Chapitre Vingt-Six

Point de vue Izuku

Je suis enfin de retour dans le monde des vivants. Sauf que, même problème que la dernière fois, faut que Shoto m'appelle.

Dabi, lui, est visible, je ne sais pas pourquoi. Shoto est au travail là, je peux le déranger un peu non si c'est pour la bonne cause? Il va m'en vouloir mais je n'aime pas attendre comme une âme errante...

Je me mets dans son dos et commence à lui chatouiller le cou. Sauf que sa réaction n'est absolument pas celle espérée, il me frappe violemment la main. Note à moi même, Shoto n'aime pas les chatouilles.

Je sais! Il sera sûr que c'est moi si je fais ça! Je commence alors à lui mélanger les cheveux dans tous les sens.

- Izuku?... Dit-il perplexe.
- Et bien il était temps, dis-je après avoir apparu.

Il se lève soudainement et se jette sur mes lèvres. Ses mains se baladent dans mes cheveux lors de notre échange tandis que les miennes sont dans sa nuque.

- Izu... Dit-il dans un souffle. Tu m'as manqué.
- Toi aussi Shochan, je suis parti combien de temps?
- Trois jours.
- Mince excuse moi, c'est juste qu'avoir les réponses à mes questions a été très long.
- Mais t'as réussi à avoir ce que tu voulais donc c'est pas grave.

Je lui embrasse la joue pour seule réponse.

- Je dois te parler, lui dis-je sérieusement.
- C'est pas le moment si c'est sérieux. On en reparle ce soir d'accord ?
- D'accord...

J'attends donc que le temps passe. Temps qui est très long d'ailleurs. Je passe le temps comme je peux. Shoto m'a donné une feuille et un crayon du coup je dessine.

- T'as dessiné quoi? Demande Shoto en s'approchant de moi.
- Bah ça se voit non?
- Ah euh oui, mais je suis pas sûr, tu pourrais m'éclairer?
- Mais ouvre les yeux! Après c'est peut-être parce que j'ai pas de couleurs que tu reconnais pas bien. C'est nous deux!
- D'accord... Et je suis où et tu es où?
- Là en robe de mariée c'est moi et à côté c'est toi avec une rose dans la main.

Il hausse un sourcil puis me lance un regard des plus attendrit.

- C'est beaucoup trop mignon.
- Mouais, il faudrait que je rajoute des détails et des ombres.
- Allez fais donc ça, je retourne travailler.

Il repart faire je ne sais quoi et je m'applique pour que mon dessin soit des plus réalistes. J'ai enfin fini! Il est parfait!

- Shochan j'ai fini!
- Montre moi ça, me dit-il avec un sourire.

Je lui montre avec énormément de fierté mon dessin. Il me fait un grand sourire et dépose un baiser sur ma tempe.

- Il est magnifique ton dessin.

Je le remercie et en commence un autre.

La journée est enfin finie. Après avoir passé la dure étape des transports en commun nous sommes enfin rentrés. Shochan cuisine du coup je l'ai suivi et lui parle pendant qu'il nous fait à manger.

- Tu voulais me dire quoi tout à l'heure?
- Ah oui, dis-je hésitant car je ne sais pas trop comment aborder le sujet, j'ai vu ta mère...

Il se fige dans ses mouvements. Il fixe droit devant lui, comme s'il avait planté.

- Elle m'a dit de te dire qu'elle t'aimait, lui dis-je, qu'elle souhaitait que tu sois heureux dans ce monde.

Shoto se retourne vers moi, révélant son visage remplit de larmes.

- Si tu la revois... Dis lui que je ne lui en veux pas... Que je l'aime énormément...

Je le prends dans mes bras pour le réconforter. Je remarque alors que Dabi se tient dans l'encadrement de la porte.

- Putain... Dit-il avant de partir.

J'ai pas tout suivi... Pourquoi est-il énervé? J'ai fait quelque chose qui fallait pas ? Ou c'est parce qu'il voulait un câlin peut-être ?

- Dabi? Dis-je en partant à sa recherche.
- Laisse-le, me dit Shoto en me retenant.
- Mais il est énervé...
- Je t'expliquerai après, mais là c'est mieux de le laisser.

Je hoche la tête tristement tandis que Shoto retourne cuisiner. Je m'inquiète pour Dabi quand même...

