041
《Touché-coulé.》
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Les bras de Morphée m'ont accueillie.
...
Ce matin, je me suis réveillée avec un joli message de monsieur l'architecte. C'est moi ou il y'a ambiguïté ? Faut pas qu'il me mette des idées dans la tête, on est juste pote.
Mais c'est vrai qu'il dégage quelque chose cet homme.
Reprends-toi Eva, il t'a juste envoyé un message pour te souhaiter une excellente journée, n'en fait pas tout un plat. En plus il dit qu'on va bientôt entendre les nouvelles de son mariage donc calm down.
Oui c'est vrai. On oublie !
Bref, j'arrive à l'université et me pose avec Malado.
Malado : Alors tu vas faire quoi à ton anniversaire.
Moi : J'ai envie de faire une grande fête mais je suis pas trop sûre ou peut-être juste une petite fête à la maison comme celui de ma sœur. J'y réfléchis encore.
Malado : En tout cas c'est la semaine prochaine hein.
Moi : Oui oui.
Malado : Je vais voir Lala après le cours, tu viens.
Moi : Non, je vais voir mon amie Aïssata.
Malado : Ah ok.
On a continué de discuter avant qu'il sonne. Après le cours, on avait qu'un seul cours aujourd'hui, j'étais dans ma voiture et je m'apprêtais à appeler Aïssata pour voir si elle n'était pas en déplacement mais dans l'historique de mes appels, je vois le numéro de Thierno, je l'avais effacé mais je le connais, il m'a appelé hier. Mais quand ?
Je vérifie et j'avais même répondu mais je m'en souviens pas.
Oubien c'est l'appel que j'ai reçu la veille quand j'étais endormie, oui c'est sûrement ça. Il me veut quoi ? Pourquoi m'appeler ?
Je laisse tomber en faisant ce que je voulais faire, appeler Aïssata. Je le fis et j'ai bien fait parce qu'elle n'était pas chez elle.
Je m'ennuie trop maintenant. Hélène aussi doit être en cours.
J'ai fini par rouler jusqu'à la maison.
Vu que papa est en retraite, il est le seul à la maison. Je le salue, monte déposer mes affaires et me changer puis je reviens à ses côtés regarder la télé.
....
Emma : Et tu penses quoi du mariage ?
Moi : Bah c'est euh... question de toute une vie, quelque chose auquel on doit mûrement réfléchir avant de s'engager.
Emma : Oui c'est vrai. Est ce que toi tu voudrais te marier en ce moment ?
Moi : Ça en fait des questions hein. Tu as quoi avec le mariage aujourd'hui ? Ou ce sont les mamans qui t'ont contaminé ?
On discute au téléphone déjà trente minutes et il parle que de ça.
Emma : *rigole* Il se pourrait ! Mais elles ont raison aussi, il faut que je me pose.
Moi : T'as dit bientôt donc je pense que tu as déjà trouvé celle que tu veux.
Emma : Hum... oui.
Moi : Ah ok.
Je sais pas ce qui me prends mais on est devenu proche et peut-être comme je l'apprécie et qu'on discute tout le temps, je crois que cette...bref je crois rien.
Emma : Mais je ne sais pas, je me pose encore des questions.
Moi : Pourquoi ? Vous vous connaissez non ?
Emma : Oui mais pas trop.
Moi : Tu dois sûrement assez la connaître pour penser à l'épouser.
Emma : Le peu que je connais d'elle m'a beaucoup plu.
Moi : Elle est comment ? Comportement et tout ?
Emma : Je ne suis pas sûr de pouvoir bien la décrire mais elle est... elle quoi.
Moi : Mais t'as rien dit là. _en rigolant
Emma : J'avoue. _en rigolant
Moi : Ça se comprend, t'inquiète.
Emma : Elle est jeune comme toi.
Moi : Et toi t'es vieux ?
Emma : *rigole* Non. Je veux dire qu'elle a le même âge que toi.
Moi : Ah sinon si tu parles comme ça, on comprendra que t'es vieux hein.
