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《Remplis-moi les poches d'espoir.》


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Lors de la cérémonie du kounkoli quand on faisait des soi-disants éloges de Tima je ne sais pas comment ni pourquoi mais d'un coup j'ai commencé à avoir chaud et à manquer d'air. Donc je me lève pour aller me rafraîchir dans la maison vu que nous sommes dans la cour mais à juste deux pas je me sens tomber.

....Quelques minutes plus tard..

... : Je suis sûre qu'elle l'a fait exprès juste pour attirer l'attention.

?! : Je t'assure et y'a Emma qui disait qu'elle est malade juste pour qu'elle ne fasse rien.

J'arrive à ouvrir doucement les yeux à cause des mots que j'entends, je suis dans un lit, le regard sur le mur et saisie de douleurs. Je ne comprends pas que même dans cet état où je me trouve elles ne prennent pas pitié de moi. Sans pouvoir plus me retenir j'éclate en sanglots, je pleure à cause de leurs mots ainsi que des maux de mon corps.

... : Elle pleure koyi.

Je me tords de douleurs en larmes. Ada se place devant moi.

Ada : Eva ?

... : Emma arrive, il.....Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi elle pleure ?

Mimi : Va savoir pourquoi. Bon Agnès restez avec elle. Je retourne auprès de Tima avant qu'elle ne parte.

Agnès : Eva ça va ? Tu as mal quelque part ?

Elle se penche vers moi et je pleure toujours en oubliant que je les faisais plaisir en leur montrant mes larmes mais je n'y peux rien car j'ai mal, très mal.

Ada : Je vais appeler maman.

Agnès : Eva arrête de pleurer.

Je n'arrivais plus à me retenir. Maman Fily est venue avec tantie Aoua me voir, j'ai fini par pleurer intérieurement seules mes larmes coulaient, je refusais de les parler car elles ne disaient rien de réconfortant. Je ne veux plus avoir à faire avec des gens si méchants parce qu'elles le sont vraiment au lieu de m'assister elles parlent mal de moi. Vu que j'étais repliée sur moi-même, elles m'ont toutes laissé à mon sort.

J'entends la porte s'ouvrir.

... : Tiens de l'eau.

Moi : ...

Agnès : Tu dois te...

... : Eva !

Je tourne la tête en entendant sa voix, il vient vite se placer sur le lit et me servant des dernières forces qui me restent je me jette dans ses bras en larmes.

Moi : J'ai.. trop mal.

    

Emmanuel


 

Eva : J'ai.. trop mal. _en larmes

Sans chercher à prononcer d'autres mots, je la fais basculer et la porte en me relevant. Je sors rapidement de la maison et la place dans la voiture avec l'aide de ma sœur. Je démarre direct à l'hôpital.

...20h07..


Le docteur : La douleur est maintenant passée n'est-ce pas madame ?

Eva : Oui, je me sens mieux.

Le docteur : Bien alors. Je vais vous prescrire quelques médicaments. J'espère que vous aimez prendre des comprimés hei...

Moi : Qu'est-ce qu'elle a ?

Le docteur : Ah ne vous inquiétez pas c'est une bonne nouvelle hormis un début de palu qui est normal mais elle devra faire quelques analyses plus tard.

Moi : Quel genre d'analyse ?

Le docteur : Quelques unes juste pour connaître la cause de ses fortes douleurs parce que ce n'est pas très normal mais ne vous affolez pas, ce n'est rien de...

Eva : La bonne nouvelle c'est quoi ?

Le docteur : Ah oui j'ai failli oublier félicitations vous êtes enceinte de dix semaines, donc comme je disais..

Nous : ENCEINTE ?

Le docteur : Oui donc si vous voulez prendre rende...

Moi : Une minute !

Je me tourne vers Eva qui ne croyait pas comme moi ce qu'on venait d'entendre. Surprise, elle met sa main sur sa bouche en me regardant puis laisse couler des larmes de joie. Je ne sais plus où donner de la tête, je me précipite près d'elle sur le lit d'hôpital et la serre comme jamais dans mes bras.

Eva : Je...je suis..

Moi : Oui tu l'es, tu l'es ma Dina, on va être parents.

Eva : Oui enfin...Dieu merci.

