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《Le spleen n'est plus à la mode, c'est pas compliqué d'être heureux.》


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Des rayons de soleil me forcèrent à refermer les yeux aussitôt que je les avais ouverts.

Je tourne la tête et vis Ida assise devant son miroir, elle se peignait la tête.

Je faisais que regarder dans le vide en fixant la fenêtre de sa chambre, je pensais à ma rupture de si bon matin.

Ida : T'avais quoi hier la grande-petite ?

J'ai tourné mon regard vers elle.

Ida : J'ai eu peur en te voyant dans mon lit au réveil. Y'avait des djinn dans ta chambre ou quoi ? _elle rigole

Je lui fais un sourire en coin car ça me rappelle quand j'étais un peu plus petite, j'avais peur de rester seule dans la chambre, même quand on m'envoyait chercher quelque chose dans la chambre, je refusais croyant qu'il y avait des djinn. L'enfance, c'est vraiment quelque chose.

Elle finit et vint se mettre à côté de moi.

Ida : T'as pleuré hier ? T'as les yeux gonflés.

Je hoche la tête négativement.

Ida : Je te connais, c'est quoi le problème ?

J'ai tourné la tête.

Ida : Pourquoi tu parles pas ?

Moi : Je pue du bec.

Ida : Tchrr, vas te laver, te brosser les dents, bref vas faire ta toilette.

Moi : C'est ce que j'allais faire.

Je suis sortie de son lit.

Ida : Et reviens pour qu'on en parle.

J'ai pris la direction de ma chambre sans tarder parce que je dois pas ouvrir ma bouche pour mon bien et celui des autres tant qu'elle ne sera pas propre.

Je m'avance vers la salle de bain avec mon iPhone 8 en main, le X doit être toujours éteint vu que je ne l'ai pas touché. Le 8 avait un message de Thierno, je ne l'ai pas ouvert.

Je mets de la musique et prête pour me vider la tête.

[....]

Moi : Just stop your crying, it's a sign of times, welcome to the final show, Hope you're wearing your best clothes ...

Je sors de la salle de bain et trouve Ida sur mon lit.

Ida : N'est ce pas que tu veux devenir un poisson ?

Moi : C'est dans mes projets.

Ida : Tchrr, disons la vérité tu dures trop dans la salle.

Moi : Dis la meuf qui fait une heure.

Ida : Trente minutes, c'est toi qui fais une heure voir deux.

Moi : Galo tikè mandi Allah ye ! (Dieu n'aime pas les mensonges).

Ida : Habille-toi vite oui.

Moi : Y'a rien qui presse.

Ida : J'ai allumé ton portable et t'as des tonnes de messages.

Moi : ....

Elle les a sûrement lu, elle ne peut pas s'en empêcher, c'est une manie chez elle. Et moi je n'ai pas envie de parler de lui.

Ida : Je sais ce que tu penses, je ne les ai pas lu.

Moi : J'ai rien dit.

Ida : Tes yeux ont tout dit.

Moi : Bon, ok.

Ida : J'ai dépassé le stade où je lisais les messages des gens. Ça me dit rien maintenant.

Moi : C'est bien tu as grandi la petite.

Ida : Imbécile, je suis ta grande sœur.

Moi : Je suis plus grande que toi la petite.

Ida : D***.

Moi : Avant de finir d'insulter viens m'aider à trouver un habit.

Ida : Débrouille-toi.

Moi : S'il te plaît.

Ida : Fais voir ça.

Moi : Quoi ?

Ida : Ce que t'as dans la main.

Je lui montre la robe que j'avais.

Ida : Porte cette robe.

Moi : Non je l'avais il y'a quatre jours.

Ida : Bon mets le Jean qui est tombé.

Moi : Je l'avais avant-hier.

Ida : Voilà pourquoi je ne veux pas t'aider. Demerde-toi. Je m'en vais.

Moi : Reste s'il te plaît, tu vas me mettre de la pommade sur le dos.

Ida : Tu sais le faire seule non ?

Moi : Ida zolie xaah.

Ida : .....

Moi : Ne kôrômousso. (Ma grande sœur)

Ida : ....

Moi : Ne kôrômousso préférée.

Ida : Tu n'as pas deux grandes sœurs.

Moi : Je sais mais t'es la préférée. *rigole*

Ida : Viens que je fasse vite, après tu trouveras un habit.

Je me suis assise sur le lit en lui faisant dos, elle est montée et a pris la crème. Elle commençait à appliquer.

Ida : Eva.

Moi : Oui.

Ida : Tu as un problème ?

Moi : ...

Ida : Il s'est passé quelque chose avec ton gars ?

Moi : ...Je hoche la tête positivement.

Ida : Tu me dis ce qu'il y'a ?

Moi : On est plus ensemble.

Ida : Comment ?

Moi : Je l'ai quitté.

Ida : Pourquoi ?

Elle me fait tourner vers elle en lui faisant face. Elle me regarde et essuie ma larmichette qui avait coulé.

Ida : Pourquoi si tu l'aimes ?

Moi : Il est distant, il passe des jours sans chercher à me voir et quand on parle au téléphone, il n'y a jamais de sujet de discussion, des fois on dirait qu'il est pressé de raccrocher et pour finir le tout il me dit "je crois qu'on a besoin d'une pause". J'ai juste fait ce qu'il prévoyait de faire.

Ida : ....tu l'aimes.

Moi : Oui mais peut-être pas assez. Peut-être que c'était juste de l'appréciation ou de l'admiration ou peut-être que c'était juste de l'affection.

