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《Tu es dans mon cœur mais je ne veux plus te voir.》

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Je passe mon temps à l'appeller sans qu'il ne me réponde. J'ai arrêté de pleurer car c'est ce qui l'énerve et que je ne dois pas le faire. J'insiste et il finit par éteindre son téléphone. Pourquoi il me lâche ? Pourquoi je l'attends alors qu'une partie de moi me dit qu'il ne rentrera pas ce soir ? Je l'ai cherché peut-être ou je...je......bon sang que ces fichus larmes restent à leur place !

....

J'ouvre doucement les yeux à l'entente des bruits provenant de la salle de bain. Je regarde autour de moi et vois les habits d'Emma. Je cherche mon téléphone des mains, le trouve et regarde l'heure, trois heures du matin. Je passe ma main sur le visage et me redresse sur le lit en pliant les jambes puis en y posant ma tête. Il faut que je respire parce que je ne vais ni pleurer ni crier. Je relève la tête en la soutenant par ma main gauche. Ça y est il est décidé à me rendre folle. Comment peut-il rentrer qu'à cette heure ? Il se fiche sérieusement de moi. Je ne peux pas comprendre qu'il rentre à l'aube juste parce qu'on s'est fâché en plus c'est moi qui devrais être fâchée même si d'une part il avait raison.Un bruit de vibration me pousse à sortir de mes pensées et je vois le téléphone d'Emma allumé, il venait de recevoir un message.

Aussi instable émotionnellement que je suis, ce désir de saisir son portable et de voir ce message me brûlait. Un message à trois heures du matin, ne signifie rien de bon surtout en ce moment où je le sens s'éloigner. Il dira que je suis folle que sûrement mes hormones me font le même coup mais le doute il est bien présent dans ma tête. Pourquoi je fais moins l'hystérique ? Parce que je n'ai pas oublié ce à quoi mes doutes m'ont conduite la dernière fois.

Mais la tentation est là et elle est plus forte que moi. Je regarde une seconde la porte de la salle de bain puis avance ma main vers son téléphone. À peine que ma main le touche, qu'Emma apparaît devant moi, je retire direct ma main et le regarde.

Emmanuel : Tu comptais faire quoi ?

Moi : ..Pourquoi tu m'abandonnes Emma ?

Emmanuel : Réponds à ma question. Tu voulais fouiller mon téléphone ?

Moi : Tu as vu l'heure, qui reçoit des messages à cette heure ?

Son téléphone vibre de nouveau et se rallume. Il se penche le prenne et me regarde.

Emmanuel : Moi, comme tu peux le constater.

Moi : Pourquoi tu me fais ça ?

Emmanuel : Parce que je te fais quelque chose ?

Moi : Qu'est-ce que je t'ai fait ?

Emmanuel : Arrête de te créer des histoires, ces messages sont des réseaux sociaux. Ok.

Moi : Tu penses vraiment que c'est de ma faute si notre enfant naîtra malade ?

Emmanuel : Ou qu'il naîtra pas.

Moi : ...

Emmanuel : Mais t'inquiète, continue de n'en faire qu'à ta tête il ne passera pas les quatres mois je te dis.

Moi : ...

Il dégage ses affaires du lit et se dirige dans le dressing. Je reste un moment figée puis me lève le retrouver.

Moi : Donc tu penses que c'est de ma faute ?

Emmanuel : ..va te coucher.

Moi : Tu ne sais pas ce que je ressens en ce moment ou tu veux juste m'anéantir ?

Emmanuel : ...

Moi : Je souffre plus que toi parce que ce n'est pas toi qui se déteste de plus en plus chaque seconde qui passe. Ce n'est pas toi qui est sans soutien, ce n'est pas toi qui subis des méchancetés à longueur de journée et ce n'est pas toi qui es entrain de sûrement se faire tromper justement au moment où tu as besoin de soutien, d'être rassuré...

Je m'arrête en larmes et il se tourne vers moi.

Emmanuel : Ne recommence pas s'il te plaît.

Moi : Comment ne pas.. recommencer si on s'éloigne ?... Tu me laisses seule faire face ..à tout ça alors que tu sais que j'en suis incapable...c'est toi ma force...je ne peux pas sans toi...non..

Il me regarde sans mot dire, il baisse les yeux et je m'approche et le serre dans mes bras.

Moi : J'ai besoin de toi..dis-moi que tu m'aime s'il te plaît...j'ai besoin de toi..je t'aime moi.... _en larmes

Emmanuel : Arrête. Tu sais que je t'aime aussi. _en me recouvrant de ses bras

Moi : ..ne..m'abandonne pas je t'en supplie...

