Chapitre Vingt-Cinq

Point de vue Izuku

Il est passé où... Je vais devoir me débrouiller tout seul... Quel lâche quand même... Je retourne voir Tsuyu, en espérant qu'elle puisse me guider.

- Coucou coucou Tsuyu!
- Que veux-tu me demander Midoriya ?
- Rien! Je veux juste discuter avec toi parce que tu dois bien t'ennuyer ici!
- Je ne m'ennuie pas.
- Ah vraiment? Pourtant tu passes tes journées à ouvrir le portail.
- C'est très divertissant tu sais.
- Oh d'accord. J'y pense, tu saurais où est Aizawa en ce moment ?
- Non je ne sais pas. Tu peux chercher à son lieu de résidence.
- Et c'est où?
- On raconte que si tu vas toujours tout droit sans t'arrêter tu finiras forcément par y arriver, essaye.

Mais ça tient plus de la légende que de la réalité son truc... Bon je vais quand même essayer. Je la remercie et pars donc... tout droit.

J'espère croiser Dabi en chemin. Je marche depuis vingt bonnes minutes mais je n'apperçois même pas la silhouette de sa demeure.

Je suis dans une rue beaucoup trop passante, il y a trop de gens, je n'aime pas ça... À chaque pas je bouscule quelqu'un sans le vouloir. Je tape alors dans le dos d'une femme, je m'excuse platement mais lorsqu'elle se retourne mes yeux s'écarquillent en grand.

- B-bonjour!

Je suis très stressé. Je ne sais pas vraiment comment agir.

- Bonjour Izuku, dit-elle doucement, je ne t'avais jamais croisé ici.
- C'est vrai... Euh vous allez bien?
- Oui et toi?
- Oui...
- Que fais-tu ici?
- Je dois parler à Aizawa... On m'a confié une mission chez les vivants, je dois réaliser le but d'un vivant...
- Vraiment? C'est une bonne chose non?
- C'est compliqué.

Elle me sourit doucement. Elle a un sourire vraiment pur, comme son fils.

- Ça faisait longtemps que je voulais te parler Izuku.
- Vraiment?
- Oui, mais si tu ne veux pas ce n'est pas grave.
- Bien sûr que si madame Todoroki ! J'ai tout mon temps!

Nous partons nous assoir sur un muret révélant des fleurs de l'autre côté.

- Crois-tu au destin Izuku?
- Oh euh pas vraiment pourquoi?
- J'ai toujours eu l'impression que toi et Shoto étiez comme liés par le destin, comme si vous étiez destinés à être ensemble.
- V-vous pensez?
- Oui vraiment. Ta mort l'a fait souffrir à un point inimaginable tu sais. Il avait beau être jeune il comprenait très bien qu'il n'allait jamais te revoir. J'ai honte de ce que j'ai fait. J'ai honte de m'être suicidée parce que tout me dépassait. J'ai peur pour mon fils. Je me demande ce qu'il est devenu.

Je lui dis ou pas que c'est de lui dont je "m'occupe"?

- Je ne sais pas pourquoi je te raconte tout ça, reprit-elle, si ça se trouve ça te dégoûte quand je te dis que je vous imaginais ensemble dans le futur.
- Loin de là! Je suis bel et bien amoureux de votre fils...
- Tu "es"? Tu l'aimes toujours ?
- Oui mais c'est compliqué... Mais je lui souhaite tout le bonheur du monde et qu'il trouve une personne à chérir parmi les vivants, dis-je alors qu'une horrible douleur me tiraille cœur.
- Je comprends tout à fait, c'est de même pour moi, j'espère de tout cœur qu'il trouvera une personne qui sera capable de lui donner tout l'amour qu'il mérite. Tu sais, il ne le montre pas beaucoup mais Shoto est très sensible.
- Je l'avais remarqué, dis-je en riant légèrement. Je ne sais pas si je peux vous en parler, mais la personne dont je m'occupe n'est autre que Shoto.

Elle écarquille légèrement les yeux et me fait un sincère sourire.

- Dis moi Izuku, quel est ton but vis-à-vis de lui?

Je m'approche de son oreille et lui chuchote ma mission. Elle me fait un nouveau sourire.

- Je suis sûre que tu y arriveras. Mais ce n'est pas trop dur d'être à ses côtés sans pouvoir interagir avec lui?
- En fait, dis-je un peu honteux, j'interagis avec lui... Il sait que j'ai un but mais il ne sait pas lequel.
- Vous entretenez plutôt une bonne relation alors?
- On peut dire ça...

Ça vaut mieux pas qu'elle sache.

- Ne te rends pas trop indispensable pour lui. Il ne supportera pas de te perdre une seconde fois, dit-elle en regardant droit devant elle.

J'essaye tellement fort si vous saviez...

- Tu pourrais faire passer un message à Shoto pour moi?
- Bien sûr.
- Dis lui juste que je regrette de ne pas avoir été une bonne mère...
- Je pense que ça le rendra triste.
- Tu crois? Dit-elle.
- Oui, il veut que vous soyez heureuse de votre vie commune, pas que vous regrettiez tout. Mais après, vous deviez être plutôt sereine au moment de votre mort si vous êtes ici, si vous aviez trop de regrets vous seriez restée bloquée dans le monde des vivants.
- J'y ait été bloquée un long moment. Mais quand j'ai vu que tu veillais sur lui ça a permis à mon âme de partir chez les morts.

Donc elle m'a vue aux côtés de Shoto ?

- Je vais te laisser Izuku, tu n'es pas ici pour rien, allez vas.

Je la remercie et pars. Cet échange m'a déconcerté. Je ne sais pas pourquoi...

Je marche une bonne heure et j'arrive enfin devant un lieu immense, sûrement chez Aizawa. À peine j'ai posé un pied dans le terrain extérieur de la demeure qu'une voix grave résonne dans mes oreilles.

