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《I wanna marry you.》

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Emmanuel Keïta

C'est le moment de lui dire.

Mais je ne sais pas comment elle va réagir. Même si je suis confiant, il se peut que je ne l'ai pas bien cerné.

Eva : Je t'écoute monsieur l'architecte.

Je rigole.

Moi : Tu ne fréquentais pas d'architecte ou quoi ?

Eva : Bah non, en plus tout frais tout jeune.

Moi : Ça se comprend alors. _en rigolant

Eva : Tu te moques de moi ?

Moi : Mais non, je ne me moques pas de toi.

Eva : Tu as intérêt.

Moi : Eh ?

Eva : Oui sinon tu allais voir.

Moi : Tu allais me faire quoi ?

Eva : Moi je ne parle pas trop, j'agis seulement.

Cette fille mon Dieu ! On rigole ensemble mais ce n'est pas le moment.

Moi : Assez rigoler, il est temps d'être sérieux.


Eva Madina

Emma : Assez rigoler, il est temps d'être sérieux.

J'ai froncé les sourcils. C'est fou comment il passe de drôle à sérieux à l'espace d'une seconde.

Il a pris ma main et la tenait entre les siennes. Qu'est-ce qui se passe ?

Emma : Réponds moi franchement ?

Moi : ...

Emma : Si tu devais te marier maintenant tu le ferais ?

Moi : ..Je ne comprends pas, pourquoi cette question ?

Il sourit alors que moi je suis perdue sur le coup en plus avec ma main dans les siennes.

Emma : Parce que je suis tombé amoureux de toi.

Moi : ...Je...je ne comprends pas.

Emma : Je t'aime Eva. Depuis le 10 novembre dernier, je n'ai que toi en tête. Demain ça fera un an mais c'est comme si c'était hier que je t'avais vu venir nous saluer dans le salon. Dès à cet instant je fus épris par toi. Je me disais que non, tu es trop jeune et je m'étais dit que c'était impossible. Chaque fois que nous partions chez vous, je me pressais de voir ton visage. Ton visage si beau et si angélique. Je cherchais toujours à croiser ton regard mais tu ne me voyais pas. J'avais perdu espoir jusqu'au jour où on a réellement parlé pour la première fois. Je suis maintenant encore plus fier de mon métier.

Il rigole.

Emma : C'est vrai que c'était plus à propos de la maison que tout autre mais c'est à cet instant que j'ai su que tu étais plus que ce que j'avais imaginé. Ça ne te plaira peut-être pas mais je pensais que tu étais une petite fille prétentieuse qui n'accorde pas d'importance aux autres. C'est peut-être pas romantique tout ça mais je veux que tu comprennes qu'il ne se passe pas un moment sans que je ne pense à toi Eva.

Aucun mot ne sortait de ma bouche. Il était entrain de me faire sa déclaration.

Moi : ..

Emma : Je te veux à mes côtés avec ton grain de folie. Tu en dis quoi ?

Qu'est ce que j'en dis ? Je ne le sais pas mais je l'apprécie énormément. Il a tout ce qu'il faut, je l'admire beaucoup mais est-ce de l'amour ? Je kiffe sa compagnie, quand il est près de moi, mes joues ont toujours des douleurs à force de mes sourires et de mes rigolements. Il est attentionné et plein de maturité. Je ne sais pas si les sentiments que j'ai pour lui sont de l'amour.

Emma :  Sache que je ne te veux pas pour m'amuser mais au contraire pour faire du sérieux. Un seul mot de ta part et j'illuminerai ta vie. Ton bonheur sera le mien et ta tristesse, la mienne. Je veux faire de toi ma femme devant Dieu et devant les hommes. Je veux t'epouser.

Mon cœur battait à son plein à l'entente de ces aveux mais..

Moi : Et ta copine ? Celle que tu voulais épouser.

C'est la seule chose qui a pu sortir de ma bouche.

Il sourit.

Emma : C'est de toi que je parlais. Je voulais savoir si t'es prête à te marier à un homme qui a dix ans de plus que toi donc j'ai inventé comme quoi j'avais une copine de ton âge qui voulait pas se marier à cause de nos différences d'âge.

Moi : ...

Emma : Dis-moi que tu veux être ma femme, t'as peut-être peur mais je sais que tu peux m'aimer. Quand j'ai dit que ma maison manque de "toit" je savais bien que la confusion pouvait se créer mais c'était ta réaction qui m'intéressait.

