi ? Demanda Benoît.
– Parce que je pensais que c'était juste une passade. Qu'elle n'aimait juste pas être enceinte. Quand je l'a voyais avec toi, elle ne montrait aucun signe comme quoi elle ne t'aimait pas. J'ai été aveugle et tu en as souffert. Je ne pourrai jamais effacer tout le mal qu'elle t'a fait. Je suis le pire père du monde. Souffla l'homme.
– Mais non papa. Elle cachait bien son jeu et je peux comprendre que tu ais pensé que c'était juste une passade. Devant toi ou quelqu'un d'autre, elle jouait la mère modèle. Au début, je pensais qu'elle pouvait devenir une véritable maman mais quand plus personne n'était là, elle recommençait.
– Je suis tellement désolé...
– Je t'ai déjà dit que ce n'était rien papa. Je vais bien maintenant et je ne suis pas traumatisé. Tu as été là pour moi-même si tu ne savais rien et c'est ce qui compte. Le rassura le roux.
– Tu as raison. Sourit Florent.
Le père et le fils se prirent dans les bras. C'est vrai que le père de famille aurait pu voir que quelque chose n'allait pas chez son ancienne compagne mais comme Benoît le disait : Anna cachait bien son jeu. Personne ne pouvait suspecter qu'elle battait son fils. Les apparences sont trompeuses et malheureusement, certaines personnes en font les frais. Le professeur avait eu de la chance de ne pas succomber à ses blessures comme bons nombre de personnes dans le monde. Il avait eu de la chance et il le savait. Il voulait maintenant profiter de la vie auprès de son père et de son petit-ami. Plus rien n'allait se mettre en travers de son chemin. Il était pleinement heureux maintenant et ce n'est surtout pas sa mère qui allait détruire son bonheur. Il était fort maintenant et elle ne pouvait plus rien contre lui. Il n'était plus sous son emprise depuis qu'elle était partie. Benoît était maintenant très amoureux et ça lui suffisait amplement.
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Le chapitre treize est maintenant publié ^^ Florent a accepté l'invitation des parents de Valentin ^^ Noël promet d'être très joyeux ^^ Je paris que vous aimez encore moins Anna 😂 Sinon, vous en pensez quoi tu chapitre ?
Je vous souhaite, encore une fois, une très bonne année et une très bonne santé ^^ J'espère que tout ira bien pour vous ^^
Je vous donne rendez-vous mercredi pour le chapitre quatorze ^^
Romane 🐧
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