057

《 Broken. 》


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Emmanuel : ... quoi ?

Moi : POURQUOI ME TROMPES-TU EMMA ?

Emmanuel : ..Tu racontes quoi ?

Moi : QUOI ? TU VEUX FAIRE SEMBLANT ? TU ME TROMPES PAS PEUT-ÊTRE ?

Emmanuel : ARRÊTE DE CRIER ! ET D'OÙ TU SORS ÇA ?

Mes larmes coulaient toutes seules.

Moi : TU PENSES QUE JE SUIS BÊTE ? N'ESSAIE MÊME PAS DE DÉMENTIR.

Emmanuel : EVA ! Tu arrêtes de crier.

Moi : SINON QUOI ? ...COMMENCE PAR ASSUMER QUE ...QUE TU ME TROMPES ET LÀ JE T'ÉCOUTERAI.

Emmanuel : JE NE ME RÉPÉTERAI PAS DONC ARRÊTE.

Moi : ET JE N'ARRÊTERAI PAS TANT QUE TU NE ME RÉPONDRAS PAS !

Il m'a regardé une minute puis il s'est détourné de moi pour partir.

Moi : EMMA !

Il continuait sans même se tourner, je l'ai attrapé et me suis placée devant lui en attrapant ses bras.

Moi : Tu me trompes ? _en larmes

Emmanuel : ....non.

Il retire ses bras pour partir de nouveau mais je me replaçai devant lui.

Moi : Tu peux le jurer ?

Emmanuel : ...

Moi : Est-ce que tu peux me le jurer ?

Bien vrai que je connaissais la réponse, je voulais l'entendre de sa bouche, je voulais savoir si je ne me trompais pas, si je ne me faisais pas du mal pour rien, j'espérais me tromper.

Il ne répondit pas et je me laissai tomber au sol en sanglotant.

Emmanuel

Moi : Eva..

Elle pleurait à terre, j'attrape sa main pour la relever.

Moi : Relève-toi.

Elle repousse ma main, j'essaie de la prendre et elle me pousse de nouveau en me donnant des tapes.

Moi : Ne m'énerve pas toi.

Elle se relève en essuyant ses larmes.

Eva : JE T'ÉNERVE EMMA ? ANH ?

Moi : Oui tu m'énerves à crier pour n'importe quoi. Tu ne te rends pas compte qu'il fait tard ?

Eva : DONC MOI EVA JE T'ÉNERVE ? C'EST ÇA ? TU COURS DERRIÈRE DES TASSEPE DEHORS ET C'EST MOI QUI T'ÉNERVE ? TU N'AS PAS HONTE DE TOI ? DIS-MOI TU N'AS PAS HONTE INFIDÈLE ?

Je déteste qu'elle crie, je me retiens trop et elle le sait. Je préfère me retirer dans la chambre. J'y partais et elle me suivait.

Je me couche en éteignant la lumière de la chambre et elle rallume.

Eva : SURTOUT NE ME RÉPONDS PAS, CONTINUE À FAIRE SEMBLANT MAIS JE SAIS TOUT, J'AI TOUT VU ET TOUT LU !

Je me redresse.

Moi : T'as fait quoi ?

Eva : TU N'AS PAS HONTE ? DEUX ANS DE MARIAGE ET TU VEUX TOUT GÂCHER ?

Moi : Qu'est-ce que tu as fait EVA ? _en me tenant debout

Eva : PENDANT QUE JE M'OCCUPAIS DE TOI COMME PAS POSSIBLE, PENDANT QUE J'ÉTAIS TRISTE DE TE VOIR MALADE.. TOI... TOI TU RÉCONFORTAIS UNE AUTRE... TU L'APPELAIS BÉBÉ.. TU..TU LUI PARLAIS AVEC AVEC... _en larmes

Moi : TU VAS TE TAIRE ET ME DIRE TOUT DE SUITE D'OÙ TU SORS ÇA ?

Eva : À TON AVIS ? À TON AVIS INFIDÈLE, MENTE..

Je n'ai pas pu me contenir, je l'ai giflé pour qu'elle se taise. Elle se tint la joue en me regardant.

Emmanuel : Je ne veux plus t'entendre crier. Pourquoi tu fouilles dans mon téléphone ? Ce sont des manières ça ? Tu cherches quoi ? N'est-ce pas que tu as fouillé ?

Eva : OUI J'AI FOUILLÉ ET J'AI DÉCOUVERT TON VISAGE D'ADULTÈRE. TON SALE VIS..

