Chapitre Trente
Point de vue Izuku
Noël approche à grands pas. J'ai très hâte. Le problème c'est que Shochan travaille plus avant cette période, je ne comprends pas trop pourquoi. Mais il est enfin en vacances ce soir. Du coup nous profitons au maximum avec Dabi. Nous faisons des choses interdites et plaisantes.
Je parle bien évidemment d'une immense bataille de nourriture dans tout l'appartement. À la base je tentais de faire un gâteau et c'est parti en cacahuètes.
Dabi est derrière le canapé et ce serait mentir de dire que je l'atteinds facilement. Il y en a partout dans le salon. Par chance, il s'enfuit dans une autre pièce.
- Dabi revient ici! Dis-je en lançant de la crème pâtissière.
Il se réfugie dans l'entrée. Parfait, il est dans une impasse. Je prends le chocolat noir fondu et en lance la plus grande quantité possible.
Mais à ce moment là, Shoto ouvre la porte et se prend le chocolat en plein visage.
- Ok, souffle-t-il, je vais me laver le visage, ressortir voir Eijiro et quand je rentrerai l'appartement sera lavé de font en comble.
Il part donc dans la salle de bain sans ajouter un mot de plus. Il est à deux doigts d'exploser. Ce n'est pas mon sixième sens qui parle mais l'habitude.
- Tu te démerdes me dit Dabi.
- Quoi mais non !
- T'as commencé donc maintenant t'assumes.
Je pars donc tristement laver l'appartement. Et heureusement, Dabi vient finalement m'aider.
Point de vue Shoto
Deux abrutis. C'est ça qui vit chez moi et rien d'autre. Je vous jure que j'avais envie de les fister tous les deux mais je me suis abstenu. En plus ils font du gaspillage et ça m'exaspère.
Ces derniers temps je passe de plus en plus de temps avec Eijiro et je sais pas si c'est une bonne chose. C'est peut-être con, mais vu que je passe plus de temps avec lui, ça fait donc que je m'attache encore plus et la séparation ne sera que plus douloureuse. Mais j'ai encore espoir, je veux croire à sa survie, il est hors de question que je me résigne.
J'arrive chez lui et toque à sa porte. Il vient m'ouvrir, munit de son éternel bonnet qu'il porte depuis qu'il est malade et me fait un câlin. C'est un truc qui me gène chez lui, il est très tactile, voir même trop. Il me fait entrer et je me pose dans un des grands fauteuils de son salon.
- Que me vaut ta venue, me dit Eijiro en riant.
- Je fuis Izuku, dis-je dans un sourire.
- Pourquoi?
- Il a fait une bataille de nourriture dans mon appartement.
Eijiro éclate soudainement de rire. Je comprends sa réaction, lorsque ça arrive à quelqu'un d'autre que nous, c'est plutôt comique. Mais moi, j'avais vraiment envie de l'étriper sur le coup. Enfin non, de les étriper, même Dabi, surtout Dabi. Izuku, lui, à huit ans d'âge mental mais Dabi est censé en avoir seize et à seize ans on fait pas de batailles de nourriture.
- Dis Shoto, commence Eijiro, raconte moi, raconte moi ta vie de couple.
- T'es sûr ? Demandais-je hésitant.
- Oui.
- Tu ne veux pas plutôt me poser des questions et que j'y réponde, je ne sais pas vraiment quoi te dire là.
- Comment t'as rencontré Izuku?
- En primaire. Il était rejeté à cause de Katsuki et j'étais nouveau donc nous sommes rapidement devenus amis.
- Katsu était déjà chieur à l'époque ?
- Il est né comme ça, dis-je dans un rire.
Le décoloré pose ensuite sa main sur son menton, semblant réfléchir à une question.
- Comment t'as su que tu l'aimais? Demande-t-il curieusement.
C'était quoi le mensonge d'Izuku déjà? Ah oui! Une histoire de coma.
- En fait, quand on était en primaire, il a eu un grave accident de voiture, il a été dans le coma pendant très longtemps. Pendant cette période, j'arrivais pas à l'enlever de ma tête. Au début c'était surtout du au choc étant donné que j'ai assisté à l'accident mais au bout de dix ans, j'avais remodelé Izuku à ma manière et j'étais tombé amoureux de ce que j'avais imaginé qu'il était devenu.
Eijiro ouvre grand les yeux. Il a l'air complètement ébahi.
- J'ai un peu honte maintenant, avoua-t-il. Izuku a vécu des choses horribles et j'arrive à me plaindre face à lui.
- On a tous nos problèmes, peu importe leurs gravités ils ne sont pas à négliger. Puis ton problème n'est pas moins grave que le sien. Izuku se moque que tu te plaignes face à lui, il veut juste que tu te battes pour vivre.
Il me fait un sourire triste.
- J'aimerais ton avis Shoto.
- Je t'écoute.