Il a fait exprès de m'embarasser ce jour là. Il sait maintenant que je l'apprécie mais apprécier et aimer c'est différent. Il lâche ma main et pose sa main sur ma joue en la caressant. Il me regardait droit dans les yeux et j'ai baissé les miens.Pourquoi je le laisse faire ?

Emma : Eva, l'amour ne peut se cacher.

Moi : ...Je t'apprécie c'est vrai mais..

Emma : Peut-être que tu l'ignores mais tu as des sentiments pour moi sinon tu n'aurais pas été mal à l'aise à chaque fois que je parlais de ma soi-disante copine. Je sais comment tu me regardes, comment tu me souris.

Moi : ...

Emma : ...

Il me regardait avec trop d'insistance. Il cherche à me déstabiliser peut-être.

Moi : Emma.

Emma : Je t'aime princesse. _murmura t'il à mon oreille.

De sa voix, l'entente de cette phrase me traversa tout le corps. Cette résonance m'était agréable. Je ne m'attendais pas à tout ça.

Il se passe trop de choses ce soir.

Il tient ma tête de ses deux mains et rajouta..

Emma : J'aime ta manière de sourire, de rigoler, de regarder, de parler, j'aime tout de toi. Dis juste oui.


Il rapprochait son visage et à seulement quelques centimètres, je me suis tournée pour regarder la notification qui venait de s'afficher sur mon téléphone. Il retire ses mains.Je me reprends.

Il allait parler quand il fut interrompu par des lumières de codephares. Il se retourne pour voir. En moins d'une minute on tapotait à la vitre du côté d'Emma.

C'était un policier, il était sorti de la voiture de police.

Emma baisse la vitre.

Le policier : Bonsoir monsieur.

Emma : Bonsoir.

Le policier : Vos pièces et les papiers du véhicule s'il vous plaît.

Il y'a un deuxième qui arrivait vers nous aussi.

Emma : Ok.

Il prend les papiers pour le donner au policier et y avait le deuxième qui mettait sa torche sur le visage des gens comme s'il était dans l'obscurité ou comme s'il était aveugle.

Le policier 1 : Ok.

Il rend les papiers sauf le permis d'Emma.

Le policier 1 : Vous rouliez à vitesse.

Menteur là, en plus ils tombent mal.

Emma : J'étais garé ici.

Le policier 2 : On vient de vous voir passer.

Emma : Vous vous trompez alors.

Le policier 2 : Ok.

Ils commencent à s'éloigner de la voiture avec le permis. Astuces pour demander des krika* à côté. (billets de 1000F)

Emma : Mon permis, messieurs.

Le policier 1 : On vous le confisque, vous irez le prendre au poste.

C'est sûr ils veulent de l'argent coûte que coûte.

Emma : Pourquoi donc si je ne suis pas en tort ?

Le policier 2 : Vous croyez que vous n'êtes pas en tort.

Emma : Pourquoi je roulerai à toute vitesse juste pour venir me garer ici ?

Le policier : Aurevoir monsieur.

Emma est descendu et ils parlaient à côté de la voiture, je les entendais.

Emma : Vous confisquez mon permis pour rien, si j'étais en tort je vous le laisserai volontiers mais il se trouve que ce n'est pas le cas.

Le policier 1 : Demain vous le chercherez au poste.

Emma : Je n'ai pas ce temps.

Le policier 2 : Tu as ce temps sinon on se serait déjà arrangé.

Le policier 1 : A yèrè de be ka ko guèlèya. (C'est lui même qui complique les choses).

Emma les a regardé une minute puis mit sa main dans sa poche et fit sortir des billets qu'il les tendent.

Le policier 2 : Onh a filè ni ye, E ma fôlô o la (Onh voici, tu n'as pas commencé par ça).

Aucune honte ! En plus ils se permettent d'être arrogants. Ils rendent le permis et Emma monte dans la voiture.

Le policier 1 : Bonne soirée madame.

Quand ils partaient je les ai tellement mal tchiper qu'Emma m'a regardé.

Moi : Tu n'aurais pas dû leur donner de l'argent.

Emma : J'avais marre de discuter avec eux.

Moi : Il ne manque plus qu'ils nous dépouillent.

Il a rigolé, puis il a démarré, on a repris la route.

Emma : Tous ne sont pas corrompus.

Moi : Oui mais les corrompus ont terni l'image de tous les autres.

Emma : Tu sais que ton beau-père est un policier à la retraite ? Il était commissaire.

Moi : ...