Moi : TU AS FOUILLÉ ? .... Ok ! T'as vu ce que tu voulais voir non ? Tu es satisfaite maintenant ?

Elle n'avait pas à faire ça, elle ne devait pas faire ça. Si c'est une habitude qu'elle veut développer, ça ne marcherait pas avec moi. Quoiqu'il se passe le téléphone est personnel.

Ok c'est vrai que je parle avec une autre femme ! Oui c'est vrai que je l'apprécie ! Et oui c'est vrai qu'on s'est rapproché ! Et encore oui c'est vrai que pour moi ce n'est pas trompé parce que je me tiens qu'à nos discutes. Et c'est aussi vrai que je me dispute avec Eva mais je l'aime plus que tout ma Eva !

Oui j'aime ma femme et ce n'est pas du mensonge. Je l'aime comme ce n'est pas permis, je suis fou d'elle, je ne l'abandonnerai ni la laisserai loin de moi pour rien, ma princesse c'est ma princesse et quoique je fasse elle n'a pas à craindre sa place, elle n'a pas à faire tout ceci parce que mon cœur n'appartient et n'appartiendra qu'à elle car c'est elle mon amour et ma vie. À elle seule je dis I love you.

Mais mais l'interdit attire ! Et je ne suis qu'un homme. Quoique je fasse et dise j'aime ma femme. Ne vous méprenez pas !

Eva : ...

Moi : Tu as tout lu n'est ce pas ? C'est bien ! Si c'est fouiller que tu veux, continue parce que ce que tu verras par la suite va te tuer. Je ne t'ai pas encore réellement trompé avec elle, ce n'était que des détails tout ça mais t'inquiète je ne m'en empêcherai plus. D'ailleurs je passerai cette étape de flirt qui a même trop dur...

Eva : TU ES FIER LÀ ? TU ES FIER DE CE QUE TU ES ENTRAIN DE DIRE ? TOI TU N'AS PAS HONTE ? N'EST-CE PAS QUE TU NE CRAINS PAS DIEU ? TU ME DIS CLAIREMENT QUE TU ME TROMPES ET QUE TU VAS CONTINUER, TU EX..

Je l'ai regiflé.

Moi : Tu ne cries pas j'ai dit !

Elle m'a rendu ma gifle.

Si je ne savais pas que j'étais en tort, je ne sais pas comment j'aurais réagi.

Eva : TOI ET MOI C'EST FINI. JE TE DÉTESTE, JE TE HAIS !

Eva Madina

Moi : TOI ET MOI C'EST FINI. JE TE DÉTESTE, JE TE HAIS !

Emmanuel : Je ne crois pas non !

De toutes mes forces je le tapais, je ruais son torse de coups. Je voulais lui faire mal comme il me fait mal. Je voulais évacuer toute cette haine avant même qu'elle ne m'atteigne au plus profond de mon être.

Il m'arrêta dans mes actions pour me pousser sur le lit.

Comment vous expliquer mon état du moment ?

Je ne le peux pas, je n'arrive pas à le savoir et encore moins à l'expliquer.

Tout ce que je sais c'est que je suffoquais, j'étais entrain de suffoquer de douleur, de colère ou même d'indignation.

Je toussais et manquais d'air, je finis par descendre du lit et me coucher à terre afin d'essayer de récupérer ma respiration, de me ressaisir.

Emmanuel : Tu vois ce que tu fais ? Tu te fais du tort à toi-même.

Moi : ...

Emmanuel : Ça t'as servi à quoi de faire tout ceci ? Tu cries et pleures pour rien, maintenant tu ne peux plus respirer. Pourquoi te faire du tort ? Tu ne peux pas juste rester à ta place ? C'est toi qui es mariée alors de quoi tu te plains ? Que j'ai des maîtresses ou pas, qu'est ce que ça fait ?

J'ai pris mon souffle en le regardant mal. Il continuait à parler mais je ne l'écoutais plus, j'entendais plus sa voix.

Pourquoi me tuer de larmes pour lui ?

Quand j'ai été à l'aise, je suis remontée sur le lit. Redressée, dos au lit et la nuque collée au chevet en fixant dans le vide je lâchai de ma petite voix toute cassée..

Moi : Rien ! Ça fait rien.

Emmanuel : Tu dis ?

Moi : Tu ne me tueras pas Emma ! C'est la première et la dernière fois que je pleurerais pour toi. Que je suffoquerais pour un homme indigne, pour un mari indigne. Tu veux me tromper ? Fais-toi plaisir !