Moi : Je n'arrive pas à le réaliser, je suis trop content de toi. Merci ma chérie.

Le docteur : Bon je crois que je vais revenir.

Il sort et referme la porte. Je me détache d'Eva et prends son visage dans mes mains, elle pleure de joie, je la fixe puis l'embrasse. Sans mentir le fait de ne pas avoir d'enfant me dérangeait beaucoup ces derniers temps. Je n'en parle jamais parce que je ne veux pas la tourmenter plus qu'elle ne l'est déjà sinon ce mal-être me bloquait un peu à vrai dire parce que je prends de l'âge et en plus du fait que ma famille me met aussi la pression ainsi que moi-même qui vois des potes à moi ou des cousins et surtout mes frères qui ont tous leurs enfants, c'était démoralisant. J'essaie de paraître celui qui ne s'en souciait pas mais c'était tout le contraire parce que quand j'y pensais tout mon être se désolait et je ne pouvais pas non plus blâmer Eva après tout ce qu'elle endure par ma faute. Je ne sais pas ce que je ferai sans elle, malgré tous mes faits et gestes, malgré mes dires, malgré mes mauvaises humeurs, malgré mon impulsivité, malgré mes défauts et mes torts, j'aime et je n'aimerai toujours qu'elle peu importe ce que je fais ou ferai. Comme je lui ai dit à mainte reprise "Je l'aimerai toujours quoiqu'il arrive". Jamais personne comme elle..

Eva Madina

 


Comment exclamer ma joie ? Ça semble si irréel pour moi. Je n'arrive pas à croire que j'ai enfin un être qui grandit en moi, dans mon ventre depuis plus de deux mois. Je suis aux anges, c'est ma joie la plus grande au monde car j'ai beau avoir tout l'or du monde il me manquait d'avoir cet être tant désiré en moi, mon bébé à moi. Je ne le réalise toujours pas, moi Eva enceinte de dix semaines ! C'est juste merveilleux. Je ne peux que pleurer de joie et remercier le ciel.

Ça y est je vais avoir mon bébé, notre bébé à nous deux. Celui qui me fera oublier tous mes maux, celui par qui je réaliserai mon plus cher rêve et celui qui me liera à jamais à mon homme, mon amour, celui que j'aime tant.

Maintenant dans ses bras je vois juste la vie en rose. Cette nouvelle m'a soulagée au plus haut point. Je n'attends qu'une seule chose c'est d'entrer chez moi et de sauter jusqu'au plafond mdr.

Emmanuel : Tu as intérêt à ce que ça soit des jumeaux.

Moi : Mdr tu es fou. Donc c'est moi qui décide ?

Emmanuel : En tout cas je veux des jumeaux deh.

Moi : On va prier alors. _en rigolant

Emmanuel : T'es une quadruplée non donc c'est la moindre des choses que j'attends de toi.

On rigole ensemble, j'avoue que j'aimerais aussi avoir des jumeaux. Ça serait magnifique, deux bébés en même temps, que du bonheur.

Eva, redescends sur terre on attend que ta grossesse soit confirmée.

Emmanuel : Mais c'est confirmé, oubien tu ne crois pas au docteur ?

Je me détache et regarde Emma en fronçant les sourcils.

Moi : Tu as fait comment pour entendre ma pensée ?

Emmanuel : Tu deviens folle. Tu as parlé à haute voix. _en rigolant

Moi : Eh ?

Emmanuel : Ne me dis pas que cette nouvelle a bousillé ton cerveau. _en rigolant

Moi : Je suis chamboulée là. Je n'y crois pas.

Emmanuel : Crois-y, bientôt chérie, on aura nos bébés dans les bras.

Moi : Que Dieu t'entende. Mais après je vais chez mon gynéco pour qu'il me confirme.

Emmanuel : Demain même, comme ça tu feras tes analyses là-bas.

Moi : Oui.

Je repose ma tête sur son torse et je commence à réfléchir à tout ça. Il faut que je prenne mes précautions, je veux tenir mon bébé dans les bras, le cajoler, le bichonner et tout. J'ai peur maintenant que je me rappelle de ce que ce docteur a dit "la cause de ses fortes douleurs parce que ce n'est pas très normal". Dès demain j'irai voir mon médecin traitant, il fera les examens nécessaires pour me fixer davantage.

