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《We found love right where we are.》

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Maman : Tu penses quoi d'Emma ?

J'ai regardé Ida pas pour la blâmer ou quelque chose comme ça mais pour puiser un peu de force de ma grande sœur afin de répondre sans gêne à ma mère. Le genre de regard inexplicable entre sœurs.

Maman : Tu me réponds ?

Moi : ..Il est gentil.

Maman : C'est tout ?

Moi : ...

Maman : Ne te cache pas de moi. Emma et toi, vous vous parlez tout le temps hein ? Et votre sortie de ce soir ? Tu es revenue toute joyeuse donc je reformule ma question, il t'a parlé et je veux savoir maintenant si tu approuves ou non. Donc tu veux l'épouser ?

Mais comment elle sait qu'il veut m'épouser ? Il venait de me le demander. Je ne comprends plus rien.

Ida : Épouser waah ? Vous parlez de quoi ?

Moi : Tu savais qu'il voulait m'épouser ?

Maman : Oui, depuis un petit bout de temps.

Ida : Quelqu'un pour m'expliquer ?

Maman : Même si j'ai déjà ma réponse, tu le veux ou non ? _en souriant

Ida : Épouser Emma ?

Maman : Oui Ida, laisse-nous parler toi aussi. Eva toi aussi réponds orh, je veux dormir.

Moi : Oui.

Ida : Tu vas te marier avec Emma ? Vous étiez en couple depuis quand ?

Moi : On n'était pas en couple.

Maman : Eva c'est bien, ça ne mène à rien ces histoires par contre le mariage si. Après ton anniversaire on en discutera paisiblement, et quand ton père te posera la question réponds sincèrement, ne fais pas ta soi-disante timide.

Moi : ..

Ida : Emma et Eva ? Je suis étonnée.

Maman : Bon je vous aime bien hein mais je veux dormir. Sort..

Nous : Bonne nuit.

On est sorti pour aller dans ma chambre. On s'est installé sur le lit.

Ida : Donc tu vas te marier avec ton grand frère de valeur ?

J'ai rigolé.

Ida : J'avais dit que votre amitié là était bizarre. Tu es sûre de l'épouser ?

Moi : Je crois.

Ida : Comment ça tu crois ?

Moi : Oui je suis sûre.

Ida : Je sais déjà que tu l'apprécies beaucoup mais est-ce que tu l'aimes ? Ne te marie pas sur un coup de tête, le mariage n'est pas facile.

Moi : Je l'aime bien. Et je sens que c'est lui mon vrai amour même si je ne suis pas complètement in love de lui pour l'instant. Je le sens venir. Bon bref c'est bon je n'aime pas parler de mes sentiments et tu le sais.

Ida : Ok mais aujourd'hui, tu vas en parler.

Moi : T'es chiante.

Ida : Allez ! Tu imagines une vie de couple avec lui ?

Moi : Oui.

Ida : Tu le vois vraiment être ton mari ?

Moi : Oui.

Ida : Déjà deux oui. Tu as fait vite hein.

Moi : Au fait..  ne te moque pas et ne rigole pas sinon on arrête tout de suite cette conversation.

Ida : Tu me fais déjà rigoler en disant ça.

Moi : Ok c'est bon, va te coucher.

Ida : Raconte, j'arrête.

Moi : Au fait une fois j'ai rêvé de lui. Je ..

Ida : T'as rêvé de lui ?

Moi :  Ok c'est bon, comme tu me coupes on laisse tomber.

Ida : Raconte ma Eva zolie.

Moi : ..

Ida : Vas-y.

Moi : Bon je vais commencer par le début, le jour où j'ai commencé à m'imaginer des choses avec lui.

Ida : ...

Moi :  La fois où maman et moi.....




 

...Le lendemain..







Moi : Bon venez les filles, on va appeler Pinda.

Aïssata : Qu'est-ce qu'il y'a ?

Moi : Je dois vous annoncer quelque chose.

Hélène : O Kadi ?

Je souris.

Aïssata : Ah oui tu souris même.

Je ne parlais à côté qu'avec les deux.

Moi : Bon c'est bon, demain après les cours, Hélène on se retrouve chez Aïssata, on appelle l'autre là  et je vous raconte.

Hélène : Pourquoi plus maintenant ?

Moi : Parce que si je m'éclipse avec vous deux et qu'on appelle Pinda, on risque de ne plus redescendre alors que j'ai des invités.