Je ne me tuerai pas pour lui, qu'il fasse ce qu'il veut. Pleurer comme ça jusqu'à en perdre le souffle, je ne le referai plus car c'est se tuer. Aucun homme ne mérite qu'on se tue pour lui même si dans ton cœur il n'y a que lui, même si tu l'aimes plus que tout. Moi, j'aime mon mari plus que tout et je ne supporte pas et je ne supporterai jamais qu'il ait une maîtresse mais moi Eva, pleurer à nouveau comme je viens de le faire ce soir pour lui, plus jamais. Et si on arrive plus à cohabiter, si je n'arrive plus à le sentir même si je l'aime je divorcerai. Je jetterai à l'eau ces deux ans, deux mois, dix jours et quelques heures non rectification il doit être 2h ou 1h du mat ou 1h moins donc onze jours, deux ans deux mois et onze jours à l'eau.

Tchè kelen k'i faka kèmè k'i chou do ? Otouma a kèra danka ye ah ?
(Être tuée par un homme et enterrée par cent? Donc c'est devenu une malédiction ?) Désormais quoiqu'il se passe ces mots ne me quitteront plus.

Je ne prendrai plus à cœur tout ça mais ce n'est pas pour autant que je lâcherai cette affaire...

Loin de là, je la prendrai avec tact.

Je me suis tournée en saisissant mon téléphone, il commençait à parler et j'ai mis mes Airpods en lançant la musique puis je fermis les yeux pour m'endormir.

Dormir n'a pas été facile mais j'ai réussi à le faire.


...Le lendemain, 06h50...

Le réveil fut difficile mais je le fis vite en me consacrant à toutes mes tâches sauf une.

Devant le miroir, je me maquillais, je m'étais déjà lavée et habillée, il ne restait que la touche finale de maquillage pour prendre mes affaires et aller au bureau.

?! : Eva !

Il venait de rentrer dans la chambre, je prends mon sac et me dirige vers la porte.

Arrivée à son niveau, il m'attrape par le bras.

Emmanuel : Il est où mon petit-déjeuner ?

Moi : ...

Emmanuel : Il est où ?

Moi : Tu peux me lâcher s'il te plaît, je dois partir au bureau.

Emmanuel : Mon petit déjeuner j'ai dit !

Moi : Pour ça y'a pas de problème. _en retirant mon bras.

Il me regarde et je me décale.

Moi : Il est où ton téléphone ?

Emmanuel : ...

Je regardais dans sa main et partout en le cherchant.

Moi : Ah oui dans ta poche !

Je mets ma main dans sa veste parce qu'il met son phone dans la poche intérieure. Je le trouve et le prends et je range bien sa veste. Puis je prends sa main et y dépose le téléphone.

Moi : Bon chéri je te conseille d'appeler l'autre, je sais pas A ou C là et de lui demander parce qu'il faut qu'elle prenne la relève, je te signale qu'aujourd'hui ça fait 791 jours si l'on compte selon l'année commerciale sinon ça va dans les 800 jours selon l'année civile que je suis mariée avec toi donc faut qu'elle me dépanne aussi.

Vu la manière dont il me regardait, je crois qu'il n'a pas saisi l'information.

Je souris et lui fait la bise sur la joue puis tourne les talons.

Moi : Passe une bonne journée chéri. _en rigolant

J'étais maintenant à deux pas de la sortie de la maison quand je me retournai à crier dans le couloir.

Moi : J'espère qu'elle sait bien cuisiner !

Je rigole en regagnant les escaliers. Quand-même ce n'est pas moi qui lui ferais le petit-déjeuner.

Arrivée dans la voiture, j'arrêtai de rigoler parce que malgré tout ça j'ai mal...

Bref je ne veux pas me morfondre ni faire pitié ou autre.

Je m'en vais au bureau.

....

Moi : CE N'EST PAS VRAI !

Je n'ai pas pu m'empêcher de crier. L'image que je viens de voir m'a sidérée. Je ne m'attendais pas à une moche comme ça.

?! : Ça va Mme Keïta ?

Moi : Hum, oui oui ça va désolée.

Samassa : Mauvaise nouvelle ?

Moi : En quelque sorte.

Samassa : Ah je vois.

Je range mes affaires, c'est la pause dans dix minutes mais je n'ai pas le temps d'attendre.

Moi : Je prends ma pause.

Samassa : Ok vas-y.

Je me lève et je m'apprêtais à sortir quand j'ai vite fait réfléchi.

Moi : Je ne sais pas si je reviendrai donc s'il te plaît remplis la fiche d'absence au cas où.

Samassa : Tu as un problème ?

Moi : Non, un petit truc à régler et c'est tout.