Je ferais mieux de ne pas dire à Shoto tout ce que j'ai appris dans l'autre monde. C'est mieux pour tout le monde je pense. Je suis con aussi, aller voir quand mourra chacun de nos amis aussi ce n'était absolument pas une bonne idée.

Nous mangeons dans un silence des plus calmes. Shoto me lance des regards de temps à autre mais rien de plus.

Point de vue Shoto

Je meurs d'envie de lui demander de me raconter en détail ce qu'il s'est passé là bas, mais dans un sens j'ai pas envie. J'ai pas envie d'apprendre que le destin de Kirishima est scellé et qu'on ne peut rien y faire. Je me dis, si les nouvelles étaient bonnes il m'en aurait parlé.

Il faudrait que je lui parle de Dabi aussi. Mais je ne sais pas comment l'annoncer sans que ça paraisse étrange. De toutes façons, je le connais, il va pas tarder à me dire qu'il s'inquiète pour lui, je pourrais lui en parler à ce moment là.

- Tu sais ce qu'avait Dabi tout à l'heure ?

Je le connais beaucoup trop bien.

- Oui...

Il ne dit rien et me lance un regard plein d'inquiétude mêlé à du questionnement.

- Je m'en doutais depuis un moment, commençais-je, mais j'en ai eu la confirmation... Je t'ai déjà parlé de ma famille?
- Euh un peu oui.
- J'ai deux frères et une sœur. Natsuo, Toya et Fuyumi. J'étais toujours en leur compagnie quand j'étais tout petit. Eux, contrairement à moi, ne subissaient pas aussi régulièrement les coups de mon père. Du coup, quand ma mère est partie, elle s'est dit qu'ils ne craignaient rien si elle les laissait avec mon père. Quand je suis retourné chez ce qui me sert de géniteur après le décès de ma mère ils étaient tous là, sauf un de mes frères, Toya. On m'a apprit que mon père l'avait mis dehors car il faisait honte à la famille Todoroki avec son comportement de délinquant. Et il se trouve que Dabi n'est autre que Toya.

Izuku écarquille ses yeux émeraudes pourtant déjà bien grands de base. Pleins de choses s'expliquent.

- Mais ça veut dire que Dabi savait dès le début...
- Oui oui.

Izuku semble ne pas y croire. C'est vrai que ça paraît invraisemblable au début mais ça se tient.

- Mais ils viennent d'où ses cheveux noirs?
- Teinture.

Ses yeux s'ouvrent en grand une seconde fois.

- T'as une photo de lui enfant?
- Je crois ouais.

Je débarrasse rapidement la table et pars chercher un vieil album photo poussiéreux que j'ai fait à la mort de ma mère. Je ne l'ai ouvert qu'une fois il me semble et c'était bien trop douloureux, mais aujourd'hui ce sera différent.

- Je peux en profiter pour regarder le reste? Demanda timidement Izuku.
- Bien sûr.

Il ouvre les pages d'une lenteur extrême, comme s'il avait peur de l'abîmer. Il regarde les photos de moi enfant avec mes frères et ma sœur avec beaucoup d'attention.

- Maintenant que tu le dis je ne vois plus que ça, chuchota-t-il.

Il continue à regarder les photos puis tombe alors sur des photos de nous que nos mères avaient prises. Pourquoi est-ce que j'ai une horrible douleur dans la poitrine en voyant ça? Il est à côté de moi donc je devrais être heureux.

Je lui caresse la main, comme pour me rassurer mais ça a l'effet complètement inverse. Ça me rappelle qu'il est là pour son but et que les chances de le perdre ne sont pas complètement nulles, qu'il est mort et que notre union n'est pas normale, que je suis peut-être complètement fou ou alors en plein rêve.

Je secoue la tête de gauche à droite comme pour me remettre les idées en place, je ne dois pas y penser.

L'album est rapidement fini, Izuku me le tend avec un sourire triste. Je pars le ranger à un endroit où je ne pourrais plus le voir.

Izu a essayé de parler de choses plus joyeuses mais mon moral n'est remonté qu'en apparence. Mais le plus important c'est qu'il ne s'en rende pas compte.

- Shoto?
- Oui?
- Comment on fait pour savoir quand quelqu'un fait semblant d'aller bien?

Ou peut-être que non.