Mon beau père ? Je ne lui ai même pas dit oui.

Emma : Pourquoi tu prends du temps à admettre ce qui est réel ? Certes ce n'est pas encore développé mais ça ne serait tardé. Je te plais, admets-le.

Je l'ai regardé, son assurance que je venais de découvrir lui donnait un plus.

Emma : Pose.....

Moi : Si ton père était commissaire, tu dois avoir des relations là-bas, fallait appeler l'un d'eux pour ne pas avoir à payer ces sales flics.

Je voulais juste changer de discussion.

Emma : Oui mais ça ne fait rien. Et toi n'essaie pas de t'esquiver. On doit en parler maintenant, je te veux pour femme.

On venait de se garer devant notre porte.

Emma : Eva ?

Je contemplais tous les traits de son visage, c'était la première fois que je le regardais avec précision et insistance. C'est un homme extraordinairement séduisant.

Emma : Mon cœur est à prendre et c'est à toi que je veux le donner.

Moi : Je t'aime bien mais le mariage c'est..

Emma : C'est l'essentiel, c'est ce qui compte le plus.

Moi : ..

La sonnerie de son téléphone se fit entendre, il décroche.

Emma : Allô.

?! : ...

Emma : Désolé tantie, nous sommes déjà arrivés. On est devant la porte.

Moi : C'est ma mère ?

Il hoche la tête en signe de oui.

Emma : On entre de suite.

J'ouvre la portière, il raccroche et on descend. On salue Yacou et on rentre dans la maison. Il me parlait toujours merveilleusement bien et me tenait par la taille jusqu'à ce qu'on arrive dans le salon où il enleva sa main quand on vit les parents.

Nous : Bonsoir.

Eux : Bonsoir.

Emma : Je viens déposer Eva, je m'en vais.

Maman : Ok, rentre bien.

Emma : Oui aurevoir.

Eux : Aurevoir.

Il sort et je le raccompagne. On arrivait devant la porte quand il se tourne vers moi.

Emma : Ma Eva, on a tout le temps mais remettons pas à plus tard le temps de nous aimer.

Pourquoi est-il si sûr de lui ? J'avais tant montrer mon appréciation que ça ?

Emma : Donne-moi ta réponse avant que je ne m'en aille princesse.

Moi : ...

Emma : ..

Moi : Je vais te répondre.

Emma : Alors ? Tu acceptes ?

Moi : ...

Il me regarde toujours avec insistance.

Je hoche la tête positivement avec un sourire. Je n'ai rien à perdre. Il est magnifiquement bien cet homme. Il est mature, grand, drôle, classe, charismatique et il aime se divertir. Il a tout pour plaire, il m'aime et je l'aime bien, pourquoi faire genre ?

Emma : Je veux t'entendre. _en souriant.   Accepte-tu que je fasse de toi ma femme ?

Mettant les deux mains sur mon visage, je laisse timidement échapper un "Oui".

Il enlève mes mains de mon visage, et me fait le regarder. Il a un trop beau sourire.

Emma : Pourquoi cette timidité ? _en rigolant

À peine avoir fini il me prit dans ses bras. Son câlin m'a mis tellement bien. C'était la deuxième fois que je me retrouvait dans ses bras, la première fois je ne voulais pas le lâcher sans pourtant avoir de sentiments pour lui mais cette fois, un amour naissait et j'étais à l'aise. Son corps est très bien sculptée, je sens que je me passerai pas de ses bras, il sera mon bodyguard.

Emma : Dès demain on prépare le mariage. Je te veux à mes côtés le plus vite possible.

Moi : On n'est même pas passer par la phase couple.

Emma : C'est des futilités ça, on fait les fiançailles puis le mariage.

Moi : Doucement, et les parents ?

Emma : Ne t'inquiète pas. C'est ta réponse que j'attendais.

L'appel de ma mère me fit me détacher de lui. Il me fait une bise sur la joue.

Emma : Je t'appelle ce soir princesse.

Je lui souris et il sort de la maison, je me dirigeais pour aller répondre à l'appel de ma mère.

Je crois que je ne réalise pas encore tout ce qui vient de se passer, c'est allé tellement vite. Je venais de me mettre en couple ou plutôt je venais de me fiancer enfin en couple en attendant qu'Emma parle à mes parents.

J'ai commencé à rigoler toute seule, j'arrivais pas à y croire, il m'aimait, il me voulait pendant tout ce temps. Il veut m'épouser, faire de moi sa dame. Je ne pensais pas à me marier jusqu'au jour où Thierno me l'avait demandé, j'appréhendais le mariage mais j'apprendrais à oublier cette appréhension au coté d'Emma, mon Emma.