Samassa : D'accord, aurevoir.

Moi : Oui aurevoir.

Je sors des locaux de l'entreprise et prends la route en direction de chez ma sœur.

Après quarante minutes de route, j'arrivai chez Ida, je l'ai trouvé dans son salon entrain de dormir devant la télé et y'avait à coté le petit avec ces yeux grands ouverts.

Je le pris et m'assieds sur le canapé. Je souris avec ce petit être magnifique qui incarne la joie.

?! : Mon bé...

C'est Ida qui venait brusquement de se réveiller.

Ida : J'ai eu peur là.

Moi : T'inquiète je comprends.

Ida : Tu sors d'où même ?

Moi Du bureau. Je suis de passage.

Ida : De passage parce que ta sœur te manque hein.

Moi : On s'est vu avant-hier.

Ida : Et alors ? Bref tu n'as pas bonne mine.

Moi : Je sais. Ton congé de maternité n'est pas encore fini ?

Ida : Si mais j'irai la semaine prochaine et puis je suis la fille du propriétaire, la sœur du boss et la détentrice d'une des parts de l'entreprise donc rien ne presse.

Moi : Pff

Ida : Maintenant raconte le problème.

Moi : Qui t'as dit qu'il y'a problème ?

Ida : Bref accouche.

Moi : Faudrait-il pas que je sois d'abord enceinte pour faire cela ?

Ida : E ma famou ka ban ? (T'as déjà compris non ?)

Moi : Ayi.

Des fois je ne me comprends pas, j'ai besoin de me confier et je n'arrive pas à me lancer..

Ida : Tchrr t'as faim ?

Moi : Qui t'a dit que j'ai faim ?

Ida : Eh je te demande seulement parce que tu viens du bureau.

Moi : Je n'ai pas faim.

Ida : Tu veux boire ?

Moi : Je n'ai pas soif.

Ida : Tu as..

Moi : Non.

Ida : Ok.

Après ça, personne n'a plus parlé, on est resté plus de vingt minutes sans mouvement ni rien juste les yeux fixés sur la télé et souvent sur le bébé qui faisait des petits bruits.

Mon téléphone se fit entendre et c'était l'homme infidèle. Je voulais pas répondre mais si je fais ça, les efforts incommensurables que j'ai faits ce matin pour paraître calme et joviale, en un mot pour faire semblant de ne pas avoir mal, seraient tombés à l'eau.

Moi : Allô.

Emmanuel : Je suis à ton bureau et tu n'y es pas.

Moi : C'est la pause.

Emmanuel : Je sais, t'es où ? Je voulais qu'on mange ensemble.

Il n'a pas honte ? Il veut faire comme si de rien n'était ? Que je le fasse je comprends mais lui ? Non.

Moi : Désolée mais ce n'est pas important chéri, va manger avec M parce que je suis déjà prise.

Puis je lui ai raccroché au nez.

Ida me regardait.

Moi : Pourquoi tu ne parles pas ?

Ida : Pour profiter de ta bonne humeur ?

J'ai saisi mon phone et je suis entrée dans Whatsapp. Je ne sais pas comment je fais pour ne pas craquer.

Moi : Regarde ça. _en lui tendant le téléphone

Ida : Quoi ?

Moi : Prends le et regarde cette photo.

Elle allait prendre quand Emma rappelle. J'ai rejeté l'appel et mis le téléphone en mode hors ligne.

Moi : Tiens et regarde cette fille.

Elle prends le téléphone.

Moi : C'est avec elle que mon mari me trompe.

Ida : QUOI ?

Moi : Je te l'avais dit, il me l'a même crié au visage. Mais je veux que tu vois la fille en question d'abord donc mets le téléphone devant ton visage et regarde. Il a osé me tromper avec ça !

Cette fois elle regardait la photo.

Ida : Eva ? Mais c'est...

Moi : Tu peux me dire que cette fille est plus belle que moi ?

Ida : C'est Naima.

Moi : Qu'est ce qu'elle a ou peut avoir que je n'ai pas ? Qu'est ce qu'elle..... attends ! ....T'as dit quoi ?

Ida : Elle c'est Naima. C'est avec elle qu'il te trompe ?

Moi : Tu la connais ?

Ida : Toi tu ne la connais pas ?

Moi : Comment veux-tu que je la connaisse ? Et pourquoi devrais-je la connaître ? Toi aussi tu veux en rajouter ?

Ida : Elle est de la famille.

Moi : Quoi de la famille ? Quelle famille ?

Ida : C'est notre cousine.

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