- Je quitte Denki avant Noël ou pas? Mais j'ai envie de passer mon dernier Noël avec lui. Je sais pas quoi faire.
- Tu connais déjà ma réponse.
Il sait très bien que je ne veux pas qu'il quitte Denki. Ça le briserait trop. Mais honnêtement, je ne vais pas mentir, je comprends son raisonnement, je serais capable de faire la même chose.
- Oui mais supposons que dans tous les cas je le fasse.
- Après Noël, soufflais-je, énervé de donner mon avis sur son horrible décision.
Point de vue Denki
C'est enfin Noël. Cette année, pour la première fois, je ne le passe pas avec ma famille mais avec Eijiro. D'ailleurs je suis sûr qu'il me cache quelque chose et ça me met hors de moi. J'ai bien l'impression que c'est grave en plus.
Mais n'y pensons pas pour aujourd'hui. Je veux juste profiter de Noël avec celui que j'aime. Je suis tellement impatient, il va arriver d'un moment à l'autre.
Au bout de dix minutes qui m'ont parues des heures, je reçois enfin un message me signalant sa présence devant ma porte. Je m'empresse d'aller lui ouvrir et me jette sur lui. Ça fait tellement longtemps qu'on a pas passé un moment rien que tous les deux.
Je m'éloigne enfin et remarque quelque chose d'étrange. Depuis quand porte-t-il un bonnet? Il est plutôt du genre à mettre ses cheveux en avant.
- Regarde, dit-il en retirant son bonnet, j'ai tout rasé!
Bon dieu que c'est laid.
- Je préférais ton ancienne coupe.
Il remet son bonnet et me fait une mine boudeuse.
- Je trouvais ça plus viril les cheveux rasé, dit-il boudeur.
- Tu seras toujours viril pour moi, cheveux ou pas.
Il me fait un grand sourire et vient m'embrasser.
- T'as fait à manger quand même? Me demanda Eijiro.
- Bah non.
Il rigole et me fait un de ses éclatants sourires.
- Que ferais-tu sans moi hein?
- Je serais en train de mourir de faim allongé sur le sol.
Il rigole puis prend une teinte étrange. Ça cache vraiment quelque chose. Il ne va pas me quitter quand même? Il me ferait pas ça?
- J'ai une question Eiji, dis-je d'un air sérieux.
- Je t'écoute.
- Je veux juste savoir ce que tu me caches.
- Je ne te cache rien.
- La vérité Eijiro.
- Je te l'assure. Je n'aime pas quand tu doutes de moi.
- Excuse moi, soufflais-je.
Il vient m'embrasser une nouvelle fois. Je ne dirais rien pour cette fois-ci, je ne veux pas qu'on se dispute le jour de Noël.
- C'est quoi mon cadeau? Demandais-je en pointant le paquet qu'il avait dans les mains.
- C'est pas maintenant ! Tu sauras plus tard!
- T'es pas drôle Eiji! Je sais que toi aussi t'es impatient !
- Ouais, mais je veux faire durer le plaisir si tu vois ce que je veux dire, dit-il en me faisant un regard pervers.
Je sais déjà comment va finir la soirée.
- Donne moi des indices!
- Ça va te plaire, voilà c'est tout comme indice.
- Non un autre! Sa couleur!
- Nooon, dit-il en riant.
- Sa forme?
- Encore moins.
- Eijiroooo... S'il te plaaait!
- J'aurais quoi en échange ?
- De la gratitude !
- Waouh Denki... Tu connais le sens du mot gratitude.
Il a le droit, pour seule réponse, à ma chaussette en plein visage.
- Je suis pas aussi con que j'en ai l'air!
- C'est vrai? Depuis le temps que je te connais j'en ai jamais eu l'impression, me taquine-t-il.
- T'es pas plus intelligent, je te ferai dire! Rappelle moi où est-ce qu'on s'est parlé pour la première fois?
C'est vrai que notre rencontre n'a rien de romantique. On est devenus amis lors des rattrapages de nos examens.
- Ma note a été plus élevée que la tienne! S'indigne mon décoloré.
- De trois points!
Nous finissons par rire à gorge déployée. Notre fausse querelle nous amuse autant l'un que l'autre.
Nous partons finalement faire à manger. Je n'ai aucune idée de ce que nous sommes en train de préparer, il me l'a dit mais j'ai oublié. J'espère qu'on mange pas de la dinde, ça serait cliché.
- On mange quoi déjà? Demandais-je à Eijiro.
- T'as déjà oublié?
- Oui.
- De la dinde.
- Mais c'est cliché ça!
- T'avais qu'à pas en avoir dans ton réfrigérateur écoute.
J'ai vraiment acheté ça? En plus c'est pas bon la dinde. Enfin je crois. J'en ai pas mangé depuis un moment. J'ai toujours fait Noël en famille et ils faisaient toujours de la dinde. Et en tant que bon rebelle de la société je n'en ai jamais mangé. Sauf une fois. Parce que ça sentait bon. Ou deux je sais plus.