Aïssata : Donc en un mot tu fais augmenter notre curiosité jusqu'à demain.

Hélène : Laisse c'est une conne.

Moi : Mais non, vous voyez j'ai des potes aussi, donc mieux vaut que je parte m'occuper de tous.

Aïssata : Et surtout du gars avec qui tu traînes depuis le début de la soirée.

Moi : Même pas. _en souriant

Hélène : Oui c'est ça.

Moi : Allons rejoindre les autres c'est mieux.

La fête avait déjà commencé depuis quelques heures, elle est même presque finie. J'ai déjà coupé le gâteau et tout. Les gens partaient un à un. Bref on a fêté mes dix-neuf ans, peu importe tout ce qui arrive dans la vie, on doit fêter une année de plus et remercier Dieu. Donc on oublie de se morfondre.

Nakia : Ce n'est pas que je ne t'aime pas ma voisine mais je vais y aller.

Moi : Déjà ? On est en face là.

Nakia : J'ai un rendez-vous.

Moi : Rendez-vous, rendez-vous au prochain règlement.

Nakia : J'avais oublié que t'étais folle.

Moi : Merci c'est gentil.

Nakia : Bye, bisou.

Moi : Ouais et surtout pas de bêtises.

Nakia : Tchrr.

Je vais m'asseoir près des filles, Diarry, Mouna, Aïssata,Oumou, Hélène, Malado. On discutait tous ensemble, ça rigolait et tout.

Je reçois une notification.

"Tu as ce sourire qui me charme princesse."

Je tourne la tête en le cherchant du regard puis je le croise, il souriait. Je rigolais, d'hier soir à ce soir, on n'a fait que discuter, on dirait qu'on a toujours été en couple. C'est peut-être lié à la relation amicale qu'on s'était créé ces dernières semaines.

Diarry : Elle nous entend même pas.

Malado : Sérieux.

Moi : Je vous entends hein.

Mouna : Tu regardes quoi ?

Elles regardent là où j'avais les yeux mais elles ne le virent pas parce qu'il était parti.

Moi : Y'a rien, je me demande si ça va dans vos têtes.

Là, Issa et Badjan nous rejoignent.

Badjan : Ça nous invite puis ça nous abandonne.

Issa : Trop vrai.

Moi : Eh vous aussi, je suis partout Ooh.

Issa : Hum ok xah.

Badjan : Bah on voulait te dire qu'on s'en allait.

Moi : Déjà ?

Issa : La fête est finie, tu veux quoi ?

Moi : Tchrr toi.

Oumou : On va rentrer avec eux c'est mieux.

Malado : Oui. Attendez qu'on prenne nos affaires.

Badjan : Vous nous retrouverez à la porte.

Pendant que les filles se préparaient, je raccompagnais les gars à la porte.

Issa : T'es belle hein.

Et d'un geste il me tire par la taille et me fait mettre à ses côtés avec sa main y posé.

Je lui mets une tape sur la nuque.

Moi : Je ne t'ai pas dit d'arrêter ces choses avec moi ?

Badjan : Il croit que t'es sa femme.

Je lui remets une autre tape et là il me prend ma main et la met derrière moi, je sais pas si vous avez compris genre prendre ma main et mettre sur mon dos.

Issa : Tu te calmes hein.

Moi : Imbécile là, lâche ma main.

Issa : Non, jusqu'à ce qu'on arrive devant la voiture.

Moi : S'il te plaît Issa-zoli.

Issa : Pour la peine je ne te lâche plus.

Moi : Tu m'aides non Badjan ?

Badjan : La paresse tu connais ?

Moi : Tchrr bon Issa c'est bon là, faut pas que je m'énerve.

Issa : De toute façon tu t'énerves tout le temps.

Moi : T'es trop con j'ai dit.

Issa : Je m'en fous.

Badjan : Arrête aussi Issa, en plus t'es chez eux là.

Moi : Il m'énerve trop.

... : Eva ?

Moi : Oui.

C'était Emma.

Moi : Lâche-moi barbare.

Issa : Tu as de la chance.

Il me lâche, les filles arrivent et Emma se met de côté. Je les dit aurevoir et m'approche d'Emma.

Emma : C'est qui ce gars ?

Moi : Mon camarade de classe trop énervant.

Emma : Dis lui de garder ses mains loin de toi. Ça fait longtemps que je vous observe.

Moi : Je lui dis tout le temps mais il ne peut pas s'en empêcher.