Emma : J'ai quand-même vingt-neuf ans.
Moi : Mais ça c'est jeune.
Emma : Humm oui.
Moi : Voilà, les vieux c'est 45-50 ans et plus.
Emma : Même 45 ans c'est jeune.
Moi : Y'en a mais pas tous.
Emma : Comment ça ?
Moi : Bah si tu prends soin de toi tu seras toujours jeune à cet âge mais d'autre on dirait qu'ils ont 60 ans.
Emma : *rigole*
Moi : Rigole pas c'est vrai.
Emma : C'est quand-même bizarre hein.
Moi : *rigole* Souvent je parle juste pour parler.
Il rigole.
Emma : Ok revenons à nos moutons.
Moi : On a des moutons ?
Je rigole.
Emma : Tu es donc comme ça ? _en rigolant
Moi : Je te demande si on a des moutons.
Emma : Eva ?
Moi : C'est mon nom.
Emma : Madina. _en rigolant
Moi : C'est aussi mon nom. Qu'avez vous à m'appeler de la sorte monsieur l'architecte ? Quel est votre problème ?
Il rigole.
Moi : L'heure n'est pas aux rigolades cher monsieur.
Je m'abstenais de fou pour ne pas rigoler, je voulais rester sérieuse dans ma démarche.
Emma : Euh..
Moi : Allez-y ! Je vous écoute. Quel est votre problème ?
Emma : Mon problème ? Attends.
Moi : Attendez voulez-vous dire ?
Emma : Attendez. _en rigolant
Moi : Je n'ai pas que ça à faire.
Je lâche une minute le téléphone pour rigoler à côté.
Emma : En fait...
Moi : Je vous écoute.
Emma : Hum il se trouve que j'ai construit une très belle maison, emménagée du fond en comble avec tout ce qu'il faut mais le problème c'est qu'il manque quelque chose.
Moi : Quoi donc monsieur ?
Emma : Toit.
Moi : Mo..euh ..j'ai pas compris, tu dis ?
Emma : Je dis toit, il manque le toit.
Moi : Ah tu dis le toit ? Celui de la maison ?
Emma : Oui je parle du toit. Vous pensiez quoi ? Et pourquoi me tutoyez-vous mademoiselle ?
Moi : ..Non rien, désolée.
Gênée.
Emma : Bon voilà, en tant que architecte cette situation a dépas....
Moi : Ouiiiiii..., on se parle après Emma, on m'appelle.
Emma : Ok mais pour vous c'est monsieur Keïta.
Moi : Ok.
J'ai raccroché en me laissant tomber la tête sur l'oreiller.
Moi : Trop bête suis-je ! _en me tapant la tête
En fait, personne ne m'appelait, j'étais juste embarrassée, je croyais qu'il parlait de moi, le "toi" pronom personnel et non celui avec "t" à la fin. Bref ça arrive ce sont des homophones.
...
?! : Eva !
Moi : Oui.
Je suis sortie de ma chambre. C'était la voix de ma sœur.
Moi : Tu m'appelles d'où ?
Ida : Ici.
Ça venait du petit salon. Je m'y dirige et en m'approchant y avait deux voix, la sienne et une autre. J'y pénètre, y avait sa pote avec elle.
Moi : Salut !
Kadi : Salut ! Tu vas bien ?
Moi : Oui Dieu merci et toi ?
Kadi : Je vais bien aussi. Ça fait deux jours hein.
Moi : Oui un peu.
Je m'assieds dans l'un des fauteuils.
Moi : Tu m'appelais ?
Ida : C'est Kadi qui te demandait.
Moi : Ah ok.
Kadi : Oui, comme je ne te voyais pas.
Moi : Je vois, sinon tout va bien chez toi ?
Kadi : Oui ça va et toi avec les études ?
Moi : On se débrouille.
Kadi : Courage.
Moi : Merci.
Elles ont continué à discuter entre potes, je parlais une ou deux fois aussi mais je discutais avec Hélène et Pinda sur Whatsapp.
Parfois je jetais vite fait un coup d'oeil à Kadi, sans mentir elle n'est pas moche, je ne sais pas si elle est plus belle que moi mais elle est quand même belle. J'étais un peu jalouse.
Moi : Je vais chez les voisins. Aurevoir vous.
Je me suis mise debout.
Ida : Ok.
Kadi : Oui aurevoir parce que je vais rentrer bientôt.
Moi : Eeh ? Ok. Quand tu vas y aller rentre bien. Et à la prochaine.
Kadi : Oui. À la prochaine.
Moi : Bye.
Je sortis et m'avançai aux escaliers. En passant, il y avait maman et papa dans le salon.
Maman : Tu vas où ?
Moi : Je vais vite chez Nakia. J'arrive.
Maman : Fais vite, je te veux à la maison avant 18h30.
Alors qu'il est déjà 17h passé.
Moi : ...
Maman : Tu as compris.
Moi : Oui.
Est-ce que j'ai encore envie d'y aller même ? Parce que si j'y vais, elle va vouloir me retenir longtemps.
J'ai tourné en rond puis j'ai décidé d'y aller. Si on finit pas de discuter, je vais l'emmener chez nous et on finit là.
Ouvrant la portière d'un geste, je tombe nez à nez sur lui..
Un truc s'est passé dans mon être.
J'essaie de l'esquiver pour passer mais il m'attrape par la main.
Thierno : Je t'ai appelé hier.
Moi : Tu peux lâcher ma main ?
Thierno : Je veux te parler.
Moi : On n'a rien à se dire.
Thierno : Si. On a tout à se dire.
J'essayais de retirer ma main mais il voulait pas lâcher.
Thierno : Pourquoi tu ne me regardes pas ? On doit parler. Regarde-moi.
Moi : S'il te plaît lâche ma main, le gardien nous regarde et ta femme t'attend à l'intérieur.
Thierno : On parle juste une minute ?
Moi : Mon amie m'attend et ta femme t'attend. On ne peut pas.
Pourquoi je négocie même ?
Thierno : Je reviendrai plus tard et on parlera.
Moi : Écoute-moi Thierno. Il n'y'a pas de "je reviendrai". Tu me laisses partir et tu vas aller chercher ta femme qui est entrain d'attendre.
Thierno : Pourquoi tu t'énerves ? Arrête tes gamineries, ce soir je t'appelle et tu me réponds, ne t'endors pas.
Moi : Qu'est-ce que tu crois ? Que parce que tu le dis que je vais le faire ?
Thierno : Oui.
Je l'ai tchippé en le tirant derrière en le faisant lâcher ma main et je suis retournée sur mes pas.
Il rentre avec moi et m'arrête par le bras.
Thierno : Après l'amour ce n'est pas la guerre. Toi et moi on a pas fini.
Moi : Certes ce n'est pas la guerre mais toi et moi, c'est aux oubliettes.
Thierno : Tu croi...
Il fut arrêter par son téléphone, il décroche.
Thierno : Je viens juste d'arriver. J'entre dans la maison.
J'ai rebroussé chemin et il marchait derrière moi. J'entre dans la maison..
Maman : T'es déjà là ?
Moi : Oui.
Thierno : Bonsoir.
Papa & maman : Bonsoir.
Ils se sont salués et tout, et moi je regardais l'autre hyper mal.
Maman : C'est toi le mari de Kadi ?
Thierno : Oui.
Je m'en allais quand..
Maman : Apporte de l'eau Eva.
Moi : Ok.
Thierno sourit. Je m'en vais dans la cuisine et demande à une des filles puis j'ai pris les escaliers et j'ai croisé Kadi et Ida. Ida m'a regardé trop bizarrement.
Ida : T'as fait vite.
Moi : Oui.
Kadi : Bon je m'en vais.
Moi : Rentre bien et prends soin de toi.
Kadi : Merci.
Par politesse je suis redescendue avec elles pour raccompagner Kadi.
Elle dit aurevoir à la famille et on l'accompagne à la porte. Son mari me regardait de temps en temps mais je faisais mine de rien.
Ils montaient dans leur voiture quand mon pote s'est garé. J'ai automatiquement souri et l'autre s'est retourné pour voir à quoi ou à qui je souriais.
Moi : Bye Kadi.
Je suis allée accueillir tonton André qui descendait de la voiture. Emma était avec lui. Thierno démarre et Ida me rejoint pour accueillir l'ami de notre père.
On se salue et on rentre tous ensemble dans la maison. Ils étaient devant et d'un geste Ida me tire à côté.
Moi : Qu'est ce qu'il y'a ?
Ida : Vous vous parlez toujours Thierno et toi ?
Moi : Non.
Ida : Pourquoi il te regardait sans cesse ?
Moi : Je ne sais pas.
Ida : Il est marié Eva et de surcroît avec ma pote.
Moi : Est-ce que je t'ai dit que je ne le savais pas ?
Ida : C'est un rappel.
Moi : Je n'ai pas besoin de ton rappel sans te manquer de respect.
Je suis rentrée dans le salon. J'ai servi à boire et je suis allée m'asseoir. Les parents ils se saluaient et tout. Puis dans la discussion, nous autres, les jeunes, on a compris qu'on était de trop.
Tonton André : Ne mako b'e la . (J'ai besoin de toi). (à mon père)
Ida et moi, on est sorti nous poser dans le jardin puis plus tard on voyait Emmanuel nous rejoindre. Il a tardé à comprendre ou quoi ? J'ai rigolé.
Emma : Ça va les filles ?
Ida : Oui.
Moi : Pourquoi tu m'as pas dit que tu allais venir ? J'allais économiser mon crédit.
Il rigole.
Emma : Donc c'est toi qui m'avais appelé ?
Moi : ...Bon tu allais économiser ton crédit.
On rigole, Ida nous regardait.
Ida : J'arrive.
Elle est partie.
Emma : Tu faisais quoi ?
Moi : Discuter avec mes amies.
Emma : Ceux qui sont partis ?
Moi : Non, eux, c'étaient les amis de Ida.
Emma : Ah je vois. Tu prévois quoi pour ton anniversaire ?
Moi : Je suis complètement perdue. Je réfléchis encore.
Emma : J'espère être invité.
Moi : Tu l'es déjà.
Emma : Ah merci.
Moi : Et ta fiancée aussi si tu veux.
Emma : Ma fiancée ?
Moi : Oui, elle est aussi invitée.
Emma : Pour dire vrai, je n'ai pas de fiancée. Je suis à la recherche d'une.
Moi : Ta copine alors ? Celle dont tu me parlais il y'a tout juste quelques heures, qui avait mon âge. Tu as déjà oublié ?
Emma : Euh....
Moi : ....
Emma : Elle n'est pas prête à se marier je crois.
Moi : Tu crois ou elle ne l'est pas ?
Emma : Elle ne veut pas.
Moi : Pourquoi ?
Emma : Trop d'écart d'âge.
Moi : Seulement dix ans ?
Emma : Si c'était toi ça ne te dérangerait pas ?
Moi : Bah non, en plus ça ne se remarque même pas. Mon mari il aura au minimum 5 ans de plus que moi et au maximum environ 12-13.
Entre l'autre et moi y avait sept ans. Ceux de mon âge, ne m'intéresse pas.
Emma : Ah oui. Je devrais te mettre en contact avec elle pour lui parler.
Moi : Ah non je ne pourrai pas, j'aurai honte je ne la connais pas et en plus chacun son choix.
Il sourit.
Emma : Tu lui parleras par messages.
Moi : J'essaierai après mais faut pas qu'elle s'énerve hein.
Il rigole.
Emma : T'inquiète. Donc si t'étais elle tu n'aurais pas de problème avec ça ?
Moi : Bah non.
Emmanuel Keïta
Prêcher le faux pour avoir le vrai...
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