Emmanuel : Arrête de pleurer.

Moi : ...tu me lâche tout en m'offrant à mes ennemies...qui veulent me voir tomber...elles se moquent ...de moi parce qu'elles

Emmanuel


Emmanuel : Arrête de pleurer.

Je ne veux pas la faire pleurer mais elle abuse trop à me passer sur le système. C'est elle qui commence toujours tout. Un véritable problème cette femme. Et quelle idée de me prendre la tête à cette heure.

Eva : ...tu me lâche tout en m'offrant à mes ennemies...qui veulent me voir tomber...elles se moquent ...de moi parce qu'elles

J'enlève mes bras et la détache de moi en la prenant par les bras...voilà comment elle gâche toujours tout.

Moi : Et ce sont qui tes ennemies ?

Eva : ...

Moi : Anh ? RÉPONDS !

Elle ferme les yeux en se crispant.

Moi : C'EST DE MES SŒURS, DE MA FAMILLE DONT TU PARLES ?

Eva : ...

Moi : EVA !

Eva : ...elles me détes..

Moi : MAIS QUAND EST-CE QUE ÇA VA S'ARRÊTER ANH ?

Eva : ...tu me fais mal

Moi : C'EST COMME ÇA QUE TU VEUX QUE JE RESTE AVEC TOI ?

Eva : ..Emma...mes bras

Je lâche ses bras en la poussant loin de moi.

Moi : C'est bon je n'ai plus envie de te voir.

Eva : ..Elles se moquent.. de moi constamment. Et aujourd'hui cette Daron que je suspecte d'être ta maîtresse s'est rajoutée parce que tu lui as parlé de moi.. _en larmes

Moi : Tu dis quoi ?

Eva : C'est toi qui leur permettes de me détruire.

Moi : Tu te détruis toute seule et en plus en tuant mon enfant avec toi.

Elle éclate en sanglots et je sors du dressing la laissant, je trouve tantie Aoua à la porte de notre chambre.

Tantie Aoua : Qu'est-ce qui vous prend de faire tout ce boucan à une heure pareille ?

Moi : Pas ce soir s'il te plaît.

Je ferme notre porte à clé et pars me coucher. Elle me parle derrière la porte mais je ne réponds pas.

...06h25..

Je me réveille et ne la trouve pas sur le lit. Je vais dans le dressing et la trouve endormie là-bas repliée sur elle-même. Dites-moi qu'elle est normale !

Moi : Non mais tu n'es pas possible. _en la réveillant

Elle se réveille doucement.

Moi : Va te coucher sur le lit oui.

Elle se redresse et me regarde. Elle ne va pas faire d'efforts c'est sûr. Je la fais se lever puis la dirige sur le lit. Et je m'en vais prendre ma douche.

À ma sortie de la salle de bain, elle s'était rendormie. Je sais que ce n'est pas de sa faute tout ça mais quand c'est difficile et qu'il n'y a pas de coupable, on a tendance à s'attaquer à la première personne proche, à la première personne qui a un lien quelconque avec le problème et dans mon cas c'est Eva cette personne et sans compter sur le fait qu'elle parle toujours de manière détestable de ma famille en les faisant passer toutes pour des sorcières. Je sais qu'elles ne s'aiment pas mais ce n'est pas une raison de parler comme ça d'elles surtout devant moi. Eva m'énerve pourquoi ? Parce qu'elle pleure pour rien à longueur de journée alors que le docteur lui a dit de ne ni angoisser ni pleurer. Et parce que c'est à cause de ces mêmes genres de scénarios qu'elle avait fait une fausse couche donc comment saquer tout ce qu'elle fait maintenant d'autant plus que son état n'est pas prometteur.

J'ai beau l'aimé mais je ne suis pas près à la laisser nous entraîner dans une chute certaine et ce n'est pas en faisant le doux qu'elle va comprendre. Si c'est ce que je faisais, à cette instant ça aurait été elle qui crierait de partout.

Je me prépare et quitte direct au boulot, ça m'aidera à me canaliser.

Eva

...16h58..


... : Ça va mieux maintenant ?

Moi : Oui ça va j'ai dit merci.

Issa : Heureusement que je suis tombé sur toi, imagine que je n'étais pas là tu serais sur le sol toute évanouie.

Moi : Pourquoi tu aimes exagérer les choses ? J'étais juste adossée à ma voiture pendant un moment de faiblesse.

Issa : C'est la même, tu allais t'évanouir.

Moi : Menteur là. D'ailleurs tu faisais quoi à mon hôpital ?

Issa : Bah je raccompagnais celui avec qui j'étais. Mais ton hôpital ? Regarde toi bayi.

