048
《Collé-serré.》
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....Le lendemain, 15h32...
Nakia : Raconte.
Moi : J'ai sommeil, retourne d'où tu viens.
Elle était la seule maintenant dans la chambre avec moi, les autres étaient parties mais elles vont pas tarder elles vont vite revenir avec les tantes pour la fête au kôgnôso.
Nakia : Tu n'es pas sympa.
Moi : T'as pas dit que tu ne respectes pas les gens ? Dors ou sors, moi je veux me reposer.
Nakia : Je n'ai pas sommeil moi.
Moi : Ne me fais pas parler.
Elle continuait toujours cette fille là alors que j'avais vraiment besoin de repos. Je n'en pouvais plus d'elle, j'ai appelé tantie Baoumou. Elle devait être sûrement entrain de se reposer sur la terrasse ou je sais pas, j'ai rien vu en dehors de cette chambre.
Moi : Allô tantie.
Tantie Baoumou : Tu as quelque chose ?
Moi : Non, ne t'inquiète pas je n'ai rien.
Tantie Baoumou : Ah ok, qu'est ce qu'il y'a ?
Moi : Je veux juste dormir et y'a Nakia qui me dérange.
Nakia : Eeh Eva.
Tantie Baoumou : Ah ok.
À peine qu'on raccroche que j'entends la porte s'ouvrir, j'étais sous le moustiquaire.
Tantie Baoumou : Nakia ne dérange pas notre mariée hein. Elle a besoin de repos.
Nakia : C'est compris tantie.
Elle avait une voix docile et tout, j'avais envie de rigoler.
Tantie Baoumou : Ne t'endors pas pour longtemps Madina, tu dois te laver avant que les mamans ne viennent. Elles ne vont pas tarder.
Moi : Oki.
Je ferme les yeux deux minutes et j'entends des voix venir.
Nakia : Je ne sais pas comment tu veux te reposer alors qu'on vienne te rendre visite.
Moi : C'est qui et qui ?
Nakia : Je ne sais pas, ils vont rentrer tout de suite, ils parlent avec tantie.
Moi : Ok.
Après ils sont entrés enfin elles, c'étaient mes belles sœurs. Une heure plus tard, les mamans sont venues faire leur show et tout. Le soir venu aussi, la chambre était rempli des potes de mon mari ainsi des miennes. Quand ils sont tous partis, on était que tous les deux. Emmanuel m'a offert son cadeau, un collier en or avec écrit dessus "Mme Keïta", il m'a aussi donné un très joli bracelet en or et une importante somme d'oseille.
Bref c'est pas tout, jaloux comme il est, il m'a rapporté deux nouveaux numéros pour mes deux portables et à casser mes anciennes avec consigne d'y enregistrer que les numéros nécessaires, ceux de la famille et de mes sœurs de cœur. Il est fou !
Bon je passe jusqu'à ma sortie de la chambre nuptiale.
Je viens de faire mon entrée chez nous avec mon grand boubou là et mon voile de nouvelle mariée, seule maman était réveillée, tous les autres dormaient encore. Je l'ai pris dans mes bras, toute une semaine sans se voir, c'était dur..
Moi : Tu m'as terriblement manqué.
Maman : Ça c'était qu'une semaine, ce soir tu iras chez ton mari.
Moi : Je viendrai tout le temps ici.
Maman : C'est pour ça que tu t'es mariée ? Que je te vois dans ma maison, tu vas voir.
Moi : Mdrr.
Après avoir longtemps discuter avec maman et tout. Je suis montée dans la chambre de Ida et je lui ai sauté dessus. J'étais allongée sur elle.
Moi : Il fait jour et toi tu dors encore.
Ida : Tchrr, dégage conne.
Moi : Naan.
Ida : Eva arrête là.
Moi : Nteih.
Je l'ai bien fait chier puis je suis allée réveiller Jean. J'ai ouvert sa porte et allumé la lumière.
Moi : Il est temps de se réveiller sur la Terre, John Carter de Mars.
Il lève la tête me regarde en tchipant bien fort puis s'est recouché.
Moi : Réveille-toi oui, il est 6h !
Jean : Eva wallaye ni ma taa ka bô n'dala ni y'i sôrô a be guèlèya i ma. (Eva je jure que si tu me laisses pas, tu auras chaud quand je t'attraperai).
Moi : Merci, je voulais juste t'aider.
Je sors en laissant la lumière allumée, il va me tuer Mdrr. Je cours vers la chambre des parents pour aller saluer papa, une semaine qu'on ne s'est pas vu aussi. Je tape à la porte et y entre ma tête, papa était sur le divan entrain de lire.