- Qui t'a dit que tu pouvais entrer comme tu veux chez moi le gamin?

Il fait flipper ce mec. C'est quelqu'un d'omniscient c'est fou.

- J'ai besoin de vous! Dis-je fortement.
- ...
- S'il vous plaît! Je veux vous parler face à face.

La porte gigantesque étant à cent mètres de moi s'ouvre alors d'un violent coup. Je comprends que je dois entrer et me rends dans cette maison, enfin j'appelle pas ça une maison moi.

J'arrive dans un hall avec pleins de portes face à moi, j'en ouvre une au hasard et arrive dans une grande pièce où, par chance, Aizawa se trouve.

- Je veux vous parler! C'est important ! J'ai besoin de renseignements !
- Pour ta mission?
- Non mais-
- Alors je m'en fous. Déjà que j'ai accepté de te recevoir, toi, personne insignifiante chez moi alors si c'est une question débile du genre "est-ce que si on creuse on arrive chez les vivants" je m'en fous.
- Non! Je voulais vous demander si-
- Qu'est-ce que tu comprends pas dans je m'en fous?

Je vais jamais y arriver.

- POUVEZ-VOUS CONTRÔLER LA MORT?!
- Sérieusement ? C'est ça ta question super importante? La mort ça se contrôle pas point. Moi je gère juste ce monde.
- Quelles conditions faut-il pour passer dans ce monde?
- Être mort.

Sérieusement ? Il se fout de moi?

- Mais plus encore ! M'indignais-je.
- Il faut être en paix intérieure.
- Donc si on regrette quelque chose dans l'autre monde on peut pas venir?
- Non. Si c'est ça personne ne serait ici. Tout le monde a des proches qui sont encore vivants et ferait tout pour rester à leurs cotés. C'est plus compliqué que ça. Prenons par exemple un homme qui se bat toute sa vie pour un projet, et là, il meurt juste avant d'atteindre son but, il en sera tellement frustré qu'il ne pourra rejoindre les morts que quand il se sera fait une raison.

J'ai peur pour Kirishima...

- Et on peut pas bloquer la mort?
- Non. Quand une mort doit arriver elle arrivera.
- Vous savez qui va mourir?
- Oui, tu vois toutes les autres portes quand t'es arrivé? Et bien elles représentent toutes une lettre de l'alphabet et dedans il y a des livres avec les morts à venir dans ces lettres là.

J'ai vraiment peur pour Kirishima...

- Je peux en visiter une?
- Fais ce que tu veux.
- J'ai une dernière question.
- Quoi encore? Demanda-t-il exaspéré.
- Vous étiez vivant avant?
- De quoi je me mêle?
- Mais s'il vous plaît...
- La ferme et pars!

Bon ça a l'air d'être un sujet sensible. Si ça se trouve il est frustré de ne pas avoir vécu chez les vivants. Je sors de la pièce et réalise que je ne sais pas quelle porte mène à quelle lettre, je fais demi tour dans la pièce où j'ai trouvé Aizawa plus tôt mais j'arrive dans une pièce uniquement remplie d'une multitude de livres. Je m'approche d'un livre et y découvre que c'est la lettre T.

Point de vue Shoto

Deux jours qu'il est parti. J'espère qu'il va vite rentrer, je m'ennuie seul. J'aurais aimé que Dabi reste. Pas que je l'apprécie, loin de là, mais j'ai besoin de lui parler, seul.

- Izuku!

Bon bah ça marche pas.

- Dabi? Dis-je un peu plus hésitant.

Je rêve trop, impossible qu'il vienne si je l'appe-

- Quoi? Dit-il mollement dans l'encadrement de la porte.
- T'es pas avec Izuku? Demandais-je perplexe.
- Je le rejoindrai quand il voudra revenir. Tu veux quoi?
- Je dois te parler.
- J'en ai pas envie vois-tu.
- Je m'en fous, tu sais très bien de quoi je veux te parler.
- Non je vois absolument pas.
- Dabi s'il te plaît, je t'héberge, te nourris, tu pourrais au moins accepter de discuter avec moi.
- Vite fait parce que j'ai pas ton temps.

Il se laisse tomber sur le canapé m'écrasant à moitié. Je le repousse de sorte à ce qu'il soit assis.

- Bon je dois te parler de deux choses, commençais-je.
- Je t'écoute.
- Izuku c'est qui pour toi?
- Je sais pas.
- Plus sérieusement ?
- Bon. Je lui dirais jamais en face et t'as pas intérêt à lui répéter mais c'est mon seul ami donc je l'aime bien.
- Je trouve que c'est plus que ça moi.
- J'aime pas les mecs.
- Je parlais pas dans ce sens là. Je dirais plus que tu le vois...
- Comme un frère, dit-il, c'est la seule personne dans ces deux putains de monde à ne m'avoir jamais jugé et à m'avoir toujours accepté. Je crois qu'il mérite le repos plus que tout le monde sur cette planète.

Je me disais bien. Je suis content qu'il n'ait pas de mauvaises intentions.

- Le second sujet dont je voulais te parler c'était-
- Je me casse, me coupa Dabi.
- Dabi! Reviens !

Aucune réponse.

- Dabi!

Toujours pas, il sort de mon champ de vision.

- Toya!

~~~
Y a des gens pour des appels la nuit? Je me fais chier truc de ouf ._. (pour ceux qui me suivent sur insta vous savez que mes nuits se résument à pleurer sur du one direction et mes journées à manger du KFC parce que moi pas content)

J'aime bien ce chapitre :3 je sais c'est de plus en plus court mais je veux pas qu'il se passe dix milles choses en un chapitre

Kyoshiko~

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top