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Hélène et Pinda s'étaient déjà fermées les yeux pour ne pas voir la scène et de son côté notre jeune Eva pensait déjà rejoindre ses moitiés à l'au delà car la voiture fonçait tout droit sur elle.

Et dire qu'elle était amoureuse des Range Rover ! Malheureusement pour elle, son crush allait bientôt la faire passer l'arme à gauche.

Madina n'avait aucun échappatoire quand elle su dans quelle situation elle était...

Pfff c'est quoi ça ? Qui parle ? Je suis pas morte d'abord donc que personne ne parle à ma place !

Moi : Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah

À 3cm, la voiture a freiné à trois centimètre de moi, elle a freiné sec juste devant mon nez. Je crois que je vis un film. Plus qu'un tiercé et je passais l'arme à gauche...

J'arrive pas à bouger, je suis tétanisée sur place, les filles accourent vers moi et celui qui conduisait est descendu de sa voiture.

Pinda : Allah ! Eva !

Hélène : Dieu merci.

L'homme : Ça va ?

Moi : ...

J'ai plus de voix.

Les filles m'ont secouée et tout mais je parlais pas, je ne réagissais pas.

L'homme : Elle est sous le choc.

Sous les conseils de cet homme, mes amies m'ont dirigée hors de la route et m'ont fait asseoir sous l'oeil des gens qui me regardaient comme si j'étais un extraterrestre...

L'homme gare sa voiture et vint vers nous. Dieu merci qu'il a su freiné à temps sinon je serai déjà morte ! Et Dieu merci que ce ne soit pas un nerveux sinon je crois que j'aurais déjà retrouvé ma voix s'il m'avait crié dessus..

Les gens parlaient, j'écoutais pas trop mais j'avais déjà deviné qu'ils disaient tous que j'avais tort et je n'en disconviens pas car c'est la vérité.

Les filles ont tout fait mais je ne faisais que les regarder, elles et cet homme.

Au bout de quelques minutes, la petite foule s'est dispersée ne laissant plus que nous quatre. Les filles parlaient avec cet homme.

Moi : Merci.

Les filles : MEadvaina !

L'homme : Ça va ?

Moi : Oui et merci.

L'homme : Ce n'est pas moi, c'est Dieu !

Pinda : Wallaye deiih !

Hélène : Allah ka bo ! (Dieu est grand)

Moi : Désolée du tort que j'aurais pu vous causer si vous m'aviez renversée.

L'homme : Dieu merci il n'y a rien eu de grave donc tu n'as pas à t'excuser. Je te conseille juste de faire attention la prochaine fois.

Moi : J'espère qu'il n'y aurait pas de prochaine  fois *rigole*

Maintenant que je suis revenue à la réalité je ne peux m'empêcher de rire face à ce qui allait m'arriver. Vous allez me prendre pour une dingue mais dans ce genre de situation je ris, oui je ris ! Ça me fait rire c'est ma façon de réaliser un gros truc.

L'homme : T'es sûre que ça va.

Hélène : C'est sa manière de réaliser la situation, elle rit toujours dans des trucs comme ça.

L'homme : Euh ? _étonné

Pinda : Oui.

Moi : Mdrr, vous devez sûrement être pressé donc on ne vous retient plus pour longtemps, vous pouvez y aller.

L'homme : Ok, prenez soin de vous et faîtes attention à vous mesdemoiselles.

Nous : Merci.

Il est repartit en se dirigeant vers sa voiture rouge, une Range ! Je kiffe trop cette voiture. On le regardait monté puis il a démarré sa voiture. Il a roulé et s'est arrêté devant nous.

Lui : Montez ! Je vous dépose.

Avec les filles on s'est regardé et étant donné que j'allais mourir il y'a quelques minutes ici ben les boutiques dans cette zone sont mortes aujourd'hui. Il fallait qu'on quitte cette zone de danger donc chi man fô chi ma ko wili, on est juste monté au calme ! (Aucune n'a dit à l'autre de se lever).

On est tous monté derrière.

Lui : Vous croyez que je suis un chauffeur ?

Nous : ....