Moi : Tu as compris.

Issa : Mais en vrai Eva tu es toute mignonne comme ça.

Moi : Malade ?

Issa : Bah oui, tu n'as plus de force pour me prendre la tête.

Moi : Bref retourne chez toi, toi. Je n'ai pas envie de parler.

Je rabats ma couverture sur moi. Il parle trop alors que je n'ai ni l'envie ni le courage de parler. On s'est croisé à l'hôpital et comme je n'étais pas bien il a insisté pour me raccompagner.

Issa : Je sais mais je vois bien que t'as besoin de compagnie.

Moi : ...

Issa : Je comprends maintenant pourquoi tu attendais tout ce temps pour être enceinte parce que t'es une vraie fragile. Regarde comment t'es.

Moi : Tais-toi xah.

Issa : Non.

Moi : ..Non ?

Issa : Oui. Pourquoi même tu m'as demandé d'allumer la clim ?

Moi : Parce que j'ai chaud.

Issa : Alors pourquoi tu te couvres encore ?

Moi : Parce que j'ai froid.

Issa : Tu as chaud et froid en même temps ?

Moi : Tu...

Des envies de vomir me coupent et je me lève direct en me précipitant comme je peux vers la porte. Je croise tantie Aoua qui me regarde mal, je ne fais pas attention et me précipite dans la toilette.

Au retour dans le salon enfin à la porte je la trouve entrain de regarder Issa. Elle me voit et s'approche de moi.

Tantie Aoua : Tu crois que c'est chez toi ici pour y ramener n'importe qui ?

Moi : ...

Tantie Aoua : Tchr taa ka bô n'yen (quitte devant moi).

Elle me pousse et passe à côté. Je retourne dans le salon m'asseoir sur le canapé puis je fais monter mes pieds et me recroqueville avec la couverture sur moi au coin du fauteuil à regarder dans le vide. Depuis ce matin jusqu'à maintenant, elle ne fait que me tirailler, que si elle n'a pas dormi que c'était de ma faute, que j'emmerde tout le monde et d'autres mots bien crus parce qu'elle a su le problème avec le bébé par Mimi et qui d'autre l'aurais dit à Mimi si ce n'est pas Emma ? À cet instant toute la famille ne fait que me pointer du doigt. Afin d'échapper à tous leurs mots je suis allée voir mon gynéco si les traitements pour le bébé étaient maintenant disponibles mais ceux vraiment nécessaires ne commencent qu'à partir du sixième mois et j'en suis encore loin.

... : Ça va Eva ?

Moi : ...

Il se lève et s'assied à côté de moi.

Issa : Eva ? _en posant sa main sur moi

Moi : ...

Issa : Qu'est-ce qu'elle t'a dit cette vieille ? Je l'ai vu te parler.

Moi : ..rien. Rentre chez toi Issa. Merci pour tout.

Issa : Mais tu pleures.

Moi : ...non.

Issa : Je ne suis pas bête. Tu as mal quelque part ? Ou tu as des problèmes ?

Moi : ...non. C'est juste les hormones.

Il reste un long moment à me fixer, je ne supporte pas ce regard de pitié sur moi. Je me redresse et tourne le visage vers lui en essuyant mes larmes.

Moi : Vas-y, je vais bien.

Issa : ...

Il pose sa main sur mon épaule.

Issa : C'est la première fois que je te vois comme ça, je ne peux pas te laisser dans cet état.

Je ne dis plus rien et me remets dans ma position avec les larmes qui coulent toutes seules. Issa aussi reste calme. Quelques minutes plus tard, toujours comme ça, je m'endors sans savoir comment.

..

... : Tata !

Je me fais réveiller par Fily qui criait mon nom. J'ouvre doucement les yeux et lui souris.

Fily : Regarde ce que tonton m'a apporté.

Elle sautille avec sa boîte de chocolat toute contente. Je relève la tête toujours en souriant, elle me transmet sa bonne humeur cette petite.

Moi : C'est gentil de sa part xaah. Et il est où ?

Fily : En bas, il monte.

Moi : Ah. Tu m'en donnes n'est-ce pas princesse ?

Fily : Oui. Attends que je l'ouvre.

... : Quoi il est 18h !

Je me tourne et le vois, je l'avais oublié Issa.

... : Bon je vais partir moi. _en se tirant

Ça se voit qu'il vient aussi de se réveiller en plus il bâille sans manière. Je rigole en voyant la tête qu'il fait.

Issa : Pourquoi tu rigoles toi ? _en bâillant toujours

Moi : Je ne suis pas la seule. Regarde, Fily aussi. _en rigolant

Issa : J'ai une tête de clown ?