?! : Pourquoi tu rigoles ?

Je ne m'étais même pas rendue compte que j'étais arrivée dans le salon.

Moi : Rien maman.

Maman : Ok, va manger.

Moi : On a mangé dehors.

Maman : Après je te veux dans ma chambre quand je monterai.

Moi : C'est compris.

J'ai tracé dans ma chambre en haut. Dès que j'y pénètre je me laisse tomber sur le lit en prenant la couette. Je réalisais ce qui s'était passé, je souriais et pensais à mon architecte. Emma, mon mari ? Il est craquant, c'est un homme, un vrai, il dégage une grande élégance. J'ai accepté aussi vite car une partie de moi voulait qu'il s'intéresse à moi depuis un moment. Et puis, avant les fiançailles officielles, je serai fixée sur mes sentiments, alors je préfère satisfaire la partie en moi qui le veut.

D'un bond je me lève du lit et m'assieds sur le divan en prenant un coussin dans les bras. Je regardais la lune par la fenêtre en pensant à ses déclarations, à son visage, à sa voix... je crois que je tombe amoureuse.

Ida entre dans ma chambre, j'ai sursauté svp, elle m'a sorti de mes pensées. Je me lève et retourne sur mon lit.

Ida : Vous étiez où ?

Moi : Quelque part.

Ida : Tchrr.

Moi : Je ne t'ai pas dit que je ne te raconterai plus rien. _en souriant

Ida : C'est ton problème tchrr.

Moi : Bon bref, je suis trop contente pour me prendre la tête. Allez bye !

Ida : Tu me chasses ?

Moi : Oui, chaidenni ouste, ouste ! (Petit poussin, ouste !)

Ida : Ne be n'kari e kônô tchr (Je te rentre dedans tchr).

Moi : Merci.

Ida : Tu énerves trop toi.

?! : Eva.

Moi : Ouii.

Je descends du lit, c'était maman. Je suis sortie de la chambre et Ida aussi. On se dirigeait vers celle des parents.

Moi : Tu t'appelles Eva ?

Ida : Maman rentre non ? Je vais lui souhaiter bonne nuit.

Moi : Oui mais elle dit qu'elle a à me parler.

Ida : Pourquoi ?

Je hausse les épaules.

Ida : Bref allons.

On rentre, elle était dans la salle de bain. En attendant qu'elle sorte j'ai fait le lit.

Ida : Toi, je vais t'emmener avec moi pour faire ma bonne.

Moi : Qui sait ? Peut-être que je me marierai avant toi vu que vous n'êtes pas pressés.

Ida : Pour ça il faudrait que tu trouves un mari avant.

Moi : Oui. Il se peut qu'avant la fin de l'année je trouve un mari hein.

Ida : Avec ton caractère là, pas de chance.

Moi : C'est toi qui le dis. _en souriant

On patientait encore quelques minutes quand Ida s'est impatientée.

Ida : Non mais tu sais que maman c'est vraiment ta mère ?

Moi : C'est quoi ça encore ?

Ida : Il n'y a aucun doute c'est ta mère. Regarde, depuis combien de temps elle prend son bain.

J'ai rigolé, Ida est vraiment quelque chose j'ai dit.

Ida : Vous aimez trop durer.

Moi : Tu fais pareil donc parles pas pour rien.

Ida : Vous êtes pires oui. C'est ta mère c'est sûr.

Moi : Onh et toi ?

?! : Vous parlez de quoi ?

Ida : Enfin t'es sortie.

Maman : Eeh ?

Moi : Elle n'est pas normale.

Ida : Non mais Eva et toi vous durez trop pour le bain.

Maman : Quitte là-bas.

Elle s'assied sur son lit.

Ida : Sinon qu'est-ce que l'autre a fait ?

Maman : T'es l'avocate défenseure  ?

Même moi je n'ai pas demandé à maman ce qu'elle voulait me dire mais c'est elle qui le fait.

Ida : ...

Maman : C'est bien, ne parle plus. Eva ?

Moi : Oui.

Maman : Tu penses quoi d'Emma ?

J'ai regardé Ida pas pour la blâmer ou quelque chose comme ça mais pour puiser un peu de force de ma grande sœur afin de répondre sans-gêne à ma mère. Le genre de regard inexplicable entre sœurs.


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