Lui : Comment est-ce que vous pouvez toutes les trois vous asseoir derrière ?

Il me rappelle un pote là, comment il détestait être seul devant à conduire alors qu'il y'a d'autres personnes dans la voiture. C'était soit quelqu'un venait devant avec lui soit il roule pas car comme il le disait : Ne te aw ka chauffeur ye koyii ! (Je ne suis pas votre chauffeur hein !)

Pinda : Eva passes devant c'est mieux.

Moi :  A koun de quoi ? (Pourquoi ?)

On chuchotait et le gars nous regardait.

Hélène : Parce que c'est toi qui s'est mise sur sa route.

Moi : N'importe quoi.

Hélène : Nain porte habit !

Pinda et moi : Ah tu connais ?

Hélène : Oui *sourire*

Moi : Je l'ai vu sur une chronique.

Pinda : Pareil.

Hélène : Idem.

L'homme : Alors ?

Les filles : Elle y va ! _en me pointant du doigt

Des connes j'ai dit !

Je descends et monte côté passager.

Lui : Vous allez où ?

Moi : Les filles on va où ?

Hélène : Je ne sais pas.

Pinda : Planet Kebab.

Moi : Hélène  ?

Hélène : Oui mais après on fait un tour au Rayan.

L'homme : Vous vous êtes décidées ?

Moi : Ça ne vous dérange vraiment pas ?

L'homme : Non, et pourquoi ce vouvoiement ? J'ai l'air d'un vieux ou quoi ?

Bah non, il n'est pas vieux, c'est un jeune mais vu comment il est habillé, en boss et tout, il doit avoir une bonne place dans une entreprise donc mieux vaut prendre ses précautions.

Moi : Non désolée.

L'homme : Voilà !

J'ai jeté un regard aux filles qui étaient à fond sur leurs phones ! Pff téléphone a gâté enfant des gens Ooh !

Quand je vois que des amies ne peuvent plus se parler sans avoir les yeux sur un écran....Quand je vois que nous sommes tous tout le temps captivés par nos portables.... Ça gâte cœur !

L'homme : Moi c'est Thierno et toi ?

Moi : Ev _je fus coupé par mon téléphone.

📞Hassan

Moi : Allô.

Lui : Allô ça va ?

Moi : Oui et toi.

Lui : Bien. Tu ne passes pas aujourd'hui au kôgnôso de Madi ?

Moi : Non.

Lui : Ah dommage ! Je voulais qu'on se voit mais bon une autre fois alors.

Moi : On verra.

Lui : Sinon tu fais quoi ?

Moi : Tu peux rappeler plus tard ?

Lui : Euh ? Pou..

📞Fin

J'ai raccroché ! Je suis trop méchante faut que j'arrête ! Même pas !

Thierno : No comment !

Moi : Hein ? Pourquoi ?

Thierno : Non rien.

Moi : Ok.

Thierno : Sinon ça ne te dérange pas si nous faisions connaissance ?

Moi : Bah non vu que je viens d'échapper à la mort parce que t'as su freiné !

Thierno : Mdr, ne le prends pas non plus pour une obligation.

Moi : Non ça me ferait plaisir.

Thierno : Donc je suis Thierno Samaké, 27 ans, je ...........

Il m'a raconté sa vie !

Je passe, il nous a déposé, on a échangé nos contacts puis on s'est dit Goodbye.

Le soir venu, l'image de la voiture qui se dirigeait droit sur moi me revenait en boucle, couchée sur le lit avec ma couette, je la serrais fort car une seconde de plus et j'aurai rejoint mes trois autres moitiés au ciel... Ce qui m'a fait réalisée qu'on risque tout le temps de mourir et que je dois vivre tant que je le peux car YOU ONLY LIVE ONCE ! YOLO !

Je me le disais tant bien que mal que I'm not afraid to walk this world alone mais j'ai peur de cette peur qui me fait encore plus peur de la peur du contraire donc ce qui fait que je pense que j'ai peur tout court.

Je croyais que les Scorpion n'avaient peur que de la peur et voilà que ma peur a doublé de volume !

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