- Je ne sais pas, c'est dur à percevoir s'ils en parlent pas, voir même impossible.
- Je ne suis pas d'accord. Il y a des signes qui ne trompent pas. Les sourires faux, les rires crispés, les réponses fermées.
- Je ne sais pas distinguer tout ça.
- C'est juste que tu ne t'intéresses pas à ces personnes. Moi non plus je ne sais pas le distinguer, mais avec toi ça me saute aux yeux.

Il a raison. Je sens tout de suite lorsqu'il me ment et me cache des choses. Je devrais arrêter de me cacher, de vouloir paraître aller bien.

Je pars dans la salle de bain, j'ai besoin de me doucher. Je me déshabille et laisse couler l'eau froide sur mon corps. Sauf que la porte s'ouvre dans un fracas et Izu vient me rejoindre sous l'eau après s'être rapidement déshabillé.

- Mais elle est gelée l'eau!
- Tu trouves?
- Carrément ! Dit-il en augmentant la température de l'eau.

Je n'aime pas prendre des douches à deux. C'est souvent les moments où je suis seul avec mon esprit et je peux laisser libre cours à mes pensées. C'est probablement le seul endroit où je me permets de pleurer aussi. Après, ça peut être agréable de me doucher avec Izuku aussi.

- On l'a jamais fait sous la douche, dit mon bouclé en regardant ses pieds.
- Normal, j'ai pas la foi de te porter tout le long.
- T'es pas obligé, je te tournerai le dos mais c'est pas grave non? Dit-il avec des rougeurs sur les joues.
- C'est vrai.

Il relève enfin sa tête et pose timidement ses lèvres sur les miennes. Il rougit légèrement ce qui a le don de le rendre extrêmement attendrissant.

Je passe mes mains sous ses fesses et approfondis le baiser en passant ma langue contre sa lèvre inférieure. Il entrouvre ses lèvres laisse nos langues se retrouver pour s'entrelacer sensuellement.

- Je t'aime Shoto, haleta mon bouclé une fois notre baiser fini.

Je comprends jamais pourquoi il me le dit toujours dans des moments pareils.

- Moi aussi Izu, soufflais-je.

J'embrasse tendrement son cou pour ensuite y faire de nombreux suçons. Mon bouclé lâche d'adorables gémissements qui vont finir par me faire perdre pied. Mes mains caressent, quant à elles, ses deux fesses, mes doigts se baladant de temps à autre entre celles-ci.

Je le soulève un peu et mordille un de ses boutons de chair tandis que ma main droite appuie, du bout de mon index, sur l'intimité de mon vert. Une douce chaleur m'envahit lorsque je sens sa main caresser sur toute sa longueur ma verge durcie par l'excitation.

Il repose ses pieds sur le sol pour ensuite y poser ses genoux. Il avance timidement son visage écarlate vers ma longueur et y pose sa langue sur le bout. Je caresse ses cheveux, comme un encouragement et il commence à sucer mon gland. Je bascule ma tête en arrière sous le plaisir qui m'assaille, mes doigts se crispent dans ses cheveux, je crois que je préfère presque ça à la pénétration tant le plaisir est intense.

Il essaye d'aller un peu plus loin mais il n'y arrive pas. Je ne suis pas un enculé, je vais pas appuyer sur sa tête. Quoique si, un tout tout petit peu. J'appuie très légèrement puis j'entends Izuku lâcher un léger couinement, je baisse enfin la tête et constate que de la salive dégouline le long de sa bouche. Je l'essuie du bout de mon pouce et le laisse faire. Sa main commence à me caresser sur la partie qu'il n'arrive pas à prendre et ses vas et viens buccaux reprennent. Vas et viens qui ont rapidement raison de moi. Je me retire de sa bouche et me laisse venir contre le sol de la douche.

Autant vous dire que la suite était tout aussi bien. Nous sommes désormais dans notre lit, encore un peu sous l'effet post orgasmique.

- Mais en fait on l'a déjà fait sous la douche! M'exclamais-je.
- Bonne nuit Shochan! Me dit Izu avec un grand sourire.

Qu'il est con. Mais qu'est-ce que je l'aime...

~~~
Il a mis énormément de temps à sortir j'en suis désolée. Mais j'ai eu beaucoup de problèmes donc ça a tardé ^^'

Je suis tellement fière de pas avoir fini le lemon :3 je vous vois déjà rager

Kyoshiko~

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