Moi : Bonjour papa.
Papa : Ah t'es déjà là ma Eva.
Moi : Oui.
Je m'avance vers lui et le prends dans mes bras. Comment je suis câline ces derniers temps !
Papa : Tu vas bien ?
Moi : Oui je vais bien et toi papa ?
Papa : Je vais très bien ma chérie et je suis très fier de toi.
C'est toujours agréable d'entendre ta famille te dire qu'elle est fière de toi. On a aussi discuté pendant quelques minutes.
Dans l'après-midi, les mamans faisaient le minèsiri, rassembler les cadeaux et tout. J'étais dans ma chambre, c'est et ça restera ma chambre mdrr, avec mes copines, cousines et ma sœur. Cathé, ma belle sœur, elle, elle n'a pas le temps d'être avec nous, c'est la seule belle fille de la famille donc elle doit aider les mamans. On baarotait, snappait et tout.
Le soir venu, quelques minutes avant qu'on m'emmène dans ma nouvelle maison avec tous mes cadeaux (ustensiles, vêtements, etc), Ida vient me chercher avec mes frères dans ma chambre.
Moi : Qu'est-ce qui se passe ?
Ida : Tu vas voir.
Moi : Hum ?
Jean : Oui.
On descend les escaliers et ils m'arrêtent devant papa qui me tend des clés. J'ai regardé les autres.
Moi : Quoi ?
Papa : Prends les, c'est pour toi.
Moi : Ma voiture ? La mienne ?
Papa : Oui la tienne rien qu'à toi.
À peine que je finis de remercier papa que ma brute de sœur me tire dans le jardin et là je voyais ma propre voiture, décorée avec un gros noeud, c'était la même que celle de Ida mais de couleur différente. J'ai commencé à sautiller et à danser. J'avais cru que j'aurais pas ma voiture de mes parents mais là je l'ai Ouiiiiiiiiii.
Moi : Allons faire un tour.
David : Mais non, tu ne peux pas. On va te raccompagner chez ton mari avec, tu la rouleras en allant à l'école.
Ah oui demain j'ai cours, les congés finissaient le vendredi, non mais je viens de me marier et demain j'aurai la flemme. Ce qui est pire c'est que j'ai un examen demain à la première heure, je l'avais oublié et je sais même pas ce que je vais aller faire. Espérons que j'arrive à feuilleter mon cahier ce soir. En plus demain, y'a tout le monde chez moi pour le rangement et la décoration de la maison.
....
On venait de me déposer dans ma maison avec toute ma montagne de bagages qui comprenait aussi ma voiture.
On monte et j'étais surprise que ma maison avait changé d'aspect depuis notre dernière soirée, elle était beaucoup plus aménagée. Les fauteuils qui étaient dans le salon sont maintenant sur la terrasse. Y avait d'autres magnifiques canapés dans le salon.
Bref on m'a déposé puis tout le monde partait, tantie Baoumou m'a dit aurevoir et de l'appeler en cas de besoin ou d'envie...
...22h37..
Moi : Tu m'accompagnes demain à l'université ?
Emma : Oui, tu as un examen de quoi ?
Moi : Macroéconomie.
Emma : Et tu as appris quelque chose ?
Je me suis redressée pour bien le regarder, j'étais couchée sur lui dans le fauteuil.
Emma : Pourquoi tu me regardes ? _en rigolant
Moi : Est-ce que je pouvais apprendre même ?
Même si je le voulais ça n'allait pas rentrer, depuis deux semaines comme vous le savez, je n'étais pas libre de mes mouvements.
Emma : Oui et non. Bon après l'examen j'irai te prendre parce qu'il y'aura du monde pour toi à la maison.
Moi : Je ne comptais même pas rester après cet examen.
Je repose ma tête.
Emma : Tu ne préfères pas enlever cette robe de grand-mère là maintenant.
Moi : Mdrr, je vais l'enlever.
Emma : C'est mieux.
...
Je passe quelques semaines, plus précisément deux, je venais d'achever mes quinze jours là, les vieux boubous sont finis hein. J'étais dans la voiture avec mon époux, on rentrait à la maison. J'avais passé la journée chez nous vu que c'était les tilé tan ni duru.
Bref on arrive, on passe d'abord saluer mon beau frère et sa femme avant de monter.
Nous : Bonsoir.
Eux : Bonsoir.