Ça toque à la porte, je me redresse et on voit la tête de Agnès. Je l'avais oublié celle-là, elle est venue avec nous.

Emmanuel : Entre kei Agnès. _en souriant

Agnès : J'allais te prévenir que je vais rentrer. _en entrant

Emmanuel : Mais non, on rentre ensemble, on va te déposer.

Agnès : Je vais prendre un taxi.

Emmanuel : Non, assieds-toi. De toute façon on a nos affaires à la maison donc on y va ensemble. On attend juste le médecin pour rentrer.

Il insiste et elle s'assied sur le canapé à côté.

Agnès : Ça va maintenant Eva ?

Moi : Oui.

Emmanuel : Ça ne peut qu'aller Agnès. _en souriant

Agnès : Bonne nouvelle alors.

Si, nos relations n'étaient pas comme elles le sont, je lui aurais sauter au coup pour l'annoncer la nouvelle mais nan. Je ne veux plus rien à faire avec ces gens à moins que ce soit une situation obligatoire ou nécessaire.

... : Alors je peux revenir maintenant ?

Emmanuel : Oui vous pouvez. _en rigolant

Ce médecin là.

Le docteur : Ça y est la nouvelle est digérée les futurs parents ?

Moi : Un peu un peu.

Le docteur : Ah donc je reprends mon discours.

Moi : Non pas de discours. En deux mots s'il vous plaît.

Le docteur : Eh deux ?

Moi : Oui et ils sont déjà dits.

On rigole puis il dit ce qu'il a à dire, il voulait juste donner quelques consignes sur mon état et sur les médicaments et savoir si je ferais mes examens là-bas pour prendre rendez-vous puis il nous a libéré. Par Emma et le docteur, Agnès a su la nouvelle et elle nous a félicité, elle était contente et je dirais que c'est juste pour son frère qu'elle est contente.

On est à une minute de la grande maison de la famille Keïta. Je ne vais pas retourner là-bas, Emma va juste ramener nos affaires et on s'en ira. Il se gare et s'apprête à descendre en même temps que sa sœur.

Moi : Euh Agnès.

Elle s'arrête comme Emma et je me tourne vers elle. Ils doivent se demander ce que j'ai à dire.

Agnès : ..Oui.

Moi : Euh s'il te plaît, si ça ne te dérange pas j'aimerais que tu gardes pour toi la nouvelle de ma grossesse.

Emmanuel : Qu'est-ce que tu dis ?

Moi : Tu le peux Agnès ?

Agnès : Ok.

Elle descend et je me retourne.

Emmanuel : Je peux savoir pourquoi tu lui as dit ça ?

Moi : Ce n'est rien ça. Après tu leur annonceras. Je préfère qu'on attende d'abord.

Emmanuel : Pourquoi ? Tu peux me jurer que si c'était ta sœur ou l'un de tes frères tu aurais dit la même chose ?

Moi : ...

Emmanuel : Voilà ! Et je suis sûr que tu rêves juste d'appeler toute ta famille pour leur annoncer. N'est-ce pas que tu t'apprêtes à le faire quand on rentrera ? Ou même maintenant, tu n'arrêtes pas de regarder ton téléphone.

Moi : Emma ne..

Emmanuel : Emma rien. Tu vois comment tu agis envers ma famille ?

Moi : Tu sais comment ta famille vienne d'agir envers moi avant que tu n'arrives ?

Emmanuel : Et comment elle a agi envers toi ?

Moi : Va les demander. Et n'en parlons même pas de tout ce qui se passe ces derniers temps.

Emmanuel : Tu sais je vais chercher nos affaires et on va rentrer. Je ne veux pas me disputer avec toi ce soir donc c'est mieux que je ne te réponde plus.

Il sort en jetant la portière, bah qu'il la casse ce n'est pas ma voiture, c'est la sienne. Il parle de mes torts, je parle aussi de ceux de sa famille c'est tout.

Cinq minutes plus tard il revient et range nos trucs derrière puis monte et démarre direct. On roule longtemps sans qu'il y ait un seul bruit. Je crois que je ne devais pas dire ça à sa sœur mais c'est juste que je n'en peux plus de ces gens.

Moi : Emma.