... : Bonsoir.

Je me redresse en levant la tête. Il se tient tout près du canapé sur lequel on est, entrain de nous regarder.

Nous : Bonsoir.

Issa se lève et lui tend sa main qu'il refuse et passe à côté en partant s'asseoir sur le canapé en face.

Issa : Bon, aurevoir. À la prochaine Eva.

Moi : Attends que je te raccompagne. _en enlevant ma couverture

Issa : Non, ne te dérange pas.

Moi : Au moins aux escaliers.

Issa : Non, c'est bon. Porte-toi bien ok.

Fily : Tu m'ouvres la boîte tonton. (à Emma)

Moi : Merci beaucoup Issa.

Issa : Quoi merci ? Prends juste soin de toi. Bye.

Je lui fais bye de la main en souriant puis il s'en va.

Emmanuel : Va donner des chocolats à ta maman.

Fily : Attends, pour tata Eva d'abord.

Emmanuel : ...

Fily : Tiens tata.

Moi : Merci princesse.

Emmanuel : Vas-y maintenant. _en me regardant

Fily : Si c'est fini tu m'appelles je t'en redonne. Ok ?

Moi : Ok jolie. _en rigolant

Fily : Voilà. Bye bye. N'be na sissan. (J'arrive de suite)

Moi : C'est compris.

Elle part en courant et je souris toujours puis m'arrête en croisant le regard d'Emma.

Emmanuel : Que faisait ce gars ici ?

Moi : Je n'étais pas bien et il m'a raccompagné.

Emmanuel : Il t'a raccompagné d'où ?

Moi : De l'hôpital.

Emmanuel : Il ne pouvait pas rentrer directement chez lui après t'avoir raccompagné au lieu de venir s'asseoir chez moi sur mon canapé à côté de ma femme ?

Moi : ...

Emmanuel : C'était nécessaire tout ça ?

Moi : C'est mon ami. Il ne pouvait pas me laisser dans l'état où j'étais.

Emmanuel : Et dans quel état tu étais ?

Moi : Celui dans lequel tu m'as laissé.

Emmanuel : Je ne veux plus voir cet homme chez moi.

Moi : ...

Emmanuel : Tu m'entends ?

Moi : ...

Emmanuel : Je te parle !

Moi : Tu veux que je te dise quoi ? Tu veux créer des histoires là où il n'y en a pas.

Emmanuel : Tu ramènes un homme chez moi en plus tu te couches à côté au calme dans le fauteuil. Tu me dis qu'il n'y a pas d'histoire ?

Moi : Emma, aujourd'hui je n'ai vraiment pas la tête à tout ça.

Emmanuel : Tu vas y avoir la tête. C'est quoi ce comportement ? Je te dis que ce soit la première et la dernière fois que je te vois ainsi avec un soi-disant ami.

Moi : Dis tu n'as pas pitié de moi ?

Emmanuel : ...

Moi : Tu n'as pas honte de me traiter comme ça ? Et qu'est-ce que tu pars imaginer comme ça juste parce qu'un de mes amis me tenait compagnie et m'assistait pendant que toi...

Emmanuel : Ah il te tenait compagnie ?

Moi : Oui pendant que j'étais déboussolée et attaquée de tous les côtés alors que toi tu ne pensais qu'à toi. Tu sais comment je me suis faite insul...

... : Il s'est enfin décidé à partir ce type.

Elle s'avance et me regarde.

Tantie Aoua : Mais ce n'est pas lui c'est toi.

Elle se tourne vers Emma.

Tantie Aoua : Bien rentré ?

Emmanuel : Oui. Pourquoi enfin ? Il a duré ici ?

Tantie Aoua : Eh il croyait que c'était chez lui. Il a fait plus de deux heures ici.

Emmanuel : Deux heures ? _en me regardant

Tantie Aoua : Oui. Sans gêne en plus.

Moi : L'autre jour quand ton amie a passé la journée ici dans mon salon qui s'est plaint ?

Emma se lève direct et s'avance vers moi et me fait me lever.

Moi : Lâche-moi.

Je me dégage et prends le chemin de la chambre. Il me suit.

Emmanuel : C'est une manière de parler à ma tante ?

Je ne lui réponds pas. Il me suit en me criant dessus. Ils m'énervent tous.

Emmanuel : TU CROIS AVOIR RAISON PEUT-ÊTRE ?

Moi : ...

Emmanuel : ET PUIS JE NE T'AVAIS PAS DIT DE T'ÉLOIGNER DE CE TYPE ?

Il m'attrape violemment en me tournant face à lui tenant fermement mes bras.