Gui : Wow t'es super belle ma femme, tu t'es faite jolie pour moi c'est ça ?
Moi : Oui, t'as vu ! En plus j'ai encore mis du henné.
Gui : C'est très jolie chérie de moi.
Ada : I parila yèrè de Eva. (Tu es très bien embellie).
Moi : Merci à vous Ooh mais vous oubliez que c'est moi-même qui suis belle.
Emma : Je m'attendais à cette phrase.
On rigole tous.
Moi : Ce n'est rien que la vérité.
Gui : Absolument et tu as raison.
Emma : En attendant, tu me trouves en haut.
Moi : On monte ensemble oui.
J'attrape son bras.
Ada : Emma, tu sais très bien qu'elle allait te suivre dès que tu auras le dos tourné façon dont vous êtes tout le temps collés.
Moi : Eeh Ada.
Ada : Toi même tu sais.
Gui : Laisse les oui. _en rigolant
Emma : C'est elle qui me colle.
Moi : Anh ?
Emma : Oui.
Moi : Ok, merci.
Il rigole. J'ai lâché son bras.
Moi : Moi je monte toute seule.
Tournant les talons, je sortis et pris les escaliers. Arrivée sur la terrasse, j'entendais Emma monter en courant. J'étais entrain d'ouvrir la porte quand il m'attrape par la taille. Je ne l'ai même pas calculé. Je finis d'ouvrir la porte, retire ses mains et pénètre la maison. Il était derrière moi.
Moi : Retire tes mains hein.
Emma : Elles sont à leur place chérie.
Je ne parle plus et me dirige vers notre chambre, il était toujours derrière moi. Je dépose mes affaires dans la chambre et m'en vais m'asseoir dans le salon sans lui. Quelques minutes plus tard, il vint et s'assoit près de moi.
Je me pousse de lui. Il me regarde et se pousse vers moi. Je me repousse et il refait la même chose jusqu'à ce que je change de fauteuil. Il se lève pour me rejoindre, je l'arrête.
Moi : Va t'asseoir autre part.
Emma : C'est ici que je veux.
Moi : Ok je vais autre part.
Emma : Tu restes.
Moi : Non, j'arrête de te coller.
Il rigole.
Moi : Ou plutôt arrête de me coller.
Emma : Je n'arrête rien madame.
Moi : Alors je préfère m'éloigner pour pas qu'après on dise que c'est moi qui te colle.
Emma : C'est toi aussi.
Moi : Donc là c'est moi ?
Emma : Oui. _en rigolant
Moi : Ok.
Je suis allée dans le fauteuil qui a le moins d'espace, le monoplace là. Et il vint me serrer là-bas aussi.
Moi : Si tu ne le sais pas, ce fauteuil c'est pour une seule personne.
Emma : Nous sommes une seule personne.
Moi : Pff.
Il me smack et je le pousse et me lève pour un autre fauteuil.
Emma : Je ne me fatiguerais pas tant que tu ne te fatigueras pas.
Moi : C'est comme tu veux.
On va voir qui colle qui ici.
Emma : Oui.
Il me faisait des papouilles et tout, je faisais tout pour paraître énerver.
Emma : Souris oui.
Moi : ...
Il me donne un baiser et je n'ai pas du tout répondu.
Emma : Tu es sérieuse ?
Moi : ...
Emma : Bébé ?
Moi : ...
Emma : Tu es fâchée ?
Je me lève pour prendre un verre d'eau et il me suivait mdr.
Emma : Tu ne veux pas me parler ?
Moi : ...
Emma : Princesse.
Moi : Arrête de me suivre aussi orh.
Emma : Je te suis et c'est tout.
Moi : Emma arrête de me coller hein.
Emma : Je ne veux pas.
Il m'entoure par ses bras et me faisait des bisous dans le cou. Il est fou s'il croit que je vais laisser ça comme ça. Je l'ai poussé de moi.
Moi : Eh tu énerves trop, tu ne peux pas arrêter une seconde de me coller. Tu n'as rien à faire à part ça ou quoi ? Même une minute, tu ne peux pas me laisser me reposer. Après ça raconte c'est Eva qui me colle alors que c'est toi. Je ne suis pas d'humeur hein. Donc laisse-moi et ne me touche plus.
Il rigolait alors que j'avais l'air sérieux mais bon il me connait, il sait que je fais tout ça pour qu'il reconnaisse qu'on est deux et lui précisément.
Moi : Je t'ai laissé donc fais pareil, d'ailleurs ce soir tu dors dans le salon ou dans l'une des deux autres chambres. Ma chambre, elle t'est interdite. Sangsue que t'es !