Emmanuel : ...

Moi : Désolée.

Emmanuel : Bref, à la prochaine pharmacie je vais acheter tes médicaments.

Moi : Tu me pardonnes ?

Emmanuel : ...

Moi : Chéri ?

Emmanuel : Toi et moi on va avoir une très longue discussion après. Je n'ai pas le courage de te parler là au volant.

Moi : Ok.

Je dresse le siège afin de m'allonger puis je me tais en fermant les yeux. La journée a été fatigante pour me prendre la tête encore une fois.


...Deux heures plus tard..

Quand on est rentré, Emma est direct parti prendre une douche pendant que j'ai fait un petit somme enfin environ une heure. Après j'ai pris moi aussi un bain. Et là je suis entrain de me regarder dans le miroir les mains sur le ventre. Mdr je suis folle parce que c'est juste l'image d'une grosse folle avec un bas de survêtement et un haut relevé qui apparaît, pas l'ombre d'un bébé mdr. Deux mois et demi c'est trop tôt.

Je rabaisse mon haut et sors rejoindre Emma dans le salon. Il est au téléphone.

Emmanuel : Non.

Il me regarde, je pars m'asseoir à côté de lui.

Emmanuel : Bref comme tu veux.

Il raccroche et dépose son téléphone. Je me pousse près de lui et tiens son bras puis dépose doucement ma tête sur son épaule. J'ai peur qu'il soit toujours énervé.

Moi : C'était qui ?

Emmanuel : Personne.

Moi : Tu m'en veux toujours ?

Emmanuel : Tu as pris tes médicaments ? Tu as encore un peu de fièvre.

Moi : Je vais les prendre.

Emmanuel : Bah vas-y surtout ceux pour le palu.

Moi : Oui mais il faut que je mange d'abord alors que je n'ai pas d'appétit.

Emmanuel : Force-toi c'est tout.

Moi : Arrête d'être comme ça.

Emmanuel : Comment ?

Moi : Comme ça, désagréable, grincheux avec tous leurs synonymes.

Emmanuel : J'arrêterai quand tu te comporteras en adulte en arrêtant ces gamineries. Tu n'as plus 18 ans Eva et encore moins 16.

Moi : En quoi je fais des gamineries ?

Emmanuel : Je ne sais pas.

Moi : Donc dis pas n'importe quoi.

Emmanuel : Va manger et prends tes comprimés, c'est tout ce que je te demande.

Je le lâche et me lève pour sortir du salon, je rentre dans notre chambre et m'en vais prendre dans le petit frigo une glace et des biscuits. Je n'ai pas le ventre vide et en plus ce soir je vais juste prendre ceux pour le rhume. Je prends ce médicament après avoir mangé les biscuits, maintenant je m'attaque à la glace en écoutant de la musique, assise sur le lit et adossée à la tête de lit. Je n'arrive pas à croire que même maintenant où nous sommes censés sauter de joie ensemble et juste rigoler, on se dispute.

Il entre dans la chambre, je me concentre sur ma glace. Il monte sur le lit et se couche en mettant sa tête sur mes genoux puis se met à me regarder. Ok il veut qu'on se réconcilie.

Moi : Tu en veux ? _en lui tendant la glace

Emmanuel : Si tu me le donnes de bon cœur.

Moi : Hum nan vu que ça ne me suffit même pas.

Emmanuel : Ah oui ?

Moi : Oui. En plus c'est le dernier.

Emmanuel : Ok merci, c'est très gentil de ta part.

Moi : Je suis gentille oh.

Emmanuel : Tout le contraire oui.

Je rigole et dépose le pot à côté puis me mets à parcourir son visage avec mon index.

Moi : Je suis désolée Emma, je n'aurais pas dû demander cela à Agnès. Demain je l'appellerai pour m'excuser. Je ne veux pas que tu restes fâcher contre moi surtout pas aujourd'hui, pas maintenant.

Emmanuel : Moi non plus je ne le veux pas.

Moi : Donc je suis pardonnée ?

Emmanuel : Ce n'est rien, oui.

Moi : Merci n'amour.

Je lui fais un bisou sur le front puis l'essuie.

Emmanuel : Pourquoi tu as essuyé ?