Emma : Il va devoir.

Moi : En plus il m'a fait mal ce brut.

Il prend ma main, la regarde et il la masse deux secondes, doux frissons..

Emma : Je le veux loin de toi, il n'a pas à mettre sa main ici..

Il place ses mains autour de ma taille et me rapproche de lui. On était dans la pénombre.

Emma : Dis lui cela.

Moi : Tu es du genre jaloux ?

Emma : I'm jealous, I'm overzealous.

Moi : Ça ne serait pas les paroles d'une chanson ça ?

Emma : Peu importe il faut juste comprendre que je suis extrêmement jaloux. Ne l'oublie pas.

Moi : Pareil pour moi.

Emma : La jalousie c'est femme, les femmes supportent mais les hommes ne le peuvent pas.

Moi : On supporte ?

Emma : Oui, et pas nous, je ne le supporte pas. Tu es à moi et c'est tout.

Il me smack et on entend un raclement de gorge. Je me détache de Emma.

Aïssata : Nous aussi on part.

Moi : Ton mari est déjà là ?

Je me dirige vers la porte avec les filles.

Aïssata : Oui, il est devant la porte.

Hélène : Humm Aïssata t'as vu la même chose que moi non ?

Elles ont commencé à rigoler. En vrai j'étais gênée.

Moi : Vous n'avez rien vu.

Aïssata : Chini beyi ! (Y'a demain).

Hélène : Oui oui.

Moi : Voilà demain. Faut pas qu'on me dise encore que je suis méchante à ne rien dire.

Aïssata : C'est bien, tu as compris la leçon.

.

Quelques minutes plus tard, y'avait aucun invité à part le fiancé d'Ida et le mien. Ils parlaient entre eux avec Jean et David. De notre côté y avait Cathé, Ida et moi. Les enfants étaient avec les parents dans le salon.

Cathé : Ils ne savent pas d'abord ?

Ida : Non.

Moi : C'est papa ou maman qui va leur dire. D'ailleurs je suis convoquée chez le Padré.

Cathé : Tu as peur ?

Moi : Non mais je ne sais pas ce qu'il va me dire.

Ida : C'est rien, il veut juste savoir si tu veux te marier, si tu l'aimes et d'autres choses du genre.

Moi : Hein ?

Cathé rigole.

Ida : Oui.

Moi : Je ne pourrai pas lui parler.

Ida : Bah si, sinon il ne voudra pas te marier.

Moi : J'aurai honte.

Ida : Comme l'a dit maman ne fais pas ta soi-disante timide.

Moi : Ce n'est pas ça mais parler de mes sentiments à mon père c'est hard.

Cathé : Avec ton père, vous ne vous prenez pas la tête toi-même tu sais.

Ida : Cette conne c'est sa petite fille hein.

Moi : Sois pas jalouse.

Ida : Tchrr.

Cathé : Je crois que c'est pour tes frères que tu dois t'en faire.

Je me tourne et regarde mes frères une minute. Les filles ont rigolé.

Moi : Arrêtez de me faire peur pour rien.

Ida : On ne te fait pas peur mais je te dis ils ne vont pas comprendre t'es un bébé à leurs yeux.

Cathé : Surtout David.

Moi : Même pas.

Cathé : Tu verras Ooh, en plus ton fiancé il a son âge.

Moi : Emma est plus âgé de trois mois.

Ida : Donc David c'est son petit frère ?

Moi : Oui, je vous coiffe tous hein. Désormais respectez moi parce que mon mari est le plus âgé.

Cathé : J'appelle ton frère pour lui dire de te considèrer comme sa grande-sœur.

Ida : Elle est tombée sur la tête.

Moi : Mes petites calmez vous aussi, je ne dis que la vérité.

Ida : Tchrr.

Mon téléphone sonne. Je regarde et je le laisse.

Ida : C'est qui ?

Moi : L'autre.

Cathé : Il n'est pas marié ?

Ida : Donne-moi ton téléphone.

Moi : Laisse-le sonner c'est mieux.

Ida : Non, je vais lui parler.

Elle prit mon téléphone et décroche.

Ida : Elle est où Kadi ?

Thierno : ...

Ida : C'est sa sœur, l'amie de ton épouse.

Thierno : ...

Ida : Je t'ai dit que je ne veux pas de problèmes avec toi donc tu oublies Eva et tu te concentres sur ton mariage.

Thierno : ...