- Bon Denki tu m'aides au lieu de réfléchir au sens de la vie.
- Tu assumes enfin que je réfléchis!
- Mais oui, allez aide moi.
Je recommence donc à l'aider quand je remarque qu'il touche un peu trop le volatile.
- C'est moi où t'es en train de fister la dinde?!
- Je suis en train de la farcir abruti, pas de lui faire un toucher rectal !
Ah oui c'est vrai que c'est comme ça que ça se mange.
Une fois le repas fini je pars m'allonger sur le canapé, exténué.
- T'es épuisé alors que t'as rien fait, dit mon rouge en se laissant tomber sur moi.
- Mais si! Je t'ai aidé!
- Je sais, je rigolais, dit-il avant de m'embrasser la tempe.
Je rougis légèrement. Eijiro est rarement attentionné ou même mignon avec moi. Je suppose que c'est parce que nous sommes le jour de Noël. Habituellement nous sommes plutôt comme deux amis très fusionnels mais avec le sexe en plus. Notre relation n'est pas très différente d'avant à vrai dire, juste que c'est plus officiel désormais.
- T'aurais pas des carambars ? Me demande Eijiro.
- Nan pourquoi?
- Je voulais lire des blagues.
- Y a sûrement des sites où y a des blagues carambars non?
- Mais tu n'es pas sans savoir qu'une blague sans carambar ça n'a aucun intérêt et inversement. Ce serait comme un sapin sans boule ou une boule sans sapin.
Un fou rire incontrôlable prend alors place en moi.
- Mais pourquoi tu rigoles? Demande-t-il perdu.
- T'as dit le mot boule! Dis-je mort de rire.
Il rigole avec moi. Ce genre de moments avec lui m'ont manqués. Ces derniers temps on se voit moins souvent et je n'en pouvais plus. Alors quand il m'a proposé de passer Noël avec lui j'étais tellement heureux.
Après de nombreuses discussions sans queue ni tête, nous partons manger. C'est rare que nous mangions comme ça, tout les deux, un peu comme un tête à tête. D'habitude, lorsque nous sommes tous les deux nous mangeons plutôt des pizzas ou des sushis.
Je n'ose pas le regarder, de peur de créer un malaise, déjà que nous ne parlons pas alors si nous nous mettons à nous fixer.
Mais par malheur je relève timidement le regard, gêné, Eijiro, quant à lui, me rend un regard plus provocateur, plus entreprenant. Je ne dis rien et baisse la tête vers mon assiette. Je m'apprête à reprendre mon activité précédente, c'est à dire manger, mais je sens son pied se frotter contre ma cheville. Je rougis et tente de me concentrer sur le contenu de mon assiette mais son pied continue son ascension vers mon entrejambe.
- Eijiro...
Il ne me répond rien et son pied, lui, continue ses mouvements. Depuis que notre relation est officielle, je suis toujours gêné dans ces moments là. J'ai toujours un peu peur de mal faire, qu'il n'ait plus envie de moi après ça.
- Tu ne veux pas? Me demande-t-il boudeur.
- Si mais pas ici... On est à table...
- Je ne vais pas te prendre sur la table rassure toi, rit-il, j'ai plutôt envie qu'on aille finir tout ça dans ta chambre.
Il ponctue sa phrase d'un sourire que je qualifierais d'excitant.
- Puis t'avais pas dit ne pas aimer la dinde? On peut donc faire en sorte de couper court à ce moment de torture qu'est le repas pour toi non? Dit-il en faisant de plus insistantes caresses.
Je vais finir par me vider dans mon bas. Je hoche timidement la tête et il me fait un sourire triomphant. Il se lève, s'approche de moi et me porte en princesse pour m'emmener dans ma chambre. Je suis terriblement gêné, il n'a pas l'habitude d'être si doux habituellement.
Il me pose sur le lit et me fait un langoureux baiser.
- Je t'aime tellement Denki, souffle-t-il à mon oreille.
Je rougis à ses mots, ils me vont droit au cœur. Je caresse du bout des doigts son érection qui commence à devenir de plus en plus imposante. Je sens que je vais passer une très agréable nuit.
Et comme prévu, elle l'a été. J'ai l'impression de refaire ma première fois tous les jours avec lui.
Je crois que je ne pourrais pas être plus heureux, je l'aime tellement que je pourrais crever pour lui.
~~~
Désolé du temps de parution qui a été excessivement long mais j'étais dans un mauvais mood donc ça allait pas avec l'ambiance du chapitre et qu'il est bien plus important que vous ne le pensez
Sinon votre rentrée? Moi ça s'est passé à la perfection *^* j'ai même trouvé une fan de mha dans ma classe
Kyoshiko~
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top