Moi : Parce que je ne veux pas contaminer monsieur.

Emmanuel : Tu ne changeras jamais toi. _en rigolant

Moi : Bah je suis malade non ?

Emmanuel : Oui et je ne tiens toujours pas à être contaminé mais bon c'est pour une bonne cause que t'es malade donc je ne dirais rien.

Moi : Mdr.

Il rigole puis place ses mains sur mon ventre.

Emmanuel : J'ai hâte de voir ton ventre grossir.

Moi : Même moi ! Et encore plus hâte de tenir mon bébé.

Emmanuel : Nos bébés, bête.

Moi :Aïe.

Il m'a pincé ce sadique. Je lui donne une tape pour me venger.

Emmanuel : Bah quoi ? C'est comme ça que vous excluez les gens. C'est à titre de rappel ce pincement.

Moi : T'exclure ? Jamais n'amour. En plus tu vas voir je vais te refiler tous les boulots avec le bébé.

Emmanuel : Mdr, les bébés.

Moi : Tu es fou mais ok daddy les bébés. _en rigolant

Emmanuel : Bah oui, bon vous là les jumeaux vous avez intérêt à être forts et à bien vous tenir parce que votre mère là c'est une fragile donc on ne dérange pas maman. _en parlant à mon ventre

Je le regarde pour ne pas dire que je le contemple dans son délire, il est tellement mignon et doux dans ces gestes. Je souris comme jamais, je l'aime trop ce type. Il continue avec sa nouvelle folie.


...Un mois plus tard..

Emmanuel : Comment ?

Moi : Tu peux répéter s'il te plaît ?

Le gynéco : En fait c'est une incompatibilité fœto-maternelle.

Emmanuel : C'est quoi ça ?

Le gynéco : Une incompatibilité rhésus c'est à dire incompatibilité sanguine entre la mère et l'enfant.

Moi : Koné je t'en supplie explique nous clairement.

Je suis complètement perdue, mes derniers bilans ne sont pas prometteurs. Et mon médecin dit que c'est une grossesse risquée, qu'il y'a des problèmes et il m'explique aujourd'hui la véritable cause mais je ne comprends rien. J'ai juste envie de pleurer.

Koné : Voici le problème est que tu es de rhésus négatif et ton mari de rhésus positif donc pour qu'il n'y ait eu pas de risques votre enfant devait être du même rhésus que toi mais il est positif ce qui fait que ton corps élabore un anticorps.

Emmanuel : Comment ça ?

Moi : Ça ne date pas d'aujourd'hui qu'on se connaît Koné donc arrête tout ça et ne parle pas en code.

Emma saisit ma main pour que je me calme.

Koné : En fait c'est comme si le sang du bébé est pris pour une substance étrangère à ton corps vu que vos sangs sont de groupe contraire. Si c'était ta première grossesse, le risque n'aurait pas été présent parce qu'avec le bébé vos sangs n'auraient pas été en contact mais malheureusement le problème survient souvent après un accouchement, une fausse-couche comme dans ton cas et...

Moi : Quoi substance étrangère ?

Koné :  En d'autres termes ton corps dégage un anticorps pour neutraliser tout ce qu'il croit nuisible pour toi ainsi que les globules rouges de votre enfant parce qu'il est de rhésus positif donc l'anticorps le combat en quelque sorte..

Emmanuel : Donc...quelles sont.. les conséquences ?

C'est confirmé je suis maudite. Je n'ai pas droit au bonheur. Il a fallu aussi qu'on ait ce problème.

Koné : L'enfant peut naître affecté d'anémie sévère ou de jaunisse vu qu'il sera en manque de sang et il se peut qu'il

Emmanuel : Qu'il quoi ?

Je relève la tête parce que je ne sais pas pourquoi il s'arrête, il regarde Emma puis me fixe avant de baisser les yeux.

Moi : Que..que je le perde c'est ça ?

Koné : Comme tu l'as dit on se connaît Eva donc j'ai peur que tu t'angoisses plus alors que ça peut très certainement ne pas arriver et on va tout faire pour ne pas que ça arrive.

Je perds pied complètement en me levant. Emma se lève aussi et m'attrape en me prenant dans ses bras. Je craque dans ses bras.

Emmanuel : ..il n'arrivera rien.




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