Ida : Non je ne crois pas aux amitiés après l'amour, elle neveut pas être ta pote. Laisse-tomber.

Moi : Raccroche c'est mieux.

Ida : Ne gâche pas le peu de respect que j'ai pour toi. Ne parle plus avec Eva.

Thierno : ...

Ida : Eva c'est ton ex, efface son numéro.

On me touche l'épaule. Je me tourne et vois Emma. En me levant, je pince Ida pour qu'elle arrête de parler.

Ida : Tchè Eva laisse-moi lui dire la vérité, il doit comprendre que vous deux c'est fini et qu'il est maintenant marié. Il a Kadi et il t'appelle tout le temps aussi.

Emma fronce le sourcil et je fais le tour pour le rejoindre. On s'éloignait.

Moi : Tu vas partir ?

Emma : Oui.

Moi : Tu as déjà dit aurevoir ?

Emma : Oui, il ne manquait plus que vous mais vous aviez l'air très occupé.

Moi : ...

Emma : Elle parlait à qui ?

Moi : Un emmerdeur.

Emma : Un ex ?

Moi : Ne parlons pas de ça.

Emma : S'il t'emmerde, on doit en parler.

Moi : C'est la dernière fois, je vais même bloquer son numéro.

On sort et on arrive près de sa voiture. Il ouvre la portière.

Emma : Monte on va discuter.

Je monte et il contourne pour monter du côté passager.

Emma : Tu en as eu combien ?

Moi : Quoi ?

Emma : D'ex.

Moi : Un seul, oublions ça là, je ne te demande pas combien t'en as eu.

Emma : Je n'allais pas te demander ces choses mais après vous avoir entendu, je voulais savoir.

Moi : Ok.

Emma : Tu le bloques.

Moi : C'est la première chose que je ferai en saisissant mon téléphone.

Emma : Je compte sur toi.

Moi : T'inquiète.

Emma : D'ailleurs il est où le mien ?

Moi : Regarde dans ta poche.

Emma : Il n'y est pas, sûrement c'est dans la maison.

Moi : Je vais le chercher.

Emma : Après, on discute encore quelques minutes.

Moi : Ok, tu veux parler de quoi ?

Emma : De tout.

Moi : Au fait, tu avais déjà parlé avec mes parents.

Emma : Oui.

Moi : Et si j'avais refusé ?

Emma : Tu ne le pouvais pas.

Moi : Tu te crois trop aussi orh.

Emma : Il faudra t'habituer chérie.

Moi : En plus tu ne le caches même pas.

Emma : Que faire ? C'est ma nature, la vraie.

Moi : Devant les gens, on dirait quelqu'un qui ne parle pas.

Emma : Il y'a un comportement adéquat pour chaque interlocuteur.

Je le regarde.

Emma : Tu vois que tu me regardes tout le temps, raison pour laquelle tu ne pouvais pas refuser. Tu ne peux me résister.

Moi : En vrai t'es comme ça ?

Emma : Ce n'est pas comme si tu n'aimes pas cette assurance que je dégage.

Moi : Ouh là là qu'est ce qui m'a pris de vouloir épouser un Keïta ? _en tapant mon front

Emma : Sois plutôt contente.

Je soupire et il rigole.

Moi : Tu ferais mieux de rentrer, y'a rien à discuter.

Emma : Tu veux me chasser ?

Moi : Oui va te vanter quelque part d'autre.

Emma : Non, c'est devant toi que je veux.

Moi : Moi je descends.

Emma : N'essaie même pas sans mon autorisation.

Moi : Ton autorisation ? _en rigolant

Emma : Oui.

Moi : Mdrr.

Emma : Mais cette fois je te le donne parce qu'il se fait tard et demain tu as cours.

Moi : Même si tu ne me l'avais pas donné.

Emma : C'est ce que tu crois mais tu verras.

Moi : Mdrr.

Emma : Bon, un kiss et tu vas dormir.

Moi : Bonne nuit oui.

Emma : Pas avant.

Moi : Ça va trop vite là. Un smack suffit en 24h.

Emma : Pas pour moi.

Moi : Si.

Emma : Non, femme !

Moi : Je ne veux pas homme.

Emma : C'est moi qui décide, femme !

Il saisit ma tête et puis il fait ce qu'il voulait faire. Trop de trucs, trop d'émotions ce week-end. En plus, je me laissais faire.

... : Vous faites quoi ?

  


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