Emmanuel : C'EST CHEZ MOI ICI ET TU FAIS CE QUE JE TE DIS ! ET TU ME RÉPONDS QUAND JE TE PARLE ! _en me poussant

Je tombe d'une telle manière sur le lit ! Je me redresse en le regardant avec des yeux plein de colère.

Emmanuel : TU NE SAIS PAS COMMENT JE ME RETIENS LÀ.

Moi : ...parce que tu veux me frapper comme la dernière fois ?

Il s'arrête direct et me devisage.

Moi : Quoi ? Tu ne parles plus ?

Emmanuel : C'est mieux que tu la fermes.

Moi : Tu ne m'as pas dit de te répondre ?

Emmanuel : Vas-y.

Moi : Vas-y ?

Emmanuel : HORS DE MA VUE.

Moi : ...Emma ?

Emmanuel : C'est ma maison.

Moi : ...tu veux que je parte ?

Emmanuel : ...

Moi : TU VEUX QUE JE PARTE ?

Emmanuel : Tout ce que je veux c'est te voir loin de moi ce soir.

Moi : Ok.

Emmanuel : ...

Moi : Mais je ne bougerai pas d'un pas.

Emmanuel : Ne bouge surtout pas et attends toi aux conséquences.

Moi : Oui. Fais ce que tu veux, je n'irai nulle part. Si c'est me frapper que tu veux ne te gêne même pas. Ton enfant comprendra sûrement qu'au moindre problème son père le lâchera en plus de lui donner des coups afin de l'anéantir.

Il me regarde avant de passer la main sur sa tête et sors de la chambre.

Trop c'est trop. Si au lieu de m'épauler il veut faire le contraire, je puiserai de la force n'importe où en moi pour faire face. C'en est trop de me lamenter croyant que je suis sans force sans lui. Non. Désormais je ferai tout pour ne compter que sur moi. Je n'attendrai plus rien de lui, quand il regrettera ses agissements et redeviendra normal, je compterai sur lui. Là c'est assez. Je ne vais pas les laisser me tuer à petit feu.

Je reste sur le lit à me convaincre que je peux y arriver seule. Tantie Aoua entre dans la chambre et me jette mon téléphone puis sors de suite. Je le prends, un appel en absence s'affiche. Avant que je ne fasse un mouvement ça résonne et je réponds après avoir hésité quelques secondes.

Moi : Allô.

Mimi : C'est tantie Aoua qui est maintenant ton égale ?

Moi : ...

Mimi : Tu sais que si tu n'étais pas enceinte là, je t'aurais donné un ultimatum sous lequel tu serais divorcé en un rien de temps qu'Emma n'aime que toi ou pas, je te dis.

Moi : ...

Mimi : Mal-élevée. Tu n'as pas honte toi, une...

Je lui ai raccroché au nez. J'appelle Emma. Il me répond à ma grande surprise.

Moi : J'ai besoin de savoir si tu comptes longtemps rester comme ça ?

Emmanuel : ...

Moi : Parce que si oui, je fais immédiatement mes affaires et je m'en vais hors de ta maison et ça pour ne plus jamais y revenir peu importe l'issue de ma grossesse. J'ai pris ma décision, si c'est me laisser aux mains de gens qui m'insultent et me rabaissent tout le temps tout en me proclamant quand ça te chante ton amour que tu veux. Je ne veux plus de cet amour car j'ai moi aussi une dignité. Toi et ta famille vous en avez trop abuser. Donc je répète si c'est continuer à me traiter comme tu le fais ces deux jours dis le moi pour qu'à ton retour je ne sois plus dans cette prison.








































...Quatre-vingt-quinze jours plus tard..











... : Eva.

Moi : Sors d'ici !

... : S'il te plaît, ne me fais pas ça.

Moi : Nous deux c'est fini Emma. Va-t-en.

Emmanuel : Tu ne peux pas me dire que tu ne m'aimes plus.

Il essaie de me toucher le visage mais je repousse sa main.

Moi : On a divorcé hier.

Emmanuel : Mais on s'aime.

Moi : ...retourne chez toi.

Emmanuel : Je t'aime Eva. Une autre ou pas. C'est toi que j'aime réellement. Je n'aimerais jamais personne comme je t'aime toi.

Moi : ...

"Tu es dans mon cœur mais je ne veux plus te voir, il est temps de se dire Adieu
Je garderai les souvenirs dans ma mémoire mais il n'y a plus d'avenir entre nous deux"

Dans ma tête ces paroles résonnaient et je voulais juste les lui lancer...

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Je crois qu'il ne reste qu'une partie...


...



...ou plutôt deux 🤔

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