Il s'approche, je le repousse.
Moi : Me touche pas sangsue.
... : Tu mets ton mari hors de votre chambre ?
On se tourne et c'était Mimi, sœur aînée d'Emma alias sa deuxième mère. Seul Emma sait que je l'appelle comme ça. Non mais elle traite Emma comme si c'était un bébé, elle et sa sœur Tima, enfin toutes ses sœurs mais pour ces deux c'est vraiment quelques choses. Emmanuel a quatre sœurs et elles sont toutes plus âgées que moi (33,28,25,23), même Agnès que je croyais être de mon âge. Mais bon seule Mimi est plus âgée parce que les autres sont les petites de mon mari et par conséquent mes petites aussi, je rigole.
Moi : Non, bonsoir Mimi.
Emma rigolait, devant elle je ne parle pas beaucoup.
Mimi : Bonsoir. Ça va Emma ?
Emma : Oui ça va et toi ?
Mimi : Ça va aussi.
Moi : Je t'apporte de l'eau ou tu..
Mimi : Est-ce la peine de demander même ?
Moi : Non, je voulais juste que tu fasses le choix entre de l'eau et du jus.
Mimi : L'eau suffit.
Moi : Ok.
Mimi : C'est ce que nous on connait oh, le jus c'est pour les assimilés.
Elle part s'asseoir et je m'en vais prendre une bouteille d'eau et un verre, je les mets sur le plateau et vins la servir.
Mimi : Merci.
Emma : Tu es venu seule ?
Mimi : Non, je suis avec les enfants, ils sont en bas, ils arrivent.
Emma : Ah ok.
Elle me donne le verre et je prends le plateau pour la déplacer de la table basse à la table à manger. Quand je reviens m'asseoir, elle discutait de la scène qu'elle venait de voir.
Emma : Tu as mal compris, c'était de la rigolade.
Mimi : Rigolade ? Ok.
Emma : Viens t'asseoir à côté de moi.
Je l'ai regardé.
Emma : Eva, tu as honte ?
Il connait déjà la réponse cet emmerdeur.
Emma : Comme tu as honte, je viens à côté de toi.
Il se déplace en rigolant et Mimi nous regardait.
Mimi : Eva, dimanche prochain on sera tous dans la famille, tu commenceras la cuisine.
Moi : D'accord.
... : Bonsoir.
Nous : Bonsoir.
C'étaient les enfants de Mimi, ses filles de 13 et 5 ans et son fils de 9 ans. La plus grande avait ma petite copine, la fille de Ada et Gui, dans les bras. Cette dernière descend de ses bras et vint vers moi.
Moi : T'es réveillée ne bouramousso (ma belle-mère) ?
Elle porte le nom de ma belle-mère, Fily.
Elle secoue la tête en signe de oui.
...
Mimi est restée un bon moment avec nous puis est répartie. J'étais avec mon mari et ma petite fille chérie.
Moi : Bisous bébé.
Elle me fait la bise puis essuie sa bouche.
Moi : Mais non tu n'es pas sympa bébé. Je te fais la bise. Est-ce que je m'essuie ?
Elle rigole. Je lui fait la bise, elle s'essuie aussi.
Moi : Tu n'es pas gentille.
Emma : Si ! Elle est gentille, fallait me le faire à moi oui.
Moi : Toi là.
Emma : Moi rien. D'ailleurs il se fait tard, on la ramène.
Moi : Elle dort ici, je vais le dire à Ada.
Emma : Non, y'a pas moyen ce soir.
Moi : Eeh ?
Emma : Oui.
Moi : Tu veux descendre bébé ?
Elle sait dire non donc c'est ce qu'elle dit.
Emma : Ma mère faut vouloir Ok.
J'ai rigolé, il n'est pas normal mon mari.
Emma : Ne rigole pas, toi-même tu sais que pour le moment, il n'y a pas de place pour un enfant sur notre lit.
Moi : N'importe quoi.
Emma : Viens ma mère, on descend.
Moi : Laisse la encore un peu, quand elle dormira, tu la raccompagneras.
Emma : Et s'ils ferment leur porte ?
Moi : Ils ne vont pas la fermer, Ada même va venir la chercher.
Emma : Hum ok.
Et là mon téléphone sonne.
Emma : Qui t'appelle à 23h ?
Moi : Je ne sais pas, c'est un numéro inconnu. Je vais répondre.
Moi : Allô.
... : Ça va ma jolie ?
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