Ida : Il t'aimait aussi non ?

Moi : Ne dit-on pas que les hommes disent plus facilement "je t'aime" ?

Ida : Il voulait t'epouser non ?

Moi : C'est ce qu'il m'a dit mais il en doutait, il doutait de nous et je l'ai senti depuis longtemps.

Ida : Ne pleure pas.

Moi : Nan, c'est rien il faut que ça coule pour que ça se finisse.

Ida : ...

Moi : C'est la nuit que j'avais mal, je n'ai plus aussi mal.

Ida : Tu pleures.

Moi : C'est normal, c'était mon premier copain. _en larmes

Ida : Ok pleure.

[..]

Ida : Ça va maintenant ?

Moi : Oui, c'est bon.

Je sais pas ce que c'est mais un sourire ni triste ni joyeux ni nerveux s'affichait sur mon visage.

Pleurer, ça soulage.

Ida : Finit de pleurer et de parler, on sort maintenant.

Moi : Il doit y avoir personne à la maison, on ne peut pas sortir.

Ida : Jean est là avec Samba.

Moi : Il n'est pas parti au boulot ?

Ida : Non.

Moi : Ok, je fais vite.

Je mets vite un jean noir avec un T-shirt noir de just do it, je porte mes baskets, attache mes faux-braids en queue de cheval, un petit peu de poudre, du mascara, du gloss, je prends le sac gucci que ma sœur m'a ramené, j'y mets mes lunettes et saisis mes iphones, un tour de parfum de la vie est belle et le tout est joué !

Ida était sortie de ma chambre, je suis descendue en bas, elle m'attendait dans le fauteuil.

Moi : Je suis prête ! *sourire*

Ida : Ben dis donc t'es belle !

Moi : Parce que tu ne le savais pas.

Ida : Je suis jalouse de toi là.

Moi : Il ne faut pas, y'a rien dans jalousie.

Ida : Tchrr, on s'en va.

Moi : J'ai pas pris de petit déjeuner.

Ida : Il est 12h et là où je vais c'est fait pour ça.

Moi : Ah donc on va au restau ?

Ida : Oui, j'ai des potes qui veulent qu'on se rencontre et je ne veux pas te laisser seule ici.

Moi : Je ne veux pas faire l'incruste. Je vais me sentir gêner.

Ida : Même pas. En plus chacun a droit à emmener d'autres potes aussi.

Moi : C'est des potes d'où ?

Ida : On était à la même fac, et y'a ma coloc aussi.

Moi : Ah je vois.

Ida : Allons-y maintenant.

Moi : Attends je vais faire un coucou à Samba, ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu.

Ida : Dépêche-toi, tu me trouveras dans la voiture.

Moi : D'ailleurs quelle voiture ? Maman et papa sont sortis avec les leur non ?

Ida : On y va avec celle de Jean.

Moi : Jure ?

Ida : Ça ne se fait pas de jurer pour rien.

Moi : Bon c'est faux.

Ida : AunomDj.

Moi : Tu crois que je suis bête ? T'as dit Dj.

Ida : C'était pour plaisanter, on y va vraiment avec la voiture de Jean.

Elle me montre les clés et je crie comme une folle en sautillant. Aujourd'hui j'oublie tout et profite c'est sûre.

Je cours saluer Samba dans le petit salon en haut, il voulait me retenir mais pas le time, je descends vite et rejoins Ida dans la Range Rover dernier cri de John, on va s'amuser aujourd'hui je dis.

[...]

Moi : Attends attends !

Ida : Qu'est ce qu'il y'a ?

Moi : Gare-toi, je viens de voir une superbe robe dans cette boutique.

Ida : On s'y arrêtera au retour, on m'attend.

Moi : Ok allons.

On continue le chemin et quelques minutes plus tard on arrive. J'étais derrière Ida.

Elle arrive devant une table et il y avait déjà six personnes.

Ida : Ça va vous ?

Un gars : Tu sais que tu ne devrais pas marcher avec des gens de grande taille. *rigole*

Je rigole direct comme tous les autres aussi, non mais Ida et moi, on dirait Kendall et Kourtney, mais elle serait une Kourtney un petit peu plus grande hein.

Ida : Tchrr, tu ferais mieux de me laisser tranquille Bouba.

Une fille : Asseyez-vous non. *rigole*

Ida : Tchrr. Assieds-toi Eva.

Si on devait décerner un prix pour celle qui tchip le plus je crois que Ida aurait remporté le prix.

Ida : Bon je vous présente Eva, ma petite sœur.

On a fait les présentations et tout. Ils disaient qu'on se ressemblait avec ma sœur, même trait de visages. Beaucoup disent qu'on se ressemble mais je ne m'en aperçois pas beaucoup sauf quand je vois certaines photos de nous.

Ida : Elle est où ma folle ?

Anna : En retard, comme d'habitude.

Bouba : La voilà venir.

Il pointe son doigt derrière nous et je me suis retournée pour voir la coloc, l'amie et la folle de ma sœur.

Je vois sa fameuse pote qui arrivait toute belle.

Moi : C'est une frappe elle.

Je sais apprécier la beauté des gens, et je suis aussi du genre à leur dire que je suis jalouse de leur beauté.

Ida : Oui oui Mdrr.

Je la regardais toujours avec le sourire aux lèvres jusqu'à ce que je vois le gars qui l'a rejoint sur le chemin.

Moi : Dis moi que c'est une blague ?

 

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Prochaine publication, la